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Message par Bluephil Jeu 24 Mai 2012 - 7:22

J'avais aussi croisé sur le net un cd où ils avaient entièrement retravaillé les sons originaux pour que ça ne sonne plus 78 tours.... C'etait étrange mais intéressant...
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Message par Nico Jeu 24 Mai 2012 - 12:37

Ca enlève un peu le côté... blues? Non? Enfin peut-être que c'est mieux je ne sais pas
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Message par cizirf Mer 27 Juin 2012 - 10:10

Je ne veux rien enlever au talent d' interprète et de guitariste de Robert Johnson, mais il faut bien admettre que la plupart de ses titres sont des "cover" de titres antérieurs. Par exemple la mélodie de "come on in my kitchen" est une ressussée de "sitting on the top of the world" des mississippi sheiks, elle même inspirée de "it hurts me too" de Tampa Red (*). Celle de "sweet home chicago"(**) très inspirée de "Kokomo Blues" de Carr/Blackwell, et on peut toutes les passer en revue de la sorte...
Quant à sa légende la plus fameuse, celle de sa rencontre avec le diable, il l'aurait piqué à son homonyme Tommy Johnson (revoir la scène de O''Brother des frères Cohen avec Mr what else?)
Ceci-dit ça n'enlève rien à son talent de chanteur et guitariste, mais on aimerait voir crédité ses reprises aux auteurs originaux (par ex. walking blues qui lui est souvent attribué et qui est un titre de "Son House", ou "dust ma Broom" qu'il aurait piqué à son professeur Ike Zimmerman). Ceci-dit la notion de plagia n'éxistait pas vraiment dans le contexte musical de l'époque.

Bon, je sens que je frise le sacrilège...


(*) reprise plus tard par Fred Mc Dowell et Gary Davis pour "you gotta move"

(**) a propos de "sweet home chicago" et ses parole originales "to the land of California, to my sweet home chicago" voir l'article de wikipedia en anglais
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Message par Phil cotton color Mer 27 Juin 2012 - 14:01

cizirf a écrit:Je ne veux rien enlever au talent d' interprète et de guitariste de Robert Johnson, mais il faut bien admettre que la plupart de ses titres sont des "cover" de titres antérieurs. Par exemple la mélodie de "come on in my kitchen" est une ressussée de "sitting on the top of the world" des mississippi sheiks, elle même inspirée de "it hurts me too" de Tampa Red (*). Celle de "sweet home chicago"(**) très inspirée de "Kokomo Blues" de Carr/Blackwell, et on peut toutes les passer en revue de la sorte...
Quant à sa légende la plus fameuse, celle de sa rencontre avec le diable, il l'aurait piqué à son homonyme Tommy Johnson (revoir la scène de O''Brother des frères Cohen avec Mr what else?)
Ceci-dit ça n'enlève rien à son talent de chanteur et guitariste, mais on aimerait voir crédité ses reprises aux auteurs originaux (par ex. walking blues qui lui est souvent attribué et qui est un titre de "Son House", ou "dust ma Broom" qu'il aurait piqué à son professeur Ike Zimmerman). Ceci-dit la notion de plagia n'éxistait pas vraiment dans le contexte musical de l'époque.


Bon, je sens que je frise le sacrilège...


(*) reprise plus tard par Fred Mc Dowell et Gary Davis pour "you gotta move"

(**) a propos de "sweet home chicago" et ses parole originales "to the land of California, to my sweet home chicago" voir l'article de wikipedia en anglais
Non tu ne frises pas le sacrilège... Laughing Tous les "emprunts" de Robert Johnson que tu cites sont exacts, et je pourrais même en citer d'autres ! Mais c'est le lot de TOUS les bluesmen. Et par qui ceux qui ont inspiré Robert Johnson l'avaient-ils eux même été ? c'est uniquement parce que les enregistrements sonores n'existaient alors pas qu'on l'ignore souvent...

De toutes façons, tu l'as bien dit, la notion de plagiat n'existe pas dans le Blues car la manière compte plus que la matière. L'important, c'est que Robert Johnson était un interprète exceptionnel qui savait (mais comme d'autres aussi) transcender les morceaux qu'il jouait et les projeter d'une façon très personnelle et avec un feeling extraordinaire.

