le séchage du bois
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Re: le séchage du bois
Que veux tu dire, Fred, avec cette histoire de sèchage?
T.Jiel- ça marche pô chez moi
- Nombre de messages : 3381
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Localisation : Le Mans
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: le séchage du bois
T.Jiel a écrit:Que veux tu dire, Fred, avec cette histoire de sèchage?
j'ai juste trouvé cette vidéo interressante m'étant posé des questions sur le sujets et aussi en rapport du topic .
peut-être l'ai-je posté au mauvais endroit …...si c'est le cas je m'en excuse .
fred-51- Mississippi Singer
- Nombre de messages : 975
Date d'inscription : 01/01/2009
Re: le séchage du bois
Tu n'as pas à t'excuser, tu as posté dans le sujet.
T.Jiel- ça marche pô chez moi
- Nombre de messages : 3381
Age : 68
Localisation : Le Mans
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: le séchage du bois
j'ai trouvé ça ailleurs , et c'est super complet et fortement interressant
* LES DIFFERENTES ESSENCES :
Ici, je vais tenter d’aller droit au but, c'est-à-dire aux qualités acoustiques des différentes essences, sans pour autant entrer plus loin dans les détails techniques et fastidieux :
- AULNE (Alder – densité 0.5 à 0.55): Bois clair utilisé pour les corps de guitares solid-body. Il s’agit du bois que l’on retrouve le plus fréquemment sur les Fender Stratocaster. Ce bois est assez neutre et n’influe pas fortement sur le caractère sonore de la guitare. Il apporte un bon compromis entre sustain, brillance et précision du son.
- PEUPLIER (Poplar – densité 0.5) : Utilisé pour les corps de guitares solid-body. Ce bois clair est assez comparable, dans ses caractéristiques, à l’aulne. Il présente toutefois, en règle générale, une densité un peu moins importante, et est moins coûteux que l’aulne. On retrouve souvent ce bois sur les productions mexicaines et asiatiques de Fender.
- ACAJOU (Mahogany – densité 0.55 à 0.80) : Ce bois exotique, relativement clair et de teinte parfois rougeâtre, est très employé en lutherie, pour la réalisatrion des corps mais aussi des manches de guitares. L’acajou est un bois de densité relativement importante, qui donne des sonorités rondes, profondes et chaudes associées à un fort sustain. Revers de la médaille, l’acajou procure une intonation beaucoup moins nette que la plupart des autres bois utilisés en lutherie, avec un son peu brillant et relativement peu précis. L’acajou se retrouve donc fréquemment sur des instruments dédiés au blues et au rock, où la chaleur du son, sa profondeur et le sustain font des ravages. Ce bois est, par exemple, utilisé dans la fabrication des corps et des manches des Gibson SG et Les Paul (à noter que la Les Paul possède en plus une table en érable).
- KORINA (densité 0.45 à 0.65): Il s’agit en fait d’une variété d’acajou à la teinte tirant sur le « miel ». Les caractéristiques sont semblables à celles de l’acajou.
- TILLEUL (Basswood – densité 0,55 à 0,6) : Ce bois relativement peu coûteux présente de bonnes qualités acoustiques et est utilisé pour la fabrication des corps de guitares solid-body. Un peu moins dense que l’acajou, il présente toutefois de bonnes qualités de sustain, tout en procurant une intonation un peu plus claire que l’acajou.
Surtout, au niveau sonore, le caractère du tilleul reste relativement neutre.
On distingue trois sortes de tilleul : le tilleul européen (plus neutre), le tilleul américain (se rapprochant un peu plus de l’acajou au niveau des caractéristiques acoustiques) et les variétés asiatiques qui sont les moins intéressantes.
Ce bois est assez tendre et marque facilement : mieux vaut lui éviter les chocs.
Par contre, il est très facile à travailler, surtout les variété les plus tendres (asiatiques) ce qui explique sa présence sur beaucoup d'instruments d'entrée de gamme. Ces variétés sont en revanche responsables d'une mauvaise réputation générale injustifiée.
