Titre de la semaine : Billie Holiday - Strange Fruit
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Re: Titre de la semaine : Billie Holiday - Strange Fruit
Bon ben ça y est, le titre de la semaine est devenu çui de la quinzaine... J'imagine que vous êtes tous en train de fourbir vos guitares et vos voix ..??!!
Si ça peut vous rassurer, l'eau est pourtant bonne ici
Si ça peut vous rassurer, l'eau est pourtant bonne ici
T.Jiel- ça marche pô chez moi
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Re: Titre de la semaine : Billie Holiday - Strange Fruit
personne pour proposer le titre de la semaine suivante ?
_________________
The blues are the roots
The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: Titre de la semaine : Billie Holiday - Strange Fruit
Le hasard parfois...
Ça date d'hier sur le site de Télérama...
...
http://www.telerama.fr/musique/billie-holiday-1,36680.php
...
Un papier de François Gorin
Pour ceux qui écoutaient du rock, Billie Holiday fut la première chanteuse jazz. On n'y coupait pas. C'était écrit. Il y avait la voix un peu tordue, il y avait le livre ouvert. Où était sa vraie vie ? Dans Lady sings the blues, publié avant sa mort, avec des élucubrations, nous dirait-on plus tard ? Dans ces chansons qu'on apprivoisait par les compilations Verve ? Jeunesse pourrie, mauvaises fréquentations, mariages brisés, avant-bras troués. Blanc des robes et des fleurs, marron de la poudre et des corps meurtris. Presque trop belle la légende pour les amateurs de malédiction que nous étions parfois.
Strange Fruit était le sésame de ce monde d'avant le rock, aux repères que le rock avait rendus familiers. Une chanson figée pourtant. Glaçante. Un poème d'abord, signé Lewis Allan (un pseudo). Billie Holiday commence à la chanter sur scène en 1939. Sa petite guerre à elle. Black bodies swingin' in the southern breeze… Des corps noirs qui balancent : on parle du jazz ? Depuis quand danse-t-on accroché aux branches des peupliers ? Le parfum des magnolias, doux et frais… Puis soudain l'odeur de la chair brûlée. Complainte des cadavres, oui. François Villon revenu. Les gueux sont les affranchis du « galant Sud », celui des jolies maisons blanches à colonnades. On les pend comme des sacs.
La douleur chante, elle a choisi le corps de Billie Holiday. Sa bouche un peu grimaçante, sa façon de prendre les mots avec des pincettes parce qu'ils sont justement trop près de l'os. Quand elle régalait les dîneurs, Strange Fruit était la chanson de la fin, lumières éteintes et yeux clos. La version Verve, celle que j'ai connue en premier, est de 1956, vingt ans après la parution du poème. Elle ne swingue pas davantage que l'autre. Elle arrête tout. Dans la voix de Billie Holiday on ne sait jamais trop si la torsion, la nuance, l'accent de vieille petite fille, est de dégoût ou de détachement. Strange Fruit efface le dilemme.
A suivre.
François Gorin
Ça date d'hier sur le site de Télérama...
...
http://www.telerama.fr/musique/billie-holiday-1,36680.php
...
Un papier de François Gorin
Pour ceux qui écoutaient du rock, Billie Holiday fut la première chanteuse jazz. On n'y coupait pas. C'était écrit. Il y avait la voix un peu tordue, il y avait le livre ouvert. Où était sa vraie vie ? Dans Lady sings the blues, publié avant sa mort, avec des élucubrations, nous dirait-on plus tard ? Dans ces chansons qu'on apprivoisait par les compilations Verve ? Jeunesse pourrie, mauvaises fréquentations, mariages brisés, avant-bras troués. Blanc des robes et des fleurs, marron de la poudre et des corps meurtris. Presque trop belle la légende pour les amateurs de malédiction que nous étions parfois.
