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Michael Powers

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Message par Rainbow Jazz Raf Lun 30 Juil 2007 - 16:48

Michael Murchison, alias Michael Powers est né à Bayonne dans l’Etat du New Jersey. Ce bluesman de 54 ans vient juste d’éclore sur la scène blues. Il a notamment été cinq fois nominé aux Blues Music Award.

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Afin de mieux vous le présenter, voici une interview réalisé par Arol Rouchon en Avril 2006

MICHAEL POWERS, MERCI DE TE PRESENTER.
Je suis né à Bayonne dans le New Jersey. Mon père travaillait dans la marine marchande, Bayonne était une ville portuaire où il y avait toujours beaucoup d’étrangers, et pas mal d’entre eux s’intéressaient au rock&roll. Il y avait beaucoup de petits night-clubs et je voyais beaucoup de gens jouer le soir, car mon père avait un petit restaurant avec de la musique live, pendant que je travaillais en cuisine. Je passais mes vacances d’été en Caroline du Nord parce que mon père avait aussi une exploitation de tabac à Fayetville. Il y avait beaucoup de blues dans cet endroit et j’ai rencontré pas mal de guitaristes, mais personne de célèbre.

TU AS JOUE DE LA GUITARE TRES JEUNE ET TA MERE A ETE TRES IMPORTANTE DANS CE CHOIX.
J’ai commencé quand j’avais 7 ou 8 ans. Ma mère m’a pris une guitare sur le catalogue Sears. Quand vous commandiez des trucs dans Sears, vous aviez des petits timbres à coller dans un livre et quand il était rempli vous aviez un cadeau, ce fut la guitare. Ainsi, je n’allais pas traîner dans la rue avec des mauvaises influences et les gangs, elle me faisait rester à la maison et écouter ses disques. Elle écoutait sans arrêt de la musique. S’il n’y avait plus de musique, je me sentais mal. C’est comme ça que j’ai commencé à écouter Lightnin’Hopkins. Parfois les marins en ville sortaient et buvaient. Un d’eux emprunta ma guitare et joua « Red River Valley ». Je l’écoutais, et quand il a été parti j’ai joué le morceau. Ce fut la première fois que je jouais de ma guitare. J’ai beaucoup appris en écoutant les disques de blues de ma mère.

POURQUOI AVOIR CHOISI LE BLUES PLUTOT QU’UN AUTRE GENRE MUSICAL ?
C’est un choix difficile. Vous savez quoi ? Etre dans ma famille à écouter tous ces disques de blues, c’est tout ce que j’avais. J’écoutais radio AM et Murray «The K», le 5ème Beatle. Quand des groupes comme les Beatles, les Dave Clark Five, et les Rolling Stones sont arrivés, ils jouaient les morceaux que ma mère écoutait sur son tourne disque. La 1ère fois que j’ai vu les Stones, c’était au Ed Sullivan Show, et ils interprétaient « Little Red Rooster ». Je connaissais ce disque, mais là c’était du rock&roll. Ils étaient en train de jouer cette musique. Les Américains ne faisaient pas ça. Ils étaient en train de faire des trucs à la Pat Boone. Mais voir ces groupes anglais dans le Ed Sullivan Show du dimanche avec ma famille, dans la pénombre, sur un petit écran de télé, j’ai eu ce truc dans la tête qui me disait « C’est ça que je veux faire ».

QUELLES SONT TES PRINCIPALES INFLUENCES ?
La plus importante fut Les Yarbirds, car ils avaient ces sons de guitare saturées, avec les pédales fuzz et tous ces trucs. Les gars de ce groupe, Eric Clapton, Jeff Beck, et Jimmy Page sont devenus des pionniers de la guitare. Puis Hendrix est arrivé. Voir Jimi m’a fait quelque chose. Je me suis dit que celui qui avait un tel look devait être exceptionnel. Il a apporté une espèce de vibration. Quand je suis allé le voir jouer, j’ai su que c’était ce que je voulais faire. Le son, le look. Il ne faisait pas ce que tous les autres faisaient.

