Luther "Snake Boy" Johnson

Luther « Snake Boy » Johnson *

Vous connaissez sûrement cette espèce de déclic qui se produit en vous au tout début de l’écoute d’un album . Dès les premières notes, vous vous dites : waou, celui-ci il va être énorme! Vous voyez Eh bien, c’est exactement ce que j’ai ressenti en écoutant les premières mesures du « They call me the Snake » de Luther « Snake boy » Johnson

D’où cette petite présentation du personnage, laquelle vient en complément de la chronique CD, préalablement faite par pg , et que je n’avais pas vue, je l’avoue…





Lucius Brinson Johnson (alias Luther “Snake boy” Johnson*) est né à Davisboro (Georgia/ USA) le 30 Août 1934.

A sa naissance, en  1934, son père jouait déjà de la slide.
Ce qui fait que, plus tard, Luther va bien s’user les doigts à essayer d’imiter tous les guitaristes locaux. Dont ceux qui jouaient dans des formations de gospel, le dimanche à l’église. Les mêmes, d’ailleurs, qu’il retrouve les vendredi et samedi soirs, dans les clubs de blues alentour.

Après avoir été déchargé de ses obligations militaires, il devient membre de la formation gospel "Milwaukee Supreme Angel ‘s" qui se produit dans les églises locales. Il  y officie aussi comme guitariste.
Puis il se tourne vers le blues et fonde rapidement son propre trio.
Un peu après, au début des années 60, il part pour Chicago, où il commence à jouer avec Elmore James.

En 67, à la suite d’une recommandation d’Otis Spann, il est engagé par Muddy Waters;
Luther s’y construit une bonne réputation non seulement d’excellent chanteur mais aussi de talentueux guitariste, renommé pour jouer avec tout son cœur.
A noter qu’il enregistre également à cette époque ""The Twirl" pour Chest Records, sous le nom de "Little Luther".

Après deux ans passés au sein du Muddy Waters Band, Luther part pour Boston, où il s’installe et entame une carrière solo.
De 1970 à  76, il fait partie intégrante des tournées du circuit Blues festival, avant de tomber gravement malade.

Luther  enregistre  trois albums français, dans le contexte de la tournée du Chicago blues Fest. On doit des sessions studios inédites à la générosité de son manager, Harry Chickles, lequel a non seulement œuvré pour faire tourner Luther en Europe mais l’a également enregistré en live ainsi qu’en studio dans les 70’s.

Luther enregistre aussi pour Douglas Records aux States. Quelques titres seront réédités par Ray’s Townley’s Muse Records. C’est d’ailleurs Ray Townley qui, en 70, intervient pour sortir Luther de prison, en payant sa caution. Celui-ci y avait passé quatre mois, pour possession d’un couteau, assorti de désordre sur la voie publique en état d’ébriété.
Grâce à Harry et Ray, Luther a pu retrouver du travail et continuer d’établir sa réputation de bluesman.

Luther a enregistré sous de multiples pseudo, dont Luther 'Snake Boy' Johnson, Luther 'Georgia Boy' Johnson, Little Luther, Luther King et Luther Johnson.

Il est décédé d’un cancer le 18 mars 1976

On retiendra son superbe timbre de voix qui jaillit naturellement sans jamais forcer. Ainsi que son jeu de guitare très mature, économe, bien particulier en fait, mais qui va droit au but dans l’urgence de nous faire partager tout à la fois les émotions blues et soul qui imprègnent son âme.


Ses titres les plus connus demeurent: Woman Don't Lie, Take It Off Him And Put It On Me, Blues Is Something I'll Never Lose, Woman Why You Treat Me So Mean, They Call Me Snake, Slip It Off Your Hips And Move, Woman Don't Lie, On The Rise Again, et Impression From France.


* A ne pas confondre avec  Luther « Guitar Junior » Johnson .



Quelques éléments discographiques :

-They call me the Snake ( 1970 et 72/ réédition 1992 chez NewRose Records)


avec Frisco/lead et guitare rythmique; Carter/ basse; Tony Cagnita/harmonica; Again Tuffy & Jamie Newell/ batterie.


-Born in Georgia (1972)


Voir la chronique de pg



-Lonesome in my bedroom (1975/ réedition 1992 chez Evidence)



avec Hubert Sumlin/ guitare & Lonnie Brooks/guitare; Dave Myers/basse; Fred Below/ batterie

Belle bio Flo qui donne envie de se pencher sur son cas

Dont cet opus avec des "participants" de qualité...

-Lonesome in my bedroom (1975/ réedition 1992 chez Evidence)


avec Hubert Sumlin/ guitare & Lonnie Brooks/guitare; Dave Myers/basse; Fred Below/ batterie

Ca donne envie. J'y jette une oreille.
Tans pis pour mes devoirs

cool merci pour la bio Flovia

voilà qui éclaire la carrière de Luther Johnson que je connaissais assez peu

Ca sonne assez moderne non? Pour l'époque.

Merci pour cette belle chronique Flovia, cet artiste méritait amplement une belle bio Des nombreux guitaristes du band de Muddy Waters il est l'un de mes préférés avec son jeu intense et sa voix grave et puissante j'ai un bon album de lui Slammin' on the West Side (sur Telarc) et j'aime beaucoup son style. A noter que sur cet album il est accompagné par d'excellents musiciens de New Orleans à commencer par Georges Porter (The Meters), Herman Hernest (Dr John, Funky Meters) et Dave Torkanowsky (Wild Magnolias, John Mooney etc...)

Merci Jipes! Sauf que tu parles de "Guitar Jr", au vu de l'album, j'ai l'impression. Ce qui ne l'empêche pas d'être tout à fait remarquable, ceci dit...