- FRENE (Ash – densité 0,65 à 0,75) : Ce bois clair et veiné est utilisé pour les corps de guitares solid-body. Il procure une attaque très franche, avec un son clair et très claquant. Le sustain est par contre relativement limité. C’est le frêne qui a donné ses lettres de noblesse à la mythique Fender Telecaster, conférant aux modèles des années 50 ce fameux son sec reconnaissable entre 1000, marque de fabrique des Keith Richards et autres Bruce Springsteen. Les Telecaster standard sorties depuis présentent plus souvent un corps en aulne, qui gomme en partie le caractère « à l’emporte pièce » de cet instrument, mais on retrouve des corps en frêne sur certaines rééditions (Telecaster Reissue 1952) et sur certaines séries spéciales (Telecaster et Stratocaster Lite Ash, par exemple).
A noter également qu’il existe plusieurs sortes de frêne, avec notamment des différences d’ordre esthétique. Par exemple, le frêne des marais (un des plus recherchés) possède des veines très marquées. Selon les types de frêne, la densité peut également varier.
- ERABLE (Maple – densité 0.55 à 0,84) : Ce bois est utilisé dans la fabrication des manches, des touches, et des tables de guitares électriques solid-body. L’érable est un bois rigide et assez dense (quoiqu’il en existe plusieurs catégories de densités différentes) et il conduit particulièrement bien les vibrations, d’où son utilisation très fréquente dans la fabrication des manches.
On le retrouve aussi au niveau des touches. Certains manches dits « maple neck » ne possèdent pas de touche rapportée : le manche et la touche sont faits d’un unique morceau d’érable. D’autres manches sont dotée d’une touche en érable rapportée (touche collée sur le manche). Les touches en érable apportent une intonation claire et claquante, qui renforce le caractère de certaines guitares (Le son sec des Telecaster, ou le son clair et cristallin des Stratocaster, par exemple, se trouvent renforcés par la présence d’une touche en érable. A noter que les touches érable sont toujours vernies, sans quoi elles se dégraderaient rapidement.
L’érable est également utilisé pour les tables d’harmonie des guitares électriques solid-body. Je rappelle au passage que dans ce cas, la table est superposée au corps, fabriqué généralement dans une autre essence. Ainsi, les caractéristiques des deux bois utilisés s’associent. L’utilisation d’une table en érable permet une excellente propagation de la vibration, et donne une intonation plus claire et plus précise.
La guitare dotée d’une table érable la plus populaire est la Gibson Les Paul (corps + manche en acajou et table en érable). La table en érable permet de profiter des avantages de l’acajou tout en supprimant ses défauts. Ainsi, on bénéficie de la chaleur, de la profondeur, de la rondeur et du sustain de l’acajou, tout en profitant de l’intonation claire et précise propre à l’érable, qui compense le manque de brillance et de précision de l’acajou. Magique !
A noter qu’il existe plusieurs sortes d’érables, de densité et de dureté différentes. Selon les essences, il existe aussi d’importantes différences d’ordre visuel. Ainsi, les érables flammés (ou ondés), pommelés ou mouchetés (bird’s eyes) apportent un aspect « en relief » et sont souvent employés pour la fabrication des tables. Par contre, ces essences sont évidemment plus coûteuses.
- PALISSANDRE (Rosewood – densité 0.85 à 1) : Ce bois foncé très dense et très dur, est utilisé pour la fabrication des touches. Sauf de rares exceptions (notamment Rickenbaker), les touches en palissandre ne sont jamais vernies. La densité du bois empêche en effet toute imprégnation par la sueur.
Certains corps de guitares ont été fabriqués en Palissandre, mais cette utilisation reste rarissime. Au niveau des avantages, un sustain impressionnant. Au niveau des inconvénients, un poids absolument monstrueux (certains palissandres sont sont tellement denses que, comme l’ébène, ils ne flottent pas !)
- EBENE (Ebony – densté 0,95 à 1,25) : Ce bois très foncé, gras et extrêmement dense est utilisé pour la fabrication des touches. Encore plus dense que le palissandre, il procure un toucher exceptionnel et confère au son une chaleur et un sustain incomparables. L’ébène est très résistant et ne pose aucun problème d’usure, ni d’imprégnation par la sueur (il n’est donc jamais verni). Une des particularités de l’ébène est de ne jamais sécher complètement.