PEUX TU NOUS PARLER DE TA PERIODE AVEC TON GROUPE LES ADLIBS ?
C’était pendant les années 60. Il y avait des groupes à tous les coins de rue, comme des voisins…Et les ADLIBS ont commencé comme ça. Un mec qui s’appelait Johnny Taylor a écrit «The Boys From New York City», les ADLIBS l’ont enregistré et ç’est arrivé comme un boulet de canon. Sur les charts c’était l’invasion de la Motown et des trucs anglais, on est devenu n°1 ! J’étais le guitariste du groupe, j’avais juste 16 ans et je ne pouvais jouer que dans les endroits où ils ne servaient pas d’alcool. Je jouais dans les concerts des high school et ceux du Dick Clark Caravan où chacun jouait son propre hit. Les ADLIBS étaient mon groupe de voisinage. Il y avait un autre groupe qui vivait de l’autre coté de la rue c’était VANILLA FUDGE. Ceux-ci étaient les groupes de Bayonne. Mais les ADLIBS ont battu les records. C’est stimulant de penser qu’un petit truc peut se transformer en quelque chose de si grand. C’est ce que je ressens à propos de mon disque. Je n’aurais jamais pensé qu’il aurait eu autant de succès.

DANS TA BIO ON PEUT LIRE QUE TU AS JOUE AVEC JAMES COTTON ?
J’ai quitté l’école pour le suivre sur la route pendant deux semaines. Son guitariste a eu une pneumonie pendant sa tournée qui passait dans ma ville, aussi je l’ai remplacé. On a joué sur la côte Est et dans le Sud. C’était ma première expérience devant un public. C’était une grande expérience. Je l’ai revu cet été. Il jouait au Blue Note et se souvenait de moi.

ON LIT AUSSI DANS TA BIO QUE TU AS JOUE AVEC CHUCK BERRY, JOHN LEE HOOKER, JOHNNY WINTER ?
Je n’ai pas enregistré avec eux, mais j’ai joué avec eux dans plusieurs shows et jam sessions, particulièrement avec Johnny Winter. J’étais dans un groupe qui s’appelait Rick Derringer’s New York City. On a joué avec John Lee Hooker la nuit où il a reçu les clés de la ville. C’était dans un club nommé le Roadhouse. Ce fut un des plus grands moments de ma carrière.

COMMENT DEFINIS TU TON APPROCHE DU BLUES ?
Wow. Je pense que vous pourrez dire que mon approche est pure, très pure. Et ce n’est jamais pompé, ni prévu. Tout est spontané. Je compose certaines chansons, mais elles ne se ressemblent pas. C’est la façon dont je le ressens, la façon dont je le joue.

PEUX TU NOUS PRESENTER TES MUSICIENS QUI JOUENT SUR ONYX ROOTS, EST-CE QUE CE SONT LES MEMES QUI T’ACCOMPAGNENT EN TOURNEE ?
Eh bien si le budget le permet, ils seront là. Steve Jordan est le cœur du groupe. Et s’il est le cœur, Neil Jason représente les reins, vous comprenez ? Tout a été fait en une prise. Deux prises au plus. C’était très émouvant. Cet enregistrement a représenté un des meilleurs moments de ma vie. Neil Jason a joué avec tout le monde. Steve Jordan et moi-même on avait l’habitude de jouer ensemble en 1976. Il a joué avec tout le monde lui aussi, il a fait la tournée avec Ray Charles juste avant sa mort. J’ai eu les meilleurs mecs qu’on peut connaître qui ont travaillé avec moi sur ce disque, et c’est rien de le dire. J’avais juste à commencer à jouer et ils étaient en accord parfait.
Ce n’est pas une plaisanterie, c’est la vérité. Ce sont les gars les plus professionnels avec lesquels j’ai joué. Ils savaient exactement ce que je voulais. Certains mecs arrivent avec des trucs techniques, les études au conservatoire, des hits ou d’autres machins, ce n’est pas le cas avec eux, c’était comme de faire de la magie.

