Les Guitares - Amplis - Effets de SRV

Les Guitares



Stevie commença à jouer de la guitare vers l'âge de 8 ans, en 1963. Sa première guitare était un modèle Roy Rogers bon marché en carton pâte qui avait la particularité de ne pas tenir l'accord. Sa première "vraie" guitare fut une Gibson Messenger avec un ampli Silvertone, puis un Fender Champ 600. Le plus souvent, à partir de 1966, SRV empruntait les guitares de son frère aîné, à savoir une Fender Broadcaster 1952 ou une Les Paul TV 1954 puis à partir de 1968, une les Paul Gold Top 1952. Un soir, Stevie, emprunta ladite guitare afin de participerà un concert de son école. Elle fut malencontreusement abîmée au cours de cette soirée & lorsqu'il s'en rendit compte, Jimmie faillit tuer Stevie qui lui proposa illico de lui acheter la guitare, ce qu'il fit. C'est avec celle-ci, ainsi que la Les Paul TV, que Stevie entama sa carrière professionnelle, notamment avec Blackbird.



En 1969, il fit l'acquisition d'une Stratocaster Maple Neck de 1963 qui se révélât satisfaisante au niveau du son mais vite "injouable" au bout de quelques mois d'intenses tournées. C'est cette guitare que Stevie revendit au moment d'acheter la désormais fameuse Number One. En 1972, il acheta une Kay Barney Kessel qui lui fut dérobée en 1975. Ensuite, il eut une Airline de 1948, une Gibson ES-335 Dot Neck, un prototype Rickenbacker qui fut volé puis retrouvé, & que Stevie finit par offrir à Hubert Sumlin, ainsi qu'une National de 1928 offerte par le roadie Byron Barr, dont on murmure qu'elle appartenait jadis à Blind Boy Fuller.

Mais Stevie est surtout connu pour la collection de Fender Stratoscaster qu'il utilisa tout au long de son rapide passage sous les feux de la rampe. Il s'intéressait vraiment au son qu'il pouvait tirer de ses instruments, pas de leurs caractéristiques vintage. La plupart de ces guitares ont donc été modifiés, le frettage refait, leur manche changé au fur et à mesure de leur usure, les vieux sélecteurs systématiquement remplacés pour des 5 positions, les cavités intérieures couvertes de peinture de blindage, les sillets en os, etc...

merci bien pour ses précision
et les amplis alors...

a+
jimmy

yes, merci.

j'ai lu je ne sais plus ou, que stevie jouait avec des tirants tellement balaise qu'il s'écorchais le bout des doigts et avec de la colle, il recolait le bout de peau écorché.

C'est en grande partie de la légende. Il est vrai que SRV jouait au début avec de gros tirants (13-52 il me semble), mais il s'est ensuite calmé lorsqu'il a compris qu'il bousillait les manches de ses guitares à la vitesse de la lumière (les frettes devaient méchamment morfler).

Iceman a écrit:C'est en grande partie de la légende. Il est vrai que SRV jouait au début avec de gros tirants (13-52 il me semble), mais il s'est ensuite calmé lorsqu'il a compris qu'il bousillait les manches de ses guitares à la vitesse de la lumière (les frettes devaient méchamment morfler).

C'etait bien plus que du 13/52 il montait quasiment des cordes de basse pour le Mi grave (du 64 de mémoire)

C'est fort possible, il faudrait que je retrouve un vieux numéro de Guitar Collector consacré à SRV, il y avait quelques infos intéressantes à ce sujet. Même si ledit numéro était émaillé d'erreurs.

Iceman a écrit:C'est fort possible, il faudrait que je retrouve un vieux numéro de Guitar Collector consacré à SRV, il y avait quelques infos intéressantes à ce sujet. Même si ledit numéro était émaillé d'erreurs.

Je tiens ca d'un numéro spécial de Guitar Player (U.S) mais de mémoire

[quote="Jipes"]

Iceman a écrit:C'etait bien plus que du 13/52 il montait quasiment des cordes de basse pour le Mi grave (du 64 de mémoire)

J'avais lu la même chose dans différentes revues. Et les frettes posées sur son manches étaient des frettes de basses.

@+

Bon, je viens de retrouver ce fameux numéro. Je recopie ce qui est indiqué dans l'article. Sous réserve que le journaliste qui a écrit l'article dispose de sources fiables évidemment.

Il utilisait des cordes très épaisses (13-56) et avait même débuté avec du plus costaud, mais il avait abandonné lorsqu'il avait réalisé qu'il se ruinait les mains. Ses guitares souffraient de ce traitement de choc qu'il leur infligeait, et elles devaient subir tous les ans l'épreuve du refrettage, pour laquelle il choisissait généralement des jumbos, plus résistantes.