* LE SECHAGE :
Encore un chapitre important, car le meilleur bois du monde ne donnera pas des résultats satisfaisants s’il n’est pas convenablement séché.
La qualité du séchage conditionne les qualités sonores du bois, mais aussi son vieillissement et sa stabilité.
On distingue deux techniques de séchage :
- Le séchage naturel : Dans ce cas, les planches sont solidement calées, afin d’éviter toute déformation, et sont « oubliées » là, dans un endroit sec, plusieurs années, voire plusieurs dizaines d’années (plus le séchage est long, mieux c’est !)
Le séchage naturel est le plus complet, et il évite au bois de travailler trop rapidement. Un tel séchage garantit donc une qualité optimale, mais il a aussi un prix ! En effet, stocker du bois dans de bonnes conditions durant des années sans y toucher, ça demande beaucoup d’espace, et ça coûte cher ! Ces bois sont donc réservés à des instruments haut de gamme et très haut de gamme.
- Le séchage à l’étuve : permet un séchage très rapide, mais moins complet. Le résultat est donc moins bon qu’avec un séchage naturel. Cette méthode est la plus courante, et elle est utilisée pour les instruments de bas et de milieu de gamme, mais aussi très souvent pour des instruments haut de gamme.
* LA COUPE :
Là encore, aussi bon que soit le bois au départ, de la façon dont il a été coupé dépend fortement le résultat final.
Je ne détaillerai pas toutes les techniques de coupe (dosse ou sur quartier, essentiellement) car cela nécessiterait force schémas, mais il faut savoir que, forcément, lorsque l’on débite un tronc d’arbre, selon la partie que l’on coupe, tous les morceaux n’auront pas la même dimension, ni la même qualité au niveau de l’alignement des fibres.
La coupe sur quartier est la meilleure, mais elle génère plus de chutes et revient donc plus cher.
Les corps des meilleures guitares seront construits en deux morceaux (très rarement un seul pour des raisons de stabilité), tandis que des guitares plus bas de gamme seront construites en 3, 4, ou 5 parties.
Pour un rendu optimal, les fibres du bois doivent également être bien alignées (et à plus forte raison pour les manches !) ce qui dépend directement de la coupe.
Encore une fois, les meilleurs bois se payent, car les meilleures coupes engendrent aussi davantage de chutes…
* LES DIFFERENTES ESSENCES :
Ici, je vais tenter d’aller droit au but, c'est-à-dire aux qualités acoustiques des différentes essences, sans pour autant entrer plus loin dans les détails techniques et fastidieux :
- AULNE (Alder – densité 0.5 à 0.55): Bois clair utilisé pour les corps de guitares solid-body. Il s’agit du bois que l’on retrouve le plus fréquemment sur les Fender Stratocaster. Ce bois est assez neutre et n’influe pas fortement sur le caractère sonore de la guitare. Il apporte un bon compromis entre sustain, brillance et précision du son.
- PEUPLIER (Poplar – densité 0.5) : Utilisé pour les corps de guitares solid-body. Ce bois clair est assez comparable, dans ses caractéristiques, à l’aulne. Il présente toutefois, en règle générale, une densité un peu moins importante, et est moins coûteux que l’aulne. On retrouve souvent ce bois sur les productions mexicaines et asiatiques de Fender.
- ACAJOU (Mahogany – densité 0.55 à 0.80) : Ce bois exotique, relativement clair et de teinte parfois rougeâtre, est très employé en lutherie, pour la réalisatrion des corps mais aussi des manches de guitares. L’acajou est un bois de densité relativement importante, qui donne des sonorités rondes, profondes et chaudes associées à un fort sustain. Revers de la médaille, l’acajou procure une intonation beaucoup moins nette que la plupart des autres bois utilisés en lutherie, avec un son peu brillant et relativement peu précis. L’acajou se retrouve donc fréquemment sur des instruments dédiés au blues et au rock, où la chaleur du son, sa profondeur et le sustain font des ravages. Ce bois est, par exemple, utilisé dans la fabrication des corps et des manches des Gibson SG et Les Paul (à noter que la Les Paul possède en plus une table en érable).
