Eugene Rhodes
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Eugene Rhodes
Eugene Rhodes
(Février 1905 – Oct 1978 – sous réserves *)
(cliché d'Eugene Rhodes figurant sur l'album 'Talkin' about my times' / Folk Legacy records -1963)
Quelques compléments d'information au sujet de ce bluesman, de style Piedmont, ici-même déjà évoqué à l'occasion de la présentation de son unique album 'Talkin' about my times'
Personnage plutôt énigmatique, Eugène Rhodes, probablement né à Lexington (comté de Fayette – Kentucky) en 1905, laisse peu de repères biographiques derrière lui.
En dehors des rares éléments récoltés par l'archiviste Bruce Jackson, commentaires émaillant les sessions ou notes prises au fil des enregistrements, le guitariste-chanteur ne s'est en effet guère livré aux confidences lors de ces différents tête à tête.
Rhodes, dont le mode d'expression est en outre aussi posé que distingué, rapporte tout au plus être né à la campagne, avoir eu frère et sœurs, n'avoir découvert la ville qu'au sortir de la petite enfance, et avoir pris goût au blues vers l'âge de sept ans en écoutant, collé aux portes des établissements, des morceaux de Bessie Smith ou de Bessie Fox(?), alors que les autres enfants de son âge préféraient jouer sur le trottoir.
Fou de musique depuis cette époque, il raconte notamment son premier véritable déclic musical. Il se trouvait en ville, ce jour-là, en compagnie d'une de ses sœurs, lorsque, à l'entrée d'un restaurant, il entendit un pianiste jouer un blues. Et il affirme qu'après l'avoir attentivement écouté il lui fallut seulement deux jours pour le reproduire à l'identique sur le vieux piano droit de sa tante.
La première rencontre entre Jackson et Eugene Rhodes eut lieu dans la salle de musique de la prison d'état de Michigan City (Indiana), en Février 1962.
Rhodes, qui y purgeait une peine de 25 ans, en était à sa dixième année d'incarcération.
Nullement au courant de l'intérêt croissant de la nouvelle génération pour la musique folk (époque du Revival), il était nerveux à l'idée d'enregistrer pour la première fois ce qu'il appelait ''Them old alley blues'', chansons qu'il avait l'habitude de jouer depuis vingt ou trente ans.
Mais lorsque Rhodes commença à jouer, une fois son appréhension dissipée, Jackson comprit vite qu'il avait affaire à un véritable artiste de folk-blues.
Jeune homme, Eugene Rhodes avait gagné sa croûte en cheminant à travers le Sud du pays en qualité d'homme orchestre (4 instruments joués + le chant).
En voyageant au Texas, il disait avoir rencontré Blind Lemon Jefferson, dont il appréciait le jeu de guitare mais pas beaucoup la voix.
Il prétendait avoir également fait la connaissance de Blind Boy Fuller en Carolines, et de Buddy Moss en Géorgie, deux bluesmen qu'il considérait parmi les meilleurs qui aient jamais enregistré aux États-Unis. Il aimait aussi beaucoup la façon de chanter de Bessie Smith.
Selon l'universitaire, Rhodes aborde son répertoire de façon décontractée, très réconfortante. Il chante d'une voix douce, et ne laisse jamais son instrument prendre le dessus sur le chant, sauf lorsqu'il tente de parodier l'un de ses pairs afin de mieux étayer ses propos.
Rhodes estimait en effet que les mots d'une chanson étaient importants, à condition d'avoir préalablement bien assimilé les sujets abordés par le blues, et que les hurler leur enlevait tout sens.
* PS: Les recherches de Stefan Wirz mentionnent que d'après le livre 'Blues – A regional Experience', coécrit par Bob Eagle and Eric S. LeBlanc (2013), Eugene Rhodes serait né le 26 Février 1905 et décédé en Octobre 1978, à Elkhart (comté d'Elkhart – Indiana).
Sources: Commentaires de l'éditeur Sandy Paton figurant au dos de l'album 'Talkin' about my time' and other blues sung by Eugene Rhodes', retranscrits d'après les notes de Bruce Jackson ; Site web ''Wirz' American Music''.
Discographie:
L'album 'Talkin' about my time' and other blues sung by Eugene Rhodes, issu des 6 sessions d'enregistrements de Mars, Avril et Juillet 1962, est sorti en 1963 chez Folk Legacy records .
Un bootleg fut ensuite réédité dans les années 80, toujours en version LP chez Collector's issue records (un label autrichien)
Eugene Rhodes y reprend des standards des années 20 et 30 et s'accompagne à la guitare 6 cordes ainsi qu'à la 12 cordes, sur 16 morceaux.
