Marcus King

Marcus King


The Marcus King Band - Cliché du site marcuskingband.com

Guitariste accompli, musicalement très éclectique, et excellent chanteur doté d'un séduisant timbre de voix Soul légèrement éraillé, ainsi que d'une belle amplitude vocale, Marcus King est considéré comme un jeune musicien ''phénomène'' par la presse spécialisée.
A 24 ans, Marcus atteint aujourd'hui une impressionnante maturité musicale que beaucoup d'artistes plus âgés pourraient lui envier et qui méritait bien qu'on lui consacrât un sujet.

Marcus Lee King, né le 11 mars 1996  à Greenville (Caroline du Sud – États-Unis), est un guitariste-chanteur et auteur-compositeur de rock sudiste teinté de soul, de funk, de blues, d'americana et de jazz-fusion orienté 70's.

Issu d'une famille de musiciens sur plusieurs générations, Marcus a débuté l'apprentissage de la guitare vers l'âge de 3-4 ans.
En effet, dans la famille King, il y a le père, Marvin King, guitariste professionnel de blues-rock bien connu en Caroline du Sud et qui a beaucoup tourné ; les oncles, eux-mêmes musiciens ; le grand-père, Bill King, guitariste de Country music, qui a soutenu notamment Johnny Cash et Charley Pride; et encore, l'arrière-grand-père violoniste et l'arrière-grand-mère, guitariste.

Atteint, semblerait-il, de cyclothymie durant son enfance, puis un temps dépendant à l'alcool, l'apprentissage de la musique aura en tout cas été pour Marcus un point d'ancrage bénéfique.


Marcus King à Annecy, en Oct 2018 - Cliché de notre ami Bayou


La musique de Marcus reflète l'éventail des différents courants musicaux et artistes qui l'ont influencé durant sa prime jeunesse .
Entre autres, il évoque Duane Allman (Allman Brothers band), Warren Haynes (ABB, Gov't Mule), The Tedeschi Trucks band, Janis Joplin, Little Feat, Lynyrd Skynyrd, Mountain, Chicago (CTA), Blood, Sweet & Tears, Black Sabbath, Led Zeppelin, Jeff Beck, Robin Trower, Hendrix, Frank Zappa, Clapton...

Et bien qu'il ne se soit jamais considéré comme un musicien de blues (seuls quelques artistes détiennent, selon lui, ce don de transmettre la nature authentique du blues. D'ajouter, en toute honnêteté : ''Issu d'une famille de classe moyenne, je ne sais pas vraiment ce que signifie avoir le blues.''), le Blues auquel son père l'a initié, en particulier celui des ''trois Kings'' (BB, Albert, Freddie) et de Robert Johnson, a toutefois lui-aussi laissé son empreinte dans sa musique.

De même, la Soul/ R'n'B d'Otis Redding, de Marvin Gaye, des Meters, d'Aretha Franklin et le Funk des Isley Brothers l'ont marqué.

Profondément lié à la terre qui l'a vu naître, il a également gardé une véritable attache pour la Country & Western et le Bluegrass qu'il écoutait avec son grand-père (Merle Haggard, Willie Nelson comptent parmi ses modèles).

Et enfin, le Jazz, que Marcus a étudié au 'Fine Arts Center' de Greenville, est peut-être sa source d'inspiration la plus créative, évoquant John Coltrane et Miles Davis comme références incontournables.
C'est en tout cas dans la liberté du jazz-rock que sa virtuosité s'exprime, à mon sens, le mieux.

En substance, Marcus King a su tirer partie de tous ces idiomes engrangés au fil de sa prime jeunesse pour élaborer sa propre signature musicale.


Marcus King _Blues autour du Zinc (Mars 2018) - Cliché de Bayou


Fort de tous ces acquis, Marcus a donc débuté en professionnel, aux côtés de son père, à partir de onze ans.  
(cf l'album Marvin King and the Blues Revival band – Huge in Europe Featuring 11 years old guitar slinger Marcus Lee King).

Marcus a ensuite fondé son premier groupe à 13 ans.
Cette pratique musicale débridée lui valut au demeurant quelques démêlés avec l'administration scolaire:

''Le proviseur voyait d'un mauvais œil mes activités extra-scolaires ultra tardives. J'avais toujours des ennuis à cause de mes retards en classe, ou parce que je m'endormais durant les cours. Ils ont essayé de me faire passer en jugement. Ils voulaient me faire admettre dans un de ces centres de détention pour jeunes en difficulté, alors qu'à l'époque j'essayais juste d'aider ma mère à régler ses factures.''

Au lieu de quoi, Marcus réussit finalement son GED (diplôme d'équivalence d'études secondaires) et put à la fois intégrer le 'Fine Arts Center' de Greenville et continuer à jouer.


Marcus King Band_Tellurides Fest 2018 - Cliché de Bayou

A quinze ans, il ouvre déjà avec son groupe un concert de Johnny Winter.

En 2014, à Athens (GA), il jamme pour la première fois avec Warren Haynes au cours d'un show de Gov't Mule, sur une reprise de  'Jesus just left Chicago'.

