BLUES AUTOUR DU ZINC Otis TAYLOR 21/03/2015 BEAUVAIS
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BLUES AUTOUR DU ZINC Otis TAYLOR 21/03/2015 BEAUVAIS
Je ne suis, pas un grand fan d’Otis Taylor, mais comme il passe après Captain Ivory…
Déjà l’homme semble avoir enterré toute sa famille l’après-midi, il tire une tronche pas possible.
Ensuite, bizarre la composition du groupe avec une violoniste, Anne Harris qui quand elle ne joue pas des bribes de musique classique quand le grand homme change de guitare, effectue des arabesques de danse.
Le problème quand même provient qu’on ne comprend pas trop bien l’utilité d’un violon dans un groupe de blues.
Enfin, quand je dis blues, c’est un peu usurpé, car la musique est complètement déconstruite, un peu comme dans les restos new-âge où le chef vous fait un mille-feuilles qui ressemble à tout sauf …à un mille-feuilles.
Alors un long instrumental qui est une succession de plans de guitares, puis un autre et une version méconnaissable de Ten Million Slaves (écoutez celle de Devon Allman sur son dernier album Ragged and Glory), puis on arrive à Hey Joe vu que le show est présenté comme un hommage à Hendrix.
J’espère qu’Hendrix était occupé ailleurs samedi, le pauvre Shawn Starski a quand même pu placer un excellent solo de guitare, mais il fallait être motivé pour reconnaître le morceau.
Et c’est sur ses entrefaites que nous sommes partis….
Larry Thompson, batterie
Todd Edmunds, basse
Otis Taylor, guitar chant
Anne Harris, violon
Shawn Starski guitare
BLUES AUTOUR DU ZINC Otis TAYLOR 21/03/2015 BEAUVAIS :: Commentaires
Voilà le père Otis rhabillé pour le printemps, avec un costard parfaitement taillé.
Bon... Je vais le voir la semaine prochaine...
Comme souvent tu n'as pas aimé les concerts que j'ai appréciés (Buddy Guy),... et inversement (Bob Dylan), je suis plein d'espoir pour celui d'Otis taylor !...
On peut voir les choses ainsi !
Comme souvent tu n'as pas aimé les concerts que j'ai appréciés (Buddy Guy),... et inversement (Bob Dylan), je suis plein d'espoir pour celui d'Otis taylor !...
On peut voir les choses ainsi !
Quelque part, on peut comprendre Bayou, Sergio...
Déjà, si Taylor a joué une partie de son nouvel album, l'opus 'Red meat' (assez médiocre, selon moi), ce dernier n'est pas vraiment fait pour la scène.
Pour avoir suivi en différé son concert de fin 2014 à Blues sur Seine (celui dont tu nous avais mis le lien) je n'ai pas trouvé Taylor en forme.
Le temps qu'il avait passé en réglages et autres triturations de jacks, était déjà pénible à supporter, et encore je n'étais pas à la place du public qui avait payé sa place pour le voir!
Je me suis même demandée si les balances avaient été faites, tant le volume de ses grattes et banjo étaient bas.
Ensuite, je n'ai pas eu la sensation qu'il se soit démené pour jouer.
Alors bon, c'est vrai qu'il ne doit pas être habitué au public assis, et de sa part, ce n'est d'ailleurs pas faute de leur avoir déclaré que plus les gens sont près de la scène, mieux il joue, mais il lui a fallu tout de même trois bon quart d'heure pour se chauffer.
Le hic étant que, dans ce genre de festivals, le temps n'est malheureusement pas élastique.
Et puis, si à l'inverse de Bayou, j'aime bien entendre le violon d'Anne Harris (lequel se conçoit dans la tradition du folk-bluegrass), tout comme lui, je ne supporte pas les minauderies de cette jeune femme sur scène.
Aussi, je crains que tu ne sois pas mal déçu, Phil. A moins que Taylor ne révise sa copie et vous offre un concert différent? ...
Déjà, si Taylor a joué une partie de son nouvel album, l'opus 'Red meat' (assez médiocre, selon moi), ce dernier n'est pas vraiment fait pour la scène.
Pour avoir suivi en différé son concert de fin 2014 à Blues sur Seine (celui dont tu nous avais mis le lien) je n'ai pas trouvé Taylor en forme.
