Big Joe Williams
+8
lezombie666
Flovia
Fredo83
PeJam
Bloomers
Old_Debris
Rory l'Irlandais
Jungleland
12 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Big Joe Williams
Big Joe Williams
Big Joe Williams, né le 16 octobre 1903 à Crawford, fait partie des grands songwriters du blues. Ce guitariste, connu pour son caractère difficile, a connu une longue carrière depuis le blues rural de l'avant guerre jusqu'au blues revival.
Il a commencé sa carrière comme musicien itinérant dans les camps, les bars, les rues etc ... entre la Nouvelle Orléans et Chicago, sans cesse en voyage tant qu'il n'enregistrait pas. Enregistrements prolifiques pour une multitude de labels et ce durant une cinquantaine d'années.
Sa diversité et son innovation avec sa guitare dont il jouait également comme d'une batterie l'ont amené à cotoyer les plus grands dont Michael Bloomfield et Charlie Musselwhite. L'instrument n'est plus seulement destiné à la mélodie mais aussi à marquer le rythme comme un instrument à percussion, ce qui est typique du style du Delta mis à l'honneur par Charley Patton ou Mississippi Fred McDowell. Mais c'est assurément Big Joe Williams qui est le plus représentatif de cette façon d'utiliser sa guitare.
Il décède le 17 décembre 1982 à Macon.
Disque conseillé :
Shake Your Boogie (1990) - compilation
Big Joe Williams, né le 16 octobre 1903 à Crawford, fait partie des grands songwriters du blues. Ce guitariste, connu pour son caractère difficile, a connu une longue carrière depuis le blues rural de l'avant guerre jusqu'au blues revival.
Il a commencé sa carrière comme musicien itinérant dans les camps, les bars, les rues etc ... entre la Nouvelle Orléans et Chicago, sans cesse en voyage tant qu'il n'enregistrait pas. Enregistrements prolifiques pour une multitude de labels et ce durant une cinquantaine d'années.
Sa diversité et son innovation avec sa guitare dont il jouait également comme d'une batterie l'ont amené à cotoyer les plus grands dont Michael Bloomfield et Charlie Musselwhite. L'instrument n'est plus seulement destiné à la mélodie mais aussi à marquer le rythme comme un instrument à percussion, ce qui est typique du style du Delta mis à l'honneur par Charley Patton ou Mississippi Fred McDowell. Mais c'est assurément Big Joe Williams qui est le plus représentatif de cette façon d'utiliser sa guitare.
Il décède le 17 décembre 1982 à Macon.
Disque conseillé :
Shake Your Boogie (1990) - compilation
_________________
The blues are the roots
The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: Big Joe Williams
pas du tout. Mais j'aurais du préciser parce que de nombreuses villes américaines ont des noms français
il est mort à Macon dans le Massachussetts
j'ai oublié de préciser deux choses sur Big Joe Williams :
il est l'auteur du célèbre titre Baby please don't go
il jouait souvent sur une guitare à 9 cordes
il est mort à Macon dans le Massachussetts
j'ai oublié de préciser deux choses sur Big Joe Williams :
il est l'auteur du célèbre titre Baby please don't go
il jouait souvent sur une guitare à 9 cordes
_________________
The blues are the roots
The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: Big Joe Williams
Please, Please Pleaseeeeeeeeeee
Please, please dont' go
PLease pLease (adlib) I' Love you so
ah non sa c'est James brown
Mais je me demandais si cette conincidence, ne serait peut etre pas une coincidence, car j'avoue ne rien connaitre de Big Joe Willians (meme sa musique) alors peut etre que James Brown se serait inspiré ou aurait fait une reprise! Toi qui sait tellement de chose serait tu repondre a cette interogation?
Please, please dont' go
PLease pLease (adlib) I' Love you so
ah non sa c'est James brown
Mais je me demandais si cette conincidence, ne serait peut etre pas une coincidence, car j'avoue ne rien connaitre de Big Joe Willians (meme sa musique) alors peut etre que James Brown se serait inspiré ou aurait fait une reprise! Toi qui sait tellement de chose serait tu repondre a cette interogation?