A partir de 2015, le Marcus King band assure les premières parties de plusieurs concerts US de Gov't Mule. Et Haynes, devenu son mentor, produit leur album éponyme en 2016.


The Marcus King Band - Cliché de David McClister

Rien qu'en 2018, sa formation a assuré 140 concerts, rempli le 'Brooklyn Bowl' de Williamburg (NY) trois soirées de suite, et présidé pour la deuxième fois son propre festival 'The Marcus King Band Family reunion', qui se tient désormais chaque année à Black Mountain (NC) sur le site de la Pisgah Brewing Company.


A la base, sa formation était composée de Stephen Campbell à la basse, Jeff Holland à la batterie et Brendan Williamson aux claviers.

En 2013, Marcus crée à Greenville (SC) le Marcus King Band, toujours épaulé par son fidèle bassiste Stephen Campbell, mais cette fois avec Jack Ryan à la batterie, Justin Johnson aux trompette et trombone, et Dean Mitchell au saxo et à la steel guitare.
Le line-up du combo s'enrichit ensuite d'un claviériste (Matt Jennings, puis DeShawn Alexander jusqu'à la mi-2019, puis Dane Farnsworth et à présent Simon Thomas George ).
En cette fin 2020, Dean Mitchell semble être remplacé au saxophone par Chris Spies.


A noter pour finir que Marcus King joue principalement sur une réplique, élaborée par la firme Gibson, de la ES-345 de 1962 léguée par son grand-père pour ses 18 ans et qu'il entend désormais préserver de tout choc, ainsi que sur une Fender Telecaster 1961.


Discographie :



* The Marcus King band - Soul insight (2014/ réédition 2015 chez Evil Teen records)
avec Marcus King à la guitare et au chant, Anthony House à la basse, Jack Ryan aux drums, et Alex Abercrombie aux claviers, Harold Todd au sax ténor, Rafa à la trompette, et Etienne Rivera aux percussions.

Extraits :

'Dyin'


'Always'


'Honey'


'Fraudulent Waffle'





* The Marcus King band - The Marcus King band (éponyme 2016, Fantasy records)

Lire la chronique de Bayou sur notre site ( https://bluesland.forumactif.com/t8064-the-marcus-king-band#comments ).
Album produit par Warren Haynes avec Marcus King aux guitares, à la pedal steel et au chant, Stephen Campbell & Todd Smallie à la basse, Jack Ryan aux drums et percu, Matt Jennings aux claviers, Dean Mitchell au sax, Justin Johnson à la trompette & au trombone, Kofi Burbridge à la flûte et avec Derek Trucks & Warren Haynes en invités aux guitares.

Extraits :

'Vespian espionnage',


'Devil's land'  


'Plant your corn early'


'Virginia'





* The Marcus King band - Due North (EP's 2017),
Album produit par Warren Haynes, avec Marcus King aux guitares et au chant, Stephen Campbell à la basse, Jack Ryan aux drums et percu, Matt Jennings aux claviers, Dean Mitchell au sax, Justin Johnson à la trompette & au trombone.

Extraits:

(Medley)'Sharry barry/Sliced milk/ 25 or 6 to 4/ I'll stay/Gloomy Sunday'





* The Marcus King band - Carolina confessions (2018)
avec Marcus King aux guitares, à la pedal steel et au chant, Stephen Campbell à la basse, Jack Ryan aux drums et percu, DeShawn Alexander aux claviers, Dean Mitchell aux sax & flûte, Justin Johnson à la trompette, au trombone et tambourin.

Extraits :

'Confessions'


'Welcome 'round here'


'Goodbye Carolina'





* Marcus King - El dorado (solo 2020)

Album produit par Dan Auerbach (un exercice plus orienté Soul et Country music, à même de séduire les radio US, mais que personnellement j'espère sans récidive).
Avec Marcus King/ guitares et chant ; Russ Pahl, Billy Sanford/ guitares ; Dan Auerbach/ Guitares électrique & acoustique, basse, choeurs ; Paul Franklin/steel guitar ; Dave Roe/basse ; Gene Chrisman/ batterie ; Chris St Hilaire/ percussion ; Bobby Wood/ claviers, Wurlitzer; Mike Rojas/ piano, B3, glockenspiel, vibra ; Sam Bacco/ percussions, vibra ; Ray Jacildo/Vibraphone, Glockenspiel, Harpsichord, Orgue B3 ; et Ashley Wilcoxson, Leisa Hans, Ronnie Bowman aux chœurs. (Cf les avis du Blog des sorties de notre forum)

Extraits :

'The well'



'No pain'

Un artiste que j'adore mais dont la discographie évolue dans un sens qui s'éloigne de ce qui faisait sa force à mon avis.

