les anecdotes de bluesman
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Re: les anecdotes de bluesman
fred-51 a écrit:merde j'avais loupé se poste .
une anecdote j'en ai une ,
bon elle n'est pas d'un chanteur ou musiciens de blues ,
mais elle reflète bien une certaine époque pas cool du tout pour les bluesman noir américains ....
quand presley en 56 débarque pour son premier film ( love me tender ) à hollywood ,
dans les allées des studio à l'époque en ballade , il aborde 2 starlettes
" bonjour , je me présente ..elvis presley "
et les 2 pouffiasses lui répondent ,
" ha oui c'est toi le pecno qui joue de la musique de nègre ! " ,
sympas l'ambiance
En dépit de l'intérêt absolument fondamental d'une telle communication (!), je me permets de porter à ton attention l'orthographe adéquate du terme populaire désignant un personnage rustre: il s'écrit ''péquenaud'' ou ''péquenot''. (Et au passage, l'adjectif démonstratif masculin singulier: ce.)
Quant à l'expression argotique ''pouffiasse'', très bizarrement retranscrite sans la moindre erreur, elle signifie grosse femme vulgaire, et par extension, femme laide et ridicule, ce qui, du moins pour la laideur, n'était probablement pas le cas des deux starlettes hollywoodiennes en question, d'où l'interrogation suivante:
outre l'usage d'un vocable péjoratif, grossier, tendancieux, dégradant, et surtout ultra sexiste (lequel, de surcroît, et à mon grand regret, ne génère aucune réaction de la part de nos administrateurs), pourquoi ai-je si nettement l'impression qu'un coutumier de l'invective transpire à travers ces quelques lignes?
Flovia- The voice of Bluesland
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Re: les anecdotes de bluesman
Tu as raison de remettre les pendules à l'heure sur ces questions de terminologie, Miss Flo, mais ça n'ôte rien à l'anecdote qui est, je suppose, authentique. Presley faisait bien de la musique de nègre à ses débuts...
T.Jiel- ça marche pô chez moi
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Re: les anecdotes de bluesman
De terminologie sexiste quand même...
Gut bucket- Chicago Hero
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Re: les anecdotes de bluesman
Love me tender...
el335- Fever In The Bayou
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Re: les anecdotes de bluesman
Flovia a écrit:fred-51 a écrit:merde j'avais loupé se poste .
une anecdote j'en ai une ,
bon elle n'est pas d'un chanteur ou musiciens de blues ,
mais elle reflète bien une certaine époque pas cool du tout pour les bluesman noir américains ....
quand presley en 56 débarque pour son premier film ( love me tender ) à hollywood ,
dans les allées des studio à l'époque en ballade , il aborde 2 starlettes
" bonjour , je me présente ..elvis presley "
et les 2 pouffiasses lui répondent ,
" ha oui c'est toi le pecno qui joue de la musique de nègre ! " ,
sympas l'ambiance
En dépit de l'intérêt absolument fondamental d'une telle communication (!), je me permets de porter à ton attention l'orthographe adéquate du terme populaire désignant un personnage rustre: il s'écrit ''péquenaud'' ou ''péquenot''. (Et au passage, l'adjectif démonstratif masculin singulier: ce.)
Quant à l'expression argotique ''pouffiasse'', très bizarrement retranscrite sans la moindre erreur, elle signifie grosse femme vulgaire, et par extension, femme laide et ridicule, ce qui, du moins pour la laideur, n'était probablement pas le cas des deux starlettes hollywoodiennes en question, d'où l'interrogation suivante:
outre l'usage d'un vocable péjoratif, grossier, tendancieux, dégradant, et surtout ultra sexiste (lequel, de surcroît, et à mon grand regret, ne génère aucune réaction de la part de nos administrateurs), pourquoi ai-je si nettement l'impression qu'un coutumier de l'invective transpire à travers ces quelques lignes?
whaouuuu si je m'attendais à ça !
pour mon orthographe lamentable ,
on est pas tous égaux dans les parcours scolaires .............bref , moi le 1er je suis désolé .
terme " pouffiasse" , sorry aussi ,
il est vrai que je sors pas à chaque fois le dictionnaire !!
si je t'ai heurter , c'est évidement involontaire ........et je m'en excuse ,
quand ta l'ultra sexisme , j'y ai mème pas penser .
fred-51- Mississippi Singer
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Re: les anecdotes de bluesman
Hi hi... Bravo, Fred, j'attendais ta réaction. Tu sais, not' chère Flo, c'est une sacrée bonne femme, et elle ne laisse rien passer. Elle a eu complètement raison de faire ces remarques. J'avoue qu'en tant que mec bien de son temps (et de son âge), j'avais pas tilté!!! J'avais juste vu le message que tu voulais faire passer : Presley avait commencé sa carrière brillante en jouant "de la musique de nègres".