Le temps qu'il avait passé en réglages et autres triturations de jacks, était déjà pénible à supporter, et encore je n'étais pas à la place du public qui avait payé sa place pour le voir!
Je me suis même demandée si les balances avaient été faites, tant le volume de ses grattes et banjo étaient bas.
Ensuite, je n'ai pas eu la sensation qu'il se soit démené pour jouer.
Alors bon, c'est vrai qu'il ne doit pas être habitué au public assis, et de sa part, ce n'est d'ailleurs pas faute de leur avoir déclaré que plus les gens sont près de la scène, mieux il joue, mais il lui a fallu tout de même trois bon quart d'heure pour se chauffer.
Le hic étant que, dans ce genre de festivals, le temps n'est malheureusement pas élastique.
Et puis, si à l'inverse de Bayou, j'aime bien entendre le violon d'Anne Harris (lequel se conçoit dans la tradition du folk-bluegrass), tout comme lui, je ne supporte pas les minauderies de cette jeune femme sur scène.
Aussi, je crains que tu ne sois pas mal déçu, Phil. A moins que Taylor ne révise sa copie et vous offre un concert différent? ...
J'ai donc vu Otis Taylor hier à Montrouge. Je n'ouvre pas de nouveau sujet et colle mon compte rendu à la suite de celui de Bayou.
Pour la petite histoire, ce que je ne savais pas c'est que le concert faisait partie d'une manifestation qui durait tout le week end, et qui était centrée sur un "salon guitare" regroupant 75 exposants luthiers du monde entier !
J'ai donc découvert la chose en arrivant, quel dommage ! Je n'ai eu qu'un gros 1/4 d'heure pour visiter ce salon et en prendre plein les yeux tel un bambin dans un magasin de jouets !
Des centaines de guitares acoustiques et électriques, toutes plus belles les unes que les autres (certaines sont de vraies oeuvres d'art !) et qui semblaient sonner d'enfer !
J'en aurais volontiers essayé quelques unes... juste pour le plaisir, parce que les deux ou trois prix que j'ai demandés avaient un petit je ne sais quoi de dissuasif... Bon, la qualité et l'artisanat ça se paie...
Venons-en à Otis Taylor ! Grande et très confortable (larges fauteuils) salle style amphi d'environ 400 places (presque pleine), public varié et plutôt familial (le concert était à 18h), prix des places raisonnable (27,50 euros), horaire scrupuleusement respecté, bonne acoustique et bonne sono, bref une organisation et des conditions au top.
Allez, tout ça était peut être un tantinet raide et "luxueux" pour un concert de Blues, mais c'est juste prétexte à râler un peu en bon français moyen que je suis, parce qu'on ne va quand même pas se plaindre quand on n'a pas, comme souvent, au moins une mauvaise surprise !
Première partie consacrée au banjo et au style New Orléans-Créole avec le banjoïste-chanteur Armel Amiot (et son orchestre : trompette, contrebasse, batterie jouée le plus souvent aux balais) qui accueillait le nec plus ultra du genre (enfin paraît-il, car je ne le connaissais que très vaguement de nom, n'étant pas a priori un fana de l'instrument...) le New Orléanais Don Vappie.
Ben force est de reconnaître que j'ai passé un très bon set avec cette musique acoustique chatoyante et revigorante, jouée à bas volume (ça change...) et de supers instrumentistes qui prenaient et se refilaient les soli à tour de rôle avec délectation, le tout dans une ambiance très sympa et complice. Et en plus, Don Vappie chante bien !
On voyait bien que tout le monde était content d'être sur scène, et le public aussi dans la salle.
Entracte. Le monsieur loyal annonce un concert "de Blues, de Blues, de Blues..." Je souris un peu... Arrivent Otis Taylor et son orchestre, évidemment les mêmes musiciens que pour le concert de Beauvais chroniqué par Bayou. Les deux premiers morceaux sont joués en compagnie de Don Vappie. Original de faire venir un invité en début de concert et non à la fin… Un avion à prendre ?...
Mais entrons dans le vif du sujet. D'abord, différence avec le concert vu par Bayou, je n'ai pas du tout l'impression que l'Otis fait la gueule.
Certes pas un démonstratif le gars, mais pas mal de sourires quand même, quelques blagues entre les morceaux, et surtout une complicité évidente avec ses musiciens (il y a des regards réciproques qui ne mentent pas...), à qui il laisse d'ailleurs largement la place de s'exprimer.
