J'écoute un disque de blues ... et c'est d'la balle bébé

Une belle compilation qui nous montre en deux parties de 11 morceaux les différences que l'on peut trouver entre le blues du coton (dans le Deep South) et celui du tabac (Old South) !

Le premier issu d'un monde isolé est aussi âpre, rude et tourmenté que le second est plus dansant, presque ragtime par moments avec une conscience politique et revendicative, Blind Boy Fuller en est le père fondateur...

Le Pied SoulBag

Le Choc**** Jazzman

What else ?  



Tracklisting :

1 : Garfield akers - cottonfield blues
2 : Son house - government fleet blues
3 : Joe calicot - fare thee well blues
4 : John d. fox - the moaning blues
5 : Blind joe reynolds - third street woman blues
6 : Robert hill - i'm going to write and tell my mother
7 : Robert petway - rocking chair blues
8 : Mississippi matilda - hard working woman
9 : Pinetop slim - applejack boogie
10 : Dan pickett - baby how long
11 : David wylie - shackles around my body
12 : Blind boy fuller - i'm a stranger here
13 : Richard trice - lazy bug blues
14 : John tinsley - keep your hands off her
15 : Willie trice - come on in her mama
16 : Bull city red - black woman and poison blues
17 : Dipper floyd council - looking for my baby
18 : Bob campbell - worried all the time
19 : Cedar creek sheik - v - 8 ford
20 : Roosevelt antrim - complaint to make
21 : Sonny jones - i'm pretty good at it
22 : Alec seward - little annie blues

Pas un album ce matin mais un DVD.

GUNSMOKE BLUES.


Sorti en 2004, un film passionnant tourné par Link Wyler, fan de blues et réalisateur de la série Western "Gunsmoke" qui accompagne Muddy Waters un week-end de concert à l'Universite de l'Oregon en novembre 1971 devant un public de campus surchauffé comme toujours pendant cette période !

On a droit en hors d'œuvre à Big Mama Thornton et ses "Hound dog" et " Ball and Chain" puis Big Joe Turner pour des performances que je qualifierai de satisfaisantes...

Puis le grand Muddy débarque avec son veston à carreaux et son Blues Band en pleine forme (Pinetop Perkins au piano, George Smith à l'harmo et Sammy Lawhorn à la guitare)...
Mannish Boy, Got my mojo working, Hoochie Coochie... Ça tourne à plein régime !

Et puis surtout dans les bonus, un trajet en bagnole mémorable avec les trois artistes et une bouteille de whisky où ils évoquent leurs débuts, leurs émotions...

Son Meilleur Album...



Et là au moins.... y'a pas photo !

Mais c'est qu'il est pas mal du tout le dernier Tommy Castro, j'avoue que l'abandon de la section cuivre me fait un peu de peine, mais bon, faut croire que c'est pas trop le trip des mecs de chez Alligator. En dehors de ça c'est du bon vieux blues rock des familles qui envoie du bois en toute simplicité. C'est à la fois puissant et subtil, sans fioriture, mais diablement efficace.
A noter que sur certains titres le Tommy a l'air d'avoir troqué son éternelle stratocaster contre une autre gratte (une jazzmaster un peu velue d'après ce que j'ai vu sur quelques clichés promotionnels) ; ça m'a fait bizarre à la première écoute, mais finalement ça passe crème.

Iceman a écrit:j'avoue que l'abandon de la section cuivre me fait un peu de peine, mais bon, faut croire que c'est pas trop le trip des mecs de chez Alligator.

De nombreux artistes se sont séparés de leurs sections cuivres car il est de plus en plus difficile de vendre une grosse formation pour les concerts live par les temps qui courent.

Sinon j'ai écouté son cd que j'aime bien, mais je suis un inconditionnel de Tommy Castro.

Raisons économiques certainement plus qu'un choix artistique, mais la section cuivres apportait une coloration soul du plus bel effet ; je trouve que ça manque un peu, même si cet album est de très haute tenue.

Mon dernier coup de cœur (après Eric Bibb):



Des images de son savoir faire (avec un excellent guitariste italien, Robert Morbioli):

Bobby King – 'Chaser' (MCM 1975/ réédition CD Storyville)



Enregistré Live au ''Queen's bee''  de Chicago en 1975 par Marcelle Morgantini et son fils Luc Nicolas-Morgantini.
Avec Bobby King/ Guitare & chant ; Leonard Gill/ 2è guitare ; Harry 'Snapper' Mitchum/ basse ; Bill Warren/ batterie ; Muddy Waters Jr/ vocaux sur les titres 7 & 10

Bobby King y est épatant! Son jeu de guitare, très caractéristique et d'une maîtrise extrême, y est tout à fait remarquable* (si bien que chacune des reprises de ce gig se retrouve marquée de son empreinte toute personnelle) et son chant attractif font de ce set un excellent moment!










* NB: Mention spéciale pour l'instrumental jazz-blues, 'Chaser', un petit bijou vif-argent de sa composition.

