Compte rendu sur mon blog avec quelques photos : http://coupdeblues.tumblr.com/post/7239119887/b-b-king-live
Un concert pour mes 20 ans, inoubliable !

Le 07 juillet 2011 un peu avant 20h, les admirateurs du King of blues commencent à prendre place.

Le fameux bluesman allemand Henrik Freischlader a chauffé la salle. Il assure souvent les premières parties des grands artistes blues comme Joe Bonamassa, Gary Moore, B.B. King ou encore Johnny Winter. La Fender stratocaster de Henrik suivait un rythme Hendrixien croisé avec un air de Stevie Ray Vaughan. Il en profite pour reprendre “Crosstown Traffic” de Jimi Hendrix. Après avoir pris une ES-335 pour une balade, il sort la Gibson Les Paul. Un style de jeu à la Gary Moore en ressort. Et justement ! Le dernier morceau rend hommage à ce guitariste mort prématurément en février 2011 : “Parisienne Walkways”. Fin de la première partie, excellente première partie.
Ils retournent dans leur loge et les spectateurs attendent avec impatience sa Majesté.

Riley B. King, mondialement connu sous le nom de B.B. King, s’apprête à transmettre et faire vivre le blues dans le Main Hall de La Rockhal. Mais avant cela, ses musiciens s’introduisent un à un dans un jam avec un petit solo chacun. Son trompettiste (James Bolden) est le même depuis 30 ans. Le saxophoniste est de la famille, c’est son neveu (Walter King).

B.B. King arrive sur scène, le public se lève et l’applaudit encore et encore, pendant plusieurs minutes. Puis il jette quelques médiators dans le public avant de s’asseoir. Il commence par flatter (et draguer) le public féminin en lui dédiant une chanson blues de “lover”. Il informe également avec humour et en agitant sa main de manière aguicheuse, du haut de ses 85 ans, que si des femmes sont non accompagnées, c’est OK pour lui. B.B. King a encore toute sa tête !

“Et toi, la jolie femme en rose tu sais que tu es jolie ? Qui a dit que j’avais plus envie de me remarier ?”

Il nous interprète avec dynamisme “The Thrill Is Gone”, en le clôturant par un long solo exprimé par sa magnifique guitare baptisée Lucille. Il fait ensuite chanter tout le public en reprenant un standard du blues : “Rock Me Baby”. D’autres morceaux suivent (“Key To The Highway”, “Blues Boys Tune“…) avec quelques petites paroles d’humour en complicité avec le public.
B.B. King s’exprime une dernière fois à travers ses notes uniques au monde, il se lève et salut le public qui lui fait une ovation.
22h30. Le voyage au royaume du blues est terminé.

J’ai pu lire quelques déceptions. Certains vieux de la vieille critiquerons ses prestations récentes comme trop bavardes où trop courtes pour certains concerts. Mais les amateurs de blues sauront apprécier le moment passé avec B.B. King, cet homme de 85 ans qui a enregistré ses premiers morceaux vers la fin des années 40. Peu de bluesman de cet âge (voir pas du tout) tournent encore en bon état. Par exemple : Johnny Winter, plus jeune de 18 ans, est un bluesman remarquable qui a su s’affirmer. Malheureusement il a des trous de mémoire sur scène et ses apparitions sont de plus en plus rares.
B.B. King a inspiré de nombreux artistes : Eric Clapton, Stevie Ray Vaughan, Johnny Winter, les Rolling Stones, U2 etc… Il reste une légende, et il le sera toujours. C’est l’une des principales sources d’inspirations pour le blues et les autres musiques contemporaines.

(Concert du 07 juillet 2011, La Rockhal, Esch sur Alzette, Luxembourg)