En l'état il me fait penser à Gary Clark Jr qui lui aussi cède à ses envies d'explorer d'autres styles mais ce faisant ils perdent tous deux à mon avis leurs centre mais attendons de voir les prochains albums pour voir

Vidéo de concerts :

Extraits de sa ''Marcus King band family reunion'' , 3è festival du nom, dans le cadre de la Pisgah Brewing Company (Black Mountain - NC)  qui réunissait, en Septembre 2019, et sur deux jours :
The Marcus King band, Jason Isbell & the 400 unit, Josh Ritter, Amanda Shires, Futurebirds, Los Coast, Charlie Overbey & the Broken Arrows, Yonder Mountain string band, Doom Flamingo, Doyle Bramhall II, Andy Frasco & the U.N., Nigel Hall band, The Shady recruits, Mimi Naja,  J.B.O.T.(Josh Blake's organ trio), et son père, Marvin King.

Il s'agit-là du Marcus King Band set, une remarquable performance où apparaissent notamment Marvin King, Doyle Bramhall II & Josh Blake aux guitares.
Marcus monte encore dans mon estime en déclarant la reprise de 'In memory of Elizabeth Reed', qu'il s'apprête à jouer, être sa chanson préférée:



Et enfin les 3 heures de concert du Marcus King band Live (Juillet 2019) au Peace Center de Greenville (SC), avec le claviériste Peter Levin:

Jipes a écrit:Un artiste que j'adore mais dont la discographie évolue dans un sens qui s'éloigne de ce qui faisait sa force à mon avis.

En l'état il me fait penser à Gary Clark Jr qui lui aussi cède à ses envies d'explorer d'autres styles mais ce faisant ils perdent tous deux à mon avis leurs centre mais attendons de voir les prochains albums pour voir  

Je serais plutôt d'accord avec toi, JP. Son album solo (El dorado) ne m'a guère enthousiasmée, c'est le moins que je puisse dire.
Auerbach a tant voulu y exploiter l'aspect soulful de sa voix qu'il en a éteint le guitariste. Et c'est vraiment dommage! Après, ce style de musique plaît aux masses, les radios en raffolent, et j'imagine que Marcus, comme tout un chacun, a besoin de gagner sa croûte.
Heureusement, ses concerts, du moins aux States, ont davantage de consistance. Les deux que j'ai joints à mon petit topo sont assez extra.

PS: Je tiens à remercier Michel d'avoir bien voulu me prêter ses photos de Marcus King. Elles ajoutent gaité et couleur à ce long laïus...

Le dernier concert (juste avant COVID) en mars 2020 avait été pour moi son meilleur en mélangeant quelques titres de son album solo et d'autres de ses albums.
Je ne suis pas trop inquiet pour son évolution, vu qu'il fait partie de le 'famille" Allman élargie.
Plus inquiétant, son attirance pour la coke.

BAYOU a écrit:Le dernier concert (juste avant COVID) en mars 2020 avait été pour moi son meilleur en mélangeant quelques titres de son album solo et d'autres de ses albums.

Ah tu l'avais vu à l'Alhambra, et tu nous l'avais tu ! (Snifff bouh ouh ouh)…
...Je viens de lire ton papier sur ton blog, et j'ai remarqué que tu y faisais mention de Simon Thomas George aux claviers. Etait-ce d'après toi juste pour cette tournée, ou ce musicien fait-il désormais partie intégrante du combo ?

BAYOU a écrit:Je ne suis pas trop inquiet pour son évolution, vu qu'il fait partie de le 'famille" Allman élargie.

Oui, c'est aussi mon sentiment.

BAYOU a écrit:JPlus inquiétant, son attirance pour la coke.

Oh oui Michel, c'est en effet préoccupant! Et sans l'avoir lu nulle part, je m'en doutais un peu. Lorsqu'on le voit assurer des shows de 3 heures sans faiblir, c'est une hypothèse qui vient forcément à l'esprit. Il est bien jeune pour tomber dans ce genre de dépendance. L'augmentation des doses qu'entraîne l'accoutumance finit par produire des effets secondaires, en particulier psychologiques, très dangereux. Vus ses antécédents, il n'a guère besoin de ça. Espérons que la crise sanitaire tende à lui faire réduire sa conso. Mais si les conditions s'améliorent, à viser son calendrier 2021 déjà bien chargé, celle-ci risque de ré-augmenter à vitesse grand V...

… Pour en revenir au sujet posté, et dans la mesure où tu le connais nettement mieux que moi, Michel, si tu constates des erreurs ou des lacunes dans mon texte, n'hésite surtout pas à me le signaler, je corrigerai illico. A l'égal, tes impressions sur ce garçon, sur ses prestations, sur les échanges que tu as eus avec lui, et autres détails le concernant (photos comprises) sont évidemment les bienvenus.

Simon Thomas George a intégré le groupe.
C'est toujours le problème avec un musicien qui connaît assez jeune le succès. Soit il est bien entouré, soit il tombe sur des charlatans/manager qui lui font faire n'importe quoi.
Le COVID a en effet permis de couper le rythme fou des tournées et peut permettre une réflexion sur son avenir. Je l'avais interviewé lors de son premier concert à Paris au Sunside, mais mon enregistrement est naze car mes piles étaient out (vachement pro le gars !) Je ne sais pas si c'est toujours l'épouse de Warren Haynes qui est son manager mais avec elle c'est du sérieux !

Claviériste ajouté! Merci pour l'info.
... Ah la la ces piles, elles nous lâchent toujours au plus mauvais moment! hi hi...