Invité- Invité
Re: Big Joe Williams
ça c'est Please Please Please et ça a bien été composé par James Brown
mais c'est pas le même tempo, c'est beaucoup plus soul. Je ne pense pas que James Brown se soit inspiré de Baby Please Don't Go qui a une rythmique presque "rock"
mais c'est pas le même tempo, c'est beaucoup plus soul. Je ne pense pas que James Brown se soit inspiré de Baby Please Don't Go qui a une rythmique presque "rock"
_________________
The blues are the roots
The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: Big Joe Williams
l'avantage du blues c'est qu'il y a toujours des perles à découvrir
ça doit faire maintenant plus d'une vingtaine d'années que je m'intéresse au blues et même si je connais une grosse partie, régulièrement par hasard ou parce qu'on me le conseille, je découvre des nouveaux trucs fabuleux
ça doit faire maintenant plus d'une vingtaine d'années que je m'intéresse au blues et même si je connais une grosse partie, régulièrement par hasard ou parce qu'on me le conseille, je découvre des nouveaux trucs fabuleux
_________________
The blues are the roots
The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: Big Joe Williams
Y'aurait-il un rapport avec ce monsieur...?
M'étonnerais....
M'étonnerais....
Dernière édition par le Dim 11 Fév 2007 - 19:37, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Big Joe Williams
ah non pas du tout, celui dont tu parles a plutôt fait dans le big band de jazz (je crois qu'il a fait partie du Count Basie Orchestra)
lui c'était plus swing, big band
lui c'était plus swing, big band
_________________
The blues are the roots
The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: Big Joe Williams
BIG JOE WILLIAMS
par Mike Bloomfield (Me & Big Joe)
La première fois que j’ai rencontré Joe Lee Williams, c’était au débuts des années 60, dans un night-club, au Blind Pig. Il était d’âge mûr, petit et costaud.
Il portait un chapeau et des bottes de cow-boy, un pantalon à plis remonté très haut sur une chemise blanche. Il jouait sur une guitare Silvertone à neuf cordes et, pour empêcher les autres de le copier, il avait une façon unique d’accorder son instrument.
J’avais beau m’y connaître en instrument à cordes, surtout en guitares, je n’ai jamais compris ce qu’il faisait et aujourd’hui, je ne sais toujours pas comment il arrivait à l’accorder.
Big Joe avait été un artiste célèbre dans les années trente et quarante. Il avait écris le standard de blues « Baby Please Don’t Go » ; cette chanson à été reprise par Moose Allison et Muddy Waters. A L’époque où j’ai rencontré Joe Lee, je faisais le tour de tous les artistes américains de blues encore vivants. J’aimais cette musique et je voulais l’apprendre. Aussi entre deux sets cette nuit là, j’ai parlé avec Joe. Ce n’était pas facile, parce que joe n’avait plus que quelques chicots dans la bouche et il baragouinait dans un langage indéchiffrable. Je lui faisais répéter tout ce qu’il disait. Ca n’avait pas l’aire de le déranger, et j’ai fini par comprendre son patois. Il était né à Crawford, au Mississippi. Depuis le début des années trente, il n’avait fait que rouler sa bosse un peu partout avec sa guitare. La plupart des bluesman que je connais avaient deux jobs : un travail de jour pour payer le loyer, et les concerts de nuit. Mais Joe n’avait fait que voyager et jouer. C’était tout.
Cette nuit-là, Joe et moi, on s’est bien entendu, et il m’a proposé de venir le voir quand je voudrais. « Conduis moi à Gary, me dit Joe un jour. Je t’emmène voir Lightnin’ Hopkins, on est de vieux potes, lui et moi » Alors Joe et moi, avec le joueur d’Harmonica Charlie Musselwhite et Roy Ruby, le bassiste de Barry Goldberg et Steve Miller, on a grimpé dans la voiture de Roy et on est parti pour l’Indiana. On a même été plus loin que Gary, dans la cambrousse, et on est arrivé dans une sorte de restaurant de cambrousse, très rudimentaire, qu’on ne trouve ni dans le nord, ni dans le sud. L’endroit était tenu par un couple de Noirs. Cette nuit-là, il faisait très chaud, et il y avait du monde pour chauffer encore la salle.