Strange Fruit était le sésame de ce monde d'avant le rock, aux repères que le rock avait rendus familiers. Une chanson figée pourtant. Glaçante. Un poème d'abord, signé Lewis Allan (un pseudo). Billie Holiday commence à la chanter sur scène en 1939. Sa petite guerre à elle. Black bodies swingin' in the southern breeze… Des corps noirs qui balancent : on parle du jazz ? Depuis quand danse-t-on accroché aux branches des peupliers ? Le parfum des magnolias, doux et frais… Puis soudain l'odeur de la chair brûlée. Complainte des cadavres, oui. François Villon revenu. Les gueux sont les affranchis du « galant Sud », celui des jolies maisons blanches à colonnades. On les pend comme des sacs.
La douleur chante, elle a choisi le corps de Billie Holiday. Sa bouche un peu grimaçante, sa façon de prendre les mots avec des pincettes parce qu'ils sont justement trop près de l'os. Quand elle régalait les dîneurs, Strange Fruit était la chanson de la fin, lumières éteintes et yeux clos. La version Verve, celle que j'ai connue en premier, est de 1956, vingt ans après la parution du poème. Elle ne swingue pas davantage que l'autre. Elle arrête tout. Dans la voix de Billie Holiday on ne sait jamais trop si la torsion, la nuance, l'accent de vieille petite fille, est de dégoût ou de détachement. Strange Fruit efface le dilemme.
A suivre.
François Gorin
Invité- Invité
Re: Titre de la semaine : Billie Holiday - Strange Fruit
Je finis cet après-midi la lecture de ceci (mon premier achat "Blues" en matière de livres).
Allia éditeur, 9 euros. Traduction française sortie cette année d'un petit livre dédié à ce titre. Bourré de témoignages et d'anecdotes.
Pour ceux à qui ce Strange fruit parle...
Un p'tit extrait. On est en 58, Billie est chez une amie, et chante Strange fruit acapella devant son jeune fils.
Elle peignait le tableau d'un beau pays, pastoral et bucolique, puis ajoutait les yeux exorbités et les bouches tordues au paysage du sud.
Pendant qu'elle chantait, Guy a lancé :"C'est quoi une scène pastorale, Miss Holiday?" Billie a levé lentement les yeux et a examiné Guy l'espace d'une seconde. Son expression est devenue cruelle et, losqu'elle a pris la parole, sa voix s'est faite méprisante. "C'est quand les crackers (blancs racistes) tuent les négros. C'est quand ils attrapent un petit nègre comme toi, qu'ils lui arrachent les couilles et les lui fourrent dans la gorge. Voilà ce que c'est."
Cette bouffée de rage a inspiré de la répulsion à Guy et m'a sidérée.
Billie a continué :" Voilà ce qu'ils font. C'est comme ça, une fichue scène pastorale."
Sans commentaire!
Allia éditeur, 9 euros. Traduction française sortie cette année d'un petit livre dédié à ce titre. Bourré de témoignages et d'anecdotes.
Pour ceux à qui ce Strange fruit parle...
Un p'tit extrait. On est en 58, Billie est chez une amie, et chante Strange fruit acapella devant son jeune fils.
Elle peignait le tableau d'un beau pays, pastoral et bucolique, puis ajoutait les yeux exorbités et les bouches tordues au paysage du sud.
Pendant qu'elle chantait, Guy a lancé :"C'est quoi une scène pastorale, Miss Holiday?" Billie a levé lentement les yeux et a examiné Guy l'espace d'une seconde. Son expression est devenue cruelle et, losqu'elle a pris la parole, sa voix s'est faite méprisante. "C'est quand les crackers (blancs racistes) tuent les négros. C'est quand ils attrapent un petit nègre comme toi, qu'ils lui arrachent les couilles et les lui fourrent dans la gorge. Voilà ce que c'est."
Cette bouffée de rage a inspiré de la répulsion à Guy et m'a sidérée.
Billie a continué :" Voilà ce qu'ils font. C'est comme ça, une fichue scène pastorale."
Sans commentaire!
T.Jiel- ça marche pô chez moi
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Re: Titre de la semaine : Billie Holiday - Strange Fruit
Tu m'étonnes, T !