- KORINA (densité 0.45 à 0.65): Il s’agit en fait d’une variété d’acajou à la teinte tirant sur le « miel ». Les caractéristiques sont semblables à celles de l’acajou.
- TILLEUL (Basswood – densité 0,55 à 0,6) : Ce bois relativement peu coûteux présente de bonnes qualités acoustiques et est utilisé pour la fabrication des corps de guitares solid-body. Un peu moins dense que l’acajou, il présente toutefois de bonnes qualités de sustain, tout en procurant une intonation un peu plus claire que l’acajou.
Surtout, au niveau sonore, le caractère du tilleul reste relativement neutre.
On distingue trois sortes de tilleul : le tilleul européen (plus neutre), le tilleul américain (se rapprochant un peu plus de l’acajou au niveau des caractéristiques acoustiques) et les variétés asiatiques qui sont les moins intéressantes.
Ce bois est assez tendre et marque facilement : mieux vaut lui éviter les chocs.
Par contre, il est très facile à travailler, surtout les variété les plus tendres (asiatiques) ce qui explique sa présence sur beaucoup d'instruments d'entrée de gamme. Ces variétés sont en revanche responsables d'une mauvaise réputation générale injustifiée.
- FRENE (Ash – densité 0,65 à 0,75) : Ce bois clair et veiné est utilisé pour les corps de guitares solid-body. Il procure une attaque très franche, avec un son clair et très claquant. Le sustain est par contre relativement limité. C’est le frêne qui a donné ses lettres de noblesse à la mythique Fender Telecaster, conférant aux modèles des années 50 ce fameux son sec reconnaissable entre 1000, marque de fabrique des Keith Richards et autres Bruce Springsteen. Les Telecaster standard sorties depuis présentent plus souvent un corps en aulne, qui gomme en partie le caractère « à l’emporte pièce » de cet instrument, mais on retrouve des corps en frêne sur certaines rééditions (Telecaster Reissue 1952) et sur certaines séries spéciales (Telecaster et Stratocaster Lite Ash, par exemple).
A noter également qu’il existe plusieurs sortes de frêne, avec notamment des différences d’ordre esthétique. Par exemple, le frêne des marais (un des plus recherchés) possède des veines très marquées. Selon les types de frêne, la densité peut également varier.
- ERABLE (Maple – densité 0.55 à 0,84) : Ce bois est utilisé dans la fabrication des manches, des touches, et des tables de guitares électriques solid-body. L’érable est un bois rigide et assez dense (quoiqu’il en existe plusieurs catégories de densités différentes) et il conduit particulièrement bien les vibrations, d’où son utilisation très fréquente dans la fabrication des manches.
On le retrouve aussi au niveau des touches. Certains manches dits « maple neck » ne possèdent pas de touche rapportée : le manche et la touche sont faits d’un unique morceau d’érable. D’autres manches sont dotée d’une touche en érable rapportée (touche collée sur le manche). Les touches en érable apportent une intonation claire et claquante, qui renforce le caractère de certaines guitares (Le son sec des Telecaster, ou le son clair et cristallin des Stratocaster, par exemple, se trouvent renforcés par la présence d’une touche en érable. A noter que les touches érable sont toujours vernies, sans quoi elles se dégraderaient rapidement.
L’érable est également utilisé pour les tables d’harmonie des guitares électriques solid-body. Je rappelle au passage que dans ce cas, la table est superposée au corps, fabriqué généralement dans une autre essence. Ainsi, les caractéristiques des deux bois utilisés s’associent. L’utilisation d’une table en érable permet une excellente propagation de la vibration, et donne une intonation plus claire et plus précise.
La guitare dotée d’une table érable la plus populaire est la Gibson Les Paul (corps + manche en acajou et table en érable). La table en érable permet de profiter des avantages de l’acajou tout en supprimant ses défauts. Ainsi, on bénéficie de la chaleur, de la profondeur, de la rondeur et du sustain de l’acajou, tout en profitant de l’intonation claire et précise propre à l’érable, qui compense le manque de brillance et de précision de l’acajou. Magique !