Après, hein, autres temps autres mœurs, il est grand temps que les femmes prennent une place plus juste et plus saine pour tout le monde. Et c'est aussi dans dans de petites occasions comme celle-ci que les choses peuvent avancer.
Alors, bravo encore pour ta réaction.
Après, pour l'orthographe, et comme je l'ai déjà dit ici, je préfère de loin que les gens écrivent en martyrisant notre sainte orthographe plutôt qu'ils ne disent rien du tout.
Après, hein, autres temps autres mœurs, il est grand temps que les femmes prennent une place plus juste et plus saine pour tout le monde. Et c'est aussi dans dans de petites occasions comme celle-ci que les choses peuvent avancer.
Alors, bravo encore pour ta réaction.
Après, pour l'orthographe, et comme je l'ai déjà dit ici, je préfère de loin que les gens écrivent en martyrisant notre sainte orthographe plutôt qu'ils ne disent rien du tout.
T.Jiel- ça marche pô chez moi
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Re: les anecdotes de bluesman
+1 TJ.
Mea culpa Fred.
Mea culpa Fred.
Gut bucket- Chicago Hero
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Re: les anecdotes de bluesman
@ Fred 51:
Nul besoin de t'excuser, Fred. Je préférerais nettement que tu édites ton message* afin de modifier le terme litigieux, dont je présume qu'il a également chiffonné d'autres lectrices de ce forum. Question de courtoisie, si tu vois ce que je veux dire?
Par chance, notre riche langue française nous offre toute latitude pour nuancer avantageusement nos propos.
Quant à l'orthographe, si je conçois évidemment le fait qu'il ne soit pas le fort de tous, je rappelle néanmoins la présence d'un correcteur d'orthographe associé à l'éditeur de messages, qui souligne très visiblement en rouge les fautes, permettant d'y remédier par clic droit sur le mot incorrect, grâce à une liste de propositions voisines.
Concernant maintenant le fond-même de l'anecdote, d'une manière générale, elle ne m'étonne pas vraiment, tout en soulignant néanmoins que la Californie, déjà à l'époque beaucoup plus ouverte aux différences ethniques (et autrement plus large d'esprit dans divers domaines) que la plupart des autres états américains, accueillait favorablement bon nombre de bluesmen émigrés pour raisons raciales et/ou musicales.
* (étant bien entendu que j'éditerai, aux mêmes fins, les miens.)
Nul besoin de t'excuser, Fred. Je préférerais nettement que tu édites ton message* afin de modifier le terme litigieux, dont je présume qu'il a également chiffonné d'autres lectrices de ce forum. Question de courtoisie, si tu vois ce que je veux dire?
Par chance, notre riche langue française nous offre toute latitude pour nuancer avantageusement nos propos.
Quant à l'orthographe, si je conçois évidemment le fait qu'il ne soit pas le fort de tous, je rappelle néanmoins la présence d'un correcteur d'orthographe associé à l'éditeur de messages, qui souligne très visiblement en rouge les fautes, permettant d'y remédier par clic droit sur le mot incorrect, grâce à une liste de propositions voisines.
Concernant maintenant le fond-même de l'anecdote, d'une manière générale, elle ne m'étonne pas vraiment, tout en soulignant néanmoins que la Californie, déjà à l'époque beaucoup plus ouverte aux différences ethniques (et autrement plus large d'esprit dans divers domaines) que la plupart des autres états américains, accueillait favorablement bon nombre de bluesmen émigrés pour raisons raciales et/ou musicales.
* (étant bien entendu que j'éditerai, aux mêmes fins, les miens.)
