James Brown

C'est marrant, quand on lance une recherche sur le forum, il y a beaucoup de James, beaucoup de Brown mais pas de James Brown

Bon, il ya ce film qui est sorti :




Le 24 septembre sortira en France le très attendu biopic de James Brown "Get On Up" réalisé par Tate Taylor et co-produit par Mick Jagger avec Chadwick Boseman dans le rôle du Godfather of Soul. La bande originale du film contient bien sûr quelques titres légendaires comme "Papa’s Got A Brand New Bag", "The Payback" ou "Get Up (I Feel Like Being A) Sex Machine", mais elle nous permettra surtout de découvrir deux versions live inédites de "Please Please Please" et "It’s A Man’s Man’s Man’s World" enregistrées au Fort Homer W. Hesterly Armory de Tampa (Floride) le 23 avril 1966. :

Quelqu'un l'a vu..?

Je t'avoue que je ne suis pas un grand fan de ces "films biographies" où, forcément, une certaine fiction n'est pas absente, de même qu'un "point de vue" subjectif. Celà se traduit le plus souvent par des libertés avec la réalité, soit sous la forme de scènes un peu trop spectaculaires, de raccourcis gênants, ou même parfois "d'oublis" plus ou moins volontaires, le tout finissant par imposer une image déformée du personnage au grand public, image qui finira par devenir inconsciemment "LA" vérité. Note bien que ce n'est pas en soi vraiment un reproche, le film non documentaire "joué" ayant des spécificités et des contraintes qui s'accomodent mal de nuances trop importantes.

Toujours est-il que je pense que j'attendrai que ce biopic sur James Brown passe à la télé...

Pareil, je le verrai sur ARTE...

Quoique celui sur Ray Charles était pas mal du tout !!!

gigi69 a écrit:Pareil, je le verrai sur ARTE...  

Quoique celui sur Ray Charles était pas mal du tout !!!

Ah mais ces films peuvent être réussis et on peut certes passer un bon moment en les visonnant...
Il n'empêche que je suis toujours un peu méfiant sur ce qui y est raconté. A la limite, je dirais même que plus le film est "bon", plus il faut se méfier, car cela signifie sans doute que le réalisateur, le scénariste et le dialoguiste n'ont pas lésiné sur les effets purement "cinéma", prenant d'autant quelques distances d'avec la réalité des faits.

"Ray" est un bon film, c'est sûr, presque unanimement salué par la critique lors de sa sortie, et j'ai aimé le voir et j'ai admiré comme tout le monde la composition de Jamie Foxx. Cela dit, quelques vrais connaisseurs de Ray Charles ont quand même remarqué plus que certaines libertés d'avec la réalité... Evidemment, business oblige, leurs voix ont vite été étouffées, et d'ailleurs le grand public s'en fout...

Là où ça m'avait encore plus dérangé, c'est quand le film sur Tina Turner est sorti, tiré de ses souvenirs écrits, alors que Ike était encore vivant (un vrai coup à la Valérie Treirweiler... ). Bon film d'ailleurs qui a aussi rencontré un certain succès. Du coup, en l'espace de quelques mois, des millions de gens de par le monde (qui ne connaissaient d'ailleurs pas forcément ni Tina, ni Ike) ont eu l'image d'un Ike Turner super sale type, mais aussi musicien de seconde zone, qui ne faisait que battre sa femme, la tromper et brider son talent bien plus grand que le sien... Sale type, peut être... mais petit musicien ringard du sud face à Phil Spector et ses arrangements emphatiques, et à la soupe "soul variété" de la dernière partie de carrière de Tina, alors là je ne suis pas d'accord du tout... Et pourtant c'est ce que le film renvoie et que le monde entier croit désormais...

C'est ça le problème de ces films. Quand on mêle historique et fiction il faut que ce soit clair. Et même quand on veut coller à la réalité, le tournage d'une scène "historique" présente toujours un parti pris, qui pour le coup n'est pas toujours celui de l'historien...
Quand c'est la fiction qui est en première ligne avec en arrière plan un contexte et des personnages historiques (par exemple "Treme" et Katrina...), il n'y a pas cette ambiguïté, ç'est ressenti quand même avant tout comme une fiction. Quand c'est l'inverse, par exemple un biopic d'un personnage célèbre soutenu par tout le protocole de la fiction), alors ce n'est plus si clair. D'une manière tout à fait logique, le spectateur a peu à peu l'impression d'assister presque à un documentaire, et a tendance à croire que les choses (même les scènes privéees) se sont réellement passées de la façon qu'on lui montre.

Entièrement d'accord avec Phil, j'ai du mal à accepter ces libertés prises "soi-disant" pour des raisons scénaristiques. La plupart du temps ces arrangements avec la réalité sont pris pour argent comptant par les spectateurs (dont je fais parfois partie, on ne peut pas tout connaître) et deviennent des vérités qui diffusent lentement leur poison dans la culture populaire. C'est d'autant plus gênant que la plupart de ces artistes ont mené une vie suffisamment passionnante sans qu'on ait besoin de travestir leur passé. C'est la raison pour laquelle je préfère regarder des documentaires plutôt que des biopics, aussi bien faits soient-ils.