J'écoute un disque de blues ... et c'est d'la balle bébé

excellent disque, pour ma part j'ai en double cd les sessions de 1965... après un bail sans avoir touché le manche, le feeling et l'émotion restent intactes. très bon choix en plus en vinyl ça doit remplir l'ensemble de la pièce d'une très bonne vibration ! bravo lolive_jazz !

on parlait de Robert Johnson et de savoir pourquoi sa célébrité a éclipsé bon nombre de musiciens talentueux. On pourrait citer aisément Tommy Johnson parmi ceux là bien qu'il ait enregistré très peu vers la fin des années 20 et que le père Robert lui ait piqué le coup de la légende de la rencontre avec le diable (quoique Son House ait lui aussi parfois raconté cette histoire)

En tout cas acheter l'intégrale de Tommy Johnson ne vous ruinera pas et vous y découvrirez, outre un excellent guitariste, un non moins très agréable chanteur

Sunnyland Slim & Big Voice Odom Chicago Blues Festival 1974 with Jimmy Dawkins



Chicago Blues Festival enregistré comme chacun sans doute à .............Paris pour le Label Black and Blue. Pas beaucoup de renseignement sur ce festival, je sais que Black and blues avait déjà sortit un album en 1970 avec Roosevelt Sykes et Homesick James accompagné d'Eddie Taylor des frères Myers et de Fred Below. Le Chicago Blues Festival semble avoir été une réponse à l'American Folk Blues Festival, c'est à dire une tournée Européenne de musiciens de Chicago et qui semble encore se poursuivre aujourd'hui (je dis semble car il y a plusieurs tournée Chicago Blues).


Cette série de Chicago blues par Black and Blue n'est pas enregistrée en public mais en studio, lors du passage des musiciens à l'occasion de leurs tournées. Ce disque là est édité par le label Blues Reference qui fait suite à B'n B, il est sortit en 2007 et devait être resté dans les tiroirs depuis son enregistrements.


Détail des titres:
1 Sweet Laura (Take 4) - Big Voice Odon & Bob Plunkett & James Green & Jerome Van Jones & Jimmy Dawkins & Sunnyland Slim
2 Come To Me (Take 3) - Big Voice Odon & Bob Plunkett & James Green & Jerome Van Jones & Jimmy Dawkins & Sunnyland Slim
3 No More Troubles - Big Voice Odon & Bob Plunkett & James Green & Jerome Van Jones & Jimmy Dawkins & Sunnyland Slim
4 Tell Me Woman - Big Voice Odon & Bob Plunkett & James Green & Jerome Van Jones & Jimmy Dawkins & Sunnyland Slim
5 Don'T Ever Leave Me Alone - Big Voice Odon & Bob Plunkett & James Green & Jerome Van Jones & Jimmy Dawkins & Otis Rush & Sunnyland Slim
6 Come To Me (Take 2) - Big Voice Odon & Bob Plunkett & James Green & Jimmy Dawkins & Sunnyland Slim
7 Sweet Laura (Take 1) - Big Voice Odon & Bob Plunkett & James Green & Jimmy Dawkins & Sunnyland Slim
8 Worried About My Baby
9 She Used To Love Me
10 So Glad
11 She Is So Soft And So Mellow (Take 2) - Bob Plunkett & James Green & Jimmy Dawkins & Sunnyland Slim & Willie Mabon
12 Levee Camp Blues
13 I Got To Quit My Baby
14 Depression Blues - Bob Plunkett & James Green & Jimmy Dawkins & Sunnyland Slim & Willie Mabon
15 See My Lawyer
16 It'S You Baby
17 No More Whiskey
18 I Done You Wrong
19 Swingin' In Paris
20 She Is So Soft And So Mellow (Take 1) - Bob Plunkett & James Green & Jimmy Dawkins & Sunnyland Slim & Willie Mabon
21 Untitled Instrumental

La première partie fait un peu suite à All For Business de Jimmy Dawkins puisqu'il y retrouve Big Voice Odon et Sunnyland Slim ces plages sont partagées entre la guitare de Dawkins immédiatement reconnaissable et la voie de d'Odon qui ferait presque pâlir BB King, Sunnyland Slim est moins en valeur en jouant de l'orgue.
Sur l'autre partie Sunnyland et mieux mis en valeur en jouant du piano et en chantant et Dawkins est un peu plus en arrière, de l'harmonica parfume certain titre.
D'autres sources mentionnent Stockholm en Suede, allez donc savoir......De toute façon c'est un très bon album.
De nombreux autres artistes de Chicago ont enregistré pour ce label sous l’appellation "Chicago Blues Festival", à chacun de les découvrir (certain ont déjà fait l'objet de post sur le forum dans diverses rubrique).

