je l'ai déjà !

Je viens de le réécouter.
Evidemment, Otis Taylor est toujours aussi atypique, l'ambiance qu'il crée toujours aussi sombre, épaisse, presque poisseuse. Et malgré le malaise qui saisit d'emblée, curieusement il est difficile de s'en dégager, d'interrompre cette marche plombée, lancinante, inexorable.

Belle intro aux accents celtiques sur 'Rain so hard' (le cornet, par la suite, ajoute encore, si c'est possible, à l'aspect fataliste du morceau) et nous voilà rapidement plongés dans cette atmosphère insidieuse.
Si, un peu plus loin, seule la ballade 'She's ice in the desert', dénote un brin dans ce contexte, 'Harry, turn the music up' et le très guitares 'Ain't no cowgirl', tous deux d'un rythme endiablé, ré-amorcent le processus.
L'album se termine au son des violons électriques ('Think I won't') mais je ne suis pas certaine qu'il faille y chercher une note d'espoir? Qu'importe! C'est fort, c'est poignant!

Personnellement, je dirais qu'il y a quelque chose dans la musique de Taylor, comme une notion d'urgence, qui me parle, qui me remue, aussi. Enfin, qui me plaît!

il est terrible cet album, gary moore est bien inspiré pas trop bavard et rempli de feeling, c'est un album riche en climats, je n'ai écouté que la moitié pour l'instant... et ma fois cet artiste à quelques rares exceptions me laisse sans voix