Bukka White

Bukka White



Né Booker T Washington White le 12 novembre 1906 à Houston, Bukka White se caractérise par son jeu au bottleneck sur sa National et un sens de l'improvisation très développé.
Après des premières leçons de violon données par son père il se dirige vers la guitare. Vers l'âge de 21 ans il rencontre Charley Patton auprès duquel il se perfectionne tout en poursuivant une carrière sportive dans le baseball puis la boxe. Après quelques enregistrements dans les années 1930 il monte à Chicago à l'invitation de Big Bill Broonzy en 1937 pour enregistrer pour le label Melrose.
Malheureusement il tue un homme lors d'une bagarre et s'échappe avant son procès; durant sa fugue il enregistre son plus gros succès, Shake 'em on down, puis il est repris et expédié dans un pénitencier du Mississippi. Prisonnier apprécié on lui laisse la possibilité d'enregistrer avec les frères Lomax en 1939.
Libéré en 1940 il retourne à Chicago enregistrer pour Melrose et semble à l'apogée de sa carrière avant de quitter le monde de la musique pour travailler dans une usine.
C'est Bob Dylan, en enregistrant l'unde ses titres (Fixin' to die blues) en 1961, qui relance sa carrière. Il grave alors de nouveaux titres en 1963 et entame la série des festival des années soixante qui le verront passer en Europe, notamment en Angleterre. Petit à petit, mal à l'aise avec les instruments electriques, adepte des titres à rallonge fait d'improvisations et de discours mais qui passent assez mal dans les clubs, il rentrera dans l'ombre tout en voyant son cousin BB King voler de succès en succès.
Il meurt le 26 février 1977 à Memphis


Disque conseillé :

The Complete Sessions 1930-1940 (1976) - compilation

un mp3 du domaine public :


Bukka White Shake 'em On Down

J'aime beaucoup la musique de Booker White.
Je préfère sa musique davantage que je préfère le suave et polis.
Je voyagerais loin à travers la ville pour entendre le Booker White même si BB King ou Buddy Guy ou Eric Clapton étaient près de prochaine porte.

Tumbleweed Les a écrit:Je préfère sa musique davantage que je préfère le suave et polis.

sorry but I don't understand what you mean. maybe in english ?

Jungleland a écrit:

Tumbleweed Les a écrit:Je préfère sa musique davantage que je préfère le suave et polis.

sorry but I don't understand what you mean. maybe in english ?

Sorry, my friends, that the French does not make sense,
in English I would say,
"I prefer his music more than I prefer that which is smooth and polished."

ok

in french : je préfère sa musique davantage que je préfère celle qui est lisse et "polie"

I understand

it's "that which" ( "celle qui" ) which makes the différence

“The 1968 Memphis Country Blues Festival” - Bukka White

Sur le label “Blue Horizon Sessions”, un double CD intéressant, l’enregistrement du “Memphis Country Blues Festival” sur l’un et les sessions de Bukka White sur l’autre.

CD 1 - The 1968 Memphis Country Blues Festival

Nathan Beauregard
1. Highway '61
2. Kid Gal Blues

Bukka White
3. Hello Central, Give Me 49
4. Baby Please Don't Go

Furry Lewis
5. Furry's Blues

Robert Wilkins
6. In Heaven, Sitting Down
7. What Do You Think About Jesus

Joe Callicott
8. You Don't Know My Mind
9. Great Long Ways From Home

Bukka White.
10. My Mother Died


CD 2 - Bukka White: The Complet Blue Horizon Sessions

1. Bed Spring Blues
2. Aberdeen, Mississippi Blues
3. Drifting Blues
4. (Brand New) Decoration Day
5. Baby Please Don't Go
6. Give Me An Old, Old Lady
7. Got Sick And Tired
8. World Boogie
9. School Learning
10. Old Man Tom
11. Gibson Town
12. Drifting Blues [Master Version Without Reverb]
13. Old Man Tom [Complete Master Version Without Reverb]

Tiens, je suis étonnée qu'il y ait si peu de réactions sur Bukka White.
Sa musique est pourtant d'une force et émotion très prenante je trouve, il fait partie de mes bluesmen préférés.

J'aime beaucoup sa façon de faire vibrer sa voix en fin de phrase. Je me demande si Buffy Sainte-Marie ne s'en est d'ailleurs pas inspiré pour son chant que je trouve très proche.

The New Frisco Train, il l'interprète dans les années 30 avec un compagnon dont je n'ai pas le nom.
Mais qu'importe ! Ils font un sympathique duo.

Avec Napoleon Hairiston, il a enregistré jusqu'en 1975 et on le rappelle il est décédé en 1977.