L'album de la rentrée pour moi...
KJP revient de manière plus significative que dans ses précédents albums au blues, avec une poignée de chansons et deux instrumentaux magnifiques.Guitare et voix, rien de plus, c'est assez brut avec cependant un très bon son. Entre autres bonnes nouvelles,KJP a décidé de rejouer de la guitare slide et c'est un régal.
On l'aura compris, les chansons sont inspirés de textes bibliques, pour autant nous ne sommes pas dans le gospel mais bien dans le folk blues ici. Dans la démarche on peut donc faire un rapprochement avec Blind Willie Johnson mais sur un plan musical, le spectre est plus large, à certains moments on sent davantage les influences d'un Mississipi John Hurt par exemple.
Quoi qu'il en soit, c'est plutôt une réussite en même temps qu'un retour aux sources, cet album est à rapprocher de Roll away the stone, son deuxième disque.

je viens d'en écouter sur amazon ( trente secondes par morceau ) ça me plait bien aussi !

Loic a écrit:

L'album de la rentrée pour moi...
KJP revient de manière plus significative que dans ses précédents albums, avec une poignée de chansons et deux instrumentaux magnifiques.Guitare et voix, rien de plus, c'est assez brut avec cependant un très bon son. Entre autres bonnes nouvelles,KJP a décidé de rejouer de la guitare slide et c'est un régal.
On l'aura compris, les chansons sont inspirés de textes bibliques, pour autant nous ne sommes pas dans le gospel mais bien dans le folk blues ici. Dans la démarche on peut donc faire un rapprochement avec Blind Willie Johnson mais sur un plan musical, le spectre est plus large, à certains moments on sent davantage les influences d'un Mississipi John Hurt par exemple.
Quoi qu'il en soit, c'est plutôt une réussite en même temps qu'un retour aux sources, cet album est à rapprocher de Roll away the stone, son deuxième disque.

Il devrait très bientôt m'arriver dans la boîte aux lettres De plus on se paye le week end à Paris pour aller l'entendre à la Java le Dimanche 16 septembre ca va être excellent

Pour ma part je vais l'écouter à Chinon la veille, à l'occasion on pourra échanger nos impressions

Jipes a écrit:

Loic a écrit:

L'album de la rentrée pour moi...
KJP revient de manière plus significative que dans ses précédents albums, avec une poignée de chansons et deux instrumentaux magnifiques.Guitare et voix, rien de plus, c'est assez brut avec cependant un très bon son. Entre autres bonnes nouvelles,KJP a décidé de rejouer de la guitare slide et c'est un régal.
On l'aura compris, les chansons sont inspirés de textes bibliques, pour autant nous ne sommes pas dans le gospel mais bien dans le folk blues ici. Dans la démarche on peut donc faire un rapprochement avec Blind Willie Johnson mais sur un plan musical, le spectre est plus large, à certains moments on sent davantage les influences d'un Mississipi John Hurt par exemple.
Quoi qu'il en soit, c'est plutôt une réussite en même temps qu'un retour aux sources, cet album est à rapprocher de Roll away the stone, son deuxième disque.

Il devrait très bientôt m'arriver dans la boîte aux lettres De plus on se paye le week end à Paris pour aller l'entendre à la Java le Dimanche 16 septembre ca va être excellent

Loic a écrit:Pour ma part je vais l'écouter à Chinon la veille, à l'occasion on pourra échanger nos impressions

vous avez bien de la chance j' y serais volontiers allé, mais le 16 c'est le jour de notre retour de vacances, ça va être short

Bon concert à vous tous, et selon vos C.R, je commanderai le CD à mon retour

Loic a écrit:Pour ma part je vais l'écouter à Chinon la veille, à l'occasion on pourra échanger nos impressions

Avec grand plaisir

Big John Wrencher – Big John's Boogie Plus (2003)



Enregistré à Londres en 1974. Et qui n'est que la réédition du Big Bear Records 1975 (Bear 4) ci-dessous,



deux bonus en supplément (' Big John's boogie' & 'I'm a root man').

Big John ( harmonica & vocaux) et son équipe nous gratifient effectivement d'une bonne série de boogies, qq titres plus lowtone en prime, dont les excellents 'Trouble makin' woman', 'Lonesome in my cabin', sans oublier une version du 'How many more years' de Lightnin' Hopkins que l'orchestre s'approprie pleinement, ou encore 'Telephone blues' (jamais qu'un 'Long distance call' légèrement remanié par Wrencher, qui s'autorise du coup son crédit ), bien sympathique, itou !