A noter qu’il existe plusieurs sortes d’érables, de densité et de dureté différentes. Selon les essences, il existe aussi d’importantes différences d’ordre visuel. Ainsi, les érables flammés (ou ondés), pommelés ou mouchetés (bird’s eyes) apportent un aspect « en relief » et sont souvent employés pour la fabrication des tables. Par contre, ces essences sont évidemment plus coûteuses.
- PALISSANDRE (Rosewood – densité 0.85 à 1) : Ce bois foncé très dense et très dur, est utilisé pour la fabrication des touches. Sauf de rares exceptions (notamment Rickenbaker), les touches en palissandre ne sont jamais vernies. La densité du bois empêche en effet toute imprégnation par la sueur.
Certains corps de guitares ont été fabriqués en Palissandre, mais cette utilisation reste rarissime. Au niveau des avantages, un sustain impressionnant. Au niveau des inconvénients, un poids absolument monstrueux (certains palissandres sont sont tellement denses que, comme l’ébène, ils ne flottent pas !)
- EBENE (Ebony – densté 0,95 à 1,25) : Ce bois très foncé, gras et extrêmement dense est utilisé pour la fabrication des touches. Encore plus dense que le palissandre, il procure un toucher exceptionnel et confère au son une chaleur et un sustain incomparables. L’ébène est très résistant et ne pose aucun problème d’usure, ni d’imprégnation par la sueur (il n’est donc jamais verni). Une des particularités de l’ébène est de ne jamais sécher complètement.
* LE SECHAGE :
Encore un chapitre important, car le meilleur bois du monde ne donnera pas des résultats satisfaisants s’il n’est pas convenablement séché.
La qualité du séchage conditionne les qualités sonores du bois, mais aussi son vieillissement et sa stabilité.
On distingue deux techniques de séchage :
- Le séchage naturel : Dans ce cas, les planches sont solidement calées, afin d’éviter toute déformation, et sont « oubliées » là, dans un endroit sec, plusieurs années, voire plusieurs dizaines d’années (plus le séchage est long, mieux c’est !)
Le séchage naturel est le plus complet, et il évite au bois de travailler trop rapidement. Un tel séchage garantit donc une qualité optimale, mais il a aussi un prix ! En effet, stocker du bois dans de bonnes conditions durant des années sans y toucher, ça demande beaucoup d’espace, et ça coûte cher ! Ces bois sont donc réservés à des instruments haut de gamme et très haut de gamme.
- Le séchage à l’étuve : permet un séchage très rapide, mais moins complet. Le résultat est donc moins bon qu’avec un séchage naturel. Cette méthode est la plus courante, et elle est utilisée pour les instruments de bas et de milieu de gamme, mais aussi très souvent pour des instruments haut de gamme.
* LA COUPE :
Là encore, aussi bon que soit le bois au départ, de la façon dont il a été coupé dépend fortement le résultat final.
Je ne détaillerai pas toutes les techniques de coupe (dosse ou sur quartier, essentiellement) car cela nécessiterait force schémas, mais il faut savoir que, forcément, lorsque l’on débite un tronc d’arbre, selon la partie que l’on coupe, tous les morceaux n’auront pas la même dimension, ni la même qualité au niveau de l’alignement des fibres.
La coupe sur quartier est la meilleure, mais elle génère plus de chutes et revient donc plus cher.
Les corps des meilleures guitares seront construits en deux morceaux (très rarement un seul pour des raisons de stabilité), tandis que des guitares plus bas de gamme seront construites en 3, 4, ou 5 parties.
Pour un rendu optimal, les fibres du bois doivent également être bien alignées (et à plus forte raison pour les manches !) ce qui dépend directement de la coupe.
