C’est la pochette qui attire l’œil.
Une ancienne photo de Natchez, prise le long du Mississippi, là où se trouve encore la maison de Mark Twain et le célèbre bar Under the Hill. Puis le clip de « Shine » une chanson de l’album qui démarre sur des vues de Natchez, de l’hôtel Eolia qui est maintenant fermé mais où nous avions dormi…une tranche de vie, des tronches de vrais Américains comme on en trouve encore dans le Sud.

Au fait, Natchez une des villes que je préfère, l’atmosphère, les superbes maisons, l’histoire, la présence quasi-mystique du grand écrivain Richard Wright, le fleuve majestueux, le pont qui sépare le Mississippi et la Louisiane, le cimetière avec les tombes des soldats sudistes, la ville a un charme extraordinaire, discret mais puissant que décrit parfaitement Greg Iles un écrivain contemporain dans ses romans.
Et un groupe est né dans cette ville composé de Travis McCready au chant, Drew Smithers à la guitare, Ben Lewis à la basse et Burne Sharp à la batterie, des jeunes hommes de la ville.

Bishop Gunn se fait remarquer lors de la 8ème édition de «Chillin 'the Most Cruise» de Kid Rock puis tourne un film publicitaire pour Southern Comfort à Clarksdale, Mississippi.
Et en mai 2018 sort ce premier album produit par Casey Wasner et Gram Ney, et enregistré aux légendaires Muscle Shoals Sound Studio et FAME Studios dans l’Alabama.
Avec ce pedigree, on se dit que la musique doit être bonne d’autant qu’ils ont joué en support-band de Marcus King Band, le Whiskey Myers, Lynyrd Skynyrd, les Outlaws et le Black Stone Cherry.

Bishop Gunn est un vrai groupe du Sud, aucun doute. La voix de Travis McCready évoque parfois Mike Zito, les riffs et la structure des morceaux penchant vers le Southern-Rock, avec des chorus de guitares acérés et flamboyants.
Drew Smithers le lead-guitar revendique son rôle de chef pistoléro. Les titres accrochent rapidement comme « Southern Discomfort », « Anything You Want » et le superbe « Alabama » qui termine l’album.
On y entend des histoires de ce Sud profond, terre de contrastes, de souffrances mais terriblement attachant, comme les paroles du morceau d’ouverture ou «vous priez pour le meilleur mais attendez le pire».
Comme tout bon groupe qui se respecte, les garçons excellent dans les ballades mi-tempo, « Devil Is A Woman » ou « Shine » traversées ici encore par de somptueuses parties de guitares.

Cet album, est une réussite totale, il est l’œuvre d’un groupe jeune mais déjà très mature qui sait raconter des histoires et construire des chansons, avec un concept global et non pas une suite de titres alignée bout à bout sans logique.
Ils seront à Paris le 1er mars.
En attendant je vais me remettre “Baby What You Want Me To Do” et puis allez tout l’album !

Prometteur on dirait merci pour la chronique Michel

Ah oui, très sympa!!! Bien rock sudiste, en effet! Je ne connaissais pas ce groupe, aussi, merci pour cette découverte, Michel!

Allez, hop, extraits!

'Baby what you want me to do'


'Silver street'


'Alabama'


'Right there with me'
https://youtu.be/jOkNCSGBlyk

'Wheels'
https://youtu.be/NF5db3lxmSo

'Southern discomfort'


'Anything you want'
https://youtu.be/sYTKDMqEBcE

J'ai vraiment découvert le groupe par hasard, d'ailleurs j'aime bien ce genre de bonne surprise !