Mrs Pitiful a écrit:Ca donne envie. J'y jette une oreille.
Tans pis pour mes devoirs

Ah ben nan, Miss, c'est pas trop le moment, dis-donc! Au boulot!!! D'autant que ça déménage pas mal, aussi, question concentration, je me demande si c'est bien raisonnable...

Mrs Pitiful a écrit:Ca sonne assez moderne non? Pour l'époque.

Hin, hin! Presque funk par moment.

Flovia a écrit: Merci Jipes! Sauf que tu parles de "Guitar Jr", au vu de l'album, j'ai l'impression. Ce qui ne l'empêche pas d'être tout à fait remarquable, ceci dit...

Heu ben non apparemment tu as raison ce sont des homonymes ! Il a bien été également dans le band de Muddy Waters mais pas à la même période

Hum, Jipes, je ne connais pas l'opus dont tu parles, il m'est donc difficile d'être affirmative. Néanmoins, ce que j'ai lu, c'est que le Luther "Guitar Jr" Johnson, qui est mentionné sur la pochette de ton album, a succédé à Luther "Georgia SnakeBoy" Johnson au sein Muddy Waters Band. Et que tous deux avaient un style complètement différent. Quand je dis "avaient", c'est au regard de leur passage respectif dans la formation dudit Muddy. Je ne voudrais pas m'avancer mais il me semble que l'un (Guitar Junior) est encore en vie, alors que l'autre (Snake Boy) est décédé depuis 33 ans. De plus, le premier bénéficie d'une belle notoriété, alors que le deuxième, le ssssserpent dont j'aborde maladroitement la bio, est tombé dans l'oubli depuis belle lurette. Mais je peux me tromper...

Jipes a écrit:

Flovia a écrit: Merci Jipes! Sauf que tu parles de "Guitar Jr", au vu de l'album, j'ai l'impression. Ce qui ne l'empêche pas d'être tout à fait remarquable, ceci dit...

Heu ben non apparemment tu as raison ce sont des homonymes ! Il a bien été également dans le band de Muddy Waters mais pas à la même période

Aaah ben, tu me rassures, là! Je commençais à douter de mes capacités visuelles



PS: Pis, je ne suis pas assez rapide à la détente , puisque tu as déjà modifié ton message, le temps que je poste le mien. Du coup, mon précédent post n'a plus de vraiment de signification ni de raison d'être. Mais c'est sans grande importance.

Oui navré Flovia j'ai été vérifier mais en fait il y a trois Luther Johnson ca ne facilite pas la reconnaissance c'est pire que les Sonny Boy Williamson

Voui, j'ai vu ça, en effet, un certain "Houserocker"... 'Faut avoir l'oeil affûté d'un faucon, et la persévérance de la fourmi pour écrire un bout de bio, des fois!

Flovia a écrit:

Mrs Pitiful a écrit:Ca donne envie. J'y jette une oreille.
Tans pis pour mes devoirs

Ah ben nan, Miss, c'est pas trop le moment, dis-donc! Au boulot!!! D'autant que ça déménage pas mal, aussi, question concentration, je me demande si c'est bien raisonnable...

On trouve de tout sur youtube.

Joli boulot Flo, tu me semble bien avoir résumé la situation. Il me semble bien qu'il a joué de la basse avec Muddy Waters.

3 Luther Johnson la confusion guette à chaque coin de Skud. Sur Born in Georgia il y a aussi Johnny Shines que l'on retrouve aussi sur :

On The Road Again. (Ressorti dans les blues référence avec l'image de la présentation)
http://www.deezer.com/en/music/luther-johnson/on-the-road-again-48101#music/luther-johnson/on-the-road-again-48101

Un autre de lui :

Faut dire les ricains avec 20 noms ils font un pays: john, johnson, ford, smith, brown, ...

Merci pour le lien deezer, mon Odé Sympa! C'était mon intention de départ, pis j'en ai eu tellement marre de me batailler avec ces fichues images google, à tenter de trouver un lien qui fasse pas foirer le pc , que finalement, complètement zappé ...
Pis ta pêche aux CD a été meilleure que la mienne, super

Ben non, pourquoi tu dis ça.

Old_Debris a écrit:Ben non, pourquoi tu dis ça.

Ben, parce que je les ai pas trouvé, ceux-là. Uniquement pour ça...

Je rajoute celui-ci, du coup...



''Get down to the nitty gritty''

Enregistré live à WMCF radio - Rochester NY (1976)

Set list:
1- Lonesome in my bedroom
2- Got my mojo working
3- Woman you don't have to go
4- Get down to the Nitty Gritty
5- Long distance call
6 - Rock me baby
7- Don't start me talkin
8- Take it off him and put it on me
9 - You don't have to go
10- Hoochie coochie man

raaaah il me plait cet album !

j'aime beaucoup le jeu de guitare de Luther, je le qualifierai d'élégant. Rajouté à ça un chant très honnête et c'est parfait pour réveiller les esgourdes

excellent artiste, j'adore celui de blues reference que cite Old debris

Oui, hein, Jungle, n'est-ce-pas?!!! Sensuel, j'ajouterais bien... J'adoreeee

Allez, je me le remets, celui-ci, c'est parti!

Très bel album en effet, Jungle, vraiment émouvant, surtout pour les premiers morceaux, hein.
En revanche, le thème magnifique "Lonesome in my bedroom" n'est pas de lui comme indiqué, on le trouve en effet au moins sur un album de Curtis Jones datant de 1960 (sous le titre "Lonesome bedroom blues", paroles identiques), sans doute un "traditionnel" urbain...

Ce qui ne retire rien à la valeur de l'interprétation de Luther Johnson, plus lente et vraiment très poignante (du vécu sans aucun doute...)