Joe, assis au centre, passait des commandes, payait des verres et plaçait les gens autour de lui quand les premiers musiciens ont commencé le spectacle.
J.B. LENOIR
C’était J.B. Lenoir et son Big Band. J.B. était petit, vêtu d’une queue de Pie Zébrée, et il avait les cheveux bien gominés en arrière. Derrière lui, dans son groupe, il y avait trois saxophonistes dans un tel état d’ébriété qu’ils devaient faire des gros efforts pour ne pas s’écrouler.
J.B. jouait de la guitare et chantait dans un micro accroché autour du cou. Il avait une voix féminine et chantait divinement. Tandis qu’il dansait au milieu du public, Joe opinait avec admiration : il était fan de J.B.(A Suivre)
Bloomers- Doctor es Bloomfield
- Nombre de messages : 490
Date d'inscription : 24/04/2006
Re: Big Joe Williams
J'aime beaucoup Big Joe Williams et je suis très friand de ce genre d'anecdotes qui font l'Histoire du blues
Merci Bloomers, on attend la suite avec impatience.
Merci Bloomers, on attend la suite avec impatience.
Re: Big Joe Williams
Comme Old_Debris ! C'est passionnant toutes ces anecdotes sur ces personnages. le coup des saxs bourrés
Et c'est marrant l'admiration que se vouaient entres eux bon nombre de ces bluesmen
En tout cas merci bien pour ces souvenirs de Bloomfield qui a vécu toute cette période de l'intérieur
Et c'est marrant l'admiration que se vouaient entres eux bon nombre de ces bluesmen
En tout cas merci bien pour ces souvenirs de Bloomfield qui a vécu toute cette période de l'intérieur
_________________
The blues are the roots
The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: Big Joe Williams
LIGHTNIN'HOPKINS
Puis le vieux Lightnin' est rentré, aussi mince, élégant et fielleux que le diable; il avait les cheveux défrisés, gominés, et il portait des lunettes noires. Lightnin'était accompagné d'un batteur, et quand les lumières se sont posées sur lui, il a démaré son show : tout était parfait.
A la fin du concert, Joe est allé trouver Lightnin' pour le saluer, mais celui-ci l'a coupé sèchement : "Qu'est ce que tu fous ici ? C'est moi, la star !" a lancé Hopkins."Je le sais que c'est toi, a répliqué Joe, on ne veux pas te causer d'ennuis.je suis venu avec ces trois blancs qui voulaient te rencontrer et moi, je voulais te saluer, c'est tout." Alors Lightnin' s'est radouci et il a payé un verre à Joe, qui était déjà chargé à bloc. Mais très vite, ça a mal tourné entre joe et Lightnin', et on a finit par nous jeter dehors comme des malpropres.
A la voiture, c'était à qui irait s'écrouler le premier sur le siège arrière. Personne ne voulait conduire, et finalement c'est Roy qui s'est retrouvé derrière le volant, avec comme co-pilote un Joe Hébété qui marmonait des syllabes confuses.
Quand Joe était bourré, il adorait rendre visite à ses proches. Il se rencardait pour savoir si les maris étaient absents, et il en profitait pour baiser leur femmes. Alors il nous obligeait à le conduite dans tous les ghettos de Gary, de Hammond, de l'Est de Chicago, et il engueulait Roy, dans son jargon intraduisible. Roy se retourait vers moi et disait:
"Michael, je sais que tu dors pas : dis moi comment on fait pour rentrer à la maison !" Quand je ne répondais pas, il se retournait vers Charlie et disait :
"Charlie,nom de Dieu, réveille toi. Faut qu'tu nous montre comment sortir d'ici !" Mais Charlie ne bronchait pas d'un poil. Les yeux de Joe étaient rétrécis et tout injectés de sang : personne n'avait envie d'affronter ce salopard colereux et vociférant.