Source : Guitar Collector n°48, sept-oct-nov 2006

Bien intéressant ce sujet merci à tous pour vos anecdotes et précisions.

jimmy a écrit:merci bien pour ses précision
et les amplis alors...

a+
jimmy

Les amplis viendront après les guitares & avant les effets...

J'essaierai de poster ce week-end le chapitre sur la fameuse guitare Number One, en tout cas la plus connue.

PHILIPP a écrit:

jimmy a écrit:merci bien pour ses précision
et les amplis alors...

a+
jimmy

Les amplis viendront après les guitares & avant les effets...

J'essaierai de poster ce week-end le chapitre sur la fameuse guitare Number One, en tout cas la plus connue.

ok merci a l'avance
de toute façon SRV avait un son bien a lui mais un éxelent son a mon gout

a+
jimmy

fred-51 a écrit:yes, merci.

j'ai lu je ne sais plus ou, que stevie jouait avec des tirants tellement balaise qu'il s'écorchais le bout des doigts et avec de la colle, il recolait le bout de peau écorché.

J'en parlerai justement dans ce fameux chapitre...

Number One



Surnommée aussi First Wife, cette Stratoscaster dorénavant mythique est en fait un assemblage d'un corps de 1959 & d'un manche avec touche palissandre de 1962 - plusieurs fois remplacé depuis. En 1990, seuls les micros & le corps restaient les ultimes pièces originales de ladite guitare. On suppose qu'elle a été assemblée en 1962 à l'usine Fender par un certain Luis Fuentes à partir de pièces laissées pour compte. A l'origine, la guitare possédait un pickguard blanc sous son vernis sunburnst & un vibrato droitier.

Au fil des ans, il remplaça plusieurs fois le pickguard noir sur lequel était apposé les lettres SRV (le guitar-tech de Stevie, René Martinez, écumait les stations de camionneurs pour trouver ces lettres) & fit poser un vibrato gaucher en 1977, alors qu'il était en plein trip Jimi Hendrix/Otis Rush. Le vibrato était généralement monté avec 4 ou 5 ressorts, tendus à fond. Les frettes de Number One & de la plupart de ses autres Stratos étaient d'énormes frettes normalement prévues pour des basses, sans doute du Dunlop 6100 ou du Stewart Mc Donald 150. C'était nécessaire pour supporter l'énorme tirant de cordes que Stevie Ray montait sur ses guitares : du 0.13/0.56 ! Vers la fin de sa carrière, René Martinez était parvenu à le convaincre de redescendre à un 0.11/0.52 afin d'économiser ses doigts dont il recollait les entailles à la SuperGlue (!!).



Les micros de Number One étaient bien plus puissants que ceux d'une Stratocaster de série. On raconte qu'ils avaient été rembobinés. La guitare a supporté toutes sortes d'abus entre les mains de Stevie. Elle a été lancée contre les murs, traînée par terre, secouée dans tous les sens & elle tombée un nombre incalculable de fois. Rien que le jeu particulièrement rentre-dedans du texan lui a laissé de visibles cicatrices. En 1989, il songeait à la retirer car la guitare devenait de plus en plus injouable. Son manche n'aurait pu supporter un refrettage supplémentaire. René Martinez monta alors le manche de Scocth sur Number One & c'est ce manche qui fut brisé le 9 juillet 1990 lorsqu'une rampe de projecteurs tomba sur ses guitares. René commanda illico un manche de rechange chez Fender & Stevie ne fit qu'un seul concert sans son instrument préféré.

Des rumeurs laissent entendre que ladite guitare aurait été enterrée avec lui au Laurel Land Cemetary de Dallas, mais René Martinez assure qu'il avait remonté le manche d'origine avant de la rendre à sa famille. Selon toute vraisemblance, la majorité de ses guitares sont actuellement en la possession de Jimmie ou de Martha Vaughan.

Lenny

Surnommée ainsi d'après l'ex-femme de Stevie, Lenny est une Stratocaster de 1964 qu'il dénicha dans une Panwshop d'Oak Cliff mais qu'il ne pouvait pas se payer. C'est donc sa femme & le roadie Byron Barr qui achetèrent la guitare en secret pour lui offrir à l'occasion de son anniversaire. Lenora (vrai prénom de sa femme) se chargea de collecter des fonds auprès d'amis de Stevie pour rembourser Byron mais ne put réunir assez d'argent.

Finalement, c'est Stevie qui acheva de rembourser avec de l'argent liquide & un blouson de cuir !