Flovia- The voice of Bluesland
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Date d'inscription : 19/03/2009
Re: les anecdotes de bluesman
En tant que co-administrateur navré de ne pas avoir réagi mais ceci dit je ne lis pas tous les messages du forum et je n'avais pas lu ce sujet. Fred s'est excusé tout va bien.
Merci à Flo de nous remettre dans le droit chemin quand déraille même si ce n'est pas intentionnel
Merci à Flo de nous remettre dans le droit chemin quand déraille même si ce n'est pas intentionnel
Re: les anecdotes de bluesman
L'une des définitions étant "femme qui se livre à la prostitution pour gagner de l'argent", et vu le contexte du sujet, celà ne m'avait pas, et ne me choque toujours pas plus que celà. Le terme employé donnait à mon sens une représentation imagée sans ambiguïté des personnages dépeints. On ne va tout de même pas faire un bûcher de la bibliographie de Frédéric Dard.
sergio88- Admin
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Re: les anecdotes de bluesman
Le blues, son histoire et son milieu ne sont pas un modèle de féminisme...
el335- Fever In The Bayou
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Re: les anecdotes de bluesman
c'est rien de le direel335 a écrit:Le blues, son histoire et son milieu ne sont pas un modèle de féminisme...
Re: les anecdotes de bluesman
Toujours difficile de prendre du recul dans ce genre de domaine très sensible. Il y a les mots et leur signification « objective », mais aussi ce que chacun y met derrière, que ce soit celui (celle) qui les prononce ou celui (celle) qui les reçoit. Il y a donc à la fois des deux côtés du volontaire qui voisine avec de l’inconscient, du réfléchi avec du viscéral.
Je ne doute pas un seul instant que Fred ait employé le mot « pouffiasse » sans trop se poser de questions, simplement parce qu’il pensait, dans son acception personnelle du terme, qu’il qualifiait au mieux la personnalité de ces 2 filles révélée par leur remarque. Et de son côté Flovia a certainement reçu le qualificatif « en pleine gueule » bien qu’il ne lui était évidemment pas adressé, de par le fait qu’il est éminemment péjoratif et connoté, et surtout que certains hommes l’emploient régulièrement en parlant de n’importe quelle femme.
Alors après qu’importe le sens réel du mot, c’est ce qu’il symbolise qui compte le plus, et souvent même bien plus aussi que le contexte dans lequel il est prononcé. Et puis tout évolue, parfois bien plus vite que le dictionnaire. Ainsi le mot « nègre » en est un bon exemple. Au départ c’est une dérivation de l’espagnol « négro » qui signifie simplement « noir » et qui n’était à l’époque qu’une désignation raciale. Alors évidemment on peut penser qu’il était déjà en soi fortement connoté du fait de certaines théories scientifiques qui tendaient à prouver l’infériorité de certaines races par rapport à d’autres, mais ce mot était employé par à peu près tous les français, racistes ou pas. Au fil du temps il est devenu fortement péjoratif puis carrément insultant sans que sa signification profonde ne change. On comprend évidemment pourquoi. Des associations demandent même aujourd’hui son retrait complet des expressions comme « art nègre », alors même que des écrivains comme Aimé Césaire ou Léopold Sédar Senghor ont depuis longtemps donné noblesse et fierté au terme « négritude », en le sublimant dans le contexte de l’histoire du peuple noir.
Il est par ailleurs assez étonnant de remarquer la gêne sémantique que l’on éprouve encore aujourd’hui pour qualifier une personne noire en fonction de la couleur de sa peau. Vous allez dire « mais pourquoi le faire ? », ben des fois c’est une des qualifications pratiques et rapides pour décrire quelqu’un, et ensuite pourquoi se refuser de le faire alors que l’on va parler sans problèmes de sa petite taille, de son grand nez ou de son chapeau bleu. Donc, sauf si l'on raciste militant, on ne parle évidemment plus de nègre, le terme « homme ou femme de couleur » a aussi presque totalement disparu (tant mieux c’était débile…), et comme beaucoup n’osent pas dire « noir », alors ils disent « black » ! Un peu ridicule quand même quand on y pense, mais bien symptomatique de la « marche sur des œufs » que l’on éprouve en la matière.
