RIP Freddy Hausser
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RIP Freddy Hausser
Freddy Hausser vient de s’éteindre à 71 ans dans un hôpital parisien. Juste après le « Pop 2 » de Patrice Blanc-Francart, de 1974 à 1978 sur Antenne 2, l ‘ex-France 2 de l’époque, avec son émission « Juke-Box », Freddy incarnait tout l’esprit rebelle du rock and roll à la Télévision Française.
En 1976, lorsque les Stones annoncent qu’ils vont donner quatre concerts de suite à Paris, au Pavillon de Pantin, Freddy Hausser décide de filmer Jagger et son groupe. Avec tous les moyens de la SFP de l’époque, le réalisateur-présentateur va recréer la Place Pigalle dans les backstages. Chaque loge de musicien à un look d’hôtel de passe et l’entrée qui mène à la scène à la forme de la bouche du Métro Pigalle. Sur scène, les filles du Moulin-Rouge font le French Can Can !
Avec son équipe, Freddy va offrir pour la première fois à la télé française ces images incroyables des Stones au sommet de leur art : nous sommes l’année de « Black And Blue ». Sur scène, Mick beau comme un Dieu grec est encore un animal sauvage, Keith destroy mais moins ravagé balance son énergie implacable, Charlie stoïque et fou à la fois, Ron Wood qui vient de débarquer chez les Stones et le funky Billy Preston aux claviers : c’est tout simplement jouissif, comme le phalus géant des Stones qui crache sur le public ses confettis spermatozoïdes.
Au fil des émissions « Juke-Box » nous offrira tant de cadeaux rock and roll !
Des Sex Pistols à Lou Reed en passant par Iggy Pop, les Doobie Brothers ou Little Feat, Freddy nous fait partager son goût pour la légende. Mais en 78, le jeune Antoine de Caunes, fils de présentateur-vedette et de la directrice des émissions pour la jeunesse de l’époque arrache à Freddy son créneau « Rock » en réussissant à imposer son show « Chorus ».
Au tournant des années 80, Freddy Hausser devient alors réalisateur de journaux télévisés, seul maître à bord de la Régie, d’abord à TF1 puis sur la « 5 » de Berlusconi, avant de revenir sur la 2 puis finalement à TV5.
Freddy n’avait-il pas toute sa vie joué les baroudeurs?
Tout jeune homme, il se retrouve mobilisé en pleine guerre d’Algérie. En 1956 il sera parmi les premiers parachutistes à sauter au-dessus du Canal de Suez aux coté des Anglais et des Israéliens. Il rencontre alors Moshe Dayan.
Démobilisé, Freddy Hausser est bien trop accro à l’aventure pour mener une vie sédentaire. Il parvient à se faire engager comme assistant par David Lean sur le tournage de « Lawrence d’Arabie ». A son retour en France, au tournant des 60’s il devient reporter-cameraman pour la Première chaîne. Sa caméra au poing pour seule arme, Freddy va jouer les Tintin reporter pour de vrai, enchaînant les grands reportages sur tous les points chauds du globe.
Il filme la guerre du Vietnam qui fait rage, emprunte les Hueys de l’Air Force et plonge dans la jungle aux cotés des GI’s. Freddy sera aussi aux cotés des guérilleros en Amérique du Sud et face aux barons de la drogue. Durant la guerre des six jours il sera bien entendu là où ça pète : au Moyen-Orient. Il tourne ainsi Ben Gourion et Golda Meir, Sadate et bien d’autres.
Mais un beau jour, Freddy Hausser décide de laisser tomber l’actu pour tourner ce qui le branche vraiment : ses potes musiciens à Londres ou à New York. En ce temps-là nul besoin de boite de prod ou de lobbysme pour y parvenir, il suffit de savoir faire de la télé et d’écrire un petit projet déposé sur le bureau du Directeur des Programmes. C’est ainsi que notre Freddy décroche son « Juke-Box » magique.
Trente ans plus tard, ses images restent gravées à jamais dans nos mémoires.
It’s only rock and roll…
Après un long combat forcément inégal contre le cancer, Freddy Hausser s’est éteint samedi à 17h entouré de sa famille et de ses amis. Et son sourire nous manque déjà. Adieu, Freddy notre frère du rock !
Il en aurait fallu plus des comme lui pour que tous les styles musicaux puissent avoir droit de cité sur la tv française.