A l'origine, Lenny était équipée d'un manche palissandre assez fin, mais qui fut vite remplacé par un manche Maple offert par Billy Gibbons. Stevie conserva le vibrato et les micros d'origine & monta des cordes plus légères. Il utilisait couramment Lenny pour jouer des morceaux tranquilles & jazzy comme Lenny justement ou Riviera Paradise.

La nuit suivant sa soirée d'anniversaire, il composa donc ce morceau. Lenora se souvient que dès le lendemain matin, lorsqu'elle se réveilla, il était assis au bord du lit avec la guitare en lui disant "écoute ça" & joua cette ballade fraîchement écrite dans la nuit. Il lui dédia cette fameuse chanson qui portera à jamais son nom. Le morceau Lenny s'avéra par la suite être l'un des titres phares de SRV qu'il ne joua que sur l'instrument sur lequel il l'avait composé.

tu parlé un peut plus haut comme quoi il aurais des frettes de basse sur sa guitare pour pouvoir supporter les tirant de corde qu'il utilisait.
Saurais-tu pourquoi?
une histoire de son ou autre?

a+
jimmy

jimmy a écrit:tu parlé un peut plus haut comme quoi il aurais des frettes de basse sur sa guitare pour pouvoir supporter les tirant de corde qu'il utilisait.
Saurais-tu pourquoi?
une histoire de son ou autre?

a+
jimmy

C'était une histoire de son principalement à ma connaissance, car Stevie en voulait un justement qui parle aux tripes & au coeur...
J'aurai l'occasion d'y revenir dans la conclusion sur le chapitre guitare.

ok d'accord mais en tant que guitariste je n'arrive pas avoir le son que sa pourrais avoir
enfin un peut si je n'ai qu'a écouter les album de stevie
mais sa doit faire une son asser gras et sour je pense?

en tout cas je vais attendre ta conclusion

merci encore

a+
jimmy

Charley

Bien que de style Statocaster, Charley n'est pas une Fender mais un assemblage de pièces construit par Charlie Wirz en 1983. Ami très proche de Stevie, ce luthier a régulièrement pris soin des instruments de ce dernier, dans son échoppe de Dallas jusqu'à son décès en 1984. Offerte en cadeau à Stevie, cette guitare est affublée d'une décalcomanie de pin-up à l'arrière du corps. Le manche est équipé d'une touche palissandre & les 3 micros sont des lipsticks genre Danelectro, ce qui lui donnait un son plus aigu, qu'il exploita notamment sur Tin Pan Alley - Couldn't Stand The Weather & Life By The Drop, composée en hommage justement à Charlie Wirz.

Red

Croyez-le ou non, mais Red fut d'abord noire, puis fut repeinte en rouge en 1985 par le Fender Custom Shop. Le manche fut ensuite remplacé par un manche gaucher provenant d'une Stratocaster 1964, mais le reste de la guitare est d'origine. Stevie utilisait souvent Red sur Love Struck Baby - Rude Mood et parfois Pride & Joy.

merci pour toutes ses infos
car la lutherie m'interesses et donc trés interessant tes petites bio sur
les guitare de stevie

a+
jimmy

Main

Fabriquée par le luthier James Hamilton de Buffalo, cette Stratocaster Hamilton Lurktamer a été offerte à Stevie en 1984 par Billy Gibbons. Avec un corps surmonté d'une table en érable, sans chanfreins de confort, plus épais & plus lourd qu'une Stratocaster, un manche conducteur au profil proche d'une Gibson 400 qui traversait tout le corps, une touche ébène d'une largeur similaire à celle de Nunber One avec des incrustations de nacre formant SRV, des micros EMG actifs & un préampli interne, cette guitare avait un son très puissant & rond à la fois. Stevie s'en servait souvent sur Cold Shot.

Concernant "Main", comme Jimmy aime bien la lutherie, il y a à l'adresse suivante un reportage photo concernant la fabrication de la réplique réalisée par Jim Hamilton :

http://www.stevieray.com/hamiltone.htm

Une photo de Stevie en compagnie de Jim Hamilton :



@+

merci de se petit cadeau sergio

Scotch

Cette Stratocaster est une sorte de mutant avec son manche à touche palissandre, son corps vernis d'une couleur crème foncée (Butterscotch) & d'une plaque de protection tigrée noire & rouge fabriquée par René Martinez. C'était la guitare favorite de Stevie Ray après Number One (il en jouait notamment sur Leave My Girl Alone et elle était visiblement destinée à la remplacer). Bizarrement, c'est la seule de ses guitares qui était équipée d'un sillet en laiton. Fin 1989, le manche de Scotch fut placé sur Number One & un manche gaucher fut monté à sa place.