Albert COLLINS - Love Can Be Found Anywhere

Je ne fais pas partie de ceux qui encensent Albert Collins, je n'aime pas son jeu guitare qui martèle les cordes avec un pic à glace, et encore moins le son de sa guitare qui a sur moi l'effet d'une craie qui crisse sur un tableau noir.

Alors je me suis dis que comme pour BB king il faudrait aller voir du coté de ses premières productions.....

Albert COLLINS - Love Can Be Found Anywhere 1968


Albert Collins- (Guitar, Vocals)
Jim Dickinson- (Piano and Guitar)
Charlie Freeman- (Guitar)
Tommy McClure- (Bass)
Mike Utley- (Organ)
Sammy Creason- (Drums)

Do the Sissy
Collins' Mix
Let's Get It Together
Got a Good Thing Goin'
Left Overs
Doin' My Thing
Let's Get It Together Again
Ain't Got Time
Turnin' On
Whatcha Say (I Don't Know)
Pushin'
Stump Poker


Ça commence mal pour mes fragiles oreilles habituées à un blues plus épuré. Un long hululement de Sax entame l'album pour finir en sirène de train,(une façon de remplacer l'harmonica ?) suivi par la basse puis la batterie, un guitariste plaque des accords, puis c'est au tour de l'orgue d'arriver dans la danse et Collins peut entrer en course avec des petits soli égrainés tout le long du morceau qui ne varie guère durant les 4mn du titre, le morceau est également ponctué par les "Do the Sissy" de Collins chanté à la façon de James Brown, ce qui me donne vraiment l'impression de commencer l'écoute de cette galette par un disque de James Brown. Bon on est en 1968 ceci explique peut être cela.
Collins' Mix démarre plutôt sec avec un son de guitare râpeux et assez rageur pas très inspiré pour mon gout, en plus l'orgue n'arrange rien même si je reste persuadé que beaucoup aime ça....
Heureusement ça ne dure pas longtemps et déjà un nouveau titre, je ne suis pas gâté car encore une fois l'orgue envahit tout, parvenu ici Collins ne chante pas vraiment, juste quelques fragments de phrase jeté par ci et par là mais la guitare est sympa.
Si jusqu'à présent le tableau semble revêtir le vêtement brillant des productions soul ou R&B de l’époque, il en va autrement de Got a Good Thing Goin' qui bien que débutant sur une envolée de sax fait entrer l'opus de plein pied dans le blues, un blues à la BB King, chanté et ponctué des soli du mec glacé qui pour l'occasion donne l'impression de s'être assis au coin du feu.
Left Overs renvoie un peu à collins' mix, Collins y démontre ses talents à la guitare sur un petit rythme saccadé.
Doin' My Thing, Let's Get It Together Again des titres dans la continuité du début que je trouve sans grand intérêt.
Ain't Got Time encore une fois un titre très soul un peu chanté où Collins égraine ses solis comme une poule picore des grains de blé, l'orgue est toujours omniprésent mais le jeu s’enflamme par moment ce qui rend la chose assez sympa.
Turnin' On pas grand chose à dire.
Whatcha Say est intéressant bien qu'on ait l'impression d'un disque rayé
Arrivé à ce stade, je commence un peu à me faire à la musique de Collins et Pushin' tombe bien, c'est entrainant et le jeu guitaristique est de bon aloi.
Le tout s'achève sur Stump Poker qui pose un point final à ce disque sans le porter au delà de ce que j'ai entendu avant.

Au final de l'orgue, de l'orgue, de l'orgue, des saxs, du R&B, Collins qui ma foi n'est pas trop énervant, évidemment pas très blues pour mon gout, un point fort le rythme envoutant tout le long de l'album.

Totalement inconnu en ce qui me concerne

... et ce n'est pas la lecture de ta chronique qui m'inciterait à aller voir beaucoup plus loin

Hi hi, moi non plus! Ceci dit, chronique touffue, dis donc! Et objective, bravo! Tu t'es fendu d'un chouette laïus, mon Odé, tu étais en verve, ma parole! (Ou alors, un rien excédé d'avoir fait choux blanc ?)

Pis je te trouve vraiment sympa de nous éviter un achat superflu. Merciiii!!!

Un peu comme toi, je m'étais procuré 'Frosty', un vieil album de Sieur Collins (daté 1962, je crois...), dans l'espoir d'un son un brin plus dépouillé, mais pareil: que neni!

Du coup, j'en reste au 'Montreux 92' , certes cuivré mais sans excès. Ou alors l'ambiance fait que... ... Enfin, curieusement l'ensemble passe hyper bien, et j'imagine que la guitare de Collins, mixée bien en avant, y participe pour beaucoup.
En plus, la prestation vocale d'Albert est plutôt bonne (ce qui n'est malheureusement pas le cas de l'opus 'Ice pickin' ' , malgré tout le bien qu'on peut en dire ça et là...)!
Et puis, rien que pour ce 'Too many dirty dishes', superbement interprété - chorus sax jazzy compris!- il vaut amplement le détour.

Il n'est pas un peu maso le OD de chroniquer des trucs dont il sait d'avance qu'il y a 90 chances sur 100 que ça ne lui plaise Pas ?

Ben oui si on n'aime pas les cuivres, le funk et l'orgue hammond, peu de chances d'aimer un vieil opus d'Albert Collins !...

Après, concernant son style si particulier de guitare, c'est évidemment une question de goûts. Bon, il faut quand même bien contaster qu'il en a un de style, et reconnaissable en 3 notes en plus, la marque des grands, dit-on...

Bon j'arrête, on aura compris que personnellement j'aime bien Albert Collins et ses solos glaçants (mais pas glacés !). Celà dit, j'avoue que ce n'est pas non plus mon disque préféré du bonhomme...

Comme quoi deux conceptions du Blues semblent s'affronter dire d'Albert Collins qu'il ne fait pas du blues ça c'est une première