Mance LIPSCOMB
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Old_Debris
MERDRIN
Jungleland
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Roots : ils ont fait le blues
Pour éviter d'ouvrir des topics pour chacun d'eux je vous propose qu'on parle ici des bluesmen authentiques qui sont moins connus pour diverses raisons mais qui méritent qu'on s'intéresse à eux
Mance Lipscomb
Né le 9 avril 1895 à Navasota (Texas) et mort le 30 janvier 1976 à Navasota
Voici un des tenants les plus classiques du blues accoustique et du folk, un peu au même titre qu'un Leadbelly. Guitariste, violoniste et chanteur il n'a enregistré qu'à partir des années soixante grâce à la période du blues revival. C'est l'exemple typique du bluesman de jadis, le songster, qui avait un travail (il était fermier) et qui jouait le blues le soir à la veillée ou au bar pour les amis.
Vous le connaissez au moins pour être le compositeur/adaptateur d'un traditionnel que reprendra, entres autres, Eric Clapton sur 461 Ocean Boulevard : Motherless Children. L'origine est bien un traditionnel et d'après ce que je peux savoir (sous toutes réserves) Eric Clapton s'inspirera de l'adaptation de Mance Lipscomb.
Voici une bonne compilation de l'oeuvre de Mance Lipscomb, des enregistrements de 1960 et 1966 (ceci dit j'avoue que c'est le seul disque de lui que j'ai écouté mais je le trouve bien fait et assez eclectique entre blues et folk)
Captain, Captain : Best Of (1998)
Mance Lipscomb
Né le 9 avril 1895 à Navasota (Texas) et mort le 30 janvier 1976 à Navasota
Voici un des tenants les plus classiques du blues accoustique et du folk, un peu au même titre qu'un Leadbelly. Guitariste, violoniste et chanteur il n'a enregistré qu'à partir des années soixante grâce à la période du blues revival. C'est l'exemple typique du bluesman de jadis, le songster, qui avait un travail (il était fermier) et qui jouait le blues le soir à la veillée ou au bar pour les amis.
Vous le connaissez au moins pour être le compositeur/adaptateur d'un traditionnel que reprendra, entres autres, Eric Clapton sur 461 Ocean Boulevard : Motherless Children. L'origine est bien un traditionnel et d'après ce que je peux savoir (sous toutes réserves) Eric Clapton s'inspirera de l'adaptation de Mance Lipscomb.
Voici une bonne compilation de l'oeuvre de Mance Lipscomb, des enregistrements de 1960 et 1966 (ceci dit j'avoue que c'est le seul disque de lui que j'ai écouté mais je le trouve bien fait et assez eclectique entre blues et folk)
Captain, Captain : Best Of (1998)
Re: Mance LIPSCOMB
Un certain nombre d'extraits musicaux pour vous faire une idée : http://www.arhoolie.com/titles/9026.shtml
Et voici une définition plus fouillée de ce qu'étaient les songsters. J'ai recopié cette définition depuis la gazette de Greenwood. Si vous voulez plus de détails sur la vie de Mance Lipscomb voici le lien complet : http://www.gazettegreenwood.net/an2000/n25/numero25.htm#lipscomb
Dans la première moitié du 20ème siècle, dans la campagne du Sud des Etats-Unis, les songsters avaient un importance capitale puisque c'est grâce à eux qu'on pouvait faire la fête en musique ! Les meilleurs songsters avaient un répertoire très vaste composé de chansons apprises de la génération précédente ou à l'occasion du passage d'un "minstrel show" ou d' un musicien itinérant. C'est pourquoi il n'y a pas un " style songster " mais un ensemble d'influences variant avec chaque individu : hollers, ragtime, country, coon songs, hillbilly, ballades, gospel, reels, airs mexicains, etc. Le blues en faisait également partie, mais il n'est apparu en tant que tel que dans les années 1910 ou 1920. Il est important de noter que, si la guitare est devenue leur instrument principal en raison de sa commodité et de sa faculté d'adaptation à tous les styles, il y avait à l'origine de multiples autres instruments utilisés: banjos, violons, flûtes, harmonicas, etc.