D'ailleurs j'ai croisé des moutons noirs cet après-midi (véridique !), et sauf erreur, il n'y avait que des brebis et de jeunes agneaux !
Une vrai scène pastorale, en fait...
(remarque plus profonde qu'on ne pourrait le penser, hélas)
D'ailleurs j'ai croisé des moutons noirs cet après-midi (véridique !), et sauf erreur, il n'y avait que des brebis et de jeunes agneaux !
Une vrai scène pastorale, en fait...
(remarque plus profonde qu'on ne pourrait le penser, hélas)
Invité- Invité
Re: Titre de la semaine : Billie Holiday - Strange Fruit
J'aime pas écouter ce morceau. Trop dur.
Mrs Pitiful- Delta King
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Re: Titre de la semaine : Billie Holiday - Strange Fruit
Yo a écrit, dans le sujet "Blues poignant"
Pour moic’est “ What’s the matter now “ de Mississippi Fred MCDOWELL la plus poignate pour plusieur raisons:
-La rythmique m’évoque la marche des esclaves des plantations, fers aux chevilles, encordés les uns aux autres.
-la voix de usée de Fred est parfaite pour exprimer le désespoir de ce mec qui a, bien sûr vu sa « Baby » s’en aller avec un « niger » , mais qui ne veut plus lutter ; c’est pas le « haine et vengeance » de « Dust my broom » !
-le slide de Fred…
-C’ est une chanson en « questions-réponses », à plusieur protagonistes (3), construction de texte typique des chansons des esclaves des cotton fields…
-l’ enregistrement (d’Alan Lomax, je présume…) est terrible dans le sens ou on assiste à une tranche de vie typique du sud :
j’ imagines :
Lomax, déboulant chez MCDowell en plein après-midi, il fait chaud bien sûr, il y à deux mamies ébènes, l’ une plus vieille, assise sur un Rockin’ chair à l’ombre du haut vent de la maison, l’autre, debout, devant la porte d’entrée, les mains sur les hanches, un chiffon à la main qui observe le « blanc » qui descend son matos du pick up.
Fred est assis en face de la mama au rockin’ chair, et attend sereinement, sa guitare sur les genoux…
Lomax manque de trébucher avec son barda en parcourant les quelques mètres de l’ auto à la maison ; éclat de rire de la plus jeune, qui regarde illico las plus vieille, qui lui répond par un sourire complice. Le ton de l’enregistrement est donné…
« On enregistre », Fred, lui est concentré… Il chante la partie principale, sans les réponses des deux oncles, et c’est la mamie au rockin’chair qui décide de se charger des réponses des oncles, elle improvise des paroles ironiques, ce qui fait marrer la plus jeune qui revient avec la citronnade fraîche ( on l’entend bien se marrer sur le morceau).
Fred est imperturbable, sauf une p’tite toux entre 2 couplets.
On entend même le grincement du rockin’chair sur le morceau ! A moins que se soit le grincement de la porte-moustiquaire quand la plus jeune est revenu avec la citronnade !..
Ça rappelle les Juke joints, ou lors d’enregistrements, on ne ferme même pas la porte donnant sur la rue !
J’ai vu qu’on avait droit à un joker :
c’est une des chansons les plus poignantes pour moi, mais c’est pas un Blues
Ce titre a été écrit par Abel Meeropol en 1946 afin de dénoncer les "Necktie Party" ( pendaison) qui avait lieu dans le Sud des Etats Unis et auxquels les blancs assistaient habillés sur leur 31. Cette chanson fut offerte à Billie Holiday au cours de sa carrière, et rencontra un immense succès lors de sa sortie.
Strange Fruit (Fruit Etrange )
Les arbres du Sud portent un fruit étrange
Du sang sur leurs feuilles et du sang sur leurs racines
Des corps noirs qui se balancent dans la brise du Sud
Un fruit étrange suspendu aux peupliers
Scène pastorale du vaillant Sud
Les yeux révulsés et la bouche déformée
Le parfum des magnolias doux et printanier
Puis l'odeur soudaine de la chair qui brûle
Voici un fruit que les corbeaux picorent
Que la pluie fait pousser, que le vent assèche
Que le soleil fait mûrir, que l'arbre fait tomber
Voici une bien étrange et amère récolte !
