J'écoute un disque de blues ... et c'est d'la balle bébé

yes de bout en bout un excellent cru

Merci d'ajouter au moins un commentaire avec la pochette Bjorn, sinon ton message n'a guère d'utilité sur le forum

Je reste sur Buddy Guy avec son album "Blues singer".
Incroyable le grand écart entre Sweet Tea et celui-là. C'est vraiment un sacré guitariste ce mec....
Vu que je me suis acheté un ruine babines, je regarde un peu ce qui se fait dans le domaine et que vois-je ? Monsieur a joué avec Junior Wells.... Du coup j'ai encore un paquet de disques à découvrir. Et c'est cool !

Sinon dans la voiture tourne une compil : The Vintage Blues Box



Sympa, mais quasi que du grand nom et sur 3 cds se sont toujours les mêmes qui reviennent. Dommage....

Un autre album dont je ne me lasse pas, c'est celui de Jack Owens, 'It must have been the devil'



Enregistré en 1970 par David Evans, et gravé l'année suivante chez Testament.

Jack (réso National et chants) y est, sur plusieurs titres, accompagné à l'harmonica par son bon compère Bud Spires.

Si le style n'est pas sans rappeler celui de son 'compatriote' et contemporain Skip James, Owens garde néanmoins sa patte instrumentale toute personnelle.
Et puis, quelle voix! Profondément émouvante!

Alors, pour peu que le Bentonia blues vous attire, foncez, voilà encore une gemme!

C'est marrant comme une musique aussi dépouillée peut faire passer autant de sentiments. Et Bud Spires aussi discret soit-il a su trouver une petite place qui donne un relief adoucit au son brut d'Owen.

c'est très prenant comme ensemble, aussi bien l'un que l'autre. Prenant n'est peut être pas le mot exact, je dirais presque funèbre

putain j'ai pas ce disque il me le faut !!!

Oui c'est absolument superbe ! Mais plutôt que funèbre, je dirais que c'est contemplatif ou méditatif, un peu comme Skip James ou Fred McDowell. C'est à la fois une musique apaisante, tout en restant incroyablement expressive. Le Blues du Delta par excellence...

eh bien dans le style méditatif ma soirée commence avec cette magnifique chose :



Je crois que Mississippi Fred McDowell fait partie des artistes dont aujourd'hui encore l'écoute m'accroche de plus en plus. Dans le cas présent il s'agit d'enregistrements faits pour moitié avec sa femme en 1964 oscillant, comme indiqué, entre le blues et un soupçon de chants spirituels. La première partie avec McDowell seul est assez classiquement blues, la seconde avec sa femme plus Spirituals

Quelques compositions, quelques traditionnels (dont Jesus gonna make up my dying bed ou Amazing grace) , une interprétation profonde et grave

Alors que Mick Jagger partait jouer avec son propre groupe privant ainsi de tournée les autres Stones, Richards a lui aussi décidé de former un groupe pour continuer à faire de la scène.
Le groupe s'est formé autour de Keith Richards et Steve Jordan (batteur), avec Waddy Wachtel (guitare), Charley Drayton (basse), et Ivan Neville (piano).
Puis d'autres ont participé aux enregistrements : Willie Mitchell, Maceo Parker, Mick Taylor, Johnnie Johnson (le pianiste de Chuck Berry), Bobby Keys...

Est sorti de ces sessions d'enregistrement en 1988 cet excellent album, à découvrir absolument!!

Une petite anecdote raconté par Waddy Wachtel dans le Livre de Richards "Life":
"C'était très marrant. La conception que Keith avait de la composition, c'était : "Installez les micros.
- Hein? OK..." Et ensuite : "Allez, on chante.
- On chante quoi?" Et lui : "On chante!
- De quoi tu causes? On chante quoi? On n'a rien!" Et Keith : "Ouais, exact, inventons quelque chose." Et voila c'est la technique. Donc je suis là avec Steve, debout autour de lui, et de temps en temps il souffle : "On s'en fout... c'est le pied." Tu essayes de trouver le rythme des paroles. Tu balances tout contre le mur et tu vois ce qui colle. C'était essentiellement ça la méthode. Et on a sorti plus d'un couplet."

A propos de My Home in The Delta de Mississippi Fred McDowell
Ha oui ce sont des enregistrements à cheval sur 1963 et 1964 le son est bon et donne une vue agréable sur le blues tel qu'il devait être joué bien avant dans les campagnes du sud des States.

drouch a écrit:

Une petite anecdote raconté par Waddy Wachtel dans le Livre de Richards "Life":
"C'était très marrant. La conception que Keith avait de la composition, c'était : "Installez les micros.
- Hein? OK..." Et ensuite : "Allez, on chante.
- On chante quoi?" Et lui : "On chante!
- De quoi tu causes? On chante quoi? On n'a rien!" Et Keith : "Ouais, exact, inventons quelque chose." Et voila c'est la technique. Donc je suis là avec Steve, debout autour de lui, et de temps en temps il souffle : "On s'en fout... c'est le pied." Tu essayes de trouver le rythme des paroles. Tu balances tout contre le mur et tu vois ce qui colle. C'était essentiellement ça la méthode. Et on a sorti plus d'un couplet."