En 1976, lorsque les Stones annoncent qu’ils vont donner quatre concerts de suite à Paris, au Pavillon de Pantin, Freddy Hausser décide de filmer Jagger et son groupe. Avec tous les moyens de la SFP de l’époque, le réalisateur-présentateur va recréer la Place Pigalle dans les backstages. Chaque loge de musicien à un look d’hôtel de passe et l’entrée qui mène à la scène à la forme de la bouche du Métro Pigalle. Sur scène, les filles du Moulin-Rouge font le French Can Can !
Avec son équipe, Freddy va offrir pour la première fois à la télé française ces images incroyables des Stones au sommet de leur art : nous sommes l’année de « Black And Blue ». Sur scène, Mick beau comme un Dieu grec est encore un animal sauvage, Keith destroy mais moins ravagé balance son énergie implacable, Charlie stoïque et fou à la fois, Ron Wood qui vient de débarquer chez les Stones et le funky Billy Preston aux claviers : c’est tout simplement jouissif, comme le phalus géant des Stones qui crache sur le public ses confettis spermatozoïdes.
Au fil des émissions « Juke-Box » nous offrira tant de cadeaux rock and roll !
Des Sex Pistols à Lou Reed en passant par Iggy Pop, les Doobie Brothers ou Little Feat, Freddy nous fait partager son goût pour la légende. Mais en 78, le jeune Antoine de Caunes, fils de présentateur-vedette et de la directrice des émissions pour la jeunesse de l’époque arrache à Freddy son créneau « Rock » en réussissant à imposer son show « Chorus ».
Au tournant des années 80, Freddy Hausser devient alors réalisateur de journaux télévisés, seul maître à bord de la Régie, d’abord à TF1 puis sur la « 5 » de Berlusconi, avant de revenir sur la 2 puis finalement à TV5.
Freddy n’avait-il pas toute sa vie joué les baroudeurs?
Tout jeune homme, il se retrouve mobilisé en pleine guerre d’Algérie. En 1956 il sera parmi les premiers parachutistes à sauter au-dessus du Canal de Suez aux coté des Anglais et des Israéliens. Il rencontre alors Moshe Dayan.
Démobilisé, Freddy Hausser est bien trop accro à l’aventure pour mener une vie sédentaire. Il parvient à se faire engager comme assistant par David Lean sur le tournage de « Lawrence d’Arabie ». A son retour en France, au tournant des 60’s il devient reporter-cameraman pour la Première chaîne. Sa caméra au poing pour seule arme, Freddy va jouer les Tintin reporter pour de vrai, enchaînant les grands reportages sur tous les points chauds du globe.
Il filme la guerre du Vietnam qui fait rage, emprunte les Hueys de l’Air Force et plonge dans la jungle aux cotés des GI’s. Freddy sera aussi aux cotés des guérilleros en Amérique du Sud et face aux barons de la drogue. Durant la guerre des six jours il sera bien entendu là où ça pète : au Moyen-Orient. Il tourne ainsi Ben Gourion et Golda Meir, Sadate et bien d’autres.
Mais un beau jour, Freddy Hausser décide de laisser tomber l’actu pour tourner ce qui le branche vraiment : ses potes musiciens à Londres ou à New York. En ce temps-là nul besoin de boite de prod ou de lobbysme pour y parvenir, il suffit de savoir faire de la télé et d’écrire un petit projet déposé sur le bureau du Directeur des Programmes. C’est ainsi que notre Freddy décroche son « Juke-Box » magique.
Trente ans plus tard, ses images restent gravées à jamais dans nos mémoires.
It’s only rock and roll…
Après un long combat forcément inégal contre le cancer, Freddy Hausser s’est éteint samedi à 17h entouré de sa famille et de ses amis. Et son sourire nous manque déjà. Adieu, Freddy notre frère du rock !
Il en aurait fallu plus des comme lui pour que tous les styles musicaux puissent avoir droit de cité sur la tv française.
Devil's Slide- Calembour ... bon
- Nombre de messages : 5284
Age : 65
Localisation : In the Deep South
Date d'inscription : 06/11/2007
Re: RIP Freddy Hausser
jamais entendu parler de lui, mais voila une buo bien ecrite.
Paix a son ame.
Autre, vous savez qui a ete sur place avec les Stones necore pour l'enregistrement du magnifique Exile on Main street?
Paix a son ame.
Autre, vous savez qui a ete sur place avec les Stones necore pour l'enregistrement du magnifique Exile on Main street?
acid- Fever In The Bayou
- Nombre de messages : 644
Age : 33
Localisation : In my head
Date d'inscription : 03/04/2007
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