Si Joe avait décidé qu'on ne rentrait pas à Chicago, on n'y allait pas. Cette nuit là il a fallut attendre le petit matin pour qu'il donne enfin l'ordre à Roy de rentrer à la maison.(à suivre)
Bloomers- Doctor es Bloomfield
- Nombre de messages : 490
Date d'inscription : 24/04/2006
Re: Big Joe Williams
On veut la suite!!!^^
Rory l'Irlandais- Delta King
- Nombre de messages : 313
Age : 33
Localisation : Paris 18ème
Date d'inscription : 03/07/2006
Re: Big Joe Williams
Vers le 4 juillet, Joe à décidé d'aller visiter de la famille à St Louis. Le Propriétaire de la maison de disques, où Joe habitait en sous sol, pensait que c'était une bonne idée.
"Ouais, Joe, dit il, descends là-bas et fais du repérage. Emporte un magneto et dis leur que tu représente ma compagnie. Enregistre des gens, arrange toi avec le business et ramène-moi des bandes." Comme d'habitude, Joe avait besoin d'un chauffeur, et il m'a appelé. Je commençais à me méfier de ses plans, parcequ'une fois qu'on avait quitté Chicago, mes potes et moi on était à sa merci. Il nous emmenait toujours dans les galères. Mais je ne connaissais pas St Louis, et on devait en principe rencontrer des Bluesman célèbres la-bas, alors j'ai dit O.K. J'ai appelé un de mes copains, George Mitchell, et lui ai demandé de se joindre à nous. George était étudiant, originaire d'Atlanta ,avait travaillé chez le disquaire qui hébergait Joe et adorait le blues. De plus, il connaissait beaucoup d'artiste dans le sud, et s'entendait bien avec les noirs plus âgés, en particulier avec Big Joe, alors je me suis dit qu'il serait le compagnon idéal.
La Ballade jusqu'a St Louis a été formidable. Joe nous a raconté des anecdotes qui remontaient à plus de trentes ans comme si ça s'était passé le jour même.
Il nous a parlé de Robert Johnson, de Willie McTell et de Blind Fuller; il nous a raconté comment Sunnyland Slim avait aidé Muddy Waters à signer un contrat de disques et comment Big Bill Broonzy était devenu riche. Quand on était avec Joe, on était de plain pied dans l'histoire du blues. c'était à la fois un homme et une légende, il ne savait ni lire ni écrire, mais avait toute l'amérique en tête. Il était rempli de sagesse, grâce à ses quarantes années passées sur les routes.
Joe était un homme hors du commun : un vagabond, un cheminot, et un chanteur de blues comme on en rencontre plus guère, car c'est une espèce en voie de disparition.
Nous sommes arrivés à St Louis alors qu'il faisait déjà nuit. C'était le Week-End du 4 juillet et il faisait très chaud. Alors imaginez ce qu'était la chaleur pendant la journée ! Nous nous sommes d'abord arrêtés chez la soeur - ou la belle soeur - de Joe. Il y avait des gamins endormis un peu partout, et on s'est installé dans la cuisine. Joe a annoncé à sa frangine :
"Bon, tu sais que je joue de la guitare et ce type, Michael aussi. Alors on va te jouer un peu de musique pendant qu'on est là."
Il a sorti sa gratte et une bouteille de schnaps. J'ai pris George à part:"Il faut pas qu'on le laisse boire; le week-end va être long, s'il démarre maintenant, on va se retrouver avec un fou furieux sur les bras."
Mais Joe avait décidé de boire.(A Suivre)
"Ouais, Joe, dit il, descends là-bas et fais du repérage. Emporte un magneto et dis leur que tu représente ma compagnie. Enregistre des gens, arrange toi avec le business et ramène-moi des bandes." Comme d'habitude, Joe avait besoin d'un chauffeur, et il m'a appelé. Je commençais à me méfier de ses plans, parcequ'une fois qu'on avait quitté Chicago, mes potes et moi on était à sa merci. Il nous emmenait toujours dans les galères. Mais je ne connaissais pas St Louis, et on devait en principe rencontrer des Bluesman célèbres la-bas, alors j'ai dit O.K. J'ai appelé un de mes copains, George Mitchell, et lui ai demandé de se joindre à nous. George était étudiant, originaire d'Atlanta ,avait travaillé chez le disquaire qui hébergait Joe et adorait le blues. De plus, il connaissait beaucoup d'artiste dans le sud, et s'entendait bien avec les noirs plus âgés, en particulier avec Big Joe, alors je me suis dit qu'il serait le compagnon idéal.