J’ai lu quelque part que ce morceau a été inspiré par un poème français : Théodore de BANVILLE (1823 - 1891)
Sur ses larges bras étendus,
La forêt où s’éveille Flore,
A des chapelets de pendus
Que le matin caresse et dore.
Ce bois sombre, où le chêne arbore
Des grappes de fruits inouïs
Même chez le Turc et le More,
C’est le verger du roi Louis.
Tous ces pauvres gens morfondus,
Roulant des pensers qu’on ignore,
Dans les tourbillons éperdus
Voltigent, palpitants encore.
Le soleil levant les dévore.
Regardez-les, cieux éblouis,
Danser dans les feux de l’aurore,
C’est le verger du roi Louis.
Ces pendus, du diable entendus,
Appellent des pendus encore.
Tandis qu’aux cieux, d’azur tendus,
Où semble luire un météore,
La rosée en l’air s’évapore,
Un essaim d’oiseaux réjouis
Par-dessus leur tête picore.
C’est le verger du roi Louis.
Prince, il est un bois que décore
Un tas de pendus enfouis
Dans le doux feuillage sonore,
C’est le verger du roi Louis.
Extrait de « Gringoire », juin 1854
Que Brassens a mis en musique en 1960 :
J'savais pas que cette chanson était mise à l'honneur en tant que "titre de la semaine"! du coup la plus grosse partie de mon poste peut y figurer...
Yo- At The Crossroad
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Localisation : LORRAINE
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Re: Titre de la semaine : Billie Holiday - Strange Fruit
Pas grand chose à rajouter aux propos pertinents & clairvoyants de Yo, si ce n'est que c'est - à mon humble avis - le plus grand titre slide de la story du blues, qui de plus illustre fort justement une séquence quotidienne de vie au Mississippi... voire même ailleurs !...Yo a écrit:
Pour moic’est “ What’s the matter now “ de Mississippi Fred MCDOWELL la plus poignate pour plusieur raisons:
-La rythmique m’évoque la marche des esclaves des plantations, fers aux chevilles, encordés les uns aux autres.
-la voix de usée de Fred est parfaite pour exprimer le désespoir de ce mec qui a, bien sûr vu sa « Baby » s’en aller avec un « niger » , mais qui ne veut plus lutter ; c’est pas le « haine et vengeance » de « Dust my broom » !
-le slide de Fred…
-C’ est une chanson en « questions-réponses », à plusieur protagonistes (3), construction de texte typique des chansons des esclaves des cotton fields…
-l’ enregistrement (d’Alan Lomax, je présume…) est terrible dans le sens ou on assiste à une tranche de vie typique du sud :
j’ imagines :
Lomax, déboulant chez MCDowell en plein après-midi, il fait chaud bien sûr, il y à deux mamies ébènes, l’ une plus vieille, assise sur un Rockin’ chair à l’ombre du haut vent de la maison, l’autre, debout, devant la porte d’entrée, les mains sur les hanches, un chiffon à la main qui observe le « blanc » qui descend son matos du pick up.
Fred est assis en face de la mama au rockin’ chair, et attend sereinement, sa guitare sur les genoux…
Lomax manque de trébucher avec son barda en parcourant les quelques mètres de l’ auto à la maison ; éclat de rire de la plus jeune, qui regarde illico las plus vieille, qui lui répond par un sourire complice. Le ton de l’enregistrement est donné…
« On enregistre », Fred, lui est concentré… Il chante la partie principale, sans les réponses des deux oncles, et c’est la mamie au rockin’chair qui décide de se charger des réponses des oncles, elle improvise des paroles ironiques, ce qui fait marrer la plus jeune qui revient avec la citronnade fraîche ( on l’entend bien se marrer sur le morceau).
Fred est imperturbable, sauf une p’tite toux entre 2 couplets.
