Mississippi Heat
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Mississippi Heat
Basé dans la Cité des Vents Mississippi Heat a acquis solide réputation et respect dans le monde du blues aux States et même largement au-delà.
Aux origines du groupe il y a Pierre Lacocque, un personnage au parcours des plus étonnant. Fils d’un théologien, Pierre est originaire de Ransart, petite commune de Belgique située dans le Hainaut, près de Charleroi. A l’âge de seize ans il franchit l’Atlantique pour arriver à Chicago. A cette époque le jeune homme apprécie la musique, ses idoles se nomment Aretha Franklin, Otis Redding ou Ray Charles. Bien qu’il soit sur la bonne voie le démon du blues n’a pas encore pris possession de lui.
L’envoutement va se produire un samedi soir qui pourtant s’annonçait ordinaire. Pour être plus proche de l'Université de Chicago où le père de Pierre enseigne la théologie, la famille s’établit dans le quartier de Hyde Park. Un samedi soir donc, dans un bâtiment de l'Université, Pierre, pour la première fois de sa vie, entend du blues : en l’occurence c’est Big Walter Horton qui souffle dans un harmonica amplifié. Le son qu’il en tire et son style bouleversent totalement Pierre et vont être déterminants pour sa vocation musicale.
Ca y est, il a pris perpette, dans la foulée Pierre acquiert des harmonicas, une floppée de galettes de blues, et se met au travail avec enthousiasme. Parallèlement il se met à fréquenter assidument les clubs de blues réputés de la ville comme le “Theresa's”, le “Pepper's Lounge” et le “Checkerboard. C’est précisément le “Theresa’s” qui sera le cadre de la seconde rencontre musicale décisive du jeune Pierre. Il s’y lie d’amitié avec Junior Wells, l’accompagnant parfois sur scène ainsi que Phil Guy, le frère de Buddy. En 1970 il part pour Montréal où il mène des études de psychologie. Mais le démon est toujours en lui et, dès qu’il le peut, Pierre accompagne des groupes de blues locaux. En 1976 le voilà de retour à Chicago où il fonde une famille et se consacre à sa carrière. Ca y est la routine à gagné ? Et bien non, pas du tout ! A la fin des eighties il se remet au blues, accompagnant entre autres Calvin Jones, Willie Smith, Pinetop Perkins.
C’est lors d’une mémorable soirée de 1991 que nait Mississippi Heat. La soirée s’annonce chaude au “Café Lura” (3184, N. Milwaukee Ave. pour ceux qui passeraient par là), sur scène le guitariste Jon McDonald invite Pierre à le rejoindre tandis Robert Covington officie à la batterie et aux vocaux. Leur osmose est quasi magique, et leur prestation soulève un tel enthousiasme dans le public que les trois compères décident de lier leur destin musical. Bob Stroger les rejoint ensuite pour tenir la basse. Quelques temps après Jon McDonald cède sa place à Little Smokey Smothers lui-même remplacé plus tard par les guitaristes Billy Flynn et James Wheeler. La base musicale de Mississippi Heat est le Chicago Blues des années 50 et 60. Mais tout en rendant hommage à la tradition ils apportent leur touche de modernité avec d’excellentes compositions originales.
Leur premier album, “Straight from the Heart” paraît en janvier 1993. Il est sublimé par la présence de Calvin Jones, un bassiste qui a accompagné Muddy Waters pendant près de vingt ans et de Sam Lay, originaire d'Alabama, arrivé à Chicago à la fin des années 50, qui a mis sa batterie au service de Howlin' Wolf, Paul Butterfield, Willie Dixon et Otis Rush.
“Learned the Hard Way”, leur seconde galette sort en 1994. Robert Covington, frappé par la maladie, a du déclarer forfait. Deitra Farr au chant (née à Chicago, elle a travaillé avec Sunnyland Slim, Homesick James et Wilie Kent) et Allen Kirk à la batterie viennent le suppléer.
Le troisième rejeton, “Thunder in my Heart” voit le jour en 1995. Le groupe est rejoint par Michel Lacocque, le frère de Pierre, qui participe aux chœurs, et par Ken Saydak, qui tient les claviers.
En 1996 Mississippi Heat voit Deitra Farr, James Wheeler, Bob Stroger et Billy Flynn le quitter pour tenter une carrière solo. Certains groupes en seraient morts, mais là au contraire c’est un apport de sang neuf qui va redynamiser la formation. Pierre Lacocque doit donc reconstituer une nouvelle équipe, et ma foi il va le faire plutôt brillamment. Il déniche d’abord une chanteuse : Katherine Davis, une alto aussi à l'aise dans le blues que dans le Rhythm & Blues. Ike Anderson tiendra la basse. A la batterie c’est Kenny Smith, le digne fils de Willie "Big Eyes" Smith qui accompagna Muddy Waters pendant une quinzaine d'années. A la guitare voici George Baze, le demi-frère de John Primer. Au piano et à l'orgue, Barrelhouse Chuck, un spécialiste du boogie-woogie qui, à la fin des années 70, suivait toutes les tournées de Muddy Waters pour pouvoir écouter son pianiste, Pinetop Perkins.
