Les blues poignants
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Re: Les blues poignants
Ce n'est p'tet pas du blues...
Mais c'est LA chanson, qui me bouleverse le plus dans tout l'univers...
Billie Holiday : Fine and mellow (1957) with Lester Young, Coleman Hawkins, Ben Webster; Gerry Mulligan and Vic Dick
Mais c'est LA chanson, qui me bouleverse le plus dans tout l'univers...
Billie Holiday : Fine and mellow (1957) with Lester Young, Coleman Hawkins, Ben Webster; Gerry Mulligan and Vic Dick
Invité- Invité
Re: Les blues poignants
Phil cotton color a écrit:Et en voilà un poignant s'il en est avec son style unique : Jimmy Dawkins, qui accompagne ici la voix chaude et lyrique de Big voice odom qui fait contraste avec la guitare sombre et acérée !
https://www.youtube.com/watch?v=5eyeWsOcQis
Ah oui !
Tu peux ajouter une bonne partie des blues lent de Jimmy dans la liste, "Welfare line" ("la queue du RMI") en tête...
Et dans un style similaire, "Lonesome bedroom blues" de Luther Johnson est excellent aussi !
Mais le top du top, à mon avis, c'est ce somptueux "Black night" par les Yellow Dogs (vous connaissiez ce groupe ?).
Et la reprise par Charles Brown n'est pas mal non plus!
Invité- Invité
Re: Les blues poignants
Certes, il y en a un paquet de Billie qui sont bouleversantes, une de celles que je préfère, c'est "Don't explain", juste sublime...mosquito69 a écrit:Ce n'est p'tet pas du blues...
Mais c'est LA chanson, qui me bouleverse le plus dans tout l'univers...
Billie Holiday : Fine and mellow (1957) with Lester Young, Coleman Hawkins, Ben Webster; Gerry Mulligan and Vic Dick
https://www.youtube.com/watch?v=XxwJ9lh-id4
Invité- Invité
Re: Les blues poignants
salut, je vois qu'il y a des jazzophiles, pour ma part c'est Ella qui remporte la palm, mais c'est mon avis.
pour la partie Soulophile '(pas de jeu de mot en vue ?), voici le plus beau morceau qui existe sur cette terre, Baby Baby Baby d'Aretha Franklin.
la video (mais le son est... infecte)
https://www.youtube.com/watch?v=au6Q6b5DWQM
le son... une petite merveille, merci d'ecouter baby, baby, baby.
http://www.musicme.com/Aretha-Franklin/albums/Soul-Serenade-5051442793628.html?play=01_09#
pour la partie Soulophile '(pas de jeu de mot en vue ?), voici le plus beau morceau qui existe sur cette terre, Baby Baby Baby d'Aretha Franklin.
la video (mais le son est... infecte)
https://www.youtube.com/watch?v=au6Q6b5DWQM
le son... une petite merveille, merci d'ecouter baby, baby, baby.
http://www.musicme.com/Aretha-Franklin/albums/Soul-Serenade-5051442793628.html?play=01_09#
Dernière édition par bluesmanthony le Lun 16 Aoû 2010 - 12:21, édité 5 fois
bluesmanthony- Deep South
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Re: Les blues poignants
Une petite précision concernant la Chanson " Fine and Mellow"....
Invité- Invité
Re: Les blues poignants
mosquito69 a écrit:Une petite précision concernant la Chanson " Fine and Mellow"....
Après lecture de L'anecdote, je re-regarde cette vid, avec un oeil nouveau.
magnifique ! Et pourtant, j'ai beaucoup de mal, avec le jazz. Mais là, je dis oui...
blues53- Chicago Hero
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Re: Les blues poignants
blues53 a écrit:mosquito69 a écrit:Une petite précision concernant la Chanson " Fine and Mellow"....
Après lecture de L'anecdote, je re-regarde cette vid, avec un oeil nouveau.
magnifique ! Et pourtant, j'ai beaucoup de mal, avec le jazz. Mais là, je dis oui...
Billie Holiday était surnommée: La Diva du Jazz et la Callas du Blues et pour moi Fine and Mellow est plus un Blues que du Jazz, c'est pour ça que je me suis permis de la poster dans " Les Blues Poignants"...
D'ailleurs c'est ce qu'on peut lire dans cet article.
...
http://www.noctamblues.com/article-21474662.html
...
Invité- Invité
Re: Les blues poignants
Une compo de Bessie Tucker.
Black name moan, 1928 - Victor -
Revue par Sonny boy williamson en 1941 sur Bluebird.
Un morceau poignant sur la condition de "Nègre" aux U.S.A.
John lee hooker, ligthnin' Hopkins et Big Joe Williams Délivreront ce lugubre message avec une grande force dramatique.
G.H.
http://www.deezer.com/fr/#music/r-l-burnside/my-black-name-a-ringin-518001
Dernière édition par blues53 le Ven 20 Aoû 2010 - 17:06, édité 1 fois
blues53- Chicago Hero
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Re: Les blues poignants
Cette période de Burnside, j'adore!!!