Mais il y a encore plus paradoxal. Pour en revenir au mot « pouffiasse » devenu aujourd’hui très sexiste, même employé individuellement, j’ai parfois entendu des femmes l’employer à l’encontre d’autres femmes, sans que l’on puisse les soupçonner de sexisme. De même, il y a quelques mois, dans mon club d’athlétisme, 3 athlètes noirs se chambraient gentiment en se traitant mutuellement de « négros » dans un grand éclat de rire. Evidemment, c’est un mot que, même en rigolant, je n’aurais jamais osé (ni même pensé à) employer à leur égard ! Bref, qui a le droit de… ?
Bon… Moralité, tout ça c’est bien compliqué. Mais en disant cela j’ai bien conscience de ne pas beaucoup faire avancer le schmilblik…
Je ne doute pas un seul instant que Fred ait employé le mot « pouffiasse » sans trop se poser de questions, simplement parce qu’il pensait, dans son acception personnelle du terme, qu’il qualifiait au mieux la personnalité de ces 2 filles révélée par leur remarque. Et de son côté Flovia a certainement reçu le qualificatif « en pleine gueule » bien qu’il ne lui était évidemment pas adressé, de par le fait qu’il est éminemment péjoratif et connoté, et surtout que certains hommes l’emploient régulièrement en parlant de n’importe quelle femme.
Alors après qu’importe le sens réel du mot, c’est ce qu’il symbolise qui compte le plus, et souvent même bien plus aussi que le contexte dans lequel il est prononcé. Et puis tout évolue, parfois bien plus vite que le dictionnaire. Ainsi le mot « nègre » en est un bon exemple. Au départ c’est une dérivation de l’espagnol « négro » qui signifie simplement « noir » et qui n’était à l’époque qu’une désignation raciale. Alors évidemment on peut penser qu’il était déjà en soi fortement connoté du fait de certaines théories scientifiques qui tendaient à prouver l’infériorité de certaines races par rapport à d’autres, mais ce mot était employé par à peu près tous les français, racistes ou pas. Au fil du temps il est devenu fortement péjoratif puis carrément insultant sans que sa signification profonde ne change. On comprend évidemment pourquoi. Des associations demandent même aujourd’hui son retrait complet des expressions comme « art nègre », alors même que des écrivains comme Aimé Césaire ou Léopold Sédar Senghor ont depuis longtemps donné noblesse et fierté au terme « négritude », en le sublimant dans le contexte de l’histoire du peuple noir.
Il est par ailleurs assez étonnant de remarquer la gêne sémantique que l’on éprouve encore aujourd’hui pour qualifier une personne noire en fonction de la couleur de sa peau. Vous allez dire « mais pourquoi le faire ? », ben des fois c’est une des qualifications pratiques et rapides pour décrire quelqu’un, et ensuite pourquoi se refuser de le faire alors que l’on va parler sans problèmes de sa petite taille, de son grand nez ou de son chapeau bleu. Donc, sauf si l'on raciste militant, on ne parle évidemment plus de nègre, le terme « homme ou femme de couleur » a aussi presque totalement disparu (tant mieux c’était débile…), et comme beaucoup n’osent pas dire « noir », alors ils disent « black » ! Un peu ridicule quand même quand on y pense, mais bien symptomatique de la « marche sur des œufs » que l’on éprouve en la matière.
Mais il y a encore plus paradoxal. Pour en revenir au mot « pouffiasse » devenu aujourd’hui très sexiste, même employé individuellement, j’ai parfois entendu des femmes l’employer à l’encontre d’autres femmes, sans que l’on puisse les soupçonner de sexisme. De même, il y a quelques mois, dans mon club d’athlétisme, 3 athlètes noirs se chambraient gentiment en se traitant mutuellement de « négros » dans un grand éclat de rire. Evidemment, c’est un mot que, même en rigolant, je n’aurais jamais osé (ni même pensé à) employer à leur égard ! Bref, qui a le droit de… ?
Bon… Moralité, tout ça c’est bien compliqué. Mais en disant cela j’ai bien conscience de ne pas beaucoup faire avancer le schmilblik…
Phil cotton color- Chicago Hero
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Date d'inscription : 30/12/2008
Re: les anecdotes de bluesman
Meuh non, laisse tomber Phillip, c'est trop marrant ce petit incident de vocabulaire... Elle a raison, not' Flo, de marquer au rouge le mot "poufiasse" en passant. Hé, n'oublie pas qu'en ce moment les femmes sont montées au créneau de façon historique...