Bon, en ces temps où l’on a des doutes sur le côté sympa et la taille du melon de certains artistes (), c'est quand même agréable et quelque part réconfortant de voir quelqu'un "qui ne se la pète pas".
Ce bon point énoncé, il y a aussi la musique (ça compte quand même un peu dans un concert... ), et là j'avoue que même si je n'ai jamais eu envie de partir avant la fin, ben j'en ressors avec un sentiment mitigé et avec plus qu’un zeste de frustration.
J’ai relu la critique de Bayou et je le rejoins globalement sur deux constats : le manque de rythme du concert en général et une orientation musicale incertaine.
Pour le manque de rythme, je crois tout d’abord qu’Otis Taylor commence à sentir le poids des années. Ce ne peut pas être évidemment un reproche, mais à 66 ans, il semble un peu usé, malgré un surprenant et classique (et toujours « gonflant ») tour dans la salle effectué avec difficultés et auquel il ne semblait pas beaucoup croire lui même. Mais autrement, le visage est marqué, le déplacement poussif et la voix fatiguée.
En plus, les morceaux s’enchaînent très lentement avec presque à chaque fois un intermède au violon solo classico-folkeux de la belle Anne Harris pendant que le boss se réaccorde ou même parfois sort carrément de scène (urgences prostatiques ?).
Et pour corser le tout, les morceaux sont uniformément longs, beaucoup trop longs pour la plupart, la palme revenant à « Hey Joe » qui a bien duré plus d’un quart d’heure ! Après nous avoir expliqué qu’il avait connu Jimi Hendrix à Londres dans les années 60, le voila parti dans le morceau sur tempo lent. Les couplets chant s’enchaînent, puis les soli violon et guitares, re-chant et fin (croit-on… ) sur un long passage d’au moins 2 minutes où l’orchestre « pousse » sur un motif musical différent. Et puis vlan, vlà que ça repart pour un second tour tout à fait semblable au premier avec chant, solos etc… le même morceau joué deux fois à la suite, quoi… Interminable…
Concernant la direction musicale, là aussi on peut se poser des questions. Contrairement à M. Loyal, je ne m’attendais pas à un concert de Blues pur jus. Otis Taylor a toujours produit une musique bigarrée où le Blues a une grande place, souvent même le socle, mais pas que…
Mais le mélange des genres n’est pas chose facile . Pour ma part, mais là c’est tout à fait personnel, je suis très difficile avec cet exercice que je trouve bien souvent soit fourre tout, soit réducteur, voire parfois inutile. Je ne nie cependant pas qu’il peut produire de bien belles réussites. Mais hier, je suis resté sur ma faim.
Le schéma de chaque morceau semble uniformément le même. D’abord Otis qui laisse un riff ou une suite d’accords joués bien roots à la guitare s’installer gentiment, et sa voix sombre qui embraye dessus. Et là on pense au deep Blues urbain, à du John Lee Hooker par exemple, et on se dit que ça part superbement bien. Et puis le reste de l’orchestre entre dans la partie, et basse-batterie c’est encore tout bon.
Mais voilà, il y a le violon et la deuxième guitare.
Non pas que la jolie demoiselle joue mal, mais ses interventions et ses solos n’apportent à mon avis pas grand-chose et diluent même le discours initial. De plus ses pas de danse ostentatoires quand Otis chante non seulement peuvent irriter, mais apparaissent surtout complètement décalés.
Quant au petit et jeune guitariste Shawn Starski, lui c’est carrément une dimension Hard Rock qu’il introduit et qui pour le coup casse complètement l’ambiance. Sans doute voulu par le chef, mais pas très heureux à mon goût. Et puis je ne le trouve pas si extraordinaire le gamin. Certes un très bon et impressionnant technicien, mais un adepte du concours de vitesse (et pour sûr qu’il serait très bien placé dans un concours de ce genre !) qui a fini par me saouler.
Bref, à mes oreilles, et même si la cohésion du groupe n'est pas en cause, pas vraiment d'osmose musicale mais plutôt une addition de directions diverses, l'ensemble sonnant finalement un peu artificiel.
Ben voilà. Vous allez penser que finalement je suis pire que Bayou (possible ? ) et que le vieux Otis est habillé (en solde qui plus est… ) pour l’hiver prochain.