Il est soutenu par la guitare ô combien subtile d'Eddie Taylor mais aussi, pour la circonstance, par la formation ' The Blueshounds' (dont l'excellent Bob Hall/ piano ; Bob Brunning/basse ; Pete York/drums, tous musiciens UK renommés) donnant à l'album une sonorité un soupçon plus british que vraiment South side Chicago 'market'.
En effet, rien ici de comparable avec le 'Maxwell Street Alley blues' de Wrencher (1969) !

Appréciable, en tout cas, chez Big John, l'à-propos de ses interventions, où son instrument se garde de toute mise en relief excessive (chose assez rare, venant d'un harmoniciste, pour être dûment soulignée), se contentant plutôt de servir la structure globale de chaque morceau.

Un bon album que la présence d'Eddie 'Playboy' Taylor illumine!

encore un dont je connais évidemment le nom mais pas ses albums solos ...

j'ai des choses de lui sur une espèce de compilation de Testament avec Johnny Young et Robert Nighthawk (lequel Nighthawk performe également avec Houston Stackhouse sur cette même compilation)
et puis je crois quelques enregistrements avec Johnny Young et Otis Spann

et pis c'est tout

alors je m'en vais peut être commencer par le Maxwell Street Alley Blues que tu cites

Tout à fait, on retrouve Big John sur le 'Master of modern blues' Testament. Ainsi que sur le 'Rooster blues records' 3 CD set ''And this is Maxwell Street''.

J'ignore si son 'Maxwell street alley blues' est disponible à un tarif abordable, mais cet album a qq chose d'exceptionnel, une sonorité tout à fait particulière qu'on ne retrouve pas chez d'autres harmonicistes. Et sincèrement, je te le conseille.

Un live de Freddie King avec une version de Have you ever loved a woman tout simplement magique...


1 Have You Ever Loved a Woman
2 Mojo Boogie
3 You're the One
4 Messin' With the Kid
5 Going Down
6 Stormy Monday
7 Let the Good Times Roll
8 Sweet Home Chicago
9 Hide Away
10 Rock Me Baby
11 Sweet Little Angel

Flovia a écrit:Appréciable, en tout cas, chez Big John, l'à-propos de ses interventions, où son instrument se garde de toute mise en relief excessive (chose assez rare, venant d'un harmoniciste, pour être dûment soulignée), se contentant plutôt de servir la structure globale de chaque morceau.

Oui un très bon harmoniciste très solide au jeu bien carré que j'ai eu la chance de voir une fois en concert au festival Jazz Blues de Nancy-pulsation en 1974... oui je sais ...

je pense que le côté brut et sans fioriture de son jeu était également du en partie à son infirmité (manchot) qui lui interdisait tout effet "de main".

Phil cotton color a écrit:
Oui un très bon harmoniciste très solide au jeu bien carré que j'ai eu la chance de voir une fois en concert au festival Jazz Blues de Nancy-pulsation en 1974... oui je sais ...

Ah la la, Phil, j'en bave rien que d'y penser...

Phil cotton color a écrit:je pense que le côté brut et sans fioriture de son jeu était également du en partie à son infirmité (manchot) qui lui interdisait tout effet "de main".

Bien sûr, n'empêche que je ne sais pas si ça vient du choix spécifique d'harmonicas, des effets de sonorisation ampli ou du mixage studio, ou encore des trois, mais qu'est-ce que j'aime ce son particulier, qui n'a rien de strident!

Flovia a écrit:

Phil cotton color a écrit:
Oui un très bon harmoniciste très solide au jeu bien carré que j'ai eu la chance de voir une fois en concert au festival Jazz Blues de Nancy-pulsation en 1974... oui je sais ...

Ah la la, Phil, j'en bave rien que d'y penser...

Heu... en fait, en y repensant, ça devait être plutôt en 1976 qu'en 1974 !... désolé...
La mémoire c'est plus ça... ma 59ème année commence bien mal...

Ce qui ne change pas grand chose faut bien le dire, Flo continuera à baver. Ça me rappelle quelque chose ça......

Ma parole! Mais c'est un cliché de ma terrasse, avec copain l'essuie-tout' , qui jamais ne me quitte!

Une pépite de par sa rareté (seul album):

Blues Boy Rawlins – 'I got a woman shining my shoes' (1978)



Autre bluesman obscur, également crédité du doux sobriquet de 'Sweet lovin' Daddy', comme précisé sur la pochette.
Plus une curiosité qu'autre chose, assez savoureuse néanmoins, l'intitulé de l'album ayant déjà matière à retenir l'attention!