Mmmmhhh, c'est bon, le sport! Surtout quand ça fait avancer les choses du bon côté.
Merci Fred, Merci Flo.
Mmmmhhh, c'est bon, le sport! Surtout quand ça fait avancer les choses du bon côté.
Merci Fred, Merci Flo.
T.Jiel- ça marche pô chez moi
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Re: les anecdotes de bluesman
Je crois que nous devons tous, individuellement, penser aux mots et expressions que nous utilisons aujourd'hui, sans toujours réfléchir ni penser à mal.Nous avons notre part de travail à faire pour stopper la transmission des clichés sexistes dont nous savons aujourd'hui quelles conséquences ils entrainent.
Quand au passé, c'est le passé, et il serait ridicule de récrire livres, films et chansons avec les filtres qui nous apparaissent comme allant de soi aujourd'hui.
Et comme le souligne à juste titre el335, nos bluesmen préférés n'ont guère de leçon de féminisme à donner.
Et quand je pense à certaines chansons des Stones.....
Bref on est coincés ! Heureusement que tous nos héros chantent en anglais, cela nous évitera de "sortir les rames" en société ! Je me vois mal tenter une explication de texte sur Brown Sugar, Factory Girl ou Mannish Boy, tiens !
Quand au passé, c'est le passé, et il serait ridicule de récrire livres, films et chansons avec les filtres qui nous apparaissent comme allant de soi aujourd'hui.
Et comme le souligne à juste titre el335, nos bluesmen préférés n'ont guère de leçon de féminisme à donner.
Et quand je pense à certaines chansons des Stones.....
Bref on est coincés ! Heureusement que tous nos héros chantent en anglais, cela nous évitera de "sortir les rames" en société ! Je me vois mal tenter une explication de texte sur Brown Sugar, Factory Girl ou Mannish Boy, tiens !
Tommy- Deep South
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Re: les anecdotes de bluesman
Sans forcément parler de sexisme, Tommy, il me semble que nous devrions tous, hommes et femmes, mesurer nos propos.Tommy a écrit:Je crois que nous devons tous, individuellement, penser aux mots et expressions que nous utilisons aujourd'hui, sans toujours réfléchir ni penser à mal.Nous avons notre part de travail à faire pour stopper la transmission des clichés sexistes dont nous savons aujourd'hui quelles conséquences ils entrainent.
Totalement de votre avis, à cet égard, et comme tu le précises aussi: ''autres temps, autres mœurs''.Tommy a écrit:Quand au passé, c'est le passé, et il serait ridicule de récrire livres, films et chansons avec les filtres qui nous apparaissent comme allant de soi aujourd'hui.
Et comme le souligne à juste titre el335, nos bluesmen préférés n'ont guère de leçon de féminisme à donner.
Toutefois, je dois également reconnaître que leur manière de s'ériger en victimes innocentes de l'impitoyable gent féminine m'a toujours beaucoup amusée!...
Euh... Oui... En effet, mais ceci dit, Phil, ça n'est heureusement pas encore une généralité.Phil cotton color a écrit: Pour en revenir au mot « pouffiasse » devenu aujourd’hui très sexiste, même employé individuellement, j’ai parfois entendu des femmes l’employer à l’encontre d’autres femmes, sans que l’on puisse les soupçonner de sexisme.
sergio88 a écrit:L'une des définitions étant "femme qui se livre à la prostitution pour gagner de l'argent", et vu le contexte du sujet, celà ne m'avait pas, et ne me choque toujours pas plus que celà. Le terme employé donnait à mon sens une représentation imagée sans ambiguïté des personnages dépeints. On ne va tout de même pas faire un bûcher de la bibliographie de Frédéric Dard.
Oh que non! Je m'en garderais bien. A chacun ses lectures, après tout.
Sur le reste de tes observations, permets-moi d'avoir un avis tout différent du tien, Serge.
Si d'entrée d'arguments, tu associes sans le moindre problème à l'une de ces starlettes, l'expression qui, selon toi, désignerait une ''femme qui se livre à la prostitution pour gagner de l'argent'', au seul motif que ladite starlette s'est elle-même montrée profondément médisante, tout débat terminologique s'avère inutile.