C'est un peu comme là avec ce dialogue
_ on y va les mecs
_ oui, mais on joue quoi ?
_ Attends je donne le la : http://www.deezer.com/music/track/5608546

Jungleland a écrit: eh bien dans le style méditatif ma soirée commence avec cette magnifique chose :



Je crois que Mississippi Fred McDowell fait partie des artistes dont aujourd'hui encore l'écoute m'accroche de plus en plus. Dans le cas présent il s'agit d'enregistrements faits pour moitié avec sa femme en 1964 oscillant, comme indiqué, entre le blues et un soupçon de chants spirituels. La première partie avec McDowell seul est assez classiquement blues, la seconde avec sa femme plus Spirituals

Old_Debris a écrit:A propos de My Home in The Delta de Mississippi Fred McDowell
Ha oui ce sont des enregistrements à cheval sur 1963 et 1964 le son est bon et donne une vue agréable sur le blues tel qu'il devait être joué bien avant dans les campagnes du sud des States.

Totalement de votre avis à tous deux!
Et je m'aperçois qu'il va me falloir me mettre en quête de cet album, dans la mesure où son 'Good morning school girl '- McDowell sings blues & spirituals (1964-65) ne reprend qu'une infime partie des titres présents sur 'My home is in the Delta', la la!...

Autre album que je qualifierais de ''très intéressant'' : le 'Pea Vine Whistle' d'Arthur Weston,



une rétrospective en 20 titres, sortie chez Testament (encore !) en 1997, et d'après des enregistrements du milieu des années soixante.

Ami de Big Joe Williams, et lui aussi originaire du Mississippi, Weston s'était fixé sur St Louis, mais n'avait jusqu'alors eu droit qu'à de rares plages au gré de quelques compilations très ciblées ('Blues scene USA', notamment).
Soit l'occasion rêvée pour le label de réparer cette lacune.

Et le fait est qu'Arthur Weston nous livre ici un Mississippi blues acoustique dans toute sa ruralité, de prime abord peut-être pas aussi facile d'accès (voire percutant) que celui de ces figures les plus renommées (Son House, McClennan, Patton, les deux 'Johnson' , McDowell, etc...).

Quoique typiquement delta, son accompagnement à la guitare (résonateur) pourrait passer pour sommaire, il n'en est pas moins porté par un jeu de basses alternées aussi régulier que vigoureux.

Mais c'est surtout son timbre de voix éraillé (à la croisée de ceux de Robert Pete Williams, JD Short ou encore Henry Townsend) qui retient l'attention.
Au fil des morceaux, cette espèce de vibrato rocailleux, dont il agrémente ses graves, finit par se distinguer, et son chant en devient réellement touchant.

Les 11 premiers titres (où il évolue seul) me semblent également les plus représentatifs de l'artiste, accompagné qu'il est déjà sur les suivants par un Big Joe Williams - au jeu naturellement plus délié, avec, en renfort, tantôt George Robertson, tantôt Andrew Cauthen, deux harmonicistes tout aussi généreux.

Ces dernières plages, d'un élan autrement fédérateur, sonnent sans doute plus riches à l'écoute, si ce n'était que les interventions d'Arthur perdent en clarté, comme en puissance d'évocation. Dommage... Un amalgame un peu hâtif et au final une sélection qui manque d'homogénéité.
Là se situerait peut-être ma seule réserve à classer l'album en 'Grand Cru'.

Ceci étant, Arthur Weston gagne à être mieux découvert !

Quelques extraits en solo:




https://youtu.be/aYkJYHFeSOU

https://youtu.be/oi5bK75-emE

https://youtu.be/uzW31rrwKU0

en effet c'est du bon je ne le connaissais pas.

Je ne connais pas non plus cet album, lui je l'avais déjà entendu parmi des centaines d'autres dans des compils comme tu dis, sans m'être vraiment attardé dessus, pas en solo de toute façon et je n'avais pas fais gaffe à Big Joe Williams pourtant avec sa sonorité quand même assez remarquable.

Merci pour tout.
Du Blues du Blues et..........du Blues

Voici un album que je me passe en boucle ces derniers temps :
- "Folks songs of the american longhair" de Brother Dege
C'est un membre du groupe de rock Santeria pour ceux qui connaissent



https://www.youtube.com/watch?v=WkIb1soCNdk&list=UU_PF34-Ff7Qu_4xy3N2XgIw&index=5&feature=plcp

Et celui aussi :
_ "Sticks and Stones" d'Eric Sardinas
Même avec son style de métaleux ils nous sort une musique clairement encrée dans le blues. Il me rappel un peu Johnny Winter



https://www.youtube.com/watch?v=ehmTfSO441g&feature=related

pas trop ma tasse de thé...

un petit tour en Georgie avec Frank Edwards, compagnon de route de Tommy McClennan

Ce sont des titres provenant en partie de son album Done Some Travelin' pour Trix plus quelques bonus enregistrés pour Okeh en 1941. Un patchwork qui permet de découvrir un peu cet harmoniciste, guitariste et chanteur.


la youtuberie ci-dessous provient certainement de l'époque de ses enregistrements pour la fondation Music Maker, très peu de temps avant son décès

Bjorn a écrit:Et celui aussi :
_ "Sticks and Stones" d'Eric Sardinas
Même avec son style de métaleux ils nous sort une musique clairement encrée dans le blues. Il me rappel un peu Johnny Winter


https://www.youtube.com/watch?v=ehmTfSO441g&feature=related

Après un nettoyage complet du vinyl et avoir croisé les doigts (pas le diable !), j'ai posé cette galette dénichée ce weekend :

Ca craque tout le long mais heureusement ça ne saute pas !
Une découverte (pour moi) puissante.

Très bon disque avec un "death letter" légendaire !!