Métisse afro-amérindien originaire d'Austin (TX), Bill Thomas, alias Billy Guitar Thomas, fils de pasteur et lointain descendant du bluesman Ramblin' Thomas (1901-1944), a grandi entre l'Arkansas et le Texas.

Bill apprend le piano, la clarinette, poursuit des études d'art, suit des cours de comédie, mais dès l'achat de sa première Fender, il se consacre entièrement à l'apprentissage de la guitare.
Deux ans plus tard, il s'établit sur la côte Ouest, et tourne pendant cinq ans avec The Rhythm Rockers, un groupe mixte, qui sortira un disque chez Aladin records.
Il se fait connaître sur la scène bostonienne, côtoie le groupe Roomful of Blues.
Il monte le Bill Thomas Blues Band après avoir été incité par les Fabulous Thunderbirds à créer sa propre formation. Le groupe, qui tourne en permanence, a l'occasion de jouer en première partie de Paul Butterfield. Bill a aussi l'opportunité de remplacer au débotté le guitariste d'Albert King.
Arrivé en touriste à Paris au début des années 90, Bill pousse un soir la porte du BeBop bar, café-concert à l'époque réputé pour ses jams. Sa prestation scénique lui vaut de se faire engager pour une semaine. Pourvu des précieux contacts fournis par ses compatriotes partenaires, il décide de s'installer dans la capitale, base qui lui permettra de se déplacer dans toute l'Europe.
Très sollicité au cours des années suivantes, Bill est de tous les festivals de blues. Il se produit également dans les clubs, français comme britanniques.
Durant cette période, il grave chez New Rose records deux albums 'Cause she's my babe (1993) et  'Preacher's son' en 1994, enregistré avec la célèbre section rythmique de SRV , les 'Double trouble' (Tommy Shannon & Chris Layton).
Patrick Mathé (l'un des fondateurs de la maison de disques New Rose) qui rachète le catalogue du label à Fnac Music pour créer Last Call records au cours de l'année 1994, rééditera en single les titres de Bill 'Can't be saved/ 'Boogie', issus de l'opus 'Preacher's son'.

En Grande-Bretagne, The Bill Thomas Band est constitué du batteur Sam Kelly et de la bassiste Marion Dolton, une section rythmique très réputée outre-manche. Ensemble, ils participent à tous les festivals, concerts, manifestations artistiques et scènes blues anglaises.
En Février 2001, le BTB enregistre au cours de leur tournée un nouvel album, 'Ain't halfsteppin', chez Bluetrack records, que le label Blues Archive rééditera en 2014 sous l'intitulé 'Texas borderline blues'.
Leur formation passent aussi en direct sur le Paul Jones Show de BBC radio 2, ainsi que sur les ondes de Jazz fm radio.

En 2012, après deux décennies de carrière européenne, Bill Thomas choisit de rentrer aux États-Unis.
Il réside actuellement à Alexandria, en Virginie.

Musicalement malaisé à situer, Bill, qui dit avoir été influencé par Buddy Guy, Freddie King, Otis Rush, Lightnin' Hopkins, Bukka white & Juke Boy Bonner, évolue dans une mouvance blues-rock funky d'inspiration texane, plutôt laid-back, agrémenté d'une touche de pop 70's.
L'on peut éventuellement lui trouver certains points communs avec Chris Thomas King et Jimi Hendrix.

Parmi les titres proposés, ma préférence va à 'Mean Daddy baby', ' Wonder why', 'Stay right here'.

Connais pas

Je ne le connaissais pas, moi non plus, Michel, et pourtant il a beaucoup tourné en France, les sites web consultés en témoignent. C'est par hasard que je suis tombée sur cet enregistrement, la curiosité faisant le reste.
Il y a du bon et du moins bon dans ce live, je te l'accorde. Bill Thomas n'est pas non plus un chanteur exceptionnel mais j'ai apprécié le groove du guitariste, son inspiration, ce je-ne-sais-quoi de seventies dans son jeu. Dans les trois morceaux ci-dessus cités, il m'a vraiment embarqué dans son sillage.

Son nom me disait vaguement quelque chose mais son jeu de guitare me parle davantage Du tout bon Flo merci de cette bio on apprend des trucs et c'est bien agréable

Content d'avoir des nouvelles de Bill Thomas que j'ai vu quelquefois quand il habitait Paris. Il était même venu une fois beuffer lors d'un concert de mon groupe de l'époque au Juke Joint "mythique" des puces de Saint Ouen, le fameux Baryton tenu par l'inénarrable Jacky (j'en ai des anecdotes sur lui... )

C'était un gars plutôt gentil et réservé (Bill, pas Jacky hein... ), bon guitariste, bon chanteur et bon compositeur mais qui ne m'impressionnait pas non plus outre mesure. Je crois qu'il avait espéré suivre l'exemple de Luther Allison dans la capitale, mais, avis personnel, il ne jouait quand même pas dans la même division...  
Cet opus ne me fera pas vraiment changer d'avis 30 ans après. C'est très loin d'être mauvais, il y a même de très bons passages, mais globalement ça ne me fait pas non plus grimper aux rideaux. ça manque peut-être un peu de personnalité à mon goût...

Ouf! Enfin quelqu'un qui a croisé Bill Thomas durant sa période française! Je commençais à désespérer d'avoir un retour à ce sujet... Mais tu es là, Phil, heureusement. Et comme à ton habitude, tu as du ''vécu'' à nous raconter.
... En effet, face à quelqu'un du niveau de Luther Allison, Bill Thomas ne fait pas le poids. Mais hélas, Luther n'est plus de ce monde, et Bill est, lui, bien vivant.
Alors, laissons-lui une chance de se faire un peu mieux connaître maintenant que la plupart des monuments du blues, à même de lui faire de l'ombre, s'en sont allés vers des cieux plus cléments...

Je suis passé à côté de la chronique de cet album de Bill Thomas que j'avais aperçu sur un blog.
Ne connaissant pas du tout cet artiste, j'ai écouté tous les morceaux de son album et même certains plusieurs fois.

Au départ, je n'ai pas été emballé par le côté texan récurrent que l'on retrouve jusqu'à la fin de l'album et qui peut paraitre lassant. Néanmoins, c'est un guitariste de très haut niveau même si sa voix peut prêter à critiques. Il y a quand même une volonté de faire du neuf sans recycler du vieux. Pas évident de se réinventer dans le blues d'aujourd'hui.

Et comme disait Flovia, laissons lui au moins une chance.