Ma réaction est certes très féminine, seulement vois-tu, dans ce genre de contexte, c'est surtout la surenchère verbale qui me gêne. Répondre à l'insulte par une insulte encore plus blessante, avec les conséquences que l'on connaît lorsque les mots ne suffisent plus.
Alors, bien sûr, aucun danger d'agressivité physique sur le web! En principe... Néanmoins, sous couvert d'anonymat l'absence de retenue s'y développe. Elle est entrain de générer des changements de comportements qui personnellement m'inquiètent et dont on ne mesure pas suffisamment l'impact dans la vraie vie.
Et crois-moi, je sais de quoi je parle.
C'est pourquoi j'estime qu'il est tout même possible d'exprimer son désaccord, voire son mépris, autrement que par l'injure systématique, aussi infamant le propos préalablement tenu soit-il. En le tournant en dérision, par exemple, ou en maniant habilement l'ironie.
Et ce n'est pas toi, rompu à l'usage de ces subtils modes d'expressions, qui me contrediras, je pense...
D'ajouter que je t'ai connu infiniment plus strict, tant sur la forme que sur le fond des messages. Mais ce n'est là qu'un infime détail.
Sur ce, je te laisse savourer tout ton soûl la prose alambiquée de sa majesté l'inspecteur Bérurier.
Flovia- The voice of Bluesland
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Date d'inscription : 19/03/2009
Re: les anecdotes de bluesman
C'est un peu provoc, mais il me semble que certaines blues women en minijupe et talon haut (faute de haut talent) qu'on nous vend ( ) en ce moment et dont on a parlé récemment dans le forum ne sont pas de nature à élever le débat... Quand aux pochettes de CD...
el335- Fever In The Bayou
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Date d'inscription : 13/01/2016
Re: les anecdotes de bluesman
Oui de toutes façons il faut toujours faire attention à ce que l'on dit, ne serait-ce que pour être bien compris et pour ne pas blesser inutilement ses interlocuteurs. Mais faire attention est une chose, peser minutieusement ses mots et ses gestes pour qu'ils ne dépassent pas d'un gramme le "poids autorisé" (tacite et évolutif) en est une autre.Tommy a écrit:Je crois que nous devons tous, individuellement, penser aux mots et expressions que nous utilisons aujourd'hui, sans toujours réfléchir ni penser à mal.Nous avons notre part de travail à faire pour stopper la transmission des clichés sexistes dont nous savons aujourd'hui quelles conséquences ils entrainent.
Ce qui me gêne, c'est que j'ai quand même de plus en plus l'impression qu'il y a de nos jours deux attitudes radicalement opposées qui s'affrontent, chacune se radicalisant du fait même de l'existence de l'autre : d'un côté le défoulement très violent et inquiétant sur le web, justement relevé par Flo, où voisinent sexisme, homophobie, racisme et xénophobie sur un terreau de mauvaise foi, de manichéisme, d'inculture et de raisonnements primaires. Tout cela est encouragé par l'anonymat et permis par la difficulté à maîtriser le flot continu de ces commentaires, si ce n'est une quasi absence de volonté de contrôle de la part des sites. Si ça se généralise, alors c'est la porte ouverte à tous les extrémismes possibles.
Et puis à l'opposé, il y a, de plus en plus poussée au paroxysme aussi, une tendance à normaliser au plus près le débat public et même privé, pour que rien ne dépasse, l'anathème étant immédiatement jeté sur les contrevenants, même involontaires (je parle en général, pas spécialement pour Flo, hein... ). Cette façon de faire conduit les gens de bonne volonté à se poser constamment des questions du genre "Puis-je dire ça ?" "Puis-je faire ça ?" "Ai-je droit de rire de ça ?", mais aussi pour les plus vicieux "Jusqu'où puis-je aller trop loin ?". Une société entière allant dans ce sens deviendra vite aseptisée (du genre "Bonjour chez vous !"), et très hypocrite aussi, tant il est vrai que, même s'il y a certainement un effet "Poule et oeuf", c'est beaucoup plus parce que le fond de la société est encore sexiste (homophobe, raciste...) qu'il perdure un langage sexiste (homophobe, raciste...) que l'inverse.
