Crossroads La route du Blues ''Robert Johnson'' by John Doe

C'est le film dont je causais avec YO!
Comme tout le monde n'a pas forcement le temps de le télécharger,
J'ai fais quelques recherches et il se trouve depuis un mois en entier sur Youtube
Le voici donc, bon visionnage !
Le 15 août 1938 à Greenwood, Mississippi est assassiné l'inventeur du Blues : Robert Johnson, il avait 27 ans. Avec 29 morceaux enregistrés en 2 jours, Johnson allait devenir un mythe pour toutes les générations futures. La légende dit qu'il aurait passé un Pacte avec le Diable. Un trentième morceau existerait, celui qui le trouverait libérerait Robert Johnson de son Pacte.
Un film de John Doe.
Copyright John Doe

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'Rci Mosquito!!

ben de rien, ça va me permettre de le revoir moi aussi.
y'a des pointures du Blues dans ce film !

PS: Une petite astuces pour ceux qui veulent visionner plusieurs épisodes à la suite...
Lancez le suivant ( de celui que vous regardez...) puis mettez-le sur PAUSE...
Le temps que vous finissez de voir le premier, le second sera chargé en mémoire cache et vous n'aurez plus de coupures...

ah ben ça c'est cool, merci Mosquito

Genial, Françoué, merci

(y'a plus qu'à trouver 2 heures pour regarder ça )

je l'ai chargé dimanche avec jaquette, gravé et tout, reste plus qu'a le mater

thanx mosqui

Merci Mos'

J'avoue au bout de qques minutes de visionnage avoir recherché une solution pour backuppé les vidéos pour me voir ca au calme

J'ai donc trouvé le blog sur Crossroads Blues est ici -> http://filmsjohndoe.wordpress.com/
JD nous mets a disposition le film ainsi que la BO le tout sous "license Art Libre 1.3" donc en téléchargement légal par contre c'est du lourd 3.8 Gig

Je dis Bravo

Edit en forme de Ps : Mos'
Je viens de voir que tu en parlais aussi sur le fil de YO que je viens de reprendre, ca fait un peu doublons tant pis

PÔ grave... au contraire, pour ceux qui l'ont loupé c'est l'occase de se rattraper
J'en avais également causé dans " Le blues et le cinéma "
Ca fait triplons ou triplette ça..???

Et puis tient tant qu'on y est, voici un court-métrage du même John DOE: TRACKS, plus axé sur le Gospel, c'est un genre de " Making-Off"...

» TRACKS « est un documentaire de 26 minutes qui s’adresse aux fans de BLUES et à tous les curieux qui s’interrogent sur l’Amérique.
Le tournage a été réalisé » par hasard » au mois d’Aôut 2000. A l’époque je participais au tournage d’un autre reportage dans la région de Springfields, Missouri. Au grès des rencontres et des affinités j’ai été amené à écouter puis adorer les Gospels qui étaient joués dans les églises du coin.
Springfields se trouve au cœur géographique des Etats-Unis, presque en plein milieu. De Bars en églises je me suis attaché à ces gens, pour leur simplicité et leur passion du Blues. TRACKS est un mélange de chants Gospels, de Blues des origines et de belles images en Noir & Blanc. Vous y découvrirez une Amérique paisible et amicale, faite de chants, de vieux messieurs, de mamies raffinées et de guitares.




Le commentaire de l'auteur...

Pas de mensonge, juste une émotion qui vient des champs de coton d’autrefois. Même si la vie a bien changée, le passé demeure très ancré dans les mémoires.
La première chanson est une adaptation de Billie Hollyday : « Strange Fruits« . Rappel d’un temps ou des corps noirs pendaient aux branches des eucalyptus. Noirs et blancs m’ont donné l’impression de s’entendre, de partager, d’aimer être ensemble aujourd’hui, alors qu’il y a à peine 50 ans les » Tracks « : les rails de chemin de fer, séparaient les quartiers blancs des taudis ou survivaient les noirs.
Les voix sont parfois tremblantes mais c’est parce qu’il n’y a pas de tricherie, ni multi-pistes, ni remix. Juste l’âme et les guitares. Le BLUES, quoi. Il y a comme une atmosphère de bout du monde, de fin de la Route. Pourtant c’est là que celle-ci a vraiment commencé pour moi. Si vous observez bien les guitaristes, vous y remarquerez des personnages que l’on retrouvera dans CROSSROADS, la Route du Blues.
Il m’a fallut près de deux ans pour préparer ce film magique CROSSROADS sur Robert Johnson.

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http://filmsjohndoe.wordpress.com/across-the-tracks/
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J’ai enfin pu le voir !..

Ma première impression a été l’excitation et l’émotion : celle de revoir ces endroits « familiers ». je l’ai regardé affalé sur mon divan, et de temps en temps, je me suis surpris à me redresser subitement et à me rapprocher de l’écran, comme si inconsciemment je voulais y entrer pour ressentir les odeurs, le soleil, le vent … Pour le revivre encore…
Je dois avouer avoir été fier de mon boulot de prépa lorsque j’ai constaté que le trajet et les points d’intérêts géographiques du film avaient tous été visité par Bibi pendant mes 5 jours à Clarksdale … Une sorte de confirmation par un pro que je ne me suis pas trompé…


J’ai lâché rapidement Le fil rouge du doc, le côté fiction, trop tiré par les cheveux pour moi.
Le Bluesman se transforme rapidement en grenouille de bénitier visqueuse , crachant sur le Vaudou (qui fait partie aussi de la culture Blues et qui ne vaut ni mieux ni moins que toute autre religion ) et le fait qu’il trimbale sa « Nationale » partout avec lui, jusqu'à lui faire pendre l’air sur son épaule un soir aux Crossroads sans jamais en jouer a fini de le décrédibiliser à mes yeux …

Pis j’avais déjà une idée sur les Crossroads : physiquement, elles sont n’importe où dans le Mississippi, dans les champs de coton, peu importe car dans leur symbolique, ce qui compte, c’est où elles te mènent …


Ce que j’ai trouvé vraiment très intéressant ce sont les interviews : les avis divergent et j’en ai pris mon parti !


