Magic Blues Festival Maggia (Suisse) 18/07/2012
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Magic Blues Festival Maggia (Suisse) 18/07/2012
C’est une vallée perdue au nord du Lac Majeur, au dessus de Locarno, une route qui serpente en suivant le cours d’un ruisseau recouvert de pierres blanches qui font penser à l’Ardèche.
Les maisons elles aussi sont en pierre blanche, des carrières de marbre gris se devinent derrière la poussière blanche.
C’est la Suisse, encore italienne, mais presque germanique et c’est dans la vallée de Maggia que se déroule le plus petit festival blues de Suisse, comme l’indique la publicité.
Il s’étire sur un mois, dans différents villages.
Pour nous, c’est à Giumaglio, village de pierre tout en escalier et maisons d'un autre âge.
Ce n’est pas Woodstock, ni Montreux, ni les grands rassemblements commerciaux des festivals de l’été. Ici la scène est installée sur la place du village et la circulation est coupée pendant trois jours.
Pas de parkings, pas de policiers, quasiment pas de service d’ordre, on arrive vers 19 heures et on s’acquitte du péage 20CHF, un bracelet autour du poignet et nous sommes au pied de la scène.
Personne… Les locaux arrivent et se dirigent derrière la scène…pour manger….et boire, en effet les Suisses Allemands ont tous un gobelet de bière à la main, renouvelé plusieurs fois.
Le choix des boissons est simple bière, vin pétillant genre Proseco et coca, sauf que les stocks de coca ne sont pas entamés.
Nous on attend le début assis à la terrasse d'un café.
Et à 20h30 pétantes Neal Black débute son show devant un public clairsemé, quelques dizaines de personnes, notre texan à la force du poignet va faire venir les spectateurs en jouant un blues puissant mélange de compositions personnelles et de standards comme Who do you Love qui dans ce décor naturel, et le soleil couchant résonne merveilleusement au-delà des forêts de sapins.
Nous sommes proches de la scène, assez pour que Neal repère mon tee-shirt de Music Factory et me fasse un petit signe de connivence.
Neal Black nous sort un show bluesy, bourré de feeling soutenu par un groupe avec un excellent bassiste.
A peine le temps pour les germano-suisses de passer au ravitaillement houblonné, et d’apercevoir les musiciens installer eux-mêmes leur matériel, que le maître de cérémonie nous le fait grandiloquent en italien, et oui les aminches, pour leur premier concert en Europe, c’est pas à Montreux, c’est pas au Paléo, c’est ici Ladies et Gentlemen….ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD.
Notre première fois pour ce groupe, c’était le jour de la sortie de leur CD à la Nouvelle-Orleans en mai, et nous avions été scotché par leur prestation, assez en tout cas, pour traverser deux frontières, certes en Europe, pour les revoir.
Toujours la même disposition scénique, Devon à Gauche, Cyrille au milieu, Mike sur la droite, la rythmique en second rideau.
Le groupe est particulièrement motivé par son premier concert européen, et le show démarre par Fired Up.
Impressionnant Cyrille Neville, dans sa tenue rouge, qui possède un charisme fantastique, alors que son jeu de scène est relativement statique comparé aux guitariste qui sont plus visuels .
Devon Allman est plus rock, Mike Zito joue plus dans un registre blues mais chacun changeant de rôle sur certains morceaux. Le show est impeccable, l'agencement des morceaux parfait, Moonlight Over The Mississippi ou Brotherhood font déjà figures de classique, la reprise de Fire On the Mountain est toujours aussi excitante, certes nous avons droit à un long solo de basse, le second de la soirée (!) mais c'est l'usage dans les concerts.
Les spectateurs restent étrangement statiques, sauf deux énergumènes qui sautent partout en s'abreuvant de bière, mais le groupe fait un véritable tabac. Et toujours ce moment, bien calculé, quand Devon et Mike seuls en scène, se livrent un duel guitaristique dans les intros de Led Zep, Mike se prosterne devant Devon aux premières notes de Stairway to Heaven, ils enchaînent sur One Way Out et le rappel est d'enfer, ce groupe est vraiment extraordinaire, de loin un des meilleurs vus en live, et comme ils sont au début de leur association, leur marge de progression reste phénoménale.
Il est minuit bien sonné dans la vallée, la nuit est douce, on récupère notre véhicule, dix minutes de route et nous sommes à l'hôtel, enchantés de cette soirée, de cette ambiance cool, au milieu de nulle part, enfin pas tout à fait vu la qualité de la musique entendue !
Les maisons elles aussi sont en pierre blanche, des carrières de marbre gris se devinent derrière la poussière blanche.
C’est la Suisse, encore italienne, mais presque germanique et c’est dans la vallée de Maggia que se déroule le plus petit festival blues de Suisse, comme l’indique la publicité.
Il s’étire sur un mois, dans différents villages.
Pour nous, c’est à Giumaglio, village de pierre tout en escalier et maisons d'un autre âge.
Ce n’est pas Woodstock, ni Montreux, ni les grands rassemblements commerciaux des festivals de l’été. Ici la scène est installée sur la place du village et la circulation est coupée pendant trois jours.
Pas de parkings, pas de policiers, quasiment pas de service d’ordre, on arrive vers 19 heures et on s’acquitte du péage 20CHF, un bracelet autour du poignet et nous sommes au pied de la scène.
Personne… Les locaux arrivent et se dirigent derrière la scène…pour manger….et boire, en effet les Suisses Allemands ont tous un gobelet de bière à la main, renouvelé plusieurs fois.
Le choix des boissons est simple bière, vin pétillant genre Proseco et coca, sauf que les stocks de coca ne sont pas entamés.
Nous on attend le début assis à la terrasse d'un café.