ça donne l'impression que (et là c'est collectivement) c'est parce que nous sommes incapables de nous attaquer aux causes que l'on devient de plus en plus intransigeants sur les conséquences.
Phil cotton color- Chicago Hero
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Re: les anecdotes de bluesman
Pour compléter, on entend souvent dire à propos de tel ou tel humoriste ou dessinateur "Je ne sais pas si aujourd'hui on pourrait encore dire /écrire/dessiner ce genre de choses". Je pense à Brassens, Reiser ou Desproges pour ne citer que les plus connus.
el335- Fever In The Bayou
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Re: les anecdotes de bluesman
Phil cotton color a écrit:
Oui de toutes façons il faut toujours faire attention à ce que l'on dit, ne serait-ce que pour être bien compris et pour ne pas blesser inutilement ses interlocuteurs. Mais faire attention est une chose, peser minutieusement ses mots et ses gestes pour qu'ils ne dépassent pas d'un gramme le "poids autorisé" (tacite et évolutif) en est une autre.
Ce qui me gêne, c'est que j'ai quand même de plus en plus l'impression qu'il y a de nos jours deux attitudes radicalement opposées qui s'affrontent, chacune se radicalisant du fait même de l'existence de l'autre : d'un côté le défoulement très violent et inquiétant sur le web, justement relevé par Flo, où voisinent sexisme, homophobie, racisme et xénophobie sur un terreau de mauvaise foi, de manichéisme, d'inculture et de raisonnements primaires. Tout cela est encouragé par l'anonymat et permis par la difficulté à maîtriser le flot continu de ces commentaires, si ce n'est une quasi absence de volonté de contrôle de la part des sites. Si ça se généralise, alors c'est la porte ouverte à tous les extrémismes possibles.
Et puis à l'opposé, il y a, de plus en plus poussée au paroxysme aussi, une tendance à normaliser au plus près le débat public et même privé, pour que rien ne dépasse, l'anathème étant immédiatement jeté sur les contrevenants, même involontaires (je parle en général, pas spécialement pour Flo, hein... ). Cette façon de faire conduit les gens de bonne volonté à se poser constamment des questions du genre "Puis-je dire ça ?" "Puis-je faire ça ?" "Ai-je droit de rire de ça ?", mais aussi pour les plus vicieux "Jusqu'où puis-je aller trop loin ?". Une société entière allant dans ce sens deviendra vite aseptisée (du genre "Bonjour chez vous !"), et très hypocrite aussi, tant il est vrai que, même s'il y a certainement un effet "Poule et oeuf", c'est beaucoup plus parce que le fond de la société est encore sexiste (homophobe, raciste...) qu'il perdure un langage sexiste (homophobe, raciste...) que l'inverse.
ça donne l'impression que (et là c'est collectivement) c'est parce que nous sommes incapables de nous attaquer aux causes que l'on devient de plus en plus intransigeants sur les conséquences.
Sur ce dernier point, personne ne te contredira, Phil!
Par contre, entre museler sa pensée au nom de je ne sais quelle normalité et exprimer ses propres opinions avec un minimum de tact et de courtoisie, il y a tout de même une grande différence.
Outre la volonté de choquer, céder à la vulgarité reste encore, pour une bonne tranche de notre population, assez symptomatique d'une certaine forme de faiblesse. Elle peut aussi bien dénoter une perte de sang-froid, un manque de vocabulaire, une panne d'arguments qu'un fonctionnement restreint de la pensée.
Et qu'on le veuille ou non, le langage reflète le plus souvent la pensée, et la pensée détermine la forme que prend notre communication.
Maintenant, si c'est une erreur de considérer qu'une maîtrise élémentaire du langage élève davantage le débat qu'elle ne le fait tourner court, alors tout un pan de l'enseignement qui nous a été jusque ici prodigué s'écroule...
D'une manière plus générale, et sans se focaliser davantage sur l'aspect sexiste du mode actuel d'expression, une multitude d'autres sentences sont également susceptibles de nous interpeller. Par exemple, l'arrogance du terme ''péquenaud'' établit d'emblée le net sentiment de supériorité de son utilisateur par rapport à la personne visée.
Et c'est peut-être aussi là que se situe le nœud gordien de notre société, laquelle cherche toujours à établir une distinction entre ses citoyens, nous incitant en permanence à mettre en avant notre ''excellence'' individuelle, aussi aléatoire soit-elle.