Bien sympa ce Bobby King il me rappelle Jimmy Johnson par moments, il a un style bien délié et une voix tout à fait honnête

+ 1 bien représentatif du Chicago Blues des 70'

merci Flo pour la découverte

Découverte découverte... J'crois bien que je l'avais glissé dans un (vieux) "Qui suis-je" le Bobby...

Cela dit j'aime également beaucoup aussi son style de guitare finalement plus west coast ou Texas que Chicago. Sa voix, très flexible, me satisfait un peu moins... Question de goût...

Euh... Bon, alors, pour mettre tout le monde d'accord, on va le situer à  la croisée des chemins entre Jimmy Johnson, T-Bone Walker, Lowell Fulson, Lonnie Johnson et Eddie 'Guitar Slim' Jones (comme ça, il y aura aussi un brin de blues N.O.). Cela vous sied-il ainsi, les amis???  

jb28 a écrit:+ 1    bien représentatif du Chicago Blues des 70'

Coucou, Jean! Allez-vous bien tous les deux ?

C'est un putain de crossroads ton truc !

C'est un rond-point ?

BAYOU a écrit:C'est un putain de crossroads ton truc !

C'est un rond-point ?

C'est ce que je me disais aussi, tout en postant: mon carrefour prend des allures d'échangeur autoroutier tentaculaire...

L'excellent 'Hard working man blues' de Memphis Willie B (alias William Borum)



12 titres enregistrés par Goldstein et Charters, à Memphis, en 1961.










A son propos, cf la non moins excellente rétrospective signée Odé : http://www.aupaysdublues.com/t3799-memphis-willie-b

L'acquisition du tribute qui lui a été récemment consacré (avec Tom Waits, Luther Dickinson, Tedschi Trucks...), excellent disque également, m'amène à me replonger dans l'oeuvre de ce bluesman génial. Génial de par une musique qui propose un "gospel blues" très singulier et puis il y a bien entendu la slide, tout aussi remarquable. Parmi les "grands anciens", Johnson est un de mes sliders favoris. Je ne suis pas le seul dans ce cas, il suffit de réécouter la BO de Paris Texas pour savoir ce que Ry Cooder lui doit...
Sur cette galette, on a 20 titres sur les 30 que BW Johnson a enregistrés, et non des moindres: "Soul of a man", "John the revelator", le sublime "Dark was the night" (le frisson est toujours garanti), "Get your lamp trimmed and burning" .
Ce qui est également appréciable, c'est la qualité du son, tout de même très bonne pour des enregistrements réalisés majoritairement entre 1927 et 1930! On a bien quelques craquements de temps en temps mais rien de vraiment gênant.
C'est loin d'être toujours le cas avec les enregistrements de cette époque.
Dans la foulée, il faudra aussi que je visionne à nouveau le très beau documentaire que Wim Wenders lui avait consacré (avec Skip James et JB Lenoir): Soul of a man.

Le charmant album d'un pianiste et excellent chanteur, tout récemment découvert:
Clayton Love - 'Come on home blues' (1980 - Red Lightnin)





enregistré en public au 'Carrousel' de St Louis.

Avec: Clayton Love/ chant, piano; Eugene Washington/batterie; George Brazier/basse; Nat Riggins/guitare; Harmoniciste et Saxophoniste inconnus; Sid Wallace/producteur & présentateur du show sur l'instrumental 'Blues come home' (titre n°1)



Ancien joueur de football américain non professionnel et en même temps chanteur-musicien, Clayton Love ( 1927- 2010), né à Mattson- Mississippi, a grandi à Clarksdale (MS), près de son ami Ike Turner, et jammé au lycée comme à l'université.
Diplômé de l'école d'agriculture locale, il a appris à jouer du piano durant son service militaire dans la Navy (2è guerre mondiale).
Avec sa seconde formation 'Clayton Love and The Shufflers',  il a enregistré le single ''Susie/Shuffling with love'' (label Trumpet) en 1951, dont la face B devint top 10 au hit parade.
Vers le milieu des années 50, il a ensuite rejoint Ike Turner à St Louis, et intégré la formation de ce dernier 'Kings of Rhythm', pause pendant laquelle Clayton n'a jamais oublié le blues. Plus tard, il y reviendra, réenregistrera sous nom, tout en poursuivant ses études à l'université de St Louis, à l'issue desquelles il obtiendra un Master en 1972, et enseignera.
Nouvel album gravé en 1991, ''Rockin' Eighty-Eights'' avec ses copains Johnnie Johnson & Jimmy Vaughn.


Par chance, cet album est disponible en écoute totale.



Conseil: passez les 6 premières minutes et 40'', un inventaire des grands bluesmen du Mississippi en introduction, pour enfin entendre la belle voix de ce chanteur.

Ce que j'écoute en ce moment c'est TONY JOE WHITE live in Europe 71. J'ai acheté son dernier album paru la semaine drnière pas eu encore le temps de l'écouter.

Kenny Wayne Shepherd 10 days Out... et c'est de la balle bébé

Warren Haynes Tales of ordinary madness que je (re) découvre, et c'est d'la balle bébé.
J 'avais déjà essayé Warren, et je n'avais pas été convaincu... Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis.
C'est vraiment bon. Excellent.