La Ballade jusqu'a St Louis a été formidable. Joe nous a raconté des anecdotes qui remontaient à plus de trentes ans comme si ça s'était passé le jour même.
Il nous a parlé de Robert Johnson, de Willie McTell et de Blind Fuller; il nous a raconté comment Sunnyland Slim avait aidé Muddy Waters à signer un contrat de disques et comment Big Bill Broonzy était devenu riche. Quand on était avec Joe, on était de plain pied dans l'histoire du blues. c'était à la fois un homme et une légende, il ne savait ni lire ni écrire, mais avait toute l'amérique en tête. Il était rempli de sagesse, grâce à ses quarantes années passées sur les routes.
Joe était un homme hors du commun : un vagabond, un cheminot, et un chanteur de blues comme on en rencontre plus guère, car c'est une espèce en voie de disparition.
Nous sommes arrivés à St Louis alors qu'il faisait déjà nuit. C'était le Week-End du 4 juillet et il faisait très chaud. Alors imaginez ce qu'était la chaleur pendant la journée ! Nous nous sommes d'abord arrêtés chez la soeur - ou la belle soeur - de Joe. Il y avait des gamins endormis un peu partout, et on s'est installé dans la cuisine. Joe a annoncé à sa frangine :
"Bon, tu sais que je joue de la guitare et ce type, Michael aussi. Alors on va te jouer un peu de musique pendant qu'on est là."
Il a sorti sa gratte et une bouteille de schnaps. J'ai pris George à part:"Il faut pas qu'on le laisse boire; le week-end va être long, s'il démarre maintenant, on va se retrouver avec un fou furieux sur les bras."
Mais Joe avait décidé de boire.(A Suivre)
Bloomers- Doctor es Bloomfield
- Nombre de messages : 490
Date d'inscription : 24/04/2006
Re: Big Joe Williams
J'ai pris George à part:"Il faut pas qu'on le laisse boire; le week-end va être long, s'il démarre maintenant, on va se retrouver avec un fou furieux sur les bras."
Mais Joe avait décidé de boire
'tin le furieux !
en tout cas ça se lit comme un roman et puis j'adore cette façon de caler des anecdotes qui rendent les noms plus humains en fait
_________________
The blues are the roots
The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: Big Joe Williams
Old_Debris a écrit:Bloomfield a t-il écrit ses mémoires ?
non, il a juste écrit un livre où il raconte ses débuts à Chicago et son association avec Big Joe Williams ...
"Me & Big Joe"
http://www.amazon.com/Me-Big-Joe-Michael-Bloomfield/dp/188930705X
Bloomers- Doctor es Bloomfield
- Nombre de messages : 490
Date d'inscription : 24/04/2006
Re: Big Joe Williams
sais tu si c'est paru en français ?
parce que ce style de mémoires me plait bien mais de là à le lire en anglais ...
parce que ce style de mémoires me plait bien mais de là à le lire en anglais ...
_________________
The blues are the roots
The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: Big Joe Williams
Quand il m'a dit : "Michael, t'en veux une larme ?", j'ai choisi la biture, et la biture du siecle. Après tout, autant se mettre au diapason : on est moins seul. Mémorable, vous voyez ce que je veux dire ? J'ai descendu tellement de bière, de vin, de gin et de schnaps que j'ai entièrement recrépi la cuisine, le couloir et les toilettes. Je me suis roulé dans le vomi jusqu'au petit matin - j'étais malade comme un chien.
