Léo "Bud WELCH Sabougla Voices
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30092014
Léo "Bud WELCH Sabougla Voices
Praise His Name
You Can't Hurry God
Me and My Lord
Take Care of Me Lord
Mother Loves Her Children
Praying Time
Somebody Touched Me
A Long Journey
His Holy Name
The Lord Will Make a Way
Leo Welch (vocals, guitar)
Andew Bryant (drums, organ)
Eric Carlton (piano & organ)
Jimbo Mathus (guitar)
Matt Patton (bass,guitar)
Broson Tew (bass)
Martha Conley (choeurs)
Laverne Conley (choeurs)
_________________
Mon Blog
http://mick.over-blog.com/
Léo "Bud WELCH Sabougla Voices :: Commentaires
Je vais vous raconter une belle histoire, celle d’un musicien qui vient de sortir son premier CD à l’âge de 81 ans.
Leo « Bud » Welch est né à Sabogla (Mississippi) en 1932, dans une famille de douze enfants. Son cousin germain R.C. Welch, plus âgé s’achète pour sept dollar. Bud qui a dix ans joue en cachette avec son autre cousin, jusqu’au jour où découvrant la manœuvre, R.C. s’aperçoit que les deux gamins sont meilleurs que lui.
Entre dix et quinze ans, il joue dans les fêtes de village perfectionnant son style en écoutant les chansons qui passent à la radio.
Peu à peu il intègre des groupes locaux et joue dans les juke-joint de son comté.
A la fin des années cinquante il demande à BB King une audition. Ce dernier qui est à Memphis accepte. Mais Bud qui est marié avec quatre enfants n’a pas assez d’argent pour payer le voyage et l’hôtel et la rencontre n’aura jamais lieu.
Dans le Mississippi le blues est considéré comme la musique du diable et les bluesmen comme des buveurs/coureurs/drogués dégénérés. La seule musique respectable pour un noir est le gospel alors, Bud va jouer (et joue toujours) dans les églises et intégrer un groupe de gospel qui jouera « à l’exterieur » c’est-à-dire en dehors des limites du comté.
Un de ses amis, Vencie Vernado tente de le convaincre de passer une audition, mais devant son refus persistant, il lui demande de jouer pour ses cinquante ans et le filme en douce.
Vencie contacte le label Fat Possum qui avait tenté depuis des années de trouver la trace de Bud. Il entre enfin en studio et donne en juin 2013, un concert au club Ground Zero à Clarksdale et sortira pour la première fois des USA en 2014.
Il habite maintenant à Bruce au sud d’Oxford (Mississippi)
Le disque est court, à peine quarante minutes et est très imprégné de gospel, les sœurs Conley nommée The Sabougla Voices faisant énergiquement les chœurs.
Cet aspect de la musique est important dans l’univers de Bud, c’est le gospel qui le fait vivre, même si le son de sa guitare est très bluesy. Du gospel donc, mais avec une fraîcheur, une authenticité forte, et un swing incroyable, on n’imagine pas que le chanteur a dépassé les 80 ans. Alors on peut regretter que le premier opus de notre homme soit orienté gospel quand in sait qu’il connaît et interprète des centaines de blues « ruraux » que sa mémoire prodigieuse lui permet de jouer. C’est promis le prochain CD sera blues.
En attendant, il reste ces dix morceaux avec la voix de Léo caractéristique des hommes du deep south, avec sa guitare et l’orgue.
Certes ce n’est pas une révolution, mais c’est la préservation d’un patrimoine, car avec les récents décès de T-Model Ford, Wesley Jefferson, Robert Cage le blues rural a perdu quasiment ces derniers représentants.
Et puis, moi, j’aimerais bien assister à une messe avec Léo Welch soit à la Sabougla Missionary Baptist Church ou à la Double Spring Missionary Baptist Church les deux églises où il officie toujours, sauf quand il est en tournée !
Leo « Bud » Welch est né à Sabogla (Mississippi) en 1932, dans une famille de douze enfants. Son cousin germain R.C. Welch, plus âgé s’achète pour sept dollar. Bud qui a dix ans joue en cachette avec son autre cousin, jusqu’au jour où découvrant la manœuvre, R.C. s’aperçoit que les deux gamins sont meilleurs que lui.
Entre dix et quinze ans, il joue dans les fêtes de village perfectionnant son style en écoutant les chansons qui passent à la radio.
Peu à peu il intègre des groupes locaux et joue dans les juke-joint de son comté.
A la fin des années cinquante il demande à BB King une audition. Ce dernier qui est à Memphis accepte. Mais Bud qui est marié avec quatre enfants n’a pas assez d’argent pour payer le voyage et l’hôtel et la rencontre n’aura jamais lieu.
Dans le Mississippi le blues est considéré comme la musique du diable et les bluesmen comme des buveurs/coureurs/drogués dégénérés. La seule musique respectable pour un noir est le gospel alors, Bud va jouer (et joue toujours) dans les églises et intégrer un groupe de gospel qui jouera « à l’exterieur » c’est-à-dire en dehors des limites du comté.
Un de ses amis, Vencie Vernado tente de le convaincre de passer une audition, mais devant son refus persistant, il lui demande de jouer pour ses cinquante ans et le filme en douce.
Vencie contacte le label Fat Possum qui avait tenté depuis des années de trouver la trace de Bud. Il entre enfin en studio et donne en juin 2013, un concert au club Ground Zero à Clarksdale et sortira pour la première fois des USA en 2014.
Il habite maintenant à Bruce au sud d’Oxford (Mississippi)
Le disque est court, à peine quarante minutes et est très imprégné de gospel, les sœurs Conley nommée The Sabougla Voices faisant énergiquement les chœurs.
Cet aspect de la musique est important dans l’univers de Bud, c’est le gospel qui le fait vivre, même si le son de sa guitare est très bluesy. Du gospel donc, mais avec une fraîcheur, une authenticité forte, et un swing incroyable, on n’imagine pas que le chanteur a dépassé les 80 ans. Alors on peut regretter que le premier opus de notre homme soit orienté gospel quand in sait qu’il connaît et interprète des centaines de blues « ruraux » que sa mémoire prodigieuse lui permet de jouer. C’est promis le prochain CD sera blues.
En attendant, il reste ces dix morceaux avec la voix de Léo caractéristique des hommes du deep south, avec sa guitare et l’orgue.
Certes ce n’est pas une révolution, mais c’est la préservation d’un patrimoine, car avec les récents décès de T-Model Ford, Wesley Jefferson, Robert Cage le blues rural a perdu quasiment ces derniers représentants.
Et puis, moi, j’aimerais bien assister à une messe avec Léo Welch soit à la Sabougla Missionary Baptist Church ou à la Double Spring Missionary Baptist Church les deux églises où il officie toujours, sauf quand il est en tournée !
Joli complément au sujet de Blues Rules : http://www.aupaysdublues.com/t7259-leo-bud-welch?highlight=leo+bud+welch
Un peu loin pour aller à la messe, non ?
Un peu loin pour aller à la messe, non ?
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