Le rôle des songsters était d'animer les fêtes (picnics, soirées, bals, messes, bars) dans les communautés noires et blanches à une époque ou les moyens de diffusion de la musique n'existaient pas. Etre songster était rarement un métier, même si ils se faisaient rémunérer pour leurs services, et c'était la plupart du temps des ouvriers ou métayers qui exerçaient cette activité le soir ou les week-ends. Ils étaient donc souvent sédentaires, chaque contrée possédant ses songsters locaux.
Leur déclin vint progressivement avec le développement des musiciens professionnels itinérants (dont les hoboes du blues), puis des juke-box, des disques et de la radio, et ce n'est que dans les endroits les plus reculés que les songsters continuèrent à tenir leur rôle auprès des habitants de leur génération. Bref, leur disparition était inéluctable ainsi que leur oubli si il n'y avait eu la vague folk des années 60 qui permit de se rappeler in-extremis de leur existence. Heureuse vague folk, car outre l' intérêt historique des titres (qui nous donnent une idée des racines du blues), ce que jouent les songsters est tout simplement beau !
Et voici une définition plus fouillée de ce qu'étaient les songsters. J'ai recopié cette définition depuis la gazette de Greenwood. Si vous voulez plus de détails sur la vie de Mance Lipscomb voici le lien complet : http://www.gazettegreenwood.net/an2000/n25/numero25.htm#lipscomb
Dans la première moitié du 20ème siècle, dans la campagne du Sud des Etats-Unis, les songsters avaient un importance capitale puisque c'est grâce à eux qu'on pouvait faire la fête en musique ! Les meilleurs songsters avaient un répertoire très vaste composé de chansons apprises de la génération précédente ou à l'occasion du passage d'un "minstrel show" ou d' un musicien itinérant. C'est pourquoi il n'y a pas un " style songster " mais un ensemble d'influences variant avec chaque individu : hollers, ragtime, country, coon songs, hillbilly, ballades, gospel, reels, airs mexicains, etc. Le blues en faisait également partie, mais il n'est apparu en tant que tel que dans les années 1910 ou 1920. Il est important de noter que, si la guitare est devenue leur instrument principal en raison de sa commodité et de sa faculté d'adaptation à tous les styles, il y avait à l'origine de multiples autres instruments utilisés: banjos, violons, flûtes, harmonicas, etc.
Le rôle des songsters était d'animer les fêtes (picnics, soirées, bals, messes, bars) dans les communautés noires et blanches à une époque ou les moyens de diffusion de la musique n'existaient pas. Etre songster était rarement un métier, même si ils se faisaient rémunérer pour leurs services, et c'était la plupart du temps des ouvriers ou métayers qui exerçaient cette activité le soir ou les week-ends. Ils étaient donc souvent sédentaires, chaque contrée possédant ses songsters locaux.
Leur déclin vint progressivement avec le développement des musiciens professionnels itinérants (dont les hoboes du blues), puis des juke-box, des disques et de la radio, et ce n'est que dans les endroits les plus reculés que les songsters continuèrent à tenir leur rôle auprès des habitants de leur génération. Bref, leur disparition était inéluctable ainsi que leur oubli si il n'y avait eu la vague folk des années 60 qui permit de se rappeler in-extremis de leur existence. Heureuse vague folk, car outre l' intérêt historique des titres (qui nous donnent une idée des racines du blues), ce que jouent les songsters est tout simplement beau !
Mance LIPSCOMB
MANCE LIPSCOMB,
un des pionniers de la musique qui nous porte et nous transporte encore aujourd'hui.
Bluesman paysan, Guitariste & chanteur.
né le 9 Avril 1895 et mort en 1976
habitait une petite baraque en planches à Navasota, Texas.
laissons Mance Lipscomb nous parler du blues :
" ça existait depuis longtemps quand mon père était jeune... Mais ce qu'on appelle le Blues n'est apparu que vers 1917. Un des premiers titres strictement blues fut Blues In The Bottle. Ce que nous écoutions dans ma jeunesse était de la musique pour danser, et il y en avait de toutes les sortes. "
la découverte de Mance Lipscomb.