Encore une fois, les meilleurs bois se payent, car les meilleures coupes engendrent aussi davantage de chutes…
fred-51- Mississippi Singer
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Re: le séchage du bois
le tilleul …….bon ou mauvais ?! question que je me suis souvent posé !
http://hangardesguitares.over-blog.com/2017/01/le-tilleul-est-il-un-mauvais-bois-pour-la-guitare.html
http://hangardesguitares.over-blog.com/2017/01/le-tilleul-est-il-un-mauvais-bois-pour-la-guitare.html
fred-51- Mississippi Singer
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Date d'inscription : 01/01/2009
Re: le séchage du bois
C'est bon a savoir, cela donne une idée theorique de ce que l'on peu attendre des caracteristiques des bois.
Dans la pratique c'est moins évident !
Dans la pratique c'est moins évident !
papyboyington- Fever In The Bayou
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Localisation : 11110
Date d'inscription : 03/11/2009
Re: le séchage du bois
Très intéressant, par contre, ça concerne seulement les électriques et pas les acoustiques
Re: le séchage du bois
NikkGiggs a écrit:Très intéressant, par contre, ça concerne seulement les électriques et pas les acoustiques
C'est a dire ?
Les bois d'une acoustique doivent pourtant etre séchés correctement lui aussi ( et plutot 2 fois qu'une si tu veux que ton acoustique ne se déforme pas), il doit avoir des caractéristiques de résonance, le choix du bois de la table et son épaisseur sont importants de meme que la forme et type de bois pour les barrages dessous ect...
Je serai tenté de dire que c'est meme plus important sur une acoustique que sur une électrique .
papyboyington- Fever In The Bayou
- Nombre de messages : 533
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Date d'inscription : 03/11/2009
Re: le séchage du bois
NikkGiggs a écrit:Très intéressant, par contre, ça concerne seulement les électriques et pas les acoustiques
http://www.musicarius.com/blog/le-guide-dachat/leffet-des-differentes-essences-de-bois-sur-le-son-des-guitares-acoustiques
extrêmement complet
https://lutherie-guitare.org/wiki/Chapitre_3_:_Les_essences_de_bois
fred-51- Mississippi Singer
- Nombre de messages : 975
Date d'inscription : 01/01/2009
Re: le séchage du bois
fred-51 a écrit:j'ai trouvé ça ailleurs , et c'est super complet et fortement interressant
* LES DIFFERENTES ESSENCES :
Ici, je vais tenter d’aller droit au but, c'est-à-dire aux qualités acoustiques des différentes essences, sans pour autant entrer plus loin dans les détails techniques et fastidieux :
- AULNE (Alder – densité 0.5 à 0.55): Bois clair utilisé pour les corps de guitares solid-body. Il s’agit du bois que l’on retrouve le plus fréquemment sur les Fender Stratocaster. Ce bois est assez neutre et n’influe pas fortement sur le caractère sonore de la guitare. Il apporte un bon compromis entre sustain, brillance et précision du son.
- PEUPLIER (Poplar – densité 0.5) : Utilisé pour les corps de guitares solid-body. Ce bois clair est assez comparable, dans ses caractéristiques, à l’aulne. Il présente toutefois, en règle générale, une densité un peu moins importante, et est moins coûteux que l’aulne. On retrouve souvent ce bois sur les productions mexicaines et asiatiques de Fender.
- ACAJOU (Mahogany – densité 0.55 à 0.80) : Ce bois exotique, relativement clair et de teinte parfois rougeâtre, est très employé en lutherie, pour la réalisatrion des corps mais aussi des manches de guitares. L’acajou est un bois de densité relativement importante, qui donne des sonorités rondes, profondes et chaudes associées à un fort sustain. Revers de la médaille, l’acajou procure une intonation beaucoup moins nette que la plupart des autres bois utilisés en lutherie, avec un son peu brillant et relativement peu précis. L’acajou se retrouve donc fréquemment sur des instruments dédiés au blues et au rock, où la chaleur du son, sa profondeur et le sustain font des ravages. Ce bois est, par exemple, utilisé dans la fabrication des corps et des manches des Gibson SG et Les Paul (à noter que la Les Paul possède en plus une table en érable).
- KORINA (densité 0.45 à 0.65): Il s’agit en fait d’une variété d’acajou à la teinte tirant sur le « miel ». Les caractéristiques sont semblables à celles de l’acajou.