Coup de coeur pour le timbre de voix tout en douceur de Lynn White, chanteuse de soul et de blues, sur l'album

Lynn White - Blues in my bedroom (1982 - réédition Waylo)



Née en Août 1953 à Mobile (Alabama), Lynn White a formé sa voix à l'église. C'est le bluesman Big Ike Darby, propriétaire d'un magasin de disques dans lequel Lynn était employée, qui finit par remarquer son talent et décide de produire ses premiers singles dès 1978, puis son 30 cm (Label 'Darby and Sho me'). Willie Mitchell, patron de Waylo records, la repère grâce au succès de son single 'I don't ever wanna see your face again', rachète son contrat et réenregistre le LP 'Blues in my bedroom' en 1982.
Lynn white est la soeur de Larry Saunders, chanteur de Soul music.

Liste titres:

Face A
01- Breaking up somebody's home
02- Anyway the wind blows
03- Down on me
04- Part time love
05- I don't ever wanna see your face again

Face B
01- Giving it all I got
02- Blues in my bedroom
03- You gonna make me cry
04- If you can't comme home for Christmas

Personnel:
Lynn White/chant; Thomas Bingham/guitare solo; Tennie Hodges/guitare rythmique; Leroy Hodges/basse; Steve Potts/batterie; Michael Allen/piano, claviers & synthé; Billy Always/piano, choeurs; Archie Turner/orgue.

Deux extraits pour vous faire une idée:

'Blues in my bedroom'




'I don't ever wanna see your face again'



Bien que deux ou trois morceaux de cet opus soient plus orientés soul-funk, la teneur en est majoritairement blues. Et je le trouve très réussi!

Hi hi, un p'tit slow, Miss Flo ??
Ha la la, les slows...

Un classique que j'ai découvert sur FIP et qui bien connu par ici...



Le scan du livret en Français.

Louis Myers - Wailin' the blues (JPS records - 1983)



Un enregistrement de pur Chicago blues, capté en live, probablement à Londres, vers la fin des années 70 (selon des avis plus éclairés que le mien)

Personnel: Louis Myers/chant, guitare, harmo ; Freddy Robinson/2è guitare, vocaux ; Bob Stroger/basse ; Odie Payne/batterie.

Si les vocaux du célèbre bluesman ne sont pas toujours ici d'une qualité exceptionnelle, la finesse des guitares l'est bien, qu'il s'agisse de celle de Myers ou de celle de Robinson.
Ecoutez plutôt:

'Give me a drink'



'Mean black spider'



'Re-consider baby'

Mes dernières écoutes 4 étoiles , toutes Chicago trad :

Jimmy Dawkins – 'Come back baby' (MCM - 1977)



Enregistrements Marcelle & Luc Morgantini, Live au 'Big duke's' - West side Chicago, en Novembre 1976

Liste des titres :
A1 – Come back baby
A2- I got wise
A3- Cross road blues
B1- Blue shadows falling
B2- Hard road to travel
B3- Ode to Billy Joe

Personnel:
Jimmy Dawkins/ guitare, vocaux ; Richard Kirch/guitare ; Jimmy Johnson/guitare (titre B3) ; Sylvester Boines/basse ; Tyrone centuray/ batterie

Extraits:
'I got wise'


'Come back baby' + 'Big Duke's' (présent sur la réédition CD Storyville – 1995)




Jimmy Dawkins – 'Tribute to Orange' (Black & blue-Blues greatest names; réédité Blues reference)



enregistré à Toulouse en Nov 1971

Liste des titres:
A1- Off business
A2- You've got to keep on tryin'
A3- Ain't never had nothing
A4- Born in poverty
B1- Marcelle Morgantini's cassoulet
B2- Your love
B3- Tribute to Orange
B4- Mississippi bound

Personnel:
Jimmy Dawkins/guitare, chant ; Clarence Gatemouth Brown/ guitare ; Cousin joe/piano ; Mac Thompson/basse ; Ted Harvey/batterie

Extraits:
'Mississippi bound'


'Your Love'


'Off business'




Willie James Lyons – 'Chicago woman' (1980 – Label Isabel)



enregistré en studio, chez Decca, à Paris, les 1er et  22 Décembre 1979, à l'occasion de la tournée européenne du Chicago blues fest 1979, et produit par Didier Tricard

Personnel:
Willie James Lyons/ guitare lead, chant ; Jimmy Johnson/ guitare rythmique & soli ; Big Moose Walker/ piano ; Big Mojo Elem/ basse ; Odie Payne/ batterie

Liste des titres:
1- I've got troubles on my mind*
2- Chicago woman*
3- Please love me
4- Groovin' in Paris* (instrumental)
5- Reconsider baby
6- Rock me baby
7- Hoochie coochie man
8- Big boss man
9- Cut you loose
(* trois compo de W.J.Lyons)

Extraits:
'Chicago woman'

(dernier chorus guitare: Jimmy Johnson)

'Reconsider baby'


'Big boss man'


'I've got trouble on my mind'