C'est par hasard en 1960 que MacCormik était parti au Texas chercher Lightnin' Hopkins et qu'il ne le trouva jamais (non pas à cause de la quatrième dimension mais parce qu' Alan Lomax l'avait devancé de quelques jours, emmenant le guitariste texan à son premier festival de blues..) qu'il décida de se mettre à la recherche d'un éventuel musicien de "vieilles chansons". A Navasota (Texas, Brazos Bottoms), toutes les personnes questionnées à ce sujet lui répondirent sans hésiter : Mance Lipscomb. Accompagné de Chris Strachwitz (qui enregistra à cette occasion le premier disque du label Arhoolie), il rencontra alors un homme de 65 ans qui les accueillit avec gentillesse et saisit fièrement sa guitare pour répondre à leur demande. En vrai songster qui s'adapte à son public (ici des blancs), Lipscomb leur joua tout d'abord Saint Louis Blues. Un peu déçu, MacCormik lui demanda si il ne connaissait pas plutôt des chansons typiques de la communauté noire du Brazos. "Oh d'accord, je vois..." sourit Mance Lipscomb, "Vous voulez entendre la vraie musique !". Et alors MacCormik ne regretta pas son déplacement, car de huit heures du soir à une heure du matin, Lipscomb leur interpréta un florilège de son répertoire. La séance fut interrompue par le guitariste qui s'excusa auprès de ses visiteurs : il désirait dormir un peu avant de se lever à 5 heures du matin pour aller travailler.
A partir de 1960 s'ouvrit à lui une nouvelle carrière musicale. Coqueluche des festivals blues et folk, le vieux paysan texan joua alors devant un public de blancs attentifs et ébahis, bien loin de l'ambiance des Saturday Nights à Navasota ! Et il était heureux de transmettre ainsi son héritage, n 'hésitant pas à prodiguer ses conseils aux jeunes guitaristes venus boire ses paroles. L'un d'eux s'appelait Bob Dylan.Son influence directe ou indirecte sera considérable chez des musiciens tels que Ry Cooder, Taj Mahal, Janis Joplin, et bien d'autres.
De 1960 à 1974, il a enregistré six albums et il apparaît dans plusieurs films, dont " A Well Spent Life " (Les Blank, Flowers Films) consacré à sa vie. En 1974, atteint de pneumonie et victime d'une crise cardiaque, il arrête la musique et meurt à Navasota en 1976.
Pour les guitaristes:
Et la musique dans tout ça ? Eh bien Mance Lipscomb l'a bien sûr apprise de son père qu'il accompagnait parfois à la guitare quand celui-ci allait jouer dans des campements de travailleurs irlandais, noirs ou bohémiens. Puis son style s'est enrichi à l'écoute d'autres songsters, tels Blind Lemon Jefferson (connu comme bluesman par ses enregistrements, mais en fait vrai songster), Leadbelly ou Ralph Lipscomb, son frère.
Le samedi soir, il animait des fêtes pour les noirs, jusqu'au dimanche matin à onze heures ! Puis le dimanche soir, il reprenait sa guitare pour aller faire danser les blancs. Et le lundi, Monday Morning Blues, au champ...
Comme Mississippi John Hurt, Lipscomb utilise la technique du finger-picking (jeu de guitare opposant le pouce sur les basses aux autres doigts sur les cordes hautes) et comme lui son jeu sur les cordes aiguës est très élaboré et mélodique. Ce qui fait que ces deux guitaristes ont souvent été comparés aux musiciens de la Côte Est, bien qu'ils n'y aient jamais mis les pieds [NDLR : bref, la virtuosité et le sens mélodique n'étaient pas une exclusivité de la Côte Est !]. Ceci dit, les deux musiciens sont assez différents, Mance Lipscomb ayant plus de morceaux franchement blues à son répertoire. Si il utilise la méthode des basses alternées, Lipscomb utilise très souvent la technique typiquement texane des basses mono-cordes (la tonique étant percutée inlassablement, marquant un rythme soutenu et puissant sur lequel viennent se greffer la mélodie et le chant). Il joue également plus de morceaux en open-tuning au slide avec un canif ou une simple tige de fer.
