Chris Thomas King et son blues du vingt et unième siècle
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Chris Thomas King et son blues du vingt et unième siècle
Je viens de lire un article, qui traitait d'un sujet peu cité ici, le hip-hop, ou le rap. Pour lancer le topic, je l'illustre de cet article et vous invite à vous exprimer par rapport au sujet :
Chris Thomas King et son blues du vingt et unième siècle, par John Swenson
Au Festival de Jazz et des Traditions en 2000, à la Nouvelle-Orléans, le chapiteau consacré au blues était bondé de fans qui connaissaient surtout Chris Thomas King pour son interprétation de l’un des géants du blues du Delta, Tommy Johnson, dans le film O’ Brother, Where Art Thou? Au cours du set, les fans ont eu ce qu’ils voulaient, mais King a rappé en provoquant son public : «Voici le blues du vingt et unième siècle, et je m’en fous si vous n’êtes pas d’accord avec moi.»
Certains fans, dégoûtés, ont quitté le chapiteau en murmurant des imprécations contre le hip-hop. Les autres ont vu le blues du futur interprété par son défenseur le plus insolent.
King a été un guitariste prodige. Il a appris le blues avec les plus grands maîtres à Baton Rouge, en Louisiane, au club de son père, Ernest Joseph «Tabby» Thomas, le Tabby’s Blues Box. Depuis dix ans, King essaie de forger un nouveau concept de musique, et il rencontre une forte résistance. Bizarrement, c’est sa virtuosité de bluesman acoustique qui lui permet de jouer sa musique audacieuse comme il le souhaite. Depuis son succès dans O’ Brother, il a été le directeur musical de la production Goodnight Irene: The Legacy of Lead Belly, où il tenait le rôle principal, à La Nouvelle-Orléans. Il joue aussi Blind Willie Johnson dans The Soul of a Man. Pour King, la fusion du blues traditionnel et du hip-hop est essentielle : pour lui, c’est la même musique.
«Le hip-hop, qu’il soit underground ou hardcore, vient du même environnement que le blues, déclare-t-il. Des groupes comme Cash Money et Juvenile sont originaires des mêmes quartiers, Blind Willie Johnson a enregistré en 1925 à La Nouvelle-Orléans. Beaucoup de choses ont changé, mais beaucoup sont restées identiques. Les instruments changent et l’amplification a remplacé l’acoustique. Muddy Waters a amplifié sa guitare, moi, je fais du digital et j’échantillonne la musique. C’est le blues du vingt et unième siècle.»
Le père de King, Tabby Thomas, est connu comme un des grands musiciens de blues de Louisiane. C’est le roi du blues des marais, le Swamp Blues. En 1961, son hit national Hoodoo Party est devenu un trésor du patrimoine de la Louisiane. Chris Thomas King est littéralement né dans le blues. Né Chris Thomas le 14 octobre 1964, il a toujours été entouré par la musique. Il a appris à jouer de la trompette très jeune, mais, fasciné par la guitare paternelle, il a essayé d’en jouer en son absence. Au club de son père, il a pris des leçons avec des bluesmen comme Guitare Kelly, Silas Hogan et Henry Gray. Mais il était aussi influencé par Jimi Hendrix, le funk et le hop-hop à ses débuts. «Je voulais jouer la musique qui reflétait le monde où je vivais à l’époque, je n’arrivais pas à me connecter avec les vieux thèmes de blues», dit-il.
C’est en faisant une tournée en Europe avec son père qu’il changea d’avis. Il y vit les musiciens de blues traités avec un respect qu’on leur refusait en Amérique et, de retour en Louisiane, il enregistra une maquette pour Arhoolie Records. Son premier disque, The Beginning, est sorti en 1986. Après avoir déménagé à Austin, au Texas, Thomas a signé avec Hightone en 1990 pour réaliser Cry of the Prophets, un disque qui fut bien reçu. Le label refusa son album suivant, à cause de sa version trop contemporaine du blues.
Frustré et déçu, King partit pour l’Europe, d’abord en Angleterre, puis à Copenhague, au Danemark, où il trouva un refuge artistique. De retour au pays, Chris Thomas se fit appeler Chris Thomas King.