Pourtant je ne regrette pas mon déplacement. Malgré toutes les critiques que j’ai formulées, je dois dire qu’il y a eu aussi de très bons moments.
Et puis quand même, Otis Taylor ce n’est pas n’importe qui. Le Blues il le connait, et même si ses morceaux n’en respectent que rarement la structure, on sent qu’il le vit, qu’il l’a naturellement chevillé au corps et culturellement dans toutes ses fibres.
Et paradoxalement, même si ses morceaux dérivent souvent un peu trop vers on ne sait pas trop quoi, il y a finalement pour moi plus de Blues dedans que dans la production de nombreux jeunes artistes moins aventureux et beaucoup plus scrupuleux de la forme.
J’ajouterai que si je suis sorti mi figue mi raisin de ce concert, la très grande majorité de l’auditoire était aux anges et que l’orchestre a reçu une standing ovation enthousiaste et nourrie.
Personnellement je me dis aujourd’hui que j’aurais largement préféré qu’Otis Taylor évolue en trio avec seulement basse-batterie en soutien.
Un peu déçu, un peu frustré, mais s’il repasse un de ces jours par chez moi, j’irai peut être le revoir… Voyez comme je suis bizarre, hein ?... Heu... J’ai dit bizarre, pas masochiste…
Pour la petite histoire, ce que je ne savais pas c'est que le concert faisait partie d'une manifestation qui durait tout le week end, et qui était centrée sur un "salon guitare" regroupant 75 exposants luthiers du monde entier !
J'ai donc découvert la chose en arrivant, quel dommage ! Je n'ai eu qu'un gros 1/4 d'heure pour visiter ce salon et en prendre plein les yeux tel un bambin dans un magasin de jouets !
Des centaines de guitares acoustiques et électriques, toutes plus belles les unes que les autres (certaines sont de vraies oeuvres d'art !) et qui semblaient sonner d'enfer !
J'en aurais volontiers essayé quelques unes... juste pour le plaisir, parce que les deux ou trois prix que j'ai demandés avaient un petit je ne sais quoi de dissuasif... Bon, la qualité et l'artisanat ça se paie...
Venons-en à Otis Taylor ! Grande et très confortable (larges fauteuils) salle style amphi d'environ 400 places (presque pleine), public varié et plutôt familial (le concert était à 18h), prix des places raisonnable (27,50 euros), horaire scrupuleusement respecté, bonne acoustique et bonne sono, bref une organisation et des conditions au top.
Allez, tout ça était peut être un tantinet raide et "luxueux" pour un concert de Blues, mais c'est juste prétexte à râler un peu en bon français moyen que je suis, parce qu'on ne va quand même pas se plaindre quand on n'a pas, comme souvent, au moins une mauvaise surprise !
Première partie consacrée au banjo et au style New Orléans-Créole avec le banjoïste-chanteur Armel Amiot (et son orchestre : trompette, contrebasse, batterie jouée le plus souvent aux balais) qui accueillait le nec plus ultra du genre (enfin paraît-il, car je ne le connaissais que très vaguement de nom, n'étant pas a priori un fana de l'instrument...) le New Orléanais Don Vappie.
Ben force est de reconnaître que j'ai passé un très bon set avec cette musique acoustique chatoyante et revigorante, jouée à bas volume (ça change...) et de supers instrumentistes qui prenaient et se refilaient les soli à tour de rôle avec délectation, le tout dans une ambiance très sympa et complice. Et en plus, Don Vappie chante bien !
On voyait bien que tout le monde était content d'être sur scène, et le public aussi dans la salle.
Entracte. Le monsieur loyal annonce un concert "de Blues, de Blues, de Blues..." Je souris un peu... Arrivent Otis Taylor et son orchestre, évidemment les mêmes musiciens que pour le concert de Beauvais chroniqué par Bayou. Les deux premiers morceaux sont joués en compagnie de Don Vappie. Original de faire venir un invité en début de concert et non à la fin… Un avion à prendre ?...
Mais entrons dans le vif du sujet. D'abord, différence avec le concert vu par Bayou, je n'ai pas du tout l'impression que l'Otis fait la gueule.
Certes pas un démonstratif le gars, mais pas mal de sourires quand même, quelques blagues entre les morceaux, et surtout une complicité évidente avec ses musiciens (il y a des regards réciproques qui ne mentent pas...), à qui il laisse d'ailleurs largement la place de s'exprimer.