(extraits de http://latailla.club.fr/lipscomb/lipscomb.htm)
3 vidéos de Mance Lipscomb:
- comment jouer avec un panari à la main droite & une "briquet?" pour le slide:
http://www.deezer.com/track/i-got-to-find-my-baby-T893276#music/result/all/mance%20lipscomb
Le finger picking n'est pas né hier ...
http://www.deezer.com/track/i-got-to-find-my-baby-T893276#music/result/all/mance%20lipscomb.
un des pionniers de la musique qui nous porte et nous transporte encore aujourd'hui.
Bluesman paysan, Guitariste & chanteur.
né le 9 Avril 1895 et mort en 1976
habitait une petite baraque en planches à Navasota, Texas.
laissons Mance Lipscomb nous parler du blues :
" ça existait depuis longtemps quand mon père était jeune... Mais ce qu'on appelle le Blues n'est apparu que vers 1917. Un des premiers titres strictement blues fut Blues In The Bottle. Ce que nous écoutions dans ma jeunesse était de la musique pour danser, et il y en avait de toutes les sortes. "
la découverte de Mance Lipscomb.
C'est par hasard en 1960 que MacCormik était parti au Texas chercher Lightnin' Hopkins et qu'il ne le trouva jamais (non pas à cause de la quatrième dimension mais parce qu' Alan Lomax l'avait devancé de quelques jours, emmenant le guitariste texan à son premier festival de blues..) qu'il décida de se mettre à la recherche d'un éventuel musicien de "vieilles chansons". A Navasota (Texas, Brazos Bottoms), toutes les personnes questionnées à ce sujet lui répondirent sans hésiter : Mance Lipscomb. Accompagné de Chris Strachwitz (qui enregistra à cette occasion le premier disque du label Arhoolie), il rencontra alors un homme de 65 ans qui les accueillit avec gentillesse et saisit fièrement sa guitare pour répondre à leur demande. En vrai songster qui s'adapte à son public (ici des blancs), Lipscomb leur joua tout d'abord Saint Louis Blues. Un peu déçu, MacCormik lui demanda si il ne connaissait pas plutôt des chansons typiques de la communauté noire du Brazos. "Oh d'accord, je vois..." sourit Mance Lipscomb, "Vous voulez entendre la vraie musique !". Et alors MacCormik ne regretta pas son déplacement, car de huit heures du soir à une heure du matin, Lipscomb leur interpréta un florilège de son répertoire. La séance fut interrompue par le guitariste qui s'excusa auprès de ses visiteurs : il désirait dormir un peu avant de se lever à 5 heures du matin pour aller travailler.
A partir de 1960 s'ouvrit à lui une nouvelle carrière musicale. Coqueluche des festivals blues et folk, le vieux paysan texan joua alors devant un public de blancs attentifs et ébahis, bien loin de l'ambiance des Saturday Nights à Navasota ! Et il était heureux de transmettre ainsi son héritage, n 'hésitant pas à prodiguer ses conseils aux jeunes guitaristes venus boire ses paroles. L'un d'eux s'appelait Bob Dylan.Son influence directe ou indirecte sera considérable chez des musiciens tels que Ry Cooder, Taj Mahal, Janis Joplin, et bien d'autres.
De 1960 à 1974, il a enregistré six albums et il apparaît dans plusieurs films, dont " A Well Spent Life " (Les Blank, Flowers Films) consacré à sa vie. En 1974, atteint de pneumonie et victime d'une crise cardiaque, il arrête la musique et meurt à Navasota en 1976.
Pour les guitaristes:
Et la musique dans tout ça ? Eh bien Mance Lipscomb l'a bien sûr apprise de son père qu'il accompagnait parfois à la guitare quand celui-ci allait jouer dans des campements de travailleurs irlandais, noirs ou bohémiens. Puis son style s'est enrichi à l'écoute d'autres songsters, tels Blind Lemon Jefferson (connu comme bluesman par ses enregistrements, mais en fait vrai songster), Leadbelly ou Ralph Lipscomb, son frère.
Le samedi soir, il animait des fêtes pour les noirs, jusqu'au dimanche matin à onze heures ! Puis le dimanche soir, il reprenait sa guitare pour aller faire danser les blancs. Et le lundi, Monday Morning Blues, au champ...