TA MAGNIFIQUE COMPOSITION « A NIGHT IN MADRID » SONNE COMME UN FLAMENCO A LA GUITARE CLASSIQUE, ES TU ATTIRE PAR CETTE MUSIQUE ?
Pour moi c’est comme du blues Espagnol. C’est de la musique faite par les gitans Espagnols. C’était mon idée. J’ai écrit ce morceau pour mon ami Luigi Franconi qui joue régulièrement de la batterie avec moi. Georges Benson a une chanson qui s’appelle « Samba ». C’est pareil. Il a eu l’idée pour cette chanson quand il était dans les montagnes en Espagne. C’est difficile pour les gitans d’enregistrer. Leur musique est comme du blues dés qu’ils commencent à jouer. Je travaille en ce moment sur un peu plus de trucs comme ça…du blues gitan.

COMMENT COMPOSES-TU, OU PUISES TU TON INSPIRATION ?
Je joue constamment de la guitare. Je ne fais que ça. Je me réveille le matin avec ma guitare dans mon lit. Je l’ai constamment avec moi. Quand je joue, les choses commencent à arriver. L’inspiration dépend aussi de qui joue avec moi. J’ai un bon équilibre avec mon batteur Barry Harrison et mon bassiste Cliff Schmidt. Ils me suivent et c’est comme si on faisait la cuisine. Ils mettent le sel et le poivre et je dois composer avec les autres ingrédients. Je le fais comme si je devais y passer. C’est mon blues. C’est en moi.

A PROPOS DE TES INTERPRETATIONS DE STANDARTS, COMMENT FAIS TU POUR TE LES APPROPRIER AUSSI BIEN ?
Avec « Psychotic Reaction », j’étais sur le chemin du studio et j’ai entendu Cousin Brucie la chanter. Je me suis souvenu des Count Five dans les années 60. Des groupes comme ceux là étaient très influencés par les Yarbirds qui avaient amené in son énorme avec les fuzz. Puis Hendrix est allé jusqu’à la limite, mais c’est de là qu’on est parti.
J’ai toujours été dans ce feedback et des trucs comme ça, tous les sons qu’une guitare peut émettre. Mais « Psychotic Reaction » correspond à quelque chose de réel dans ma vie, j’y suis passé. Vous savez, comme si vous essayer de vous faire aimer de quelqu’un et que vous n’obtenez qu’une réaction psychotique ! C’était une bonne connexion que de reprendre ce morceau. Quand la voiture m’a déposé au studio, je n’avais plus qu’à me procurer les paroles. « Baby Caught A Train » d’Howlin’ Wolf est un de mes morceaux favoris. « Country Boy » de Muddy Waters je l’ai fait avec un effet. Led Zeppelin m’a scotché avec « Can’t Quit You Baby ».
J’avais l’habitude d’aller dans un club le Folk City à New York, j’y ai vu Léonard Cohen jouer « Bird On A Wire » et j’ai aimé la chanson. J’adore sa voix. J’aime tous les trucs folks, j’ai grandi avec.

QUELLES SONT TES RENCONTRES LES PLUS MARQUANTES ? ON PEUT IMAGINER QUE RENCONTRER JIMMY REED A ETE INOUBLIABLE.
Rencontrer Jimmy Reed a été extraordinaire. J’ai appris mes premiers accords de guitare grâce à lui quand j’étais à Bayonne. Un soir, je livrais du soda dans un club, Le Max’s, et Jimmy jouait là avec sa femme. Il jouait de la guitare et de l’harmonica, il avait un micro à ses pieds, c’était sa batterie. Il était le seul musicien du groupe, cela m’a complètement influencé pour faire ce que je fais quand je joue, la rythmique et le lead en même temps.
J’ai aussi rencontré B.B King et Buddy Guy. Ces mecs ont obtenu ce qu’ils voulaient. Je suis sûr qu’ils ont vécu des choses bien pires que ce que j’ai pu connaître, mais ils les ont surmontées. Cela me renforce dans l’idée de faire ce que j’ai à faire sans attendre. J’ai aussi rencontré Richie Havens, qui m’a beaucoup aidé. Il m’a donné pleins de bons conseils en musique, et comment être soi même, sans penser à ce que ça demande.
Trop de gens arrêtent la musique quand ça prend trop d’ampleur, mais on ne doit pas faire cela pour la gloire ou l’argent. Vous le faites pour essayer d’exprimer quelque chose. L’autre soir, un type est venu vers moi pendant que je jouais et m’a dit « Vous m’avez sauvé la vie ce soir ». Il pleurait. Je ne sais pas ce qui était arrivé à ce mec, mais je sais juste qu’il est entré dans ce club, que moi je jouais là cette soirée et que c’était quelque chose qui devait arriver. C’est comme Jimmy Reed qui m’a montré mon premier accord. C’était juste destiné à avoir lieu.

