Tony Coleman

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, une petite biographie pour mettre un batteur à l’honneur.

Anthony (dit Tony) Coleman est né le 12 août 1955 à Kissemee en Floride. Très précoce, le petit Tony, baigné dans le jus du blues en permanence, commence à taper sur une batterie à l’âge de 5 ans. Après avoir joué avec une multitude de petits groupes de Floride, et son service militaire effectué, il part pour Chicago en 1977.

Porté par ses hautes aspirations et son courage, il commence à jouer avec des groupes plus connus et, après avoir rencontré Otis Clay le chanteur de Soul, il intègre son orchestre et part avec lui en tournée durant 2 ans. Son chemin lui fait rencontrer de plus en plus de bluesmen et ainsi, un soir de bœuf, son chemin croise celui de BB King…

Rencontre décisive que celle-là, car enthousiasmé par la bande : Tony, Russell Jackson, Léonard Gill, King leur demande de le rejoindre. Tony ne restera, pour cette première fois, que quelques mois avec BB King. Les tournées se succèdent : avec l’orchestre d’Otis Clay au Japon, avec Johnnie Taylor au Texas en 1980 (il y restera 2 ans), avec l’orchestre de Bobby Blue Band, et enfin il rejoint BB King et restera avec lui pendant dix ans, sillonnant ainsi 88 pays !

Il décide ensuite de voler de ses propres ailes. Jusque-là son rôle dans l’orchestre se situait à l’arrière, au fond de la scène… Il réhabilite la section rythmique, si on peut dire… il met la batterie devant, les cuivres derrière, les guitares sur les côtés… Tony fait son premier album « If it’s all night, it’s all right » avec le groupe Silent Partners, Russel Jackson (qui a été bassiste chez BB King) et Mel Brown. Puis il sort « Out in The Open » sous le label King Snake en 1996, avec des invités prestigieux comme Lucky Peterson et Kenny Neal.

Tony a rencontré une quantité impressionnante de bluesmen au long de sa déjà très longue carrière, et certains d’entre-eux sont au rendez-vous lors de la fabrication de ses albums. Son disque « Travelin’ man », en 2002, sorti sous son propre nom, en témoigne encore : rien moins que la section de cuivres d’Earth Wind & Fire et des invités comme Lucky Peterson, Jim Pugh, Franky Lee... Huit compositions personnelles, portées par sa voix puissante et profonde, ornent cet album. Ainsi que des reprises fabuleuses, « Travelin’man’ » d’Albert King pour ne citer qu’elle.

En 1998, consécration, Tony est nommé meilleur batteur blues et R'n'B de l'année par « Drum magazine ».

Parallèlement les tournées de Tony se développent plus en Europe où il tourne assidumment : la France et l’Italie lui réservant toujours un accueil des plus chaleureux. Il n’est qu’à voir son concert triomphal donné récemment lors du Festival de Cahors.

Disques conseillés :

Travelin' Man


Bonjour Mr Coleman

je l'ai vu à Cahors en Juillet avec ses musicos français, quel batteur surpuissant !!

Un peu trop "funky-swing" à mon gout (comme les rythm kings)

je ne savais pas qu'il avait fait une carrière solo (il me semble d'ailleurs qu'il avait sorti un nouvel album avec Otis Clay il y a quelques années)

il faudrait que j'écoute un peu ce que ça donne en solo parce que j'avoue ne pas avoir spécialement prêté attention à son jeu avec BB King

Jungleland a écrit:il faudrait que j'écoute un peu ce que ça donne en solo parce que j'avoue ne pas avoir spécialement prêté attention à son jeu avec BB King

Il me semble que j'avais fait un petit compte-rendu après l'avoir vu l'hiver dernier. Mais le moteur de recherche marche tellement bien que je ne retrouve pas. Ou alors j'ai eu la flemme. Comme il chante également et que c'est lui le boss, il est tout devant sur la scène alors qu'habituellement le batteur est au fond.
Comme dit bb boogie, c'est très Funky, on aime ou on n'aime pas. Sur son dernier album il y a par exemple une reprise de Moby à la sauce funk. Et pour cogner, oui, il cogne !

@+

Jungleland a écrit:je ne savais pas qu'il avait fait une carrière solo (il me semble d'ailleurs qu'il avait sorti un nouvel album avec Otis Clay il y a quelques années)

il faudrait que j'écoute un peu ce que ça donne en solo parce que j'avoue ne pas avoir spécialement prêté attention à son jeu avec BB King

Quelques clichés de Tony Coleman en compagnie de BB King