Comme Mississippi John Hurt, Lipscomb utilise la technique du finger-picking (jeu de guitare opposant le pouce sur les basses aux autres doigts sur les cordes hautes) et comme lui son jeu sur les cordes aiguës est très élaboré et mélodique. Ce qui fait que ces deux guitaristes ont souvent été comparés aux musiciens de la Côte Est, bien qu'ils n'y aient jamais mis les pieds [NDLR : bref, la virtuosité et le sens mélodique n'étaient pas une exclusivité de la Côte Est !]. Ceci dit, les deux musiciens sont assez différents, Mance Lipscomb ayant plus de morceaux franchement blues à son répertoire. Si il utilise la méthode des basses alternées, Lipscomb utilise très souvent la technique typiquement texane des basses mono-cordes (la tonique étant percutée inlassablement, marquant un rythme soutenu et puissant sur lequel viennent se greffer la mélodie et le chant). Il joue également plus de morceaux en open-tuning au slide avec un canif ou une simple tige de fer.
(extraits de http://latailla.club.fr/lipscomb/lipscomb.htm)
3 vidéos de Mance Lipscomb:
- comment jouer avec un panari à la main droite & une "briquet?" pour le slide:
http://www.deezer.com/track/i-got-to-find-my-baby-T893276#music/result/all/mance%20lipscomb
Le finger picking n'est pas né hier ...
http://www.deezer.com/track/i-got-to-find-my-baby-T893276#music/result/all/mance%20lipscomb.
Re: Mance LIPSCOMB
Jungle......... il serait bon de réunir les deux sujets.
https://bluesland.forumactif.com/le-blues-f3/roots-ils-ont-fait-le-blues-t243.htm
Il y a encore une petite différence entre les songsters et les bluesmen, j'essaierai de revenir la dessus.
https://bluesland.forumactif.com/le-blues-f3/roots-ils-ont-fait-le-blues-t243.htm
Il y a encore une petite différence entre les songsters et les bluesmen, j'essaierai de revenir la dessus.
Re: Mance LIPSCOMB
X'cuse OD, j'avais pas lu le topic correspondant, malgré ma recherche avec le moteur interne et le bonhomme n'aparaissant pas à son patronyme ....
Ok avec toi pour la différence entre Songsters & bluesmen, même si souvent la plus part des bluesmen faisaient les deux pour des raisons alimentaires.
Ok avec toi pour la différence entre Songsters & bluesmen, même si souvent la plus part des bluesmen faisaient les deux pour des raisons alimentaires.
Re: Mance LIPSCOMB
Pas difficile Merdrin tu vas dans forum et il y a un index alphabétique, mais Lipscomb mérite sans doute un sujet pour lui tout seul. Jungle va s'occuper de ça, il n'y a pas doublon, ton sujet est bien tourné et ouvre un peu plus le sujet justement.
Re: Mance LIPSCOMB
je fais un copier-coller de ce qui concerne Mance Lipscomb parce que le sujet parle aussi d'autres artistes. En fait c'est beaucoup mieux de faire un sujet propre à l'artiste comme ici
Mance Lipscomb
Né le 9 avril 1895 à Navasota (Texas) et mort le 30 janvier 1976 à Navasota
Voici un des tenants les plus classiques du blues accoustique et du folk, un peu au même titre qu'un Leadbelly. Guitariste, violoniste et chanteur il n'a enregistré qu'à partir des années soixante grâce à la période du blues revival. C'est l'exemple typique du bluesman de jadis, le songster, qui avait un travail (il était fermier) et qui jouait le blues le soir à la veillée ou au bar pour les amis.
Vous le connaissez au moins pour être le compositeur/adaptateur d'un traditionnel que reprendra, entres autres, Eric Clapton sur 461 Ocean Boulevard : Motherless Children. L'origine est bien un traditionnel et d'après ce que je peux savoir (sous toutes réserves) Eric Clapton s'inspirera de l'adaptation de Mance Lipscomb.