Quant à la légende de la rencontre avec le Diable, restons-en aux mots : c'est effectivement une légende ! Wink Légende par ailleurs assez courante et traditionnelle de la culture rurale noire du Sud à cette époque.
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Message par cizirf Mer 27 Juin 2012 - 19:26

OK Phil, nous sommes globalement d'accord...
Je voulais juste signaler que ce n'est pas un "songwriter" comme on le présente parfois et encore moins l'inventeur du blues comme cela a pu être écrit... Mais un interprète génial, c'est déjà pas si mal...
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Message par Old_Debris Mer 27 Juin 2012 - 20:35

Une légende aussi, Robert Johnson hein, pas que sa rencontre avec le diable.
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Message par Phil cotton color Mer 27 Juin 2012 - 21:48

cizirf a écrit:OK Phil, nous sommes globalement d'accord...
Je voulais juste signaler que ce n'est pas un "songwriter" comme on le présente parfois et encore moins l'inventeur du blues comme cela a pu être écrit... Mais un interprète génial, c'est déjà pas si mal...
Robert Johnson est autant l'inventeur du Blues qu'Elvis presley est l'inventeur du Rock and Roll ! Wink
Des histoires de journaleux tout ça !... Rolling Eyes Laughing

Quant au terme de "Songwriter", à mon avis il doit être manié avec précaution dans le domaine du Blues (et surtout dans le Blues "rural" du Sud) et pour le moins n'a pas exactement la même signification que dans d'autres styles musicaux. la grande majorité des blues "composés" à cette époque étaient plus ou moins "dérivés" (paroles et musique) d'autres Blues plus anciens enregistrés ou pas. Mais encore une fois, ce n'est pas le talent de compositeur qui fait le grand Bluesman.

Pour en revenir à Robert Johnson, j'ai déjà du écrire il y a quelques temps dans ce topic à la fois tout le bien que je pense de lui et le regret que j'ai que sa figure légendaire, devenue tutélaire, masque parfois (du moins aux yeux du public non "spécialiste") la qualité toute aussi grande d'autres de ses contemporains.
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Message par Old_Debris Mer 27 Juin 2012 - 22:57

Ça peut aussi avoir l'effet inverse, c'est à dire amener un public non "spécialiste" à découvrir la qualité toute aussi grande d'autres de ses contemporains. Laughing
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Message par Phil cotton color Mer 27 Juin 2012 - 23:59

Old_Debris a écrit:Ça peut aussi avoir l'effet inverse, c'est à dire amener un public non "spécialiste" à découvrir la qualité toute aussi grande d'autres de ses contemporains. Laughing
Pas faux bien entendu ! Cela dit, j'ai deux amis, amateurs de musique en général mais pas spécialement de Blues (malgré mes efforts tenaces et ma force de persuasion légendaire Laughing ), qui avaient cédé à la "mode" Robert Johnson du début des années 90 en achetant la compilation Columbia, et bien ce n'est pas ça qui les a amené à essayer de découvrir Charley Patton, Son House ou Tommy Johnson... Crying or Very sad

Oui je sais j'ai quelques amis peu recommandables !... Rolling Eyes Laughing
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Message par Invité Jeu 16 Aoû 2012 - 13:12

Je suis conscient que ma démarche est facile puisque je ne fais que des "Copier/coller" et si cela vous gène, dites le moi et j'efface. Wink

Mais je me dis que tout le monde n'a pas le temps de fouiner à droite à gauche sur le WEB pour y trouver des choses intéressantes, alors que moi si, j'ai tout mon temps, ne dit-on pas que le bonheur est dans la pré ( retraite ) ...? clown

Alors voilà...

ROBERT JOHNSON ET LES FEMMES:
(un peu comme le Christ, il les aimait toutes)

...
http://www.gazettegreenwood.net/an2000/n19/numero19.htm#rj2
...

A en croire Memphis Slim, qui a joué avec lui juste avant sa mort, Robert Johnson était un dépravé, gros buveur de whisky et tellement blasphémateur que personne n'osait rester près de lui de peur d'être foudroyé au moment où la foudre ne manquerait pas de tomber sur le bluesman! Quant aux femmes, Memphis Slim résume ainsi l'intérêt que Robert Johnson leur portait: "Elle pouvait ressembler à un hippopotame, du moment qu'elle le logeait et le nourrissait un temps, parce que pour ça aussi, il restait jamais longtemps, oh non!" (propos recueillis par Jim O'Neal à Chicago, 1975). Pour Johnny Shines, c'était plus fort que lui: "un peu comme le Christ: il les aimait toutes"! Si une femme passait à moins de dix mètres: "il s'en foutait qu'elle soit mariée ou pas, il fonçait".