Curieux sens de l'égalité et de la fraternité, en vérité!...
Dans sa course à la compétitivité, notre système contemporain exhorte les mieux lotis d'entre nous, mais peut-être aussi les moins scrupuleux, à s'élever au dessus de la mêlée. Il nous pousse à nous affirmer, coûte que coûte, chacun utilisant les moyens dont il dispose. Et tant pis s'il faut pour cela piétiner son prochain.
Ainsi, notre sacro-sainte échelle de valeurs humaines se voit-elle peu à peu modifiée, au profit de critères autrement plus discutables, mais qui, si l'on n'y prend garde, deviendront bientôt souverains.
Sans doute faudrait-il déjà admettre, car nous en sommes au fond tous conscients, que ledit système titille habilement en chacun de nous une corde ultra sensible, l'ego.
Flovia- The voice of Bluesland
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Re: les anecdotes de bluesman
Flovia a écrit:@ Fred 51:
Nul besoin de t'excuser, Fred. Je préférerais nettement que tu édites ton message* afin de modifier le terme litigieux, dont je présume qu'il a également chiffonné d'autres lectrices de ce forum. Question de courtoisie, si tu vois ce que je veux dire?
Par chance, notre riche langue française nous offre toute latitude pour nuancer avantageusement nos propos.
Quant à l'orthographe, si je conçois évidemment le fait qu'il ne soit pas le fort de tous, je rappelle néanmoins la présence d'un correcteur d'orthographe associé à l'éditeur de messages, qui souligne très visiblement en rouge les fautes, permettant d'y remédier par clic droit sur le mot incorrect, grâce à une liste de propositions voisines.
* (étant bien entendu que j'éditerai, aux mêmes fins, les miens.)
merci de ta compréhension c'était totalement involontaire , j'ai utilisé le mot " pouffiasse " , pour ne pas dire autre chose de plus
saignant si je puis dire
et encore une fois désolé sur mon dérapage d'un terme dont je ne connaissais pas la définition exacte ,
et je reconnais que des fois j'ai tendance à écrire comme je cause parfois sous l'impulsion de certaine anecdotes
qui me révolte ,
ceci explique sans doute cela !
mes respect flo
fred-51- Mississippi Singer
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Flovia- The voice of Bluesland
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Re: les anecdotes de bluesman
Certains mots, en dehors de leur définition exacte, ont un sens "populaire" pour ne pas dire "commun" (...).
el335- Fever In The Bayou
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Re: les anecdotes de bluesman
Comme tu le dis, "Le plus souvent"... Heureusement d'ailleurs que l'on ne dit pas en permanence n'importe quoi sans lien avec ce que l'on pense en profondeur !Flovia a écrit:Et qu'on le veuille ou non, le langage reflète le plus souvent la pensée, et la pensée détermine la forme que prend notre communication.
Mais je voulais surtout parler de ces mots ou expressions que justement on emploie par "habitude", sans spécialement penser à leur signification initiale, et donc sans faire de lien volontaire avec ce sens. Alors lien inconscient peut-être, mais alors parfois conséquence de siècles de préjugés "collectifs". Evidemment cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas essayer de remédier à ces écarts de langage, même involontaires, mais à mon avis il faut aussi éviter de faire des procès d'intention à tout va.
Par exemple, quoi de plus moche et, quand on y pense, de plus sexiste que le mot "con" qui fait une analogie implicite entre un organe spécifiquement féminin et une personne stupide ? Et pourtant des millions de français, hommes et femmes, l'emploient tous les jours à tort et à travers, et pour n'importe qui et n'importe quoi, sans songer (connaître ?) un seul instant à cette analogie.
Là je suis bien d'accord avec toi. Mais ça va nous amener bien loin...Flovia a écrit:Ainsi, notre sacro-sainte échelle de valeurs humaines se voit-elle peu à peu modifiée, au profit de critères autrement plus discutables, mais qui, si l'on n'y prend garde, deviendront bientôt souverains.
Sans doute faudrait-il déjà admettre, car nous en sommes au fond tous conscients, que ledit système titille habilement en chacun de nous une corde ultra sensible, l'ego.
Phil cotton color- Chicago Hero
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