- TILLEUL (Basswood – densité 0,55 à 0,6) : Ce bois relativement peu coûteux présente de bonnes qualités acoustiques et est utilisé pour la fabrication des corps de guitares solid-body. Un peu moins dense que l’acajou, il présente toutefois de bonnes qualités de sustain, tout en procurant une intonation un peu plus claire que l’acajou.
Surtout, au niveau sonore, le caractère du tilleul reste relativement neutre.
On distingue trois sortes de tilleul : le tilleul européen (plus neutre), le tilleul américain (se rapprochant un peu plus de l’acajou au niveau des caractéristiques acoustiques) et les variétés asiatiques qui sont les moins intéressantes.
Ce bois est assez tendre et marque facilement : mieux vaut lui éviter les chocs.
Par contre, il est très facile à travailler, surtout les variété les plus tendres (asiatiques) ce qui explique sa présence sur beaucoup d'instruments d'entrée de gamme. Ces variétés sont en revanche responsables d'une mauvaise réputation générale injustifiée.
- FRENE (Ash – densité 0,65 à 0,75) : Ce bois clair et veiné est utilisé pour les corps de guitares solid-body. Il procure une attaque très franche, avec un son clair et très claquant. Le sustain est par contre relativement limité. C’est le frêne qui a donné ses lettres de noblesse à la mythique Fender Telecaster, conférant aux modèles des années 50 ce fameux son sec reconnaissable entre 1000, marque de fabrique des Keith Richards et autres Bruce Springsteen. Les Telecaster standard sorties depuis présentent plus souvent un corps en aulne, qui gomme en partie le caractère « à l’emporte pièce » de cet instrument, mais on retrouve des corps en frêne sur certaines rééditions (Telecaster Reissue 1952) et sur certaines séries spéciales (Telecaster et Stratocaster Lite Ash, par exemple).
A noter également qu’il existe plusieurs sortes de frêne, avec notamment des différences d’ordre esthétique. Par exemple, le frêne des marais (un des plus recherchés) possède des veines très marquées. Selon les types de frêne, la densité peut également varier.
- ERABLE (Maple – densité 0.55 à 0,84) : Ce bois est utilisé dans la fabrication des manches, des touches, et des tables de guitares électriques solid-body. L’érable est un bois rigide et assez dense (quoiqu’il en existe plusieurs catégories de densités différentes) et il conduit particulièrement bien les vibrations, d’où son utilisation très fréquente dans la fabrication des manches.
On le retrouve aussi au niveau des touches. Certains manches dits « maple neck » ne possèdent pas de touche rapportée : le manche et la touche sont faits d’un unique morceau d’érable. D’autres manches sont dotée d’une touche en érable rapportée (touche collée sur le manche). Les touches en érable apportent une intonation claire et claquante, qui renforce le caractère de certaines guitares (Le son sec des Telecaster, ou le son clair et cristallin des Stratocaster, par exemple, se trouvent renforcés par la présence d’une touche en érable. A noter que les touches érable sont toujours vernies, sans quoi elles se dégraderaient rapidement.
L’érable est également utilisé pour les tables d’harmonie des guitares électriques solid-body. Je rappelle au passage que dans ce cas, la table est superposée au corps, fabriqué généralement dans une autre essence. Ainsi, les caractéristiques des deux bois utilisés s’associent. L’utilisation d’une table en érable permet une excellente propagation de la vibration, et donne une intonation plus claire et plus précise.
La guitare dotée d’une table érable la plus populaire est la Gibson Les Paul (corps + manche en acajou et table en érable). La table en érable permet de profiter des avantages de l’acajou tout en supprimant ses défauts. Ainsi, on bénéficie de la chaleur, de la profondeur, de la rondeur et du sustain de l’acajou, tout en profitant de l’intonation claire et précise propre à l’érable, qui compense le manque de brillance et de précision de l’acajou. Magique !