Résultat de ce remue ménage “Handyman”, paru en 1999. Ce disque est unanimement salué par la critique. Le magazine canadien “Real Blues” le considère comme le meilleur album de Chicago blues paru, “Living Blues” affirme qu'il s'agit d'un des meilleurs disques de blues actuel et le magazine français “Soul Bag” lui décerne “Le Pied”. Comme toujours des invités de marque viennent rehausser cet album : Billy Boy Arnold, harmoniciste légendaire, Carl Weathersby, guitariste de talent, et Zora Young et sa merveilleuse voix
C’est au moment de commencer l’enregistrement du cinquième album “Footprints on the Ceiling” que Katherine Davis annonce son départ du groupe pour voler de ses propres ailes. Elle est remplacée par Inetta Visor, une chanteuse que les frères Lacocque ont repéré dans une église baptiste du South Side. Le disque sort en 2002, il est considéré à ce jour comme le meilleur de Mississippi Heat. Comme d’habitude il compte des renforts de qualité : Billy Boy Arnold, Carl Weathersby et Peter " Madcat” Ruth, un virtuose de l'harmonica.
Depuis leur discographie s’est étoffée de trois autres albums : “Glad You're Mine”, “One Eye Open” (un live haute énergie) et Hattiesburg Blues”. On y retrouve toujours la même qualité et la même générosité au service du Chicago blues.
Site internet : http://www.mississippiheat.net/
Discographie :
“Straight From the Heart” (Van der Linden Records, 1993)
“Learned the Hard Way” (Van der Linden, 1994)
“Thunder in My Heart” (Van der Linden, 1995)
“Handyman” (Van der Linden, 1999)
“Footprints on the Ceiling” (Crosscut Records, 2002)
“Glad You're Mine” (Crosscut, 2005)
“One Eye Open - Live at the Rosa’s Lounge Chicago” (Delmark Records, 2005)
“Hattiesburg Blues” (Delmark, 2008)
Disques conseillés : "Handyman" et "Footprints on the Ceiling"
Devil's Slide- Calembour ... bon
- Nombre de messages : 5284
Age : 65
Localisation : In the Deep South
Date d'inscription : 06/11/2007
Re: Mississippi Heat
Que voilà un groupe intéressant ! qui a vu pas mal de changements de line-up ainsi que des participations plus ou moins longues d'artistes divers tout en conservant un style vraiment fidèle à la belle époque de Chicago
Excellente idée que d'ouvrir un sujet sur eux
Excellente idée que d'ouvrir un sujet sur eux
Re: Mississippi Heat
Je connais de nom, j'ai du écouter quelques titres il y a un certain temps, mais je ne me souviens plus de ce que c'est.
Par contre je suis un peu rebuté par les pochettes qui pour moi ne reffletent pas vraiment le blues....... un genre de toc quoi.
Par contre je vais essayer de trouver Handyman, ça a l'air d'avoir plu.
Par contre je suis un peu rebuté par les pochettes qui pour moi ne reffletent pas vraiment le blues....... un genre de toc quoi.
Par contre je vais essayer de trouver Handyman, ça a l'air d'avoir plu.
Re: Mississippi Heat
Bah, le contenu est plus important que le contenant.
J'aime bien celle de "Footprints on the Ceiling" quand même.
J'aime bien celle de "Footprints on the Ceiling" quand même.
Devil's Slide- Calembour ... bon
- Nombre de messages : 5284
Age : 65
Localisation : In the Deep South
Date d'inscription : 06/11/2007
Re: Mississippi Heat
Vu samedi soir avec John Primer à la guitare (et au chant un peu). Je ne connaissais pas. Agréable surprise et bon moment.
kjp- Fever In The Bayou
- Nombre de messages : 706
Date d'inscription : 30/11/2008
Re: Mississippi Heat
Devil's Slide a écrit:Bah, le contenu est plus important que le contenant.
Ca c'est ben vrai m'sieur devil, cependant le graphisme reflète bien l'époque quand même, et comme secrètement je reste attaché à une certaine époque pour le blues, les pochettes sont pour moi très parlante.
Re: Mississippi Heat
Merci à toi, Devil's! Je ne connais pas, mais ton commentaire en soi est une jolie porte d'entrée.
T.Jiel- ça marche pô chez moi
- Nombre de messages : 3381
Age : 68
Localisation : Le Mans
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Mississippi Heat
J'ai écouté Hattiesburg Blues étant très pointilleux sur le chant, j'y relève une certaine faiblesse, malgré la dame......... L'album est pas mal avec des incursions dans des styles pas très proche du blues, il y a même un titre qui m'a fait penser à la Lambada. Bon ensemble, mais pas assez blues pour mézigue.
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