Bon, en ces temps où l’on a des doutes sur le côté sympa et la taille du melon de certains artistes (), c'est quand même agréable et quelque part réconfortant de voir quelqu'un "qui ne se la pète pas".
Ce bon point énoncé, il y a aussi la musique (ça compte quand même un peu dans un concert... ), et là j'avoue que même si je n'ai jamais eu envie de partir avant la fin, ben j'en ressors avec un sentiment mitigé et avec plus qu’un zeste de frustration.
J’ai relu la critique de Bayou et je le rejoins globalement sur deux constats : le manque de rythme du concert en général et une orientation musicale incertaine.
Pour le manque de rythme, je crois tout d’abord qu’Otis Taylor commence à sentir le poids des années. Ce ne peut pas être évidemment un reproche, mais à 66 ans, il semble un peu usé, malgré un surprenant et classique (et toujours « gonflant ») tour dans la salle effectué avec difficultés et auquel il ne semblait pas beaucoup croire lui même. Mais autrement, le visage est marqué, le déplacement poussif et la voix fatiguée.
En plus, les morceaux s’enchaînent très lentement avec presque à chaque fois un intermède au violon solo classico-folkeux de la belle Anne Harris pendant que le boss se réaccorde ou même parfois sort carrément de scène (urgences prostatiques ?).
Et pour corser le tout, les morceaux sont uniformément longs, beaucoup trop longs pour la plupart, la palme revenant à « Hey Joe » qui a bien duré plus d’un quart d’heure ! Après nous avoir expliqué qu’il avait connu Jimi Hendrix à Londres dans les années 60, le voila parti dans le morceau sur tempo lent. Les couplets chant s’enchaînent, puis les soli violon et guitares, re-chant et fin (croit-on… ) sur un long passage d’au moins 2 minutes où l’orchestre « pousse » sur un motif musical différent. Et puis vlan, vlà que ça repart pour un second tour tout à fait semblable au premier avec chant, solos etc… le même morceau joué deux fois à la suite, quoi… Interminable…
Concernant la direction musicale, là aussi on peut se poser des questions. Contrairement à M. Loyal, je ne m’attendais pas à un concert de Blues pur jus. Otis Taylor a toujours produit une musique bigarrée où le Blues a une grande place, souvent même le socle, mais pas que…
Mais le mélange des genres n’est pas chose facile . Pour ma part, mais là c’est tout à fait personnel, je suis très difficile avec cet exercice que je trouve bien souvent soit fourre tout, soit réducteur, voire parfois inutile. Je ne nie cependant pas qu’il peut produire de bien belles réussites. Mais hier, je suis resté sur ma faim.
Le schéma de chaque morceau semble uniformément le même. D’abord Otis qui laisse un riff ou une suite d’accords joués bien roots à la guitare s’installer gentiment, et sa voix sombre qui embraye dessus. Et là on pense au deep Blues urbain, à du John Lee Hooker par exemple, et on se dit que ça part superbement bien. Et puis le reste de l’orchestre entre dans la partie, et basse-batterie c’est encore tout bon.
Mais voilà, il y a le violon et la deuxième guitare.
Non pas que la jolie demoiselle joue mal, mais ses interventions et ses solos n’apportent à mon avis pas grand-chose et diluent même le discours initial. De plus ses pas de danse ostentatoires quand Otis chante non seulement peuvent irriter, mais apparaissent surtout complètement décalés.
Quant au petit et jeune guitariste Shawn Starski, lui c’est carrément une dimension Hard Rock qu’il introduit et qui pour le coup casse complètement l’ambiance. Sans doute voulu par le chef, mais pas très heureux à mon goût. Et puis je ne le trouve pas si extraordinaire le gamin. Certes un très bon et impressionnant technicien, mais un adepte du concours de vitesse (et pour sûr qu’il serait très bien placé dans un concours de ce genre !) qui a fini par me saouler.
Bref, à mes oreilles, et même si la cohésion du groupe n'est pas en cause, pas vraiment d'osmose musicale mais plutôt une addition de directions diverses, l'ensemble sonnant finalement un peu artificiel.
Ben voilà. Vous allez penser que finalement je suis pire que Bayou (possible ? ) et que le vieux Otis est habillé (en solde qui plus est… ) pour l’hiver prochain.
Pourtant je ne regrette pas mon déplacement. Malgré toutes les critiques que j’ai formulées, je dois dire qu’il y a eu aussi de très bons moments.