A noter qu’il existe plusieurs sortes d’érables, de densité et de dureté différentes. Selon les essences, il existe aussi d’importantes différences d’ordre visuel. Ainsi, les érables flammés (ou ondés), pommelés ou mouchetés (bird’s eyes) apportent un aspect « en relief » et sont souvent employés pour la fabrication des tables. Par contre, ces essences sont évidemment plus coûteuses.
- PALISSANDRE (Rosewood – densité 0.85 à 1) : Ce bois foncé très dense et très dur, est utilisé pour la fabrication des touches. Sauf de rares exceptions (notamment Rickenbaker), les touches en palissandre ne sont jamais vernies. La densité du bois empêche en effet toute imprégnation par la sueur.
Certains corps de guitares ont été fabriqués en Palissandre, mais cette utilisation reste rarissime. Au niveau des avantages, un sustain impressionnant. Au niveau des inconvénients, un poids absolument monstrueux (certains palissandres sont sont tellement denses que, comme l’ébène, ils ne flottent pas !)
- EBENE (Ebony – densté 0,95 à 1,25) : Ce bois très foncé, gras et extrêmement dense est utilisé pour la fabrication des touches. Encore plus dense que le palissandre, il procure un toucher exceptionnel et confère au son une chaleur et un sustain incomparables. L’ébène est très résistant et ne pose aucun problème d’usure, ni d’imprégnation par la sueur (il n’est donc jamais verni). Une des particularités de l’ébène est de ne jamais sécher complètement.
* LE SECHAGE :
Encore un chapitre important, car le meilleur bois du monde ne donnera pas des résultats satisfaisants s’il n’est pas convenablement séché.
La qualité du séchage conditionne les qualités sonores du bois, mais aussi son vieillissement et sa stabilité.
On distingue deux techniques de séchage :
- Le séchage naturel : Dans ce cas, les planches sont solidement calées, afin d’éviter toute déformation, et sont « oubliées » là, dans un endroit sec, plusieurs années, voire plusieurs dizaines d’années (plus le séchage est long, mieux c’est !)
Le séchage naturel est le plus complet, et il évite au bois de travailler trop rapidement. Un tel séchage garantit donc une qualité optimale, mais il a aussi un prix ! En effet, stocker du bois dans de bonnes conditions durant des années sans y toucher, ça demande beaucoup d’espace, et ça coûte cher ! Ces bois sont donc réservés à des instruments haut de gamme et très haut de gamme.
- Le séchage à l’étuve : permet un séchage très rapide, mais moins complet. Le résultat est donc moins bon qu’avec un séchage naturel. Cette méthode est la plus courante, et elle est utilisée pour les instruments de bas et de milieu de gamme, mais aussi très souvent pour des instruments haut de gamme.
* LA COUPE :
Là encore, aussi bon que soit le bois au départ, de la façon dont il a été coupé dépend fortement le résultat final.
Je ne détaillerai pas toutes les techniques de coupe (dosse ou sur quartier, essentiellement) car cela nécessiterait force schémas, mais il faut savoir que, forcément, lorsque l’on débite un tronc d’arbre, selon la partie que l’on coupe, tous les morceaux n’auront pas la même dimension, ni la même qualité au niveau de l’alignement des fibres.
La coupe sur quartier est la meilleure, mais elle génère plus de chutes et revient donc plus cher.
Les corps des meilleures guitares seront construits en deux morceaux (très rarement un seul pour des raisons de stabilité), tandis que des guitares plus bas de gamme seront construites en 3, 4, ou 5 parties.
Pour un rendu optimal, les fibres du bois doivent également être bien alignées (et à plus forte raison pour les manches !) ce qui dépend directement de la coupe.
Encore une fois, les meilleurs bois se payent, car les meilleures coupes engendrent aussi davantage de chutes…
Je parlais de ce message !
Re: le séchage du bois
aussi détailler pour les acoustiques , j'ai po trouvé
fred-51- Mississippi Singer
- Nombre de messages : 975
Date d'inscription : 01/01/2009
Re: le séchage du bois
J'avais trouvé des trucs en anglais en allant sur des sites de certain luthiers...
Si je retombe dessus, je le posterai ici.
Si je retombe dessus, je le posterai ici.
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