Mais Johnson n'était pas vulgaire, et d'après les témoignages de ses conquêtes c'était un beau gosse plutôt timide, ce qui ne l'empêchait pas d'être direct. Pour surmonter cette timidité, il employait la méthode brusque, et ses premiers mots étaient souvent: "je peux aller chez toi?". Apparemment, ça marchait souvent et RJ était donc nourri, logé et caliné jusqu'à ce qu'il s'en aille ou que le mari de la belle rentre chez lui. Ca se terminait évidemment souvent mal et comme Robert ne savait pas se battre et se carapatait à toute allure, c'est Johnny Shines ou les autres bluesmen qui l'accompagnaient qui se faisaient tabasser à sa place!
Bon, ça c'est l'image "classique", si on peut dire, qu'on peut avoir de Robert Johnson, le dragueur invétéré et paillard qui a écrit Terraplane Blues ("Qui a conduit ma voiture pendant mon absence?... Oh babe... je dois soulever ton capot, je suis obligé de vérifier le niveau d'huile") et avait un répertoire impressionnant de "Hokum Songs" (textes grivois chantés, à l'origine, dans les bordels de la Nouvelle-Orléans).

Mais pour Robert Lockwood Jr, tout cela est faux car ce n'est pas Robert Johnson qui courait après les femmes, ce sont elles qui le pourchassaient! (interview Living Blues n°121, Juin 1995). Il est sûrement vrai que quelques unes d'entre elles voulaient vérifier si ses talents sexuels étaient à la hauteur de ce qu'il chantait dans certains de ces morceaux, mais il y avait également cette sorte d'aura que dégageait le personnage. Aura qui ne touchait pas uniquement les femmes, mais bien toutes les personnes qui le rencontraient. Johnson était mystérieux, secret et indéchiffrable par ses contemporains. Il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait faire, mais il savait parfaitement ce qu'il ne voulait pas faire: travailler dans une plantation de coton. Et puis il y avait son "look", sa façon de se comporter et de s'habiller, toujours élégant et propre. Les mots pour le décrire sont parfois contradictoires: timide, poli, enfantin, taciturne, fou, insouciant, téméraire.

Deux anecdotes racontées par Hazel Maxfield Law et Don Law (le manager de ARC/Vocalion, qui enregistra Robert Johnson en 1936 et 1937) nous éclairent également sur la personnalité du bluesman. Madame Law était pianiste concertiste, et fut subjuguée par les longs doigts du bluesman. Elle se souvient de RJ comme d'un jeune homme timide qui marchait avec humilité quelques pas derrière eux dans la rue, refusant de marcher à leur niveau. Cela avait étonné les Law, mais il faut dire qu'ils étaient britanniques et ne baignaient pas dans la culture raciste du Sud des Etats-Unis...
Don Law a aussi raconté la nuit passée à l'hôtel avant la seconde journée d'enregistrement de Novembre 1936. Il avait laissé Johnson dans sa chambre d'hôtel et lui avait conseillé de bien se reposer tandis que lui-même allait dîner avec des amis. A peine à table il reçut un appel téléphonique de la police lui annonçant que Robert Johnson était en prison pour vagabondage! Don Law se précipita à la prison et trouva Robert roué de coups et la guitare explosée! Il réussit à le faire sortir de prison (quoi? Un blanc qui se soucie d'un vagabond noir? Le policeman n'en est toujours pas revenu...) et le ramena à son hôtel en lui demandant de ne pas en bouger. A peine de retour au restaurant, Law reçut un nouvel appel téléphonique... ce coup-ci c'était Robert Johnson:
- Quel est le problème maintenant? Demanda Law.
- Je suis seul...
- Tu es seul? Qu'entends-tu par "seul"?
- Je suis seul et il y a une jeune fille en face de moi. Elle veut cinquante cents et il m'en manque cinq...
A peine Don Law avait-il tourné les talons que Robert Johnson avait filé dans un bar avec les quarante-cinq cents que Law lui avait laissé pour le petit déjeuner!

Une des rares femmes à laquelle s'accrocha Robert Johnson fut Estelle Coleman, la mère de Robert Jr Lockwood. Johnson était tombé fou d'elle et bien qu'elle ne lui prêta pas attention (du moins selon son fils!) il réussit à s'imposer par son charme "magique" dans le foyer où il vécut plusieurs années par intermittences, alternant avec de longs mois d'absence pour aller jouer sa musique dans le Mississippi ou ailleurs. A chacun de ses retours, les poches pleines d'argent (ayant notamment fait de grosses économies d'hôtel!), il la traitait comme une reine, dépensant sans compter! Cela explique la vision quelque peu contradictoire que peuvent avoir Lockwood et Shines du bluesman: le premier le voyait surtout chez lui, attentionné envers une femme qu'il aimait, l'autre le voyait sur la route, dans les juke-joints et les rues. L'ambiance ne devait évidemment pas être la même!