Sa vision musicale du blues moderne éclate dans l’album 21st Century Blues, sorti en 1995. Produit par son propre label, 21st Century Blues, il sort le Dirty South Hip-Hop blues en 2002. Son père chante du Da Thrill Is Gone From Here, une adaptation du titre de B. B. King The Thrill is Gone. On retrouve le travail acoustique de B. B. King sur Hard Time Killing Floor Blues et Southern Chicks. D’autres titres illustrent son goût pour la fusion hard hip-hop et blues: Welcome to Da Jungle, Mississippi KKKrossroads et N Word Rap. Enfin, It’s Gonna Take a Miracle et 9/11 Interlude démontrent son talent pour les douces ballades de blues.
King dit que le blues naît d’ «un sentiment de tristesse et de profond découragement, à un moment où l’on se demande comment Dieu a pu permettre une existence si misérable. Mais ce qui est beau avec le blues, c’est qu’il subsiste avec lui une lueur d’espoir. Le blues console et vous murmure que vous n’êtes pas seul et que ça ne va pas durer. Il faut patienter encore un peur, encore une journée, et ça ira mieux. It’s Gonna Take a Miracle est une ballade blues qui raconte que tout le monde a besoin d’un miracle et d’un héros pour éclairer la route en cette période de trouble.»
Quand il s’agit de blues, Chris Thomas King semble incarner ce héros.
Ecoutez moi ça !
Chris Thomas King et son blues du vingt et unième siècle, par John Swenson
Au Festival de Jazz et des Traditions en 2000, à la Nouvelle-Orléans, le chapiteau consacré au blues était bondé de fans qui connaissaient surtout Chris Thomas King pour son interprétation de l’un des géants du blues du Delta, Tommy Johnson, dans le film O’ Brother, Where Art Thou? Au cours du set, les fans ont eu ce qu’ils voulaient, mais King a rappé en provoquant son public : «Voici le blues du vingt et unième siècle, et je m’en fous si vous n’êtes pas d’accord avec moi.»
Certains fans, dégoûtés, ont quitté le chapiteau en murmurant des imprécations contre le hip-hop. Les autres ont vu le blues du futur interprété par son défenseur le plus insolent.
King a été un guitariste prodige. Il a appris le blues avec les plus grands maîtres à Baton Rouge, en Louisiane, au club de son père, Ernest Joseph «Tabby» Thomas, le Tabby’s Blues Box. Depuis dix ans, King essaie de forger un nouveau concept de musique, et il rencontre une forte résistance. Bizarrement, c’est sa virtuosité de bluesman acoustique qui lui permet de jouer sa musique audacieuse comme il le souhaite. Depuis son succès dans O’ Brother, il a été le directeur musical de la production Goodnight Irene: The Legacy of Lead Belly, où il tenait le rôle principal, à La Nouvelle-Orléans. Il joue aussi Blind Willie Johnson dans The Soul of a Man. Pour King, la fusion du blues traditionnel et du hip-hop est essentielle : pour lui, c’est la même musique.
«Le hip-hop, qu’il soit underground ou hardcore, vient du même environnement que le blues, déclare-t-il. Des groupes comme Cash Money et Juvenile sont originaires des mêmes quartiers, Blind Willie Johnson a enregistré en 1925 à La Nouvelle-Orléans. Beaucoup de choses ont changé, mais beaucoup sont restées identiques. Les instruments changent et l’amplification a remplacé l’acoustique. Muddy Waters a amplifié sa guitare, moi, je fais du digital et j’échantillonne la musique. C’est le blues du vingt et unième siècle.»
Le père de King, Tabby Thomas, est connu comme un des grands musiciens de blues de Louisiane. C’est le roi du blues des marais, le Swamp Blues. En 1961, son hit national Hoodoo Party est devenu un trésor du patrimoine de la Louisiane. Chris Thomas King est littéralement né dans le blues. Né Chris Thomas le 14 octobre 1964, il a toujours été entouré par la musique. Il a appris à jouer de la trompette très jeune, mais, fasciné par la guitare paternelle, il a essayé d’en jouer en son absence. Au club de son père, il a pris des leçons avec des bluesmen comme Guitare Kelly, Silas Hogan et Henry Gray. Mais il était aussi influencé par Jimi Hendrix, le funk et le hop-hop à ses débuts. «Je voulais jouer la musique qui reflétait le monde où je vivais à l’époque, je n’arrivais pas à me connecter avec les vieux thèmes de blues», dit-il.