Voici une bonne compilation de l'oeuvre de Mance Lipscomb, des enregistrements de 1960 et 1966 (ceci dit j'avoue que c'est le seul disque de lui que j'ai écouté mais je le trouve bien fait et assez eclectique entre blues et folk)
Captain, Captain : Best Of (1998)
Un certain nombre d'extraits musicaux pour vous faire une idée : http://www.arhoolie.com/titles/9026.shtml
Et voici une définition plus fouillée de ce qu'étaient les songsters. J'ai recopié cette définition depuis la gazette de Greenwood. Si vous voulez plus de détails sur la vie de Mance Lipscomb voici le lien complet : http://www.gazettegreenwood.net/an2000/n25/numero25.htm#lipscomb
Dans la première moitié du 20ème siècle, dans la campagne du Sud des Etats-Unis, les songsters avaient un importance capitale puisque c'est grâce à eux qu'on pouvait faire la fête en musique ! Les meilleurs songsters avaient un répertoire très vaste composé de chansons apprises de la génération précédente ou à l'occasion du passage d'un "minstrel show" ou d' un musicien itinérant. C'est pourquoi il n'y a pas un " style songster " mais un ensemble d'influences variant avec chaque individu : hollers, ragtime, country, coon songs, hillbilly, ballades, gospel, reels, airs mexicains, etc. Le blues en faisait également partie, mais il n'est apparu en tant que tel que dans les années 1910 ou 1920. Il est important de noter que, si la guitare est devenue leur instrument principal en raison de sa commodité et de sa faculté d'adaptation à tous les styles, il y avait à l'origine de multiples autres instruments utilisés: banjos, violons, flûtes, harmonicas, etc.
Le rôle des songsters était d'animer les fêtes (picnics, soirées, bals, messes, bars) dans les communautés noires et blanches à une époque ou les moyens de diffusion de la musique n'existaient pas. Etre songster était rarement un métier, même si ils se faisaient rémunérer pour leurs services, et c'était la plupart du temps des ouvriers ou métayers qui exerçaient cette activité le soir ou les week-ends. Ils étaient donc souvent sédentaires, chaque contrée possédant ses songsters locaux.
Leur déclin vint progressivement avec le développement des musiciens professionnels itinérants (dont les hoboes du blues), puis des juke-box, des disques et de la radio, et ce n'est que dans les endroits les plus reculés que les songsters continuèrent à tenir leur rôle auprès des habitants de leur génération. Bref, leur disparition était inéluctable ainsi que leur oubli si il n'y avait eu la vague folk des années 60 qui permit de se rappeler in-extremis de leur existence. Heureuse vague folk, car outre l' intérêt historique des titres (qui nous donnent une idée des racines du blues), ce que jouent les songsters est tout simplement beau !
Mance Lipscomb
Né le 9 avril 1895 à Navasota (Texas) et mort le 30 janvier 1976 à Navasota
Voici un des tenants les plus classiques du blues accoustique et du folk, un peu au même titre qu'un Leadbelly. Guitariste, violoniste et chanteur il n'a enregistré qu'à partir des années soixante grâce à la période du blues revival. C'est l'exemple typique du bluesman de jadis, le songster, qui avait un travail (il était fermier) et qui jouait le blues le soir à la veillée ou au bar pour les amis.
Vous le connaissez au moins pour être le compositeur/adaptateur d'un traditionnel que reprendra, entres autres, Eric Clapton sur 461 Ocean Boulevard : Motherless Children. L'origine est bien un traditionnel et d'après ce que je peux savoir (sous toutes réserves) Eric Clapton s'inspirera de l'adaptation de Mance Lipscomb.