Ce qui nous permet d'avoir des vidéos du gars en train de jouer.



On peut même y voir le père House se risquer à une esquisse de pas de danse......

J'y vais de mon petit commentaire sur Bukka White car, finalement, le topic n'a pas rassemblé beaucoup de forumeurs.
En dehors du disque conseillé par Jungleland en début de topic (The complete recordings 1930-1940, absolument indispensable), j'ajouterais tout de même le microsillon "Mississippi blues vol.1" (Takoma) consécutif à sa redécouverte en 1963 qui a été réédité en CD sous le titre "The Sonet Blues Story". Vraiment top aussi.

ce sont les enregistrements faits par je ne sais plus qui dans sa chambre d'hôtel ?
si c'est ça j'en ai quelques uns parmi d'autres compilations

En fait, l'histoire est relativement connue parmi la communauté des amateurs de blues. C'est John Fahey qui prit l'initiative d'écrire une lettre à Bukka White en spécifiant uniquement le fait qu'il habitait probablement à Aberdeen, Mississippi comme son morceau des années 30 le racontait. Il eut finalement une réponse quelques temps plus tard de la part du bluesman (fort étonné par ce regain d'interêt) qui travaillait, à l'époque, comme ouvrier dans une fabrique de réservoirs à Memphis.
John Fahey accompagné d'Ed Denson partit le rencontrer et l'enregistra pour sa marque Takoma. Cette séance mythique débouchera sur cet album qui a fréquemment été réédité sous divers habillages d'ailleurs.
Par la suite, Ed Denson devint son manager.
Bukka a enregistré quelques autres disques généralement intéressants mais aucun, selon moi, n'atteint la puissance d'évocation de celui-ci.

Et ça se passe quand cette histoire ?

ça se passe en 1963 !

Une des nombreuses choses que j'apprecie dans le blues c'est ce côté naturel des choses! Le gars travaille comme ouvrier de production, ne demande rien à personne, on vient le chercher, il enregistre et le disque est formidable et le reste 50 ans plus tard mais n'est connu que des initiés...pour vivre heureux vivons cachés...
Merci pour cette découverte.

Sans ça le blues ne serait pas le blues, si ils auraient tous été pété de thunes tout ça n'aurait jamais exister

Fahey et Denson ont non seulement enregistré Booker T à Memphis, mais c'est aussi Fahey qui l'a remis sur les rails (dans les deux sens du terme) puisqu'il lui offrit, aux fins de venir s'y produire, son premier billet de train pour la Californie**.
A vérifier, mais il me semble bien qu'à cette occasion, parmi les plages du Takoma 'Mississippi blues', un petit nombre fut enregistré à Berkeley, en 1963.

Sinon, personnellement, et nonobstant mon admiration pour le guitariste John Fahey, je garde une préférence pour les 2 volumes 'Sky songs' d'Arhoolie (F1019 & F1020), gravés par Chris Strachwitz, fin 63, durant l'épisode 'West coast' de White.





Strachwitz lui laisse en effet toute latitude d'expression, différence appréciable par rapport aux enregistrements Takoma, délibérément limités par le tandem Fahey/Denson à 4 mn. Et, à mon sens, ce que B.White perd éventuellement en 'impact brut de fonderie', il le gagne en hypnotisme. Des pièces comme 'Alabama blues' & 'My Baby' (Vol. 1) en sont de bons exemples.


(Big Willie/washboard) 



Strachwitz spécifie d'ailleurs au dos des 'Sky song' qu'averti par Denson & Fahey de la verve musicale de Bukka, ces derniers lui conseillaient de stopper le bluesman en lui tapant l'épaule, et qu'il n'en fit rien. Riche initiative, puisqu'en l'occurrence la spontanéité de B. White s'en trouve libérée !

Après, en toute franchise, si je suis fan de Bukka White à la steel guitare, je le suis nettement moins des plages où il officie au piano 'bastringue'...

**NB : Le titre 'Bald eagle train' (Vol 2) évoque justement ce long périple ferroviaire :


(Big Willie/washboard) 

Effectivement, les "Sky Songs" de Bukka White méritent une écoute attentive !

Humm,

J'ai inséré The New Frisco Train plus tôt dans le fil,
J'ai trouvé également un titre nommé Black Train Blues,
Et là, je voulais mentionner The Panama Limited, qui est — croyez-le ou non —, un train...



À se demander si Bukka White, il n'aimait pas les trains...

comme pas mal de gens de l'époque il squattait les trains dans ses déplacements. Et puis son père était ouvrier du rail dans une compagnie de chemin de fer; il a donc du être pas mal bercé par le bruit des trains