Pratiquement aucune info disponible à son sujet, exceptée celle du verso, le déclarant né le 4 juillet 1948.

Apparemment, un hobo du style 'one man band', guitariste, harmoniciste et chanteur de rues, peut-être originaire d'Alabama (?) et qui aurait transité par le Tennessee (?), du moins si l'on en croit la chanson 'Going back to Alabama', pour finalement déposer ses maigres pénates en Californie.

L'album a été enregistré à LA chez 'Good times records', produit et arrangé par Shakey Jake.

Je vous laisse déguster :

Très bel album de Buddy Guy qu'on ne présente plus...
Il revient régulièrement sur la platine, tout est bon ici: la pochette,le choix des titres, le son de l'album, la guitare et surtout la voix. Le titre de ce disque et la performance de Buddy nous rappellent que le blues est à la base une affaire de voix . Comment qualifier cette dernière sur ce disque sans faire un catalogue de superlatifs? Retenons deux adjectifs: puissante et prenante.
A noter que le disque sorti en 2003 est dédié à John Lee Hooker et comporte deux titres emblématiques du répertoire hookerien: Black cat blues, crawling king snake.
Que dire de plus? Qu'il faut l'écouter, si par chance on ne le connait pas encore car on aura alors le plaisir d'une belle découverte.
A mon sens le meilleur album de Buddy Guy dans les années 2000, et de loin...

ah le débat des années 2000 de Buddy Guy : Blues Singer ou Sweet Tea

Pour ma part je préfère Sweet Tea mais deux très bons albums à cet âge là ça force déjà le respect

Exact
Pour la peine je vais me réécouter le sweet tea tiens...

The Traveling Record Man: Historic Down South Recording Trips Of Joe Bihari & Ike Turner.



Un tire d'album âchement long qui se justifie par le travail de documentation rassemblé sur ce disque et réalisé par Bihari et Ike Turner, tout deux à la recherche de nouveaux talents à travers le sud entre 1949 et 53 pour Bihari et 52/53 pour Turner. Tout cela pour le compte du label "Modern".

Une compilation donc qui devrait plaire à toute personne désireuse d'en savoir un peu plus sur le blues dans sa période d'immédiate après guerre, un blues brut qui marque la transition entre le rural et l'électrification.
Deux noms sur les 24 titres sont hyper connu Howlin' Wolf et Elomre James et encore avec des titres édités tardivements. D'autres noms vont parler un peu plus à des amateurs de blues Smokey Hogg, Lil' Son Jackson, Joe Hill Louis.
Presque la moitié des titres sont des inédits ou sortit de collections tardivement.
On y trouve des noms beaucoup moins connu comme Charley Booker, Tiny Webb, Sunny Blair, Arkansas Johnny Todd's, big Charlie Bradix et d'autres encore, le mieux est encore d'en visualiser le contenu.

Blue Serenade - Baby Face Turner
My Sweet Woman - Drifting Slim
No Ridin' Blues - Charley Booker
Numbered Days - Big Charlie Bradix
Riding In The Moonlight (Audition Acetate) - Howling Wolf
I'm Gonna Find Your Trick - Smokey Hogg
Baby Please Don't Go - Pine Top Slim and His Guitar
Cairo Blues - Lil' Son Jackson
Good Morning Little Angel - Joe Hill Louis
Tiny's Down Home - Tiny Webb
Tomorrow I May Be Gone - Jesse Thomas
Please Send My Baby Back aka Step Back Baby - Sunny Blair
If I Lose You Woman - Alexander Moore
My Little Machine - Drifting Slim
My Baby's Gone - Elmore James
Rock House - Washboard Willie & Calvin Frazier
She Broke Up My Life - Joe Hill Louis
Keep Away From My Baby - Joe Hill Louis
Meet Me Tonight (Along The Avenue) - Jesse Thomas
Lonesome Bedroom Blues - Willie Nix
Talkin' Boogie - Little Son Jackson
Long Tall Woman - Elmore James
I'll Be Glad When You're Dead, You Rascal You - Lane Hardin aka Arkansas Johnny Todd
Ramblin' On My Mind - Boyd Gilmore

et d'en écouter un petit extrait.


Pis allé comme je ne suis pas chien un titre de Robert Johnson par Boyd Gilmore.

Excellent, Boyd Gilmore! Je ne le connaissais pas, de même qu'une petite poignée d'autres artistes à l'affiche de cet album! ...
Très intéressant, dis donc!