Et à 20h30 pétantes Neal Black débute son show devant un public clairsemé, quelques dizaines de personnes, notre texan à la force du poignet va faire venir les spectateurs en jouant un blues puissant mélange de compositions personnelles et de standards comme Who do you Love qui dans ce décor naturel, et le soleil couchant résonne merveilleusement au-delà des forêts de sapins.
Nous sommes proches de la scène, assez pour que Neal repère mon tee-shirt de Music Factory et me fasse un petit signe de connivence.
Neal Black nous sort un show bluesy, bourré de feeling soutenu par un groupe avec un excellent bassiste.
A peine le temps pour les germano-suisses de passer au ravitaillement houblonné, et d’apercevoir les musiciens installer eux-mêmes leur matériel, que le maître de cérémonie nous le fait grandiloquent en italien, et oui les aminches, pour leur premier concert en Europe, c’est pas à Montreux, c’est pas au Paléo, c’est ici Ladies et Gentlemen….ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD.
Notre première fois pour ce groupe, c’était le jour de la sortie de leur CD à la Nouvelle-Orleans en mai, et nous avions été scotché par leur prestation, assez en tout cas, pour traverser deux frontières, certes en Europe, pour les revoir.
Toujours la même disposition scénique, Devon à Gauche, Cyrille au milieu, Mike sur la droite, la rythmique en second rideau.
Le groupe est particulièrement motivé par son premier concert européen, et le show démarre par Fired Up.
Impressionnant Cyrille Neville, dans sa tenue rouge, qui possède un charisme fantastique, alors que son jeu de scène est relativement statique comparé aux guitariste qui sont plus visuels .
Devon Allman est plus rock, Mike Zito joue plus dans un registre blues mais chacun changeant de rôle sur certains morceaux. Le show est impeccable, l'agencement des morceaux parfait, Moonlight Over The Mississippi ou Brotherhood font déjà figures de classique, la reprise de Fire On the Mountain est toujours aussi excitante, certes nous avons droit à un long solo de basse, le second de la soirée (!) mais c'est l'usage dans les concerts.
Les spectateurs restent étrangement statiques, sauf deux énergumènes qui sautent partout en s'abreuvant de bière, mais le groupe fait un véritable tabac. Et toujours ce moment, bien calculé, quand Devon et Mike seuls en scène, se livrent un duel guitaristique dans les intros de Led Zep, Mike se prosterne devant Devon aux premières notes de Stairway to Heaven, ils enchaînent sur One Way Out et le rappel est d'enfer, ce groupe est vraiment extraordinaire, de loin un des meilleurs vus en live, et comme ils sont au début de leur association, leur marge de progression reste phénoménale.
Il est minuit bien sonné dans la vallée, la nuit est douce, on récupère notre véhicule, dix minutes de route et nous sommes à l'hôtel, enchantés de cette soirée, de cette ambiance cool, au milieu de nulle part, enfin pas tout à fait vu la qualité de la musique entendue !
Re: Magic Blues Festival Maggia (Suisse) 18/07/2012
Encore un de ces compte-rendus dont tu as le secret, Bayou! Toujours hyper sympa de te lire!
Maintenant, concernant l'association 'Royal Southern Brotherhood' elle-même, leur premier CD m'a laissée plus modérée que toi.
Alors oui, ça joue bien, le genre de rock sudiste de bonne tenue, hybride (sorte de compromis entre les Neville Bros et l'Allman), mais qui manque encore un brin d'identité, à mon goût. Enfin, je n'ai pas été subjuguée. Ceci dit, je ne les ai pas vus live, ce qui change énormément la donne.
A voir les vidéo, le combo passe plutôt bien sur scène, l'ambiance est bon enfant, ils semblent tous bien s'entendre et s'amuser, le seul bémol étant qu'à la base je n'accroche au timbre de voix d'aucun d'entre eux. Mais peut-être qu'au fil des écoutes, j'y parviendrai.
Je me posais la question suivante (très subsidiaire, je l'admets ): le choix de leur nom serait-il une forme de surenchère vis à vis du 'Black Country Communion' (le 'super groupe' de Hughes, Bonham, Bonamassa & Sheridian) ? Il en émane une telle impression de légitimité...
Maintenant, concernant l'association 'Royal Southern Brotherhood' elle-même, leur premier CD m'a laissée plus modérée que toi.
Alors oui, ça joue bien, le genre de rock sudiste de bonne tenue, hybride (sorte de compromis entre les Neville Bros et l'Allman), mais qui manque encore un brin d'identité, à mon goût. Enfin, je n'ai pas été subjuguée. Ceci dit, je ne les ai pas vus live, ce qui change énormément la donne.
A voir les vidéo, le combo passe plutôt bien sur scène, l'ambiance est bon enfant, ils semblent tous bien s'entendre et s'amuser, le seul bémol étant qu'à la base je n'accroche au timbre de voix d'aucun d'entre eux. Mais peut-être qu'au fil des écoutes, j'y parviendrai.
Je me posais la question suivante (très subsidiaire, je l'admets ): le choix de leur nom serait-il une forme de surenchère vis à vis du 'Black Country Communion' (le 'super groupe' de Hughes, Bonham, Bonamassa & Sheridian) ? Il en émane une telle impression de légitimité...
Flovia- The voice of Bluesland
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Localisation : Dordogne
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Re: Magic Blues Festival Maggia (Suisse) 18/07/2012
Je ne sais pas l'origine du choix du nom, je pense qu'il est lié à la réunion de deux "familles musicales" celle du son de la Nouvelle Orleans (Neville) et l'autre de l'ABB avec Devon ALLMAN et le batteur qui jouait avec Derek TRUCKS doù le nom Confrérie Royale Sudiste, mais c'est juste une hypothèse
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