En voici, de nouveau, quelques extraits:
Eugene Rhodes - 'If she's your woman'
Eugene Rhodes - 'Step it up and go'
Eugene Rhodes - 'See that my grave is kept clean'
Eugene Rhodes - 'Talkin' about my time'
Eugene Rhodes - 'Working on the levee'
https://youtu.be/ZxYqJ-H0kLo
Eugene Rhodes - 'Who went out the back?'
https://youtu.be/s3gA-wYKeoA
Eugene Rhodes - 'Blues leaping from Texas'
https://youtu.be/-SqPAXo4jkQ
Eugene Rhodes - 'Whosoever will, Let him come'
https://youtu.be/gI0jYwi-dCM
Plus un dernier extrait où il parle un peu de lui-même et du blues en général:
Eugene Rhodes - 'Talk (about the blues)'
https://youtu.be/VcA77Y4BkrA
(Février 1905 – Oct 1978 – sous réserves *)
(cliché d'Eugene Rhodes figurant sur l'album 'Talkin' about my times' / Folk Legacy records -1963)
Quelques compléments d'information au sujet de ce bluesman, de style Piedmont, ici-même déjà évoqué à l'occasion de la présentation de son unique album 'Talkin' about my times'
Personnage plutôt énigmatique, Eugène Rhodes, probablement né à Lexington (comté de Fayette – Kentucky) en 1905, laisse peu de repères biographiques derrière lui.
En dehors des rares éléments récoltés par l'archiviste Bruce Jackson, commentaires émaillant les sessions ou notes prises au fil des enregistrements, le guitariste-chanteur ne s'est en effet guère livré aux confidences lors de ces différents tête à tête.
Rhodes, dont le mode d'expression est en outre aussi posé que distingué, rapporte tout au plus être né à la campagne, avoir eu frère et sœurs, n'avoir découvert la ville qu'au sortir de la petite enfance, et avoir pris goût au blues vers l'âge de sept ans en écoutant, collé aux portes des établissements, des morceaux de Bessie Smith ou de Bessie Fox(?), alors que les autres enfants de son âge préféraient jouer sur le trottoir.
Fou de musique depuis cette époque, il raconte notamment son premier véritable déclic musical. Il se trouvait en ville, ce jour-là, en compagnie d'une de ses sœurs, lorsque, à l'entrée d'un restaurant, il entendit un pianiste jouer un blues. Et il affirme qu'après l'avoir attentivement écouté il lui fallut seulement deux jours pour le reproduire à l'identique sur le vieux piano droit de sa tante.
La première rencontre entre Jackson et Eugene Rhodes eut lieu dans la salle de musique de la prison d'état de Michigan City (Indiana), en Février 1962.
Rhodes, qui y purgeait une peine de 25 ans, en était à sa dixième année d'incarcération.
Nullement au courant de l'intérêt croissant de la nouvelle génération pour la musique folk (époque du Revival), il était nerveux à l'idée d'enregistrer pour la première fois ce qu'il appelait ''Them old alley blues'', chansons qu'il avait l'habitude de jouer depuis vingt ou trente ans.
Mais lorsque Rhodes commença à jouer, une fois son appréhension dissipée, Jackson comprit vite qu'il avait affaire à un véritable artiste de folk-blues.
Jeune homme, Eugene Rhodes avait gagné sa croûte en cheminant à travers le Sud du pays en qualité d'homme orchestre (4 instruments joués + le chant).
En voyageant au Texas, il disait avoir rencontré Blind Lemon Jefferson, dont il appréciait le jeu de guitare mais pas beaucoup la voix.
Il prétendait avoir également fait la connaissance de Blind Boy Fuller en Carolines, et de Buddy Moss en Géorgie, deux bluesmen qu'il considérait parmi les meilleurs qui aient jamais enregistré aux États-Unis. Il aimait aussi beaucoup la façon de chanter de Bessie Smith.
Selon l'universitaire, Rhodes aborde son répertoire de façon décontractée, très réconfortante. Il chante d'une voix douce, et ne laisse jamais son instrument prendre le dessus sur le chant, sauf lorsqu'il tente de parodier l'un de ses pairs afin de mieux étayer ses propos.
Rhodes estimait en effet que les mots d'une chanson étaient importants, à condition d'avoir préalablement bien assimilé les sujets abordés par le blues, et que les hurler leur enlevait tout sens.