Voici une bonne compilation de l'oeuvre de Mance Lipscomb, des enregistrements de 1960 et 1966 (ceci dit j'avoue que c'est le seul disque de lui que j'ai écouté mais je le trouve bien fait et assez eclectique entre blues et folk)
Captain, Captain : Best Of (1998)
Un certain nombre d'extraits musicaux pour vous faire une idée : http://www.arhoolie.com/titles/9026.shtml
Et voici une définition plus fouillée de ce qu'étaient les songsters. J'ai recopié cette définition depuis la gazette de Greenwood. Si vous voulez plus de détails sur la vie de Mance Lipscomb voici le lien complet : http://www.gazettegreenwood.net/an2000/n25/numero25.htm#lipscomb
Dans la première moitié du 20ème siècle, dans la campagne du Sud des Etats-Unis, les songsters avaient un importance capitale puisque c'est grâce à eux qu'on pouvait faire la fête en musique ! Les meilleurs songsters avaient un répertoire très vaste composé de chansons apprises de la génération précédente ou à l'occasion du passage d'un "minstrel show" ou d' un musicien itinérant. C'est pourquoi il n'y a pas un " style songster " mais un ensemble d'influences variant avec chaque individu : hollers, ragtime, country, coon songs, hillbilly, ballades, gospel, reels, airs mexicains, etc. Le blues en faisait également partie, mais il n'est apparu en tant que tel que dans les années 1910 ou 1920. Il est important de noter que, si la guitare est devenue leur instrument principal en raison de sa commodité et de sa faculté d'adaptation à tous les styles, il y avait à l'origine de multiples autres instruments utilisés: banjos, violons, flûtes, harmonicas, etc.
Le rôle des songsters était d'animer les fêtes (picnics, soirées, bals, messes, bars) dans les communautés noires et blanches à une époque ou les moyens de diffusion de la musique n'existaient pas. Etre songster était rarement un métier, même si ils se faisaient rémunérer pour leurs services, et c'était la plupart du temps des ouvriers ou métayers qui exerçaient cette activité le soir ou les week-ends. Ils étaient donc souvent sédentaires, chaque contrée possédant ses songsters locaux.
Leur déclin vint progressivement avec le développement des musiciens professionnels itinérants (dont les hoboes du blues), puis des juke-box, des disques et de la radio, et ce n'est que dans les endroits les plus reculés que les songsters continuèrent à tenir leur rôle auprès des habitants de leur génération. Bref, leur disparition était inéluctable ainsi que leur oubli si il n'y avait eu la vague folk des années 60 qui permit de se rappeler in-extremis de leur existence. Heureuse vague folk, car outre l' intérêt historique des titres (qui nous donnent une idée des racines du blues), ce que jouent les songsters est tout simplement beau !
_________________
The blues are the roots
The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: Mance LIPSCOMB
Merci les gars.
Cette histoire de songsters fait directement écho avec les zicos de village par chez nous et leur disparition pour les mêmes raisons.
Je le trouve impressionnant, M Lipscomb. Il a un maintien (je parle physiquement) qui force le respect...
Cette histoire de songsters fait directement écho avec les zicos de village par chez nous et leur disparition pour les mêmes raisons.
Je le trouve impressionnant, M Lipscomb. Il a un maintien (je parle physiquement) qui force le respect...
T.Jiel- ça marche pô chez moi
- Nombre de messages : 3381
Age : 68
Localisation : Le Mans
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Mance LIPSCOMB
LE physique, des dires de ses contemporains, allait avec la personnalité attachante du bonhomme.jeluta a écrit:Merci les gars.
Je le trouve impressionnant, M Lipscomb. Il a un maintien (je parle physiquement) qui force le respect...
Re: Mance LIPSCOMB
J'ai écouté en continu toute la journée et en bossant Texas songster (et encore merci Odé qui me l'a fait découvrir).
Il joue de façon savante, je veux dire que le jeu est solide et fouillé (effectivement, y a des liens à faire avec mister Big Bill).
Une voix qui n'en rajoute pas, l'ensemble ne cherche pas à séduire. Un répertoire blues riche et varié . On a l'impression que le gars a beaucoup vécu, qu'il a plein de trucs à dire... si on lui demande!
Du très bon Blues à mes yeux.
Il joue de façon savante, je veux dire que le jeu est solide et fouillé (effectivement, y a des liens à faire avec mister Big Bill).
Une voix qui n'en rajoute pas, l'ensemble ne cherche pas à séduire. Un répertoire blues riche et varié . On a l'impression que le gars a beaucoup vécu, qu'il a plein de trucs à dire... si on lui demande!
Du très bon Blues à mes yeux.
T.Jiel- ça marche pô chez moi
- Nombre de messages : 3381
Age : 68
Localisation : Le Mans
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Mance LIPSCOMB
Superbe morceau slidé, avec un couteau svp !, après s'être coupé les doigts... bravo l'artiste !