C’est en faisant une tournée en Europe avec son père qu’il changea d’avis. Il y vit les musiciens de blues traités avec un respect qu’on leur refusait en Amérique et, de retour en Louisiane, il enregistra une maquette pour Arhoolie Records. Son premier disque, The Beginning, est sorti en 1986. Après avoir déménagé à Austin, au Texas, Thomas a signé avec Hightone en 1990 pour réaliser Cry of the Prophets, un disque qui fut bien reçu. Le label refusa son album suivant, à cause de sa version trop contemporaine du blues.
Frustré et déçu, King partit pour l’Europe, d’abord en Angleterre, puis à Copenhague, au Danemark, où il trouva un refuge artistique. De retour au pays, Chris Thomas se fit appeler Chris Thomas King.
Sa vision musicale du blues moderne éclate dans l’album 21st Century Blues, sorti en 1995. Produit par son propre label, 21st Century Blues, il sort le Dirty South Hip-Hop blues en 2002. Son père chante du Da Thrill Is Gone From Here, une adaptation du titre de B. B. King The Thrill is Gone. On retrouve le travail acoustique de B. B. King sur Hard Time Killing Floor Blues et Southern Chicks. D’autres titres illustrent son goût pour la fusion hard hip-hop et blues: Welcome to Da Jungle, Mississippi KKKrossroads et N Word Rap. Enfin, It’s Gonna Take a Miracle et 9/11 Interlude démontrent son talent pour les douces ballades de blues.
King dit que le blues naît d’ «un sentiment de tristesse et de profond découragement, à un moment où l’on se demande comment Dieu a pu permettre une existence si misérable. Mais ce qui est beau avec le blues, c’est qu’il subsiste avec lui une lueur d’espoir. Le blues console et vous murmure que vous n’êtes pas seul et que ça ne va pas durer. Il faut patienter encore un peur, encore une journée, et ça ira mieux. It’s Gonna Take a Miracle est une ballade blues qui raconte que tout le monde a besoin d’un miracle et d’un héros pour éclairer la route en cette période de trouble.»
Quand il s’agit de blues, Chris Thomas King semble incarner ce héros.
Ecoutez moi ça !
michael_bxl- Delta King
- Nombre de messages : 301
Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Chris Thomas King et son blues du vingt et unième siècle
Je ne connais pas l'album Dirty South Hip Hop blues, Michael, par contre sur Me, my guitar and the blues de CT King qui date de l'année 2000, on pouvait effectivement entendre le blues/rap 'Cain', assez réussi.
Perso, je ne crains pas, mais disons seulement à petites doses.
Après, je ne connais pas toute sa disco, loin de là, mais il me semble que Chris Thomas ne se cantonne pas seulement au blues et au rap, il joue bien funk, aussi. Et c'est plutôt sympa qu'il explore ainsi divers courants.
Tiens, cela me fait penser à Gil Scott-Heron, qui a rappé sur différents styles musicaux, avec une force dans le texte absolument énorme et un don évident pour les déclamer.
Et, à mon avis, ces deux éléments sont essentiels pour captiver l'attention. Enfin, du moins la mienne.
Toujours parce que le chant m'apparaît une composante essentielle du blues, par cette faculté qu'il a de véhiculer l'émotion en tout premier. En effet, la mélodie instrumentale peut être basique, le texte sommaire, si la voix est belle, et que d'emblée elle vous fouaille les tripes, le but est atteint.
Inversement, il me semble que pour arriver à ce même résultat, par le biais de la parole, il faut, en plus d'un accompagnement instrumental porteur, non seulement déployer un vrai talent d'auteur, une vraie poésie, mais aussi une belle rythmique des mots. J'ajouterais bien à tout cela un timbre de voix particulier.
Perso, je ne crains pas, mais disons seulement à petites doses.
Après, je ne connais pas toute sa disco, loin de là, mais il me semble que Chris Thomas ne se cantonne pas seulement au blues et au rap, il joue bien funk, aussi. Et c'est plutôt sympa qu'il explore ainsi divers courants.
Tiens, cela me fait penser à Gil Scott-Heron, qui a rappé sur différents styles musicaux, avec une force dans le texte absolument énorme et un don évident pour les déclamer.
Et, à mon avis, ces deux éléments sont essentiels pour captiver l'attention. Enfin, du moins la mienne.
Toujours parce que le chant m'apparaît une composante essentielle du blues, par cette faculté qu'il a de véhiculer l'émotion en tout premier. En effet, la mélodie instrumentale peut être basique, le texte sommaire, si la voix est belle, et que d'emblée elle vous fouaille les tripes, le but est atteint.