Cette façon particulière qu'il avait de chanter, à l'époque, me touche beaucoup
(A ce propos, Tidji, je t'envoie de suite ce que je t'avais promis... )
Cette façon particulière qu'il avait de chanter, à l'époque, me touche beaucoup
(A ce propos, Tidji, je t'envoie de suite ce que je t'avais promis... )
Flovia- The voice of Bluesland
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Re: Les blues poignants
Old_Debris a écrit:Oui bien Root.
et ça c'est-y point zémouvant ?
ah oui mais la c'est de la triche... sommertime est un titre terrible et la vois de Janis est frissonnant !!!
bluesmanthony- Deep South
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Re: Les blues poignants
En ces temps de recueillement j epropose Tin pan Alley (façon SRV, bien sûr !)
Je crois que de tous les morceaux du Texan, c'est celui qui m'a mis la plus grosse claque ! tout est là, émotions en avant-plan, technique dosé avec justesse, un feeling chaud comme de la lave en fusion et cette P..... de voix ! Bon sang, rien que d'en parler, j'ai des frissons !
Putain d'hélicoptère !
Cottonfields
Je crois que de tous les morceaux du Texan, c'est celui qui m'a mis la plus grosse claque ! tout est là, émotions en avant-plan, technique dosé avec justesse, un feeling chaud comme de la lave en fusion et cette P..... de voix ! Bon sang, rien que d'en parler, j'ai des frissons !
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Re: Les blues poignants
Cottonfields a écrit:En ces temps de recueillement j epropose Tin pan Alley (façon SRV, bien sûr !)
Je crois que de tous les morceaux du Texan, c'est celui qui m'a mis la plus grosse claque ! tout est là, émotions en avant-plan, technique dosé avec justesse, un feeling chaud comme de la lave en fusion et cette P..... de voix ! Bon sang, rien que d'en parler, j'ai des frissons !
Putain d'hélicoptère !
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blues53- Chicago Hero
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Re: Les blues poignants
Jen ne peux que souscrire à ces propos plein de bon sens. Pas besoin d'avoir une grande voix pour avoir du feelingCottonfields a écrit:En ces temps de recueillement j epropose Tin pan Alley (façon SRV, bien sûr !)
Je crois que de tous les morceaux du Texan, c'est celui qui m'a mis la plus grosse claque ! tout est là, émotions en avant-plan, technique dosé avec justesse, un feeling chaud comme de la lave en fusion et cette P..... de voix ! Bon sang, rien que d'en parler, j'ai des frissons !
Putain d'hélicoptère !
Cottonfields
Superbe vidéoblues53 a écrit:
Invité- Invité
Re: Les blues poignants
Je me répète pour la énième fois mais cette vidéo démontre qu'outre sa virtuosité, le bonhomme avait un indéniable feeling blues ; bien dommage qu'il n'ait pas eu le temps de sortir un opus acoustique qui aurait été formidable - à mon sens - soit en reprenant ses propres titres ou bien des standards ou encore en mixant les 2 !!...
Invité- Invité
Re: Les blues poignants
ça Philipp, personne n'en doute !PHILIPP a écrit:Je me répète pour la énième fois mais cette vidéo démontre qu'outre sa virtuosité, le bonhomme avait un indéniable feeling blues
Phil cotton color- Chicago Hero
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Re: Les blues poignants
Merci blues53 pour cette mise en ligne judicieuse, je ne sais pas encore faire.
Cottonfields
Cottonfields
Cottonfields- Delta King
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Re: Les blues poignants
La voix si particulière de Sleepy John Estes, son jeu de guitare répétitif et l'harmonica plaintif de Hammie Nixon le tout s'entremêle pour un blues extrêmement poignant qui tirerait des larmes à un désert.
Re: Les blues poignants
Old_Debris a écrit:La voix si particulière de Sleepy John Estes, son jeu de guitare répétitif et l'harmonica plaintif de Hammie Nixon le tout s'entremêle pour un blues extrêmement poignant qui tirerait des larmes à un désert.
Judicieux Mr. O.D. des larmes à un désert. Exactement ! Belle méthaphore au passage.
A t-elle point, que j'appréhende toujours l'écoute.
Beaucoup trop émotionnel, pour moi.
L'objet de la découverte avec le bonhomme:
Il ne m'a pas quitté l'esprit pendant deux semaines.
Une autre, avec John Henry Barbee dans la foulée.
The real blues !
blues53- Chicago Hero
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Re: Les blues poignants
Super le "Mailman Blues", avec la mandoline, ça donne, j'adore
michael_bxl- Delta King
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Re: Les blues poignants
Chti clin d'œil à Phillipp et à son Tin Pan Alley qui m'a inspiré un bout de texte sur un bouquin en cours...
https://www.youtube.com/watch?v=Aon6JfHxnTo&feature=related...
