Le jeune prodige a fait du chemin depuis le ’Lie to me’ de ses quinze printemps! Il avait déjà un talent précoce pour la scène. Je garde un vague souvenir de ce concert filmé à Disney World fin 90, où (et même si le garçon, un brin perturbé par sa popularité, semblait se chercher), cette ferveur éclatait.

C’est vrai que je n’ai pas suivi tous ses albums (’Turn around, par ex. ne m’avait guère convaincue) mais là, sa maturité semble se confirmer.

Bien sûr, on sent le show bien rôdé. La grosse cavalerie, derrière lui (’One person at time’, ‘Bump in the road’, ‘Turn around’, en mettent un peu trop plein les tympans), fait que Lang a tendance à perdre un brin en sincérité ce qu’il gagne en efficacité.
C’est ainsi que le titre ’Give me up away’, moins chargé, plus soul, engendre presque un soulagement auditif.


Il n’empêche, toujours cette magnifique voix écorchée, déchirante, puissante, si rhythm & soul: un vrai don des fées!
Les soli guitare se font plus rares, aussi, tout occupé qu’il est à la maîtrise de son chant. Dommage, parce qu’il reste un guitariste doué.
Pour preuve, sa reprise du titre de Tinsley Ellis (’A Quitter never wins’ déjà présent sur l’opus ‘Lie to me’) en est la démonstration : une interprétation pleine de feeling, qui va crescendo. Sans omettre ce phrasé vocal, si émotionnel.
Le ’I am’ de Prince, délicieusement funky (la pédale wah wah ajoutant au groove ambiant) est également très réussi!

Et si un ‘Red light’, plus sirupeux, moins à mon goût, tout comme d’ailleurs ’Breaking me’ ( le genre d’exercices de séduction à faire se pâmer les damoiselles…), Don’t Stop arrive à point nommé pour briser le charme, ouff !!!

Enfin, pour clore ce live en puissance, la tonalité plus blues-rock de ’Lie to me’ s’avère un bon choix. Une jolie performance, somme toute, en dépit du fait que Jonny donne l’impression de tarder à se renouveler.

merci Flovia pour tes commentaires sur les nouveautés c'est précis et ça permet à ceux qui hésitent de se faire une bonne idée des albums en sortie.