On entend même le grincement du rockin’chair sur le morceau ! A moins que se soit le grincement de la porte-moustiquaire quand la plus jeune est revenu avec la citronnade !..
Ça rappelle les Juke joints, ou lors d’enregistrements, on ne ferme même pas la porte donnant sur la rue !
Invité- Invité
Re: Titre de la semaine : Billie Holiday - Strange Fruit
Il me semble qu'il y a une version de cette chanson terrible interprétée par Jeff Buckley qui est tout à fait honorable.
A ca y est je l'ai retrouvée
A ca y est je l'ai retrouvée
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Jipes Blues
Re: Titre de la semaine : Billie Holiday - Strange Fruit
C'est pas le titre de la semaine...mais celui du siècle...
La version que donne YO! dans son sujet à été enregistrée lors de sa dernière apparition à la télé le 23/2/1959.
Elle est morte peu de temps après, le 17 Juillet 1959.
PS: Superbe aussi la version de Jeff Buckley !
Je suis en train d'essayer de retrouver la version qui se trouve au début du petit film TRACK de John Doe...
2 mecs au pied d'un arbre, l'un gratte l'autre chante, simple mais efficace...
La version que donne YO! dans son sujet à été enregistrée lors de sa dernière apparition à la télé le 23/2/1959.
Elle est morte peu de temps après, le 17 Juillet 1959.
PS: Superbe aussi la version de Jeff Buckley !
Je suis en train d'essayer de retrouver la version qui se trouve au début du petit film TRACK de John Doe...
2 mecs au pied d'un arbre, l'un gratte l'autre chante, simple mais efficace...
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Re: Titre de la semaine : Billie Holiday - Strange Fruit
sans mauvais esprit, ce morceau fait vraiment froid dans le dos !mosquito69 a écrit:C'est pas le titre de la semaine...mais celui du siècle...
La version que donne YO! dans son sujet à été enregistrée lors de sa dernière apparition à la télé le 23/2/1959.
Elle est morte peu de temps après, le 17 Juillet 1959.
Le titre du siècle ? En tout cas, le plus dur assurément dans le texte
Invité- Invité
Re: Titre de la semaine : Billie Holiday - Strange Fruit
mosquito69 a écrit:
Je suis en train d'essayer de retrouver la version qui se trouve au début du petit film TRACK de John Doe...
2 mecs au pied d'un arbre, l'un gratte l'autre chante, simple mais efficace...
Comme on est jamais mieux servi que par soi-même, j'ai uploader le film entier sur Youtube.
La chanson est au tout début..
C'est court mais ça le fait !
Le commentaire de l'auteur...
Pas de mensonge, juste une émotion qui vient des champs de coton d’autrefois. Même si la vie a bien changée, le passé demeure très ancré dans les mémoires.
La première chanson est une adaptation de Billie Hollyday : « Strange Fruits« . Rappel d’un temps ou des corps noirs pendaient aux branches des eucalyptus. Noirs et blancs m’ont donné l’impression de s’entendre, de partager, d’aimer être ensemble aujourd’hui, alors qu’il y a à peine 50 ans les » Tracks « : les rails de chemin de fer, séparaient les quartiers blancs des taudis ou survivaient les noirs.
Les voix sont parfois tremblantes mais c’est parce qu’il n’y a pas de tricherie, ni multi-pistes, ni remix. Juste l’âme et les guitares. Le BLUES, quoi. Il y a comme une atmosphère de bout du monde, de fin de la Route. Pourtant c’est là que celle-ci a vraiment commencé pour moi. Si vous observez bien les guitaristes, vous y remarquerez des personnages que l’on retrouvera dans CROSSROADS, la Route du Blues.
Il m’a fallut près de deux ans pour préparer ce film magique CROSSROADS sur Robert Johnson.
...
http://filmsjohndoe.wordpress.com/across-the-tracks/
...
Invité- Invité
Re: Titre de la semaine : Billie Holiday - Strange Fruit
Trop mignon, Mosquite. Merci !!
T.Jiel- ça marche pô chez moi
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