Les USA, géant aux pieds d'argile

Une proposition de sujet prise de tête, en cette période estivale.

Ces dernières semaines, l'actu nous a partagé toutes les difficultés qu'ont eu les élus des américains (du nord) à accorder leurs violon concernant la gestion de leur dette abyssale. La réalité les rattrape ces derniers jours, avec le désaveu manifesté par le monde financier sur la solvabilité de ce gros client / proie. La première puissance mondiale qui règne en maitre sur la planète depuis plus de 60 ans est en passe de prendre la ... seconde place. Commencement du déclin, disent certains prophètes de mauvaise augure.
De fait, l'info ne relève pas du scoop. Ca fait 30 ans qu'on sait les Etats Unis particulièrement endettés. Comme du reste la plupart des pays "dit" riches.
Dans la vraie vie, si tu ne paies pas tes dettes, on te colle en prison illico après t'avoir dépecé de tes biens. C'est pourquoi nos grands parents répugnaient tant à emprunter. Pour les gens importants, comme les états forts, c'est différent. Tant qu'ils sont forts, bien entendu!! Mais au bout du compte, ça reviendra au même.
Quel rapport avec le Blues, direz vous?
J'y viens.
Les Etats Unis d'Amérique, depuis la fin de seconde guerre mondiale, ont colonisé la planète partout où ils y trouvaient un intérêt, et de façon historiquement spectaculaire, en important bien évidement leur fameux american way of life, le mode de vie jeans-coca-business. Nous baignons tous ici dans cette culture américaine exportée. Il suffit de considérer nos références musicales sur ce forum, qui viennent à 99% des USA. Elle a imprégné profondément et durablement notre quotidien, sous l'apparence au départ de promesse de libération d'un système perçu comme sclérosé.
Imaginons, et c'est une forte probabilité, que le déclin annoncé se confirme, et que l'aura de nos cousins anglo saxons s'éteigne de par le monde, imaginons que par exemple et au hasard qu'un mode de vie asiatique se répande dans les prochaines décades, que deviendra ... le Blues pour nos petits enfants?

Il s'en passe des choses sur bluesland à 6h17 du mat'

Faut dire qu'avant un déclin économique, il y a depuis longtemps un déclin de l'aura: pour les européen l'amériacain est un idiot mangeur de mauvais burgers industriels, mal éduqué et dont la culture s'arrêtre à Jackass et Monter Trucks.

Et pt'et que le blues plaira aux chinois
Imaginons que l'Asie deviennet la nouvelle Amérique (le Japon est déjà très tendance): je ne pense pas que ça va tuer le blues ici ou au USA. Surement influencer certains artistes. Mais de toute l'Amérique de Robert Johnson n'est plus. Mais le blues de n'est pas arrêté avec lui.

Intéressante question TJ !

J'avoue que je n'en sais trop rien et que j'ai du mal à imaginer nos descendants fans de la musique sirupeuse traditionnelle chinoise. Maintenant je me dis qu'apparemment la Chine cherche plus à exporter ses produits bas de gamme que sa culture, mais bon... Et puis, comme la grande majorité des autres pays, les chinois ont plus tendance à américaniser leur "way of life" qu'à se replier sur leurs valeurs, même si politiquement il y a encore du chemin...

Le vrai danger pour le Blues me paraît plutôt venir de sa relégation progressive dans la catégorie "musique folklorique" en raison de son absence d'évolution du à son abandon par les classes populaires noires américaines. Mais ç'est déjà plus que largement le cas aujourd'hui...

Mrs Pitiful a écrit:Il s'en passe des choses sur bluesland à 6h17 du mat'

Voui. C'est mon de clébard qui m'a réveillé à 5h. Ca m'a rendu morose .

Phil cotton color a écrit:
... Et puis, comme la grande majorité des autres pays, les chinois ont plus tendance à américaniser leur "way of life" qu'à se replier sur leurs valeurs, même si politiquement il y a encore du chemin...

Je suis un lent, par moment. Faut que les choses mûrissent...
Effectivement, je crois bien que tu vois juste, là, Phil. La lame de fond (la culture US) est tellement énorme qu'il faut remonter jusqu'à l'empire romain, soit 2000 ans, pour trouver qque chose de semblable. Et encore, ça ne concernait qu'une petite partie du monde.
Le Blues a donc de beaux jours devant lui. Du coup, aux questions de savoir s'il peut y avoir un Blues blanc, puis un Blues français (et en français), les réponses scintillent sous cet éclairage : deux fois..."YES", comme des évidences!