Mexico666
Tin Pan Alley dans les 800 watts des douze baffles de la sono Bose ; un chuintement de climatisation pour tout murmure ; un ruban désolé nommé Mérida Cancun sous un ciel livide de chaleur ; la Suburban tangue sous les doigts du chauffeur français ; un 160 de moyenne qu'il s'est fait un point d'honneur à réaliser. Putain de lunettes pas assez noire ; la route ondule ; l'arrière de la Lincoln danse à chaque courbe. Le corps du français se voute à chaque ornière évitée, se plisse à chaque diagonale réussie, et toujours, il fixe goguenard l'aiguille translucide. Cent soixante, qu'on se le dise.Tin Pan Alley, et seul Stevie sait que pas un véhicule ne les a encore doublé, même pas un Kenworth fou avec ses doubles remorques. Personne ne les doublera, pas un mexicain, peut étre même pas un "federales" s'il arrive derrière.
Tin Pan Alley, la route 66 est si loin d'ici, et le texas blues résonne tandis que l'horizon ondule. Le soleil de plomb disparait sous des tonnes de vert sombre, d'un bitume fait virage d'où les pneus semblent s'agripper, et la vue se brouille tandis que les mains hésitent sur le volant moite.
Tin Pan Alley : crachent les 800 watts. Mais l'horizon a basculé au gris sombre de l'acier. Barrage militaire ; Hummer et 12,7 en batterie. Et partout comme des fantômes, des cagoules noires surmontées de canons sombres ; le ciel s'est définitivement couvert.Trois tonnes contre trois cent mètres à peine avant que les premières rafales ne couvrent la guitare tranquille ; la distance entre la vie et la mort. Mais le chant des disques de freins tentant d'échapper à la batterie des plaquettes, ne couvre qu'à peine la puissance du Bose. L'horizon n'en finit plus désormais de basculer dans la fumée des pneumatiques en déroute.
Tin Pan Alley s'est échoué presque au pied d'un commandant à figure d'Emiliano Zapata, et seule une vitre trouble le silence nouveau en grinçant légèrement en descendant, quand pour mélodie ""el commandante" déroule une litanie en sol mineur de laquelle ressort une histoire de lois fédérales qui s'excuseraient pour le dérangement occasionné. Au fond, El commandante est un mélomane dans son genre. Il arbore la casquette du chef d'orchestre et l'on sent bien que son seul œil valide derrière la grande cicatrice en travers de la moustache, sait lire bien des partitions.Tin Pan Alley s'est tut, et dans le silence gêné de la jungle environnante, l'on peut compter les silhouettes et les M16 pointés. Le français sourit et se dit tout haut qu'une photo avec El Commandante, mais El compadre Guillermo l'en dissuade d'un œil furieux. Puis deux regards timides plus tard en direction du hayon emplis de valises, El Commandante s'excuse encore et salue nonchalamment.
Il fait si chaud, si lourd, qu'on croirait le ciel sous la terre.Le suburban s'ébranle guidé par le canon usé d'un fusil fabriqué du côté de la route 66, là où une radio débitait Tin Pan Alley, il y a déjà quelques années maintenant...
https://www.youtube.com/watch?v=Aon6JfHxnTo&feature=related...
Mexico666
Tin Pan Alley dans les 800 watts des douze baffles de la sono Bose ; un chuintement de climatisation pour tout murmure ; un ruban désolé nommé Mérida Cancun sous un ciel livide de chaleur ; la Suburban tangue sous les doigts du chauffeur français ; un 160 de moyenne qu'il s'est fait un point d'honneur à réaliser. Putain de lunettes pas assez noire ; la route ondule ; l'arrière de la Lincoln danse à chaque courbe. Le corps du français se voute à chaque ornière évitée, se plisse à chaque diagonale réussie, et toujours, il fixe goguenard l'aiguille translucide. Cent soixante, qu'on se le dise.Tin Pan Alley, et seul Stevie sait que pas un véhicule ne les a encore doublé, même pas un Kenworth fou avec ses doubles remorques. Personne ne les doublera, pas un mexicain, peut étre même pas un "federales" s'il arrive derrière.
Tin Pan Alley, la route 66 est si loin d'ici, et le texas blues résonne tandis que l'horizon ondule. Le soleil de plomb disparait sous des tonnes de vert sombre, d'un bitume fait virage d'où les pneus semblent s'agripper, et la vue se brouille tandis que les mains hésitent sur le volant moite.
Tin Pan Alley : crachent les 800 watts. Mais l'horizon a basculé au gris sombre de l'acier. Barrage militaire ; Hummer et 12,7 en batterie. Et partout comme des fantômes, des cagoules noires surmontées de canons sombres ; le ciel s'est définitivement couvert.Trois tonnes contre trois cent mètres à peine avant que les premières rafales ne couvrent la guitare tranquille ; la distance entre la vie et la mort. Mais le chant des disques de freins tentant d'échapper à la batterie des plaquettes, ne couvre qu'à peine la puissance du Bose. L'horizon n'en finit plus désormais de basculer dans la fumée des pneumatiques en déroute.
Tin Pan Alley s'est échoué presque au pied d'un commandant à figure d'Emiliano Zapata, et seule une