QUEL EST TON SENTIMENT ENVERS LE BLUES,
L’état du blues est aujourd’hui en très bonne santé. Beaucoup de pionniers nous ont quittés. Il n’y a pas beaucoup de gauchers. Mais il y a tellement de styles de blues. Je ressens ça très bien maintenant, c’est comme ce qui s’est passé dans les années 60. Si les mecs du blues n’avaient pas ouvert les anglais au blues, qui à leur tour ont ouvert les américains, on n’aurait probablement jamais eu cette conversation. C’est une époque très excitante. Le blues a toujours été là et le sera toujours.

AS-TU DEJA JOUE EN EUROPE ?
J’ai eu le privilège de jouer deux fois, en Lettonie et en Russie. J’ai enregistré un disque live avec le Latvia Blues Band. C’était incroyable de faire de la musique avec quelqu’un qui ne parle pas votre langue… J’ai aussi joué à Moscou. On a joué dans des stades de foot lors de festivals de blues et de reggae. J’aimerais venir jouer à Paris. Je voudrais jouer partout. J’aimerais jouer en Orient. Il parait qu’au Japon ils aiment le blues.

QUELS SONT TES PROJETS ?
Faire un autre disque. C’est ce que je veux faire. Et tourner autant que possible. Pour faire connaître ma musique. Je vais faire quelques festivals cet été. Il y en a un dans les Pocono Mountains avec Ruth Brown. J’attends ça. Et j’attends chaque vendredis soirs quand je joue à New York. Parce que c’est ce que je fais. Je joue.

VEUX TU AJOUTER QUELQUE CHOSE D’AUTRE ?
Juste continuer à écouter les racines, le vieux blues. Quelques fois quand je me lève le matin, je me sens très mal, mais j’écoute un vieux Muddy Waters et je me sens au-delà de la course. Si je peux transmettre ça à quelqu’un, c’est que le blues peut faire quelque chose d’important pour un mec bien qui se sent mal. Apprenez ça à vos enfants.


Il a jusqu'à présent réalisé 2 albums. Ne les ayant pas écouté, il me sera difficile d’en faire une chronique donc je vous soumet celle de Bluesmag.
http://www.bluesmagazine.net/C_Disques_chroniques/Artistes/Powers%20Michael.htm

Il est possible d’écouter quelques extraits sur sont site officiel :
http://www.michaelpowersfrequency.com/michaelpowers.com

De même, des extrait d’une petite minute de sont premier cd sont écoutable sur amazon (je sais, c’est cours mais ça donne une petite idée quand même). Pour le deuxième cd, il faut aller sur amazon.fr.
http://www.amazon.com/Onyx-Root-Michael-Powers/dp/B0002KQNWW/ref=pd_bxgy_m_img_b/103-0049600-6046237?ie=UTF8&qid=1185706395&sr=8-1
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Message par Jungleland Lun 30 Juil 2007 - 17:25

merci pour cette présentation Very Happy

je connais un peu prodigal son et j'ai bien aimé sa voix sur cet album. A approfondir pour ceux qui aime la tradition mêlée au Chicago blues.

sur le quizz je me suis fait avoir : je le pensais un peu plus métissé, c'est pour ça que je ne l'ai pas reconnu Embarassed

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Message par tix Mar 31 Juil 2007 - 20:29

[hs] Moi j'habites bayonne, mais en France ! [hs off]

Je ne connais pas du tout le garçon, mais je vais y remédier.

PS : Super pompes et super Strat Smile
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