Quand je me suis réveillé, Joe était debout à côté de moi. Même fait comme un rat et plus saoul que nous tous réunis, il était encore d'attaque. Il brandissait une broche de barbecue avec un museau de cochon enfilé dessus, et la graisse chaude dégoulinait sur mon torse. Il a ouvert la bouche, et l'odeur de schnaps m'a atteint de plain fouet: " Du museau ! du nuseau de cochon !J'tavais promis un vrai barbecue, ben tu vas pas être déçu, pasque l'museau d'cochon, c'est l'fin du fin" Devant ce groin de porc calciné et dégoulinant qui s'agitait à trois centimètres de mon visage, jai vomi de nouveau. Alors là Joe s'est faché: "Ben mon salaud, t'a pas arrêté de gerber toute la nuit, et v'là que tu remets ça ? Tu ne peux pas te retenir un peu ?3 et on à mis les bouts avec Georges, pour essayer de trouver un truc qui calme l'estomac. Joe nous a gueulé dessus devant la porte: "Vous vous croyez où ? Vous êtes pas à Chicago ici! Les négros du coin, ils vont vous faire la peau, c'est moi qui vous l'dit!"
Comme ma tête et mon estomac avaient déjà commencer à m'assasiner, j'étais pas impressionné, on s'est aventuré dans la rue la plus folle que j'ai jamais vue...On a dégoté une pharmacie sans problèmes , mais même le mélange aspirine, coca et bicarbonate n'a rien donné.
De retour à la maison, on a trouvé Joe en train de jouer à la guitare, sur le porche, devant sa famille et leurs amis. Mais il avait pété les plombs. Chaque fois qu'une femme passait devant lui, il lui mettait la main aux fesses, et s'engueulait avec tous les mecs. Et quand une femme passait dans la rue, il gueulait : "Hé poupée, viens par ici, ma jolie, viens t'assoeoir sur les genoux de papa !" Quand la femme se retournait, elle voyait un vieux débris de soixante-dix ans, pesant cent cinquante kilos, et vociférant, et elle marchait un peu plus vite sans se retourner. A la fin, j'ai dit :"Joe, je coyais qu'on étais venus ici pour trouver des bons chanteurs. Faut y aller" Mais joe m'a rembaré" : "Dis donc toi, tu vas pas mles briser-c'est le 4 juillet, et je veux passer un peu de bon temps avec ma famille"
Mais sa famille en avait plein le dos de ses manières, et une femme agée l'a chassé en lui disant :
"Tu n'peux pas te comporter comme ça chez nous.Où tu te crois ? T'es qu'un foutu cinglé, un animal, et on devrait te mettre en cage. Alors maintenant, fiche nous la paix, nous, on est des gens bien, et t'as rien à faire parmis nous, dehors!"
FIN
extrait de "Martin Scorsese présente le blues - Voyage à la source", un livre traduit qui propose de nombreux passages comme celui-là...indispensable.
PS : le livre sur big joe n'existe malheureusement pas en français
Quand je me suis réveillé, Joe était debout à côté de moi. Même fait comme un rat et plus saoul que nous tous réunis, il était encore d'attaque. Il brandissait une broche de barbecue avec un museau de cochon enfilé dessus, et la graisse chaude dégoulinait sur mon torse. Il a ouvert la bouche, et l'odeur de schnaps m'a atteint de plain fouet: " Du museau ! du nuseau de cochon !J'tavais promis un vrai barbecue, ben tu vas pas être déçu, pasque l'museau d'cochon, c'est l'fin du fin" Devant ce groin de porc calciné et dégoulinant qui s'agitait à trois centimètres de mon visage, jai vomi de nouveau. Alors là Joe s'est faché: "Ben mon salaud, t'a pas arrêté de gerber toute la nuit, et v'là que tu remets ça ? Tu ne peux pas te retenir un peu ?3 et on à mis les bouts avec Georges, pour essayer de trouver un truc qui calme l'estomac. Joe nous a gueulé dessus devant la porte: "Vous vous croyez où ? Vous êtes pas à Chicago ici! Les négros du coin, ils vont vous faire la peau, c'est moi qui vous l'dit!"
Comme ma tête et mon estomac avaient déjà commencer à m'assasiner, j'étais pas impressionné, on s'est aventuré dans la rue la plus folle que j'ai jamais vue...On a dégoté une pharmacie sans problèmes , mais même le mélange aspirine, coca et bicarbonate n'a rien donné.
