Scott Guetzkow est un grand gars baraqué avec de longs cheveux blonds, c’est aussi, l’époux, l’imprésario, le roadie de Beth Hart et c’est lui, qui tenant fermement sa main, l’emmène faire un tour dans le quartier coloré du New Morning quelques minutes avant le premier concert parisien de la dame.
Après une première partie qui a pour seul mérite d’être courte, Beth Hart, cheveux noirs avec une longue mèche blanche, un petit air de Sigourney Weaver, pantalon de cuir et chemisier noirs, s’installe au piano pour débuter par My California, chanson éponyme de son avant dernier CD.
Ce qui impressionne c’est sa voix, forte, puissante, montant et descendant très vite, aussi à l‘aise dans les tempos lents que dans les morceaux rapides et dès cet instant, la salle bondée sent que ce sera un grand show.
Ensuite, le groupe (deux guitares, basse, batterie, clavier) prend possession de la scène encombrée par les instruments et pendant deux heures un torrent de blues, de soul se déverse.
Quelques extraits de l’album Don't Explain sorti en 2011 avec Joe Bonamassa dont "Your heart is as black as night"de Melodie Gardot,. Chocolate Jesus de Tom Waits,. Don't Explain (Billie Holiday/Etta James), Something's Got A Hold On Me (Etta James) et aussi des chansons de ses albums solos.
C’est certainement une des plus belles voix féminines du moment, une sorte de Amy Winehouse, qui aurait surmonté ses démons (alcool et dope) et qui sait tenir une scène par une présence sensuelle (mais loin du DVD au Paridiso de 2007) jouant du piano électrique et de la guitare acoustique, accompagnée par un groupe excellent le petit jeune Josh Gooch à la guitare, 22ans a sorti quelque superbes solos, le batteur Todd Wolf cogne dur, et Jon Nichols apporte sa technique et son expérience.

Le plus simple est de regarder quelques vidéos.
Moi j'y retourne le 20/06/2012.