* PS: Les recherches de Stefan Wirz mentionnent que d'après le livre 'Blues – A regional Experience', coécrit par Bob Eagle and Eric S. LeBlanc (2013), Eugene Rhodes serait né le 26 Février 1905 et décédé en Octobre 1978, à Elkhart (comté d'Elkhart – Indiana).
Sources: Commentaires de l'éditeur Sandy Paton figurant au dos de l'album 'Talkin' about my time' and other blues sung by Eugene Rhodes', retranscrits d'après les notes de Bruce Jackson ; Site web ''Wirz' American Music''.
Discographie:
L'album 'Talkin' about my time' and other blues sung by Eugene Rhodes, issu des 6 sessions d'enregistrements de Mars, Avril et Juillet 1962, est sorti en 1963 chez Folk Legacy records .
Un bootleg fut ensuite réédité dans les années 80, toujours en version LP chez Collector's issue records (un label autrichien)
Eugene Rhodes y reprend des standards des années 20 et 30 et s'accompagne à la guitare 6 cordes ainsi qu'à la 12 cordes, sur 16 morceaux.
En voici, de nouveau, quelques extraits:
Eugene Rhodes - 'If she's your woman'
Eugene Rhodes - 'Step it up and go'
Eugene Rhodes - 'See that my grave is kept clean'
Eugene Rhodes - 'Talkin' about my time'
Eugene Rhodes - 'Working on the levee'
https://youtu.be/ZxYqJ-H0kLo
Eugene Rhodes - 'Who went out the back?'
https://youtu.be/s3gA-wYKeoA
Eugene Rhodes - 'Blues leaping from Texas'
https://youtu.be/-SqPAXo4jkQ
Eugene Rhodes - 'Whosoever will, Let him come'
https://youtu.be/gI0jYwi-dCM
Plus un dernier extrait où il parle un peu de lui-même et du blues en général:
Eugene Rhodes - 'Talk (about the blues)'
https://youtu.be/VcA77Y4BkrA
Flovia- The voice of Bluesland
- Nombre de messages : 7510
Age : 66
Localisation : Dordogne
Date d'inscription : 19/03/2009
Re: Eugene Rhodes
Allez un petit commentaire pour ne pas laisser ce sujet comme lettre morte.
Toujours sur le pont Flo et c'est tout à ton honneur.
Tu as dis l'essentiel et c'est encore fouillé comme dab, ça prend du temps et un retour ça fait un peu plaisir. C'est qu'il faut encore en trouver des bluesmen écoutable
Là on est dans le folk blues pas si éloigné d'un Snook Eaglin ou d'un Lightnin'" Hopkins , à la même époque.
Et pis pour trancher avec sa musique je le verrais presque mieux avec un M16 qu'avec une guitare.
Il ferait presque peur......
Toujours sur le pont Flo et c'est tout à ton honneur.
Tu as dis l'essentiel et c'est encore fouillé comme dab, ça prend du temps et un retour ça fait un peu plaisir. C'est qu'il faut encore en trouver des bluesmen écoutable
Là on est dans le folk blues pas si éloigné d'un Snook Eaglin ou d'un Lightnin'" Hopkins , à la même époque.
Et pis pour trancher avec sa musique je le verrais presque mieux avec un M16 qu'avec une guitare.
Il ferait presque peur......
Re: Eugene Rhodes
Comme souvent sur le Forum on rate des sujets qui n'apparaissent pas dans les nouveautés ça c'est vraiment chiant
Encore une bien belle biographie et un artiste qui a bien du talent j'aime beaucoup sa voix et en effet il a l'air super à l'aise et il chante comme si il était avec des potes sous le porche de la maison (bon de temps en temps ça déraille un chouilla hien ;o) ) Je me demande comment tu fais pour dénicher ses chouettes inconnus Moi malheureusement je succombe sous les nouveautés et je n'ai pas le temps nécessaire pour faire de telle découvertes
Encore une bien belle biographie et un artiste qui a bien du talent j'aime beaucoup sa voix et en effet il a l'air super à l'aise et il chante comme si il était avec des potes sous le porche de la maison (bon de temps en temps ça déraille un chouilla hien ;o) ) Je me demande comment tu fais pour dénicher ses chouettes inconnus Moi malheureusement je succombe sous les nouveautés et je n'ai pas le temps nécessaire pour faire de telle découvertes
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Jipes sur Youtube
Jipes Blues
Re: Eugene Rhodes
Merci Flo pour cette bio détaillée qui complète bien le topic sur son album. Question musique, même après l'écoute de ces morceaux, je reste sur mon ressenti du premier topic : artiste très agréable à entendre dès lors que l'on fait l'effort d'écouter plusieurs morceaux, même si son chant peut décontenancer de prime abord.