Inversement, il me semble que pour arriver à ce même résultat, par le biais de la parole, il faut, en plus d'un accompagnement instrumental porteur, non seulement déployer un vrai talent d'auteur, une vraie poésie, mais aussi une belle rythmique des mots. J'ajouterais bien à tout cela un timbre de voix particulier.
Flovia- The voice of Bluesland
- Nombre de messages : 7510
Age : 67
Localisation : Dordogne
Date d'inscription : 19/03/2009
Re: Chris Thomas King et son blues du vingt et unième siècle
Du Blues à la sauce Hip-Hop...? je dis: " pourquoi pas "
C'est une façon différente d'exprimer le Blues mais le fond reste le même.
PS: Dis donc Flo, tu causes 'achement bien... pour une camionneuse !
C'est une façon différente d'exprimer le Blues mais le fond reste le même.
PS: Dis donc Flo, tu causes 'achement bien... pour une camionneuse !
Invité- Invité
Re: Chris Thomas King et son blues du vingt et unième siècle
CT King semble être vachement complet en terme de style musicaux (je dois approfondir ce qu'il a fait, j'avoue, je ne le connais que très peu), c'est pas n'importe qui donc. Et le fait qu'il y inclue le hip-hop, ça souligne l'importance et la qualité du mouvement, qui ne peut pas paraître évidente aux yeux de tous (le "vrai" rap reste assez "underground" et est très peu connu).
J'aime toujours voir les paroles de rap, qui font trois pages, et celle des autres chansons qui ne font qu'un paragraphe. C'est vrai que pour le blues, le chant prend une grande place (question de point de vue, pour moi qui ne chante pas, tout est dans la guitare). Le rap se limite souvent à cette déclamation, et CT King a bien réussi à l'intégré dans son jeu de guitare... Bref.
Voilà, maintenant le topic est ouvert et illustré et, dans la durée, peut-être que vous aurez envie de faire partager certains trucs sur le sujet; raison pour laquelle je l'ai crée.
J'aime toujours voir les paroles de rap, qui font trois pages, et celle des autres chansons qui ne font qu'un paragraphe. C'est vrai que pour le blues, le chant prend une grande place (question de point de vue, pour moi qui ne chante pas, tout est dans la guitare). Le rap se limite souvent à cette déclamation, et CT King a bien réussi à l'intégré dans son jeu de guitare... Bref.
Voilà, maintenant le topic est ouvert et illustré et, dans la durée, peut-être que vous aurez envie de faire partager certains trucs sur le sujet; raison pour laquelle je l'ai crée.
michael_bxl- Delta King
- Nombre de messages : 301
Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Chris Thomas King et son blues du vingt et unième siècle
Merci pour cet éclairage complet sur ce musicien. OD en avait un peu parlé sur le site : http://aupaysdublues.free.fr/voyage/brouge002.php
mon avis ? ça reste un apport hip hop très conventionnel au blues. Chris Thomas King ne rompt pas les traditions, il les interprète d'une façon un peu différente mais pas tranchée. De plus comme c'est un musicien averti il sait faire passer sa manière de voir les choses délicatement. Bref ça reste un peu le cul entre deux chaises, à la différence de Nublues par exemple. Mais ce n'est pas pour me déplaire et commencer à exercer ma vieille oreille à des sonorités différentes pour le blues
je vais avoir du mal à me défaire de mon oreille old school et franchement le hip hop ne sera pas dans mes priorités. Mais ça n'empêche pas que je sois à l'écoute de tout ça, et qui sait un jour mon oreille évoluera peut être vers un certain modernisme ?
mon avis ? ça reste un apport hip hop très conventionnel au blues. Chris Thomas King ne rompt pas les traditions, il les interprète d'une façon un peu différente mais pas tranchée. De plus comme c'est un musicien averti il sait faire passer sa manière de voir les choses délicatement. Bref ça reste un peu le cul entre deux chaises, à la différence de Nublues par exemple. Mais ce n'est pas pour me déplaire et commencer à exercer ma vieille oreille à des sonorités différentes pour le blues
je vais avoir du mal à me défaire de mon oreille old school et franchement le hip hop ne sera pas dans mes priorités. Mais ça n'empêche pas que je sois à l'écoute de tout ça, et qui sait un jour mon oreille évoluera peut être vers un certain modernisme ?
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http://aupaysdublues.free.fr/index.php
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