De retour à la maison, on a trouvé Joe en train de jouer à la guitare, sur le porche, devant sa famille et leurs amis. Mais il avait pété les plombs. Chaque fois qu'une femme passait devant lui, il lui mettait la main aux fesses, et s'engueulait avec tous les mecs. Et quand une femme passait dans la rue, il gueulait : "Hé poupée, viens par ici, ma jolie, viens t'assoeoir sur les genoux de papa !" Quand la femme se retournait, elle voyait un vieux débris de soixante-dix ans, pesant cent cinquante kilos, et vociférant, et elle marchait un peu plus vite sans se retourner. A la fin, j'ai dit :"Joe, je coyais qu'on étais venus ici pour trouver des bons chanteurs. Faut y aller" Mais joe m'a rembaré" : "Dis donc toi, tu vas pas mles briser-c'est le 4 juillet, et je veux passer un peu de bon temps avec ma famille"
Mais sa famille en avait plein le dos de ses manières, et une femme agée l'a chassé en lui disant :
"Tu n'peux pas te comporter comme ça chez nous.Où tu te crois ? T'es qu'un foutu cinglé, un animal, et on devrait te mettre en cage. Alors maintenant, fiche nous la paix, nous, on est des gens bien, et t'as rien à faire parmis nous, dehors!"
FIN
extrait de "Martin Scorsese présente le blues - Voyage à la source", un livre traduit qui propose de nombreux passages comme celui-là...indispensable.
PS : le livre sur big joe n'existe malheureusement pas en français
Bloomers- Doctor es Bloomfield
- Nombre de messages : 490
Date d'inscription : 24/04/2006
Re: Big Joe Williams
y parrait que pendant l folk blues festival a cause d'une fenetre ouvert du bus qui transporter willie dixon , sonny boy williamson 2 , big joe , lonnie johnson qui a cause de sa voie angelique avais tres peur d'attrapé un rhum et big joe qui a la tention donc qui a trop chaud y parrait que sa c transformé en altercation et que w dixon etait obligé d ceinturé big joe a eux 2 sa fsé dans les 300 kilos heu que sa aurrais rendu heureux si cet instant avais etait pris en photo
PeJam- Texas Howler
- Nombre de messages : 291
Age : 40
Date d'inscription : 12/02/2009
Re: Big Joe Williams
pour moi sa fait partie de sa personalitée , son talent justifie sa betise pour moi et sa me rassure de savoir que bcp d bluesman n'etait pas des examples dans la vie quotidienne .. c des bluesman et non pas des prix nobel de la paix
PeJam- Texas Howler
- Nombre de messages : 291
Age : 40
Date d'inscription : 12/02/2009
Re: Big Joe Williams
hummm bah si on aime le blues je crois que si , parseque avant tou l blues c'etait pas kelke choses de beau ou de bien !!!
PeJam- Texas Howler
- Nombre de messages : 291
Age : 40
Date d'inscription : 12/02/2009
Re: Big Joe Williams
Une version "revisitée" et ma foi fort réussie :
Fredo83- Chicago Hero
- Nombre de messages : 1854
Age : 52
Localisation : Au bord de mer.... Var.
Date d'inscription : 05/05/2007
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Jimmy Lee Williams
» Robert Pete Williams
» Sharie Williams
» Sharrie Williams
» Lil'Ed Williams & the Blues Imperials
» Robert Pete Williams
» Sharie Williams
» Sharrie Williams
» Lil'Ed Williams & the Blues Imperials
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
Jeu 9 Mai 2024 - 19:38 par Mirage3
» ce que vous écoutez en ce moment!
Sam 9 Mar 2024 - 16:48 par Hoochie
» blues,what else?
Mer 20 Déc 2023 - 14:46 par Gallaguerre
» Unlimited Blues Time
Mar 5 Déc 2023 - 14:35 par Jipes
» Jimi Hendrix
Mer 15 Nov 2023 - 4:36 par fred-51
» blues au slide et wha wha
Lun 13 Nov 2023 - 20:06 par Mirage3
» SOME DROPS OF WATER
Jeu 2 Nov 2023 - 8:49 par Pierre-Emmanuel GILLET
» Clarence 'Guitar' Sims, aka Fillmore Slim
Jeu 21 Sep 2023 - 11:01 par rapido1
» Festival Mécleuves Terre de Blues 01 et 02 09/2023
Dim 20 Aoû 2023 - 23:14 par Jipes