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Message par Invité Jeu 16 Aoû 2012 - 15:13

Le légende veut qu'il a vendu son âme au diable mais c'était pas plutôt aux Femmes ..? Suspect

Quoique finalement c'est pareil, Le diable, les Femmes....tout ça c'est bonnet blanc et blanc bonnet. Razz

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Message par Flovia Sam 18 Aoû 2012 - 12:27

Phil cotton color a écrit:
Et moi c'est avec ce disque folkways que j'ai découvert Big Bill, un des 10 premiers disques de Blues que j'ai achetés, le premier dans une veine rurale (le second a été dans la foulée le Sonny Terry et Brownie Mc Ghee toujours chez Folkways). Quelques semaines après, j'ai trouvé un des 2 Robert Johnson, que je ne connaissais que de nom, chez un petit disquaire parisien. Je pensais tomber sur une musique à peu près du même style que Big Bill (ben oui quoi, rural = rural Laughing ) et la surprise a donc été totale dès que j'ai écouté le premier morceau ("crossroad").

Souvenirs souvenirs comme dirait l'autre... Crying or Very sad

Ah ben tiens, Phil, est-ce que tu te souviendrais par hasard en quelle année c'était? 1974?
Je te pose la question parce que c'était justement le sujet d'une discussion (limite une chamaillerie Laughing ) entre Odé et moi, récemment.
Je lui disais que je n'avais pas souvenir d'avoir vu des albums de Johnson dans les bacs blues des disquaires (lyonnais, forcément hein?) à cette époque. Ni que la presse musicale (mais j'ajoute que Soul bag m'était alors inconnu. Eh oui, la province a ses charmes mais aussi ses lacunes... Rolling Eyes ) en ait parlé si tôt. Mais il est bien possible que j'ai un blanc neuronal à ce sujet... pale Laughing
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Message par Phil cotton color Sam 18 Aoû 2012 - 20:18

Flovia a écrit:Ah ben tiens, Phil, est-ce que tu te souviendrais par hasard en quelle année c'était? 1974?
Je te pose la question parce que c'était justement le sujet d'une discussion (limite une chamaillerie Laughing ) entre Odé et moi, récemment.
Je lui disais que je n'avais pas souvenir d'avoir vu des albums de Johnson dans les bacs blues des disquaires (lyonnais, forcément hein?) à cette époque. Ni que la presse musicale (mais j'ajoute que Soul bag m'était alors inconnu. Eh oui, la province a ses charmes mais aussi ses lacunes... Rolling Eyes ) en ait parlé si tôt. Mais il est bien possible que j'ai un blanc neuronal à ce sujet... pale Laughing
Ben j'ai commencé mon éducation sur le Blues en achetant fin 1973 le bouquin de Philippe Bas-rabérin "Le Blues moderne". ça m'a donné non seulement une base sur l'histoire du Blues en général (bien que le sujet du bouquin était bien le Blues d'après 1945), mais aussi une liste importante d'artistes à connaître toutes affaires cessantes ! Very Happy . A partir de là je me suis mis en quête, et autant que mes finances me le permettaient, des disques de Blues. A Paris, je suppose que c'était évidemment plus facile que partout ailleurs en France... Donc, pour répondre plus précisément à ta question, le Robert Johnson CBS ça devait être forcément en 1974. Pour la petite histoire, je n'ai connu Soul Bag que plus tard, à la fin des années 70.
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Message par Flovia Dim 19 Aoû 2012 - 12:55

Oui, Phil, en effet, Bas-Rabérin y fait allusion, mais ça reste tout de même très sommaire.

L'index de mon exemplaire (du 4è trim 73, aussi) référence bien 8 pages à son sujet, lesquelles, pour la plupart, se contentent de citer son nom parmi tant d'autres.
Et l'on trouve bien les deux CBS 'King of Delta blues' référencés dans la partie Disco 'Rappel d'avant guerre' . Ce qui, en comptant large, se résume à quatorze lignes sur un total de 242 pages.

En dépit du sujet du bouquin (le blues d'après guerre), et par rapport à son impact futur, Johnson m'y paraît encore abordé de manière très confidentielle.

Je le cite :
- ''Le 'Terraplane blues' ainsi désigné par Robert Johnson en 1936 devient 'Dynaflow blues' en 1965 lorsque Johnny Shines l'enregistre en apportant quelques modifications.''

- ''Robert Johnson mourut en 1937;" (!)  ''ses disciples les plus importants sont Elmore James et Muddy Waters, mais il en est de moins célèbres: Johnny Shines, David 'Honeyboy' Edwards. L'école que l'on vient d'évoquer cultive la technique du bottleneck. (...)''