Après, ce n'est pas non plus la voix et la guitare de Mississippi John Hurt, pour comparer avec un artiste dans le même registre. Mais ce Eugène Rhodes méritait bien d'être mis en lumière !
Après, ce n'est pas non plus la voix et la guitare de Mississippi John Hurt, pour comparer avec un artiste dans le même registre. Mais ce Eugène Rhodes méritait bien d'être mis en lumière !
Phil cotton color- Chicago Hero
- Nombre de messages : 5303
Age : 69
Localisation : Paris
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Eugene Rhodes
Merci à vous tous pour vos gentils commentaires
@Odé:
Je n'aurais, pour ma part, pas spontanément relié Rhodes à des figures comme Lightnin' Hopkins ou Snooks Eaglin, dans la mesure où ceux-ci affichèrent très tôt leur forte personnalité musicale.
Mais à davantage y réfléchir, il y eut, du moins au tout début de leurs carrières respectives, une certaine communauté d'expression avec cet obscur Eugene Rhodes, une douceur vocale, une décontraction analogue, ainsi qu'une comparable discrétion dans leurs accompagnements à la guitare acoustique. Sympa à toi d'être intervenu, Titi, ça me touche beaucoup!
Et comme je suis toujours aussi passionnée par ce genre d'enregistrements, ça tombait à pic. Quant au matériel proprement dit, j'ai eu l'opportunité d'en acquérir durant ma jeunesse, Odé m'en a aussi gentiment fourni un certain nombre, et je n'ai de cesse d'en dénicher d'autres. C'est très addictif, comme, du reste, tout genre de collection, mais ça demande en effet de la recherche, et une bonne dose de patience.
Eh non, rien d'analogue, en effet, avec le métronomique jeu en picking de John Hurt, si impressionnant (un challenge dans l'apprentissage de la guitare folk-blues!). En revanche, côté expression vocale, quelques similitudes se font néanmoins sentir entre eux deux, abstraction faite de la réelle force de conviction de MJH, bien entendu.
@Odé:
Je n'aurais, pour ma part, pas spontanément relié Rhodes à des figures comme Lightnin' Hopkins ou Snooks Eaglin, dans la mesure où ceux-ci affichèrent très tôt leur forte personnalité musicale.
Mais à davantage y réfléchir, il y eut, du moins au tout début de leurs carrières respectives, une certaine communauté d'expression avec cet obscur Eugene Rhodes, une douceur vocale, une décontraction analogue, ainsi qu'une comparable discrétion dans leurs accompagnements à la guitare acoustique. Sympa à toi d'être intervenu, Titi, ça me touche beaucoup!
C'est tout simple, il faut avoir du temps devant soi, et du temps, j'en ai eu à revendre ces derniers mois, une stupide succession d'incidents m'ont forcée au repos (pb de genou) et m'y contraignent encore.Jipes a écrit: Je me demande comment tu fais pour dénicher ses chouettes inconnus
Et comme je suis toujours aussi passionnée par ce genre d'enregistrements, ça tombait à pic. Quant au matériel proprement dit, j'ai eu l'opportunité d'en acquérir durant ma jeunesse, Odé m'en a aussi gentiment fourni un certain nombre, et je n'ai de cesse d'en dénicher d'autres. C'est très addictif, comme, du reste, tout genre de collection, mais ça demande en effet de la recherche, et une bonne dose de patience.
Eh bien, tu vois, du coup, nous voilà en quelques sortes complémentaires!Jipes a écrit:Moi malheureusement je succombe sous les nouveautés et je n'ai pas le temps nécessaire pour faire de telle découvertes
Phil cotton color a écrit:
Après, ce n'est pas non plus la voix et la guitare de Mississippi John Hurt, pour comparer avec un artiste dans le même registre. Mais ce Eugène Rhodes méritait bien d'être mis en lumière !
Eh non, rien d'analogue, en effet, avec le métronomique jeu en picking de John Hurt, si impressionnant (un challenge dans l'apprentissage de la guitare folk-blues!). En revanche, côté expression vocale, quelques similitudes se font néanmoins sentir entre eux deux, abstraction faite de la réelle force de conviction de MJH, bien entendu.
Flovia- The voice of Bluesland
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Localisation : Dordogne
Date d'inscription : 19/03/2009
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