Et puis quand même, Otis Taylor ce n’est pas n’importe qui. Le Blues il le connait, et même si ses morceaux n’en respectent que rarement la structure, on sent qu’il le vit, qu’il l’a naturellement chevillé au corps et culturellement dans toutes ses fibres.
Et paradoxalement, même si ses morceaux dérivent souvent un peu trop vers on ne sait pas trop quoi, il y a finalement pour moi plus de Blues dedans que dans la production de nombreux jeunes artistes moins aventureux et beaucoup plus scrupuleux de la forme.
J’ajouterai que si je suis sorti mi figue mi raisin de ce concert, la très grande majorité de l’auditoire était aux anges et que l’orchestre a reçu une standing ovation enthousiaste et nourrie.
Personnellement je me dis aujourd’hui que j’aurais largement préféré qu’Otis Taylor évolue en trio avec seulement basse-batterie en soutien.
Un peu déçu, un peu frustré, mais s’il repasse un de ces jours par chez moi, j’irai peut être le revoir… Voyez comme je suis bizarre, hein ?... Heu... J’ai dit bizarre, pas masochiste…
Donc Otis TAYLOR c'est bof,
Bon moi, normal, je suis un destroyer , mais Phil c'est un garçon posé, mesuré, calme qui réfléchit
Bon moi, normal, je suis un destroyer , mais Phil c'est un garçon posé, mesuré, calme qui réfléchit
Phil cotton color a écrit:Quant au petit et jeune guitariste Shawn Starski, lui c’est carrément une dimension Hard Rock qu’il introduit et qui pour le coup casse complètement l’ambiance. Sans doute voulu par le chef, mais pas très heureux à mon goût. Et puis je ne le trouve pas si extraordinaire le gamin. Certes un très bon et impressionnant technicien, mais un adepte du concours de vitesse (et pour sûr qu’il serait très bien placé dans un concours de ce genre !) qui a fini par me saouler.
ça doit être l'effet Ford Torino à bandes blanches.
Merci pour ce ressenti détaillé, Phil! Jolie prose, en plus!
Grosso modo, tous les avis concernant cette tournée 'Hey Joe/Red meat' concordent. Et après tout, pas très étonnant, puisqu'elle est, de fait, le reflet de son nouvel album, opus dont il doit, coûte que coûte, assurer la promo.
Mais ce que je retiendrais en particulier du tien, et qui me fait vraiment chaud au coeur, c'est lorsque tu précises qu'Otis Taylor a '' le blues naturellement chevillé au corps et culturellement dans toutes ses fibres''.
Impression que je partage, depuis pas mal de temps déjà, mais qui n'est pas si évidente à détecter de prime abord dans sa musique. Aussi, celle-ci se doit-elle d'être écoutée et écoutée encore pour en saisir non seulement toute la profondeur, mais en même temps sa quintessence. Et c'est précisément là, cachée en filigrane, que cette caractéristique spécifique du musicien se dévoile.
Grosso modo, tous les avis concernant cette tournée 'Hey Joe/Red meat' concordent. Et après tout, pas très étonnant, puisqu'elle est, de fait, le reflet de son nouvel album, opus dont il doit, coûte que coûte, assurer la promo.
Mais ce que je retiendrais en particulier du tien, et qui me fait vraiment chaud au coeur, c'est lorsque tu précises qu'Otis Taylor a '' le blues naturellement chevillé au corps et culturellement dans toutes ses fibres''.
Impression que je partage, depuis pas mal de temps déjà, mais qui n'est pas si évidente à détecter de prime abord dans sa musique. Aussi, celle-ci se doit-elle d'être écoutée et écoutée encore pour en saisir non seulement toute la profondeur, mais en même temps sa quintessence. Et c'est précisément là, cachée en filigrane, que cette caractéristique spécifique du musicien se dévoile.
BAYOU a écrit:Donc Otis TAYLOR c'est bof,
Bon moi, normal, je suis un destroyer , mais Phil c'est un garçon posé, mesuré, calme qui réfléchit
Destroyer, c'est en effet ce que pourraient parfois croire en te lisant ceux qui ne t'ont jamais rencontré.
Mais les autres savent bien qu'en réalité tu es la crème des mecs !
Quant à moi, posé, mesuré, calme, qui réfléchit... Heu... Demande donc à mon épouse...
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