Invité- Invité
Re: Mance LIPSCOMB
Sans le couteau, les doigts tjs en poupées mais efficace quand même le bonhomme
Invité- Invité
Re: Mance LIPSCOMB
pas besoin d'avoir tous ses doigts pour gratter ; superbe encore une fois !!
Invité- Invité
Re: Mance LIPSCOMB
GROS PLAN : En main droite, trois doigts suffisent en fait !... le regard de Mance en dit long !!!....
Invité- Invité
Re: Mance LIPSCOMB
ché plus sur kel dvd , ou on le vois donné un concert , habillé comme un prince texans et en couleur se que jém le plus chez lui c'sa sa voie et sa façon de chanté
PeJam- Texas Howler
- Nombre de messages : 291
Age : 40
Date d'inscription : 12/02/2009
Re: Mance LIPSCOMB
Un des plus beaux live en mode acoustique de blues, boogie, rock & même folk ; pour les amateurs des Mississippi Mc DOWELL & John HURT ou bien encore HOPKINS, achat fortement conseillé de ce volume 4 !!!
1. Baby Don't You Lay It on Me
2. Meet Me in the Bottom
3. You Gonna Miss Me
4. Keep on Truckin'
5. Trouble in Mind
6. Tom Moore Blues
7. Mance's Short Haired Woman
8. Tra-La-Ra-La Doodle All Day
9. Shine on Harvest Moon
10. Run Sinner Run
11. Key to the Highway
12. Rock Me Mama
13. Wonder Where My Easy Rider Done Gone
14. Late Night Blues & Boogie Woogie
15. Early Days Back Home [Talking]
16. Cocaine Done Killed My Baby
17. I Wonder Why
18. It Ain't Gonna Rain No More
19. You Gonna Quit Me, Baby
20. When the Saints Go Marching In
21. Mother Had a Sick Child
1. Baby Don't You Lay It on Me
2. Meet Me in the Bottom
3. You Gonna Miss Me
4. Keep on Truckin'
5. Trouble in Mind
6. Tom Moore Blues
7. Mance's Short Haired Woman
8. Tra-La-Ra-La Doodle All Day
9. Shine on Harvest Moon
10. Run Sinner Run
11. Key to the Highway
12. Rock Me Mama
13. Wonder Where My Easy Rider Done Gone
14. Late Night Blues & Boogie Woogie
15. Early Days Back Home [Talking]
16. Cocaine Done Killed My Baby
17. I Wonder Why
18. It Ain't Gonna Rain No More
19. You Gonna Quit Me, Baby
20. When the Saints Go Marching In
21. Mother Had a Sick Child
Invité- Invité
Re: Mance LIPSCOMB
Super !! J'adore, comme d'hab! Tout le monde est à fond sur Lipscomb ces temps ci ! lol
Rémy- Mannish Boy
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Date d'inscription : 05/04/2012
Re: Mance LIPSCOMB
Un great slider de la blues/story ; ici superbes diapos des années 30 en adéquation avec la zic : quel son captivant !Rémy a écrit:Super !! J'adore, comme d'hab! Tout le monde est à fond sur Lipscomb ces temps ci ! lol
Invité- Invité
Re: Mance LIPSCOMB
une tendresse particulière chez ce bluesman - j'ai rêvé de lui cette nuit il m'apprenait à jouer de la guitare ! véridique
mud- Chicago Hero
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Localisation : var
Date d'inscription : 10/04/2009
Re: Mance LIPSCOMB
Vas y, raconte, Mr Mud!!!!
T.Jiel- ça marche pô chez moi
- Nombre de messages : 3381
Age : 68
Localisation : Le Mans
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Mance LIPSCOMB
je dois avoir une mémoire de ouf parce que tout y était il était à coté de moi transpirant comme c'est pas possible avec son doigt dans un pansement de fortune et un couteau ( fermé ) style canif pour m'apprend le slide même si ce n'était pas son point fort c'était dans une petite grange... c'est tout ce donc je me souviens .
mud- Chicago Hero
- Nombre de messages : 3504
Localisation : var
Date d'inscription : 10/04/2009
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