Le Blues africain - Blue desert style

A l'occasion du Brussels Jazz Marathon, j'ai eu l'occasion de voir (gratuitement), un groupe de jeunes touaregs: Bombino. C'était vraiment bon ! La musique, avec en plus ce côté "émotif" de ces jeunes qui se battent pour la cause de leur ethnie... Une moitié guitare acoustique, djembé et cette sorte de demi cloche en dois pour les basses (nom ?), et l'autre moitié basse et guitare électriques (2), et batterie "occidentale".

sympa, ça s'écoute bien.

meme si je ne suis pas tres fan de inrocks, j'aime bien la description qu'ils font:

Parmi les grands moments de la vie du Touareg nigérien Omara "Bombino" Moctar, il y a sans doute ce concert de janvier 2010 au pied de la mosquée d'Agadez (la vidéo est sur internet). La musique s'embrase en joie violente, nécessaire catharsis dans une vie d'adversité. Bombino, 30 ans, rentre alors de trois ans d'exil au Burkina Faso. En 2007, il avait dû fuir le Niger après l'exécution de deux de ses musiciens par les militaires.
Un an après Agamgam, chef-d'oeuvre acoustique, Agadez est le premier album international de Bombino. Un disque enregistré en partie aux Etats-Unis, avec des musiciens américains. Pour autant, la musique de Bombino n'est pas déracinée ni dénaturée. Nomade dans l'âme, elle est toujours aussi unique et magique. Le rock touareg, ou blues du désert, est par nature économe. Bombino en joue une version épurée, étirée, zébrant ses chansons hypnotiques de riffs de guitare électrique subtils et puissants.
Bombino et son groupe sonnent comme un Velvet ocre, au coucher du soleil. Sa voix douce, presque féminine, louvoie comme un ruisseau au milieu de chansons qui ont soif. Il y a une science ancienne, immuable et réparatrice, dans le chant de Bombino. Il y a Skip James, Tim Buckley, Bob Marley et Ali Farka Touré, l'essence de la chanson folk poussée dans les hauts confins du mysticisme.
-Les Inrockuptibles-

Flovia, décidément, plus je parcours le forum plus je me rend compte que nous avons des goûts communs (mais je ne possède pas ton érudition en ce qui concerne le blues pur).

Ali Farka Touré, Toumani Diabaté, Salif Keita, Tinariwen, Vieux Farka Touré...

Tu connais le Super Rail Band de Bamako et Djelimady Tounkara en particulier?

Extrait WIKI,
je n'ose pas encore rédiger des chroniques après la qualité et l'érudition des vôtres (OD, Flovia):


Le Super Rail Band de Bamako est un orchestre malien créé en 1970. Il mélange les rythmes modernes au rythme traditionnel mandingue.

En 1970, Tidiani Koné, saxophoniste et chef d'orchestre créé le Rail Band, l’orchestre du buffet de la gare de Bamako. Cet orchestre jouait deux fois par semaine. Le chanteur Salif Keïta rejoint rapidement le groupe suivi rapidement par Mory Kanté, qui y joue d’abord du Balafon avant de prendre la place de Salif Keïta comme chanteur principal. Le guitariste Djelimady Tounkara rejoint le groupe en 1971. En 1970, l’orchestre édite son premier disque intitulé « Sunjata »
En 1975, l’orchestre part en tournée au Nigeria et sort plusieurs albums l’année suivante. Dans les années 1980, le Rail Band organise une tournée en Afrique de l'Ouest.
En 1985, le groupe, rebaptisé Super Rail Band, sort un nouvel album « New Dimensions in Rail Culture ». En 1994, l’orchestre sort un album intitulé « Djougouya Magni ». En 1996, un nouvel album, « Mansa » sort et connaît une renommée internationale. Les chanteurs Damory Kouyaté et Samba Sissoko y participent. Leur dernier album, « Kongo Sigui » est sorti en 2003.
Même si Tidiani Koné, Salif Keïta et Mory Kanté ont quitté rapidement l’orchestre pour faire des carrières solo, le Super Rail Band reste un groupe mythique autour de Djelimady Tounkara.


Mansa, un album du rail band qui contient leurs meilleurs titres enregistrés. Groupe mythique du Mali.
Ecole de musique en fait.

Une vidéo live de "Mansa":

Et dans ces musiques du Mali au sahara, il y a aussi Oumou Sangaré.

Je connaissais "In the heart of the moon" d'Ali Farka Touré (guitare/chant) et Toumani Diabaté (Kora/chant)(2005). En fait ils ont enregistrés deux albums ensemble. Et je viens d'emprunter ce second album sobrement intitulé "Ali and Toumani", sorti en 2010.

Ce n'est pas du blues américain, certes, on est dans la tradition mandingue, mais que c'est beau le blues africain! Et cet instrument, la Kora, exprime à merveille ce mélange de joie et de mélancolie propre à ce continent racine.
J'adore!

j'adore aussi ! enjoy-it