D’abord sur le Delta Blues :

- « Le Delta Blues disparaîtra »: pas d’accord…
- « La plupart des Jeunes mississippiens se foutent pas mal du Delta Blues » : plutôt d’accord…
- « Le Delta Blues ne peut s’apprécier sans vécu »: complètement d’accord…
- « Le Delta Blues est nourri aujourd’hui à travers ses fans du monde entier et non plus de sa source » : d’accord, mais ça peut peut-être changer…

Autant de débats intéressants chers forumers !



Puis sur la légende :

Personnellement, j’ai pu retrouver, en mosaïque, ma perception de la légende de Robert JOHNSON, c’est au fond l’éternelle lutte entre le bien et le mal, dont chacun d’entre nous est le contenant…


Je pense que RJ était un gamin complexé et handicapé par son problème croissant de vue.
Il est sûrement passé plus d’une fois pour un débile, et a dû supporter les railleries ;ça arrive encore souvent et partout à des gosses dont on a pas encore dépisté les problèmes auditifs ou visuels.
Impossible pour lui d’échapper à un enseignement religieux rigoureux et à une présence assidue aux offices. Il a sans doute prié de toute sa foi espérant un miracle pour guérir ses yeux, en vain…
Puis arrive l’adolescence, avec ses satanées hormones, qui physiquement, font des enfants des hommes ; il a certainement vu la fascination et l’excitation des southern chicks pour les rythmes endiablés , et il aura vu, dans le Delta Blues un moyen de tirer son épingle du jeu ;
Jeu auquel il a fini par se prendre, corps et âme…

Dans le film il est dit que le travail « practice » est sans doute l’élément déterminant de la virtuosité de RJ ; ajouter un peu de revanche sur la vie (le regard des filles et des autres sur son handicap visuel et son enfance dans le Deep South), saupoudrez d’intelligence (trouver le moyen d’échapper à sa condition et de devenir un séducteur), et enfin une bonne dose de talent (seul élément un peu mystique à mon avis) et on tient notre homme.

Je pense que sa passion pour la musique a pris le pas sur sa vie, et que son entourage, surtout sa sœur, a dû le rappeler à l’ordre à moult reprises au sujet de son implication religieuse …
Dans le Delta, à l’époque on ne voit le monde que par un prisme à 2 facettes : le bien ou le mal, riches ou pauvres, noirs ou blancs, l’enfer ou le paradis…

Le voilà à la croisée des chemins, Les crossroards, symbolisant les choix que l’on peut faire dans une vie…Il a choisi le Blues, et donc d’entretenir son image de suppôt de Satan (sans doute encore une forte valeur ajoutée à son pouvoir de séduction).

Je ne suis pas d’accord avec l’ hypothèse selon laquelle RJ fut une âme pieuse toute sa vie durant . J’ai beaucoup de mal à croire qu’il se soit abandonné a dieu avant de mourir ; réaction assez commune chez les gens qui sentent la fin proche, lors de longues maladies, mais lui est mort subitement ! A moins qu’il ai griffonné ces mots sur son lit de mort (je ne veut pas l’envisager !), je pense que le texte gravé sur la tombe de Greenwood, l’officielle pour le « Blues Trail », et celle où il se trouve réellement selon le film, est une tentative désespérée de sa frangine pour réhabiliter son démoniaque frangin aux cieux…
Le paradis est plutôt la préoccupation des vivants!

Quand au morceau manquant, Robert Lockwood Jr. semble le connaître… Et alors ?
On creuse pas ? Il n’a pour moi, s’il existe, qu’un intérêt musical…En aucun cas je ne crois à la résurrection de RJ !

Enfin merci mille fois à toi Mosquito , j’avoue avoir un peu honte de ne pas avoir pris connaissance de ce docu-fiction avant que tu postes ce sujet …Et surtout avant de partir…

Comme je l’ai annoncé sur un de mes posts ( en me gourant de date ), je vais, le 4 février me faire tatouer l’intégralité de l’avant-bras droit sur le thème : « Robert Johnson met the Devil at the Crossroards », autant dire que le sujet me tient particulièrement à cœur !

C'est un vrai plaisir de te lire, on sent bien que tu as le Blues dans la peau, au propre comme au figuré...
Pour le film, je suis d'accord avec toi notamment sur le coté fiction pas indispensable, surtout à la fin...
Moi non plus je ne le connaissais pas ce film avant que quelqu'un me parle du film " crossroads " de Walter Hill ( 1986) dans " Blues et Cinéma , et c'est en le cherchant sur le NET que je suis tombé par hasard sur celui-ci.
J'espère qu'on pourra te revoir par ici de temps en temps, au moins pour nous montrer tes tatoos.