- Le plus long propos à son sujet concerne Elmore James : ''... il (Elmo) circula longtemps à travers le Deep South avant d'enregistrer. On présume qu'il y fit la rencontre de Robert Johnson, auquel il emprunta des blues passés au rang de 'classiques' ('I believe I 'll dust my broom', 'Standing at the crossroads')''.

Il en parle aussi au travers d'une citation d'Eric Burdon : '' Parmi les disques que rapportait des USA un marin de l'immeuble où je vivais, il y avait d'étranges enregistrements de personnages comme Fats Domino, Robert Johnson. (...)''

Et évoque naturellement les Cream : ''Dans la production de Cream sont à signaler plusieurs remaniements de blues qui remontent à Muddy Waters, Robert Johnson, Skip James.''

Sans les crédits d'auteurs attachés aux reprises des Cream, des Stones, d'Hendrix ou encore de l'Allman bros, l'attention des critiques musicaux français d'alors eût-elle même été éveillée, à son propos?

Et je ne me rappelle pas qu'à cette époque Clapton, Richards ou encore Gallagher, lors d'interviews, eussent tant mentionné RJ. En lectrice plutôt assidue des deux principaux fanzines français de l'époque, Rock'n'Folk et Best (le Rolling Stone américain, de temps à autre, lorsque je le trouvais), la chose ne m'aurait sans doute pas échappé.

Et si, à cette période, j'avais trouvé ces 'Kings of Delta blues', j'aurais tilté, je pense. D'autant que l'exposé que j'avais fait juste dans la foulée de la sortie du 'Blues Moderne', et qui s'appuyait de façon notable sur ce bouquin, mettait surtout l'accent sur le blues acoustique.
Mais j'avais aussi de quoi amplement alimenter sa facette sonore, notamment en blues rural.

Sincèrement, je n'ai pas le souvenir que la Johnson-mania eût débuté si tôt, mais je peux me tromper.

Enfin bref, je m'interroge encore... Non pas que je veuille détruire le mythe, mais un minimum d'objectivité en la matière me semblerait utile. Aussi, si vous vous souvenez de vieux articles à ce sujet, ça m'intéresserait. Wink

Et veuillez me pardonner cet aparté qui n'a rien à voir avec le sujet. Embarassed
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Message par Old_Debris Dim 19 Aoû 2012 - 13:48

Fallait déjà l'avoir écouté avant de le reprendre. Wink

1966 http://www.musicme.com/John-Mayall/albums/Bluesbreakers-With-Eric-Clapton---Deluxe-Edition-0602498418017.html?play=10

http://en.wikipedia.org/wiki/Blues_Breakers_with_Eric_Clapton
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Message par blues bibliophilia Dim 19 Aoû 2012 - 14:30

Maurice Cullaz dans son "Guide des disques de Jazz" publié en 1971 mentionne ce disque (CBS 62 456). Cullaz indiquait dans la préface que les disques décrits dans son livre pouvaient "être trouvés ou commandé chez les disquaires".
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Message par Flovia Dim 19 Aoû 2012 - 16:14

Old_Debris a écrit:Fallait déjà l'avoir écouté avant de le reprendre. Wink

1966 http://www.musicme.com/John-Mayall/albums/Bluesbreakers-With-Eric-Clapton---Deluxe-Edition-0602498418017.html?play=10

http://en.wikipedia.org/wiki/Blues_Breakers_with_Eric_Clapton

Mais oui, nous sommes d'accord! Sauf que là n'est pas mon propos.
Ce que j'aimerais savoir, c'est à quel moment précis, hors cercle de musiciens privilégiés (ou noyau de spécialistes en général, si vous préférez), et sur le territoire français, le véritable déclic Robert Johnson s'est fait.
C'est à dire : à partir de quand il est devenu l'icône 'blues' incontournable que l'on connaît aujourd'hui ? Encore une fois, je le répète, je n'ai pas de souvenirs 70's de sa réelle notoriété.
Est-ce que Marcel Dadi, par ex, dans sa rubrique R'n'F 'La guitare à Dadi', nous proposait des tabla de RJ? Pas que je me souvienne, en tout cas...

Pour reprendre mon propre cas (le seul que je connaisse vraiment, à part celui que Phil vient de me donner) à cette même époque, pas un seul des trois disquaires lyonnais, pourtant très pointus, et avec lesquels j'avais fini par me lier d'amitié à force de fréquenter les lieux, sachant que j'aimais par dessus tout le folk et le blues, non pas un ne m'a sorti les 'King of Delta blues singers ' de RJ, en me suggérant les écouter .
Et dans mon entourage de la même période, qui comptait alors qq guitaristes émérites, pour le moins éclectiques de style (bossa, jazz, folk, blues et même classique) et pour la plupart plus âgés: pareil! Pas un n'évoquait alors Robert Johnson!

Accordez-moi au moins le crédit de ma sincérité! Parce que cette espèce de snobisme musical qui veut qu'en mélomane averti l'on admette pas facilement avoir louper une découverte au moment t de sa sortie me hérisse un tantinet le poil. Wink
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Message par Phil cotton color Dim 19 Aoû 2012 - 20:24

En fait, et toujours d'après mes souvenirs, dans les années 70 le Blues commençait à peine à sortir en France de son "ghetto", c'est à dire les amateurs de jazz (mais qui commençaient à s'en éloigner quand on leur présentait le côté plus moderne et un tantinet rock du Blues, genre Freddie King) plus quelques rares "spécialistes" (du style les gens de Soul Bag, 1968 le 1er numéro je crois...). Les concerts de Blues, initiées par l'Américan Folk Blues des années 60, commençaient à s'intensifier avec des tournées d'artistes plus jeunes, et le public amateur de rock mordait à l'hameçon !

Alors soyons clairs, Robert Johnson était loin d'être au centre de tout ça et ce n'est qu'à la fin des années 80 que sa notoriété a soudain fait un bond planétaire incroyable et qu'il est devenu la légende, l'archétype du bluesman rural, et preque le symbole du Blues tout entier. Evidemment, sans doute autant une histoire de marketing (suite au passage de son oeuvre enregistrée dans le domaine public) que la reconnaissance de sa (réelle) valeur musicale.

Alors pourquoi m'étais-je particulièrement intéressé à lui dès 1974 ? Je pense qu'effectivement ça devait être à cause des crédits de certains morceaux, notamment "Crossroad" des Cream. Maintenant, je ne courais pas non plus absolument derrière lui plutôt qu'un autre. Je découvrais, c'est tout, et je ratissais très large achetant un peu tout ce que je pouvais dans mes limites financières.

Autrement, je viens de regarder ce 33t vinyl CBS de Robert Johnson et il date de 1966. Peut être était-il en import chez le disquaire où le l'ai acheté ?, j'avoue que je ne m'en souviens plus. Mais ce dont je me souviens très bien en revanche, c'est le choc émotionnel que j'ai eu en l'écoutant pour la première fois ! bouuuu... cheers
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Message par Jungleland Dim 19 Aoû 2012 - 20:48

en ce qui me concerne Robert Johnson est clairement le premier bluesman classique que j'ai connu, mais il est vrai que ce fût à la fin des seventies (78-79) donc déjà plus décalé.
mon accès au blues est du aux Stones et à Springsteen qui a l'époque reprenait quelques titres. Et pourtant avant de connaitre John Lee Hooker ce fût RJ. Comment ? j'avoue ne pas m'en souvenir

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Message par Old_Debris Dim 19 Aoû 2012 - 21:22

Voici un indice, ces souvenirs sont très lointains, mais dans cette émissions on devait déjà écouter du Johnson, sans faut bien le dire trop savoir qui il était et pas tous les jours c'est sûr mais comme le remarque Phil c'était une musique à coté de laquelle on ne pouvait rester indifférent.

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Message par Flovia Lun 20 Aoû 2012 - 17:08

Phil cotton color a écrit:En fait, et toujours d'après mes souvenirs, dans les années 70 le Blues commençait à peine à sortir en France de son "ghetto", c'est à dire les amateurs de jazz (mais qui commençaient à s'en éloigner quand on leur présentait le côté plus moderne et un tantinet rock du Blues, genre Freddie King) plus quelques rares "spécialistes" (du style les gens de Soul Bag, 1968 le 1er numéro je crois...). Les concerts de Blues, initiées par l'Américan Folk Blues des années 60, commençaient à s'intensifier avec des tournées d'artistes plus jeunes, et le public amateur de rock mordait à l'hameçon !

Alors soyons clairs, Robert Johnson était loin d'être au centre de tout ça et ce n'est qu'à la fin des années 80 que sa notoriété a soudain fait un bond planétaire incroyable et qu'il est devenu la légende, l'archétype du bluesman rural, et preque le symbole du Blues tout entier. Evidemment, sans doute autant une histoire de marketing (suite au passage de son oeuvre enregistrée dans le domaine public) que la reconnaissance de sa (réelle) valeur musicale.

Alors pourquoi m'étais-je particulièrement intéressé à lui dès 1974 ? Je pense qu'effectivement ça devait être à cause des crédits de certains morceaux, notamment "Crossroad" des Cream. Maintenant, je ne courais pas non plus absolument derrière lui plutôt qu'un autre. Je découvrais, c'est tout, et je ratissais très large achetant un peu tout ce que je pouvais dans mes limites financières.

Autrement, je viens de regarder ce 33t vinyl CBS de Robert Johnson et il date de 1966. Peut être était-il en import chez le disquaire où le l'ai acheté ?, j'avoue que je ne m'en souviens plus. Mais ce dont je me souviens très bien en revanche, c'est le choc émotionnel que j'ai eu en l'écoutant pour la première fois ! bouuuu... cheers

Moi aussi, je ratissais large, Phil. Wink Tout azimut, même. Il y avait tant à découvrir du passé, comme du présent! Tant de nouveautés... drunken Sans compter ceux que je connaissais déjà, et qui m'avaient enthousiasmée, mais que je ne pouvais m'empêcher d'avoir sous la main, au quotidien.
J'étais une boulimique de musique. Tout mon argent de poches, étrennes, enveloppes d'anniversaire, passaient dans la musique. Rien dans les fringues. De toutes façons, à cette époque, on s'en fichait : un jean élimé, la vieille chemise blanche du grand-père ou encore son pull flottant, et le tour étant joué !

Mais je n'ai pas eu votre choc émotionnel en découvrant Johnson, sans doute parce que beaucoup d'autres avant lui me l'avaient déjà procuré.

Et j'aimerais bien savoir ce que vous lui trouvez de si extraordinaire Question

Belle voix haute, puissante, et charmeuse, à mon goût presque trop 'lissée' pour un bluesman originaire du sud, mais soit!
Guitariste talentueux, vif et précis: oui oui, d'accord avec vous!
Des enregistrements d'une qualité exceptionnelle pour l'époque: encore de votre avis!

Certaines 'compo' ('Terraplane blues', ' Crossroad blues',' Walking blues', Me & the devil', 'Stop breakin' down blues', ) effectivement bourrées d'émotion, j'en conviens tout à fait!

Mais sincèrement, dites-moi ce qu'ont à lui envier les Tommy McClennan, Johnny Shines, Honeyboy Edwards (des disciples avérés, je vous l'accorde) ou encore un Fred McDowell, un Son House, un Pete Williams (…)?
Je veux dire, aussi bien globalement, en matière de transmission d'émotions par ex, que du point de vue finesse de toucher ou qu'en qualité de chanteur?

Il me semble que, parmi les figures du blues rural, d'autres talents, vocaux comme musicaux, se sont distingués (à commencer par ceux précédemment cités), et dans des proportions autrement plus émouvantes.

Alors, où situe donc la différence, à votre avis?
Et qu'est-ce qui a fait que l'engouement à son sujet soit si total?

Le fait que ces autres ambassadeurs du country blues vécurent plus longtemps, et surtout qu'ils n'aient pas été entourés de ce fameux halo de mystère, n'aurait-il pas favorisé RJ?

A l'évidence, ce mythe savamment entretenu d'un pacte avec le malin paraît avoir bien fonctionné!...

Résumons donc ce qu'on sait de Robert Johnson:

Disparu précocement (et de tragique manière), guitariste émérite, chanteur mélodieux, belle gueule, soigné d'apparence, mais aussi fêtard, coureur de jupons, gros buveur, good fellow un rien opportuniste, longtemps sans réelle attache, hobo libre comme l'air, voilà déjà matière à nous faire gamberger!

Ajoutez-y un caractère secret, renfermé, et surtout, le témoignage de Son House - nous informant de ses piètres dispositions guitaristiques de départ, puis de sa transformation, qq années plus tard, en guitariste chevronné  - et le portrait est brossé!

Alors, on peut toujours s'interroger sur les motivations qui ont poussé Son House à ce genre de confidences (une manière un peu puérile de se donner de l'importance, qui sait? Ou autre chose encore? ), mais volontairement ou pas, il a renforcé l'aura de RJ!

Dès lors, avouez qu'un profil aussi énigmatique que celui de RJ avait de quoi stimuler l'imagination!
Tous les atouts pour en faire une légende se voyaient ainsi réunis.

Mais ce genre de phénomène de masse n'a rien de nouveau.
La plupart des artistes talentueux trop tôt disparus en ont fait l'objet. La fulgurance de leur passage les ont propulsé au Panthéon des demi-dieux.
Et j'ai l'impression que Johnson n'y a pas échappé... Wink
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Message par Flovia Lun 20 Aoû 2012 - 17:14

Jungleland a écrit:en ce qui me concerne Robert Johnson est clairement le premier bluesman classique que j'ai connu, mais il est vrai que ce fût à la fin des seventies (78-79) donc déjà plus décalé.
mon accès au blues est du aux Stones et à Springsteen qui a l'époque reprenait quelques titres. Et pourtant avant de connaitre John Lee Hooker ce fût RJ. Comment ? j'avoue ne pas m'en souvenir

Ah bon, si tôt!...
Tu vois, j'aurais bien situé le début de sa notoriété vers le milieu des 80, et son pic de popularité comme Phil l'a estimé, c. à d. fin des années 80, début 90's.
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Message par Flovia Lun 20 Aoû 2012 - 17:27

Old_Debris a écrit:Voici un indice, ces souvenirs sont très lointains, mais dans cette émissions on devait déjà écouter du Johnson, sans faut bien le dire trop savoir qui il était et pas tous les jours c'est sûr mais comme le remarque Phil c'était une musique à coté de laquelle on ne pouvait rester indifférent.


Le Pop club de José Arthur, j'ai connu aussi, Titi. Wink
Fin des années soixante, mon frère aîné l'écoutait (douze ans nous séparent), tout comme le Campus de Michel Lancelot.
Et je peux t'assurer qu'avec le grand-frère des 45 tours d'Elvis Presley, Eddie Cochran, Buddy Holly, Jerry Lee Lewis ou de Gene Vincent, j'en ai entendu quelques uns! Promiscuité aidant, de gré ou de force, d'ailleurs... Laughing

Mais encore une fois, je ne suis pas certaine que ton indice soit si probant. scratch
Qu'en 1967 Arthur ait reçu en direct dans son émission tardive une vedette américaine comme Gene Vincent, encore très populaire à l'époque (malgré son déclin dans les charts), et surtout en période de tournée (événement de taille qui méritait bien une promotion), ne signifie pas pour autant que Robert Johnson passait alors sur les ondes.
Et entre une icône vivante du rock'n'roll et un obscur bluesman rural des années 30, de surcroît décédé depuis belle lurette, il y a une sacrée marge! D'ailleurs, autant que je me souvienne, l'auditoire de l'époque ne réclamait pas ce genre de musique. Mais au fond, si tu le dis, pourquoi pas?... Wink
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Message par Jungleland Lun 20 Aoû 2012 - 17:31

si mes souvenirs sont bons c'est par une reprise de Sweet Home Chicago que j'ai approché le bonhomme, puis l'achat ensuite d'une compil style Blues Giants ou autre qui regroupait plusieurs artistes.

Il faut dire qu'à l'époque j'étais ignare en blues, j'étais plutôt hard rock et santiags; Springsteen reprenait en concert Boom Boom et il m'a fallu un bout de temps pour apprendre que c'était de John Lee Hooker Embarassed

Mais en grattant mes souvenirs je m'aperçois que ce n'est pas tout à fait exact : aussi paradoxal que cela soit ce fut Jimmy Dawkins le premier dont j'ai entendu parler parce qu'un copain de lycée était complètement fondu de lui et n'arrêtait pas d'en parler.


Pour rebondir sur ton précédent post sur pourquoi RJ plutôt qu'un autre, je dirais dans mon cas que c'est uniquement parce que je ne connaissais pas les autres ... j'eusse tout approché d'un coup avec par exemple les moyens de maintenant, mes goûts furent sans doute différents. D'ailleurs maintenant si on me demande mes bluesmen préférés ce n'est pas Johnson qui arrive en premier.

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Message par Old_Debris Lun 20 Aoû 2012 - 17:56

En fait je ne crois pas que le pop Club était la seul émission de la nuit, il y en avait d'autre qui passait de la musique sans même donner les titres ni qui jouait.
Simplement si je regarde en arrière et qu'on prend Them ou les Stones et même les Yardbird les reprises sont plutôt sur des bluesmen avec un accent plus "Rock" "Rythm'n'Blues et il faut attendre Mayall avec Clapton qui lui s'inspire plus du Style de Johnson, des Kings et autres Rush. C'est pas ça qui fait la renommée de Johnson, simplement on commence à s'y intéresser pour un peu qu'on soit curieux.
Il est clair aussi que c'est pas dans nos trous perdu qu'on va trouver les disques de Johnson, mais des cassettes "pirates" avec des heures de musique qui défilent sans même un blanc voir des titres enregistré l'un sur l'autre et où le début manque circulent et là c'est clair on entend ce style de musique sans savoir qui c'est puisque il n'y a aucune note sur ces cassettes.

C'est par la suite avec sa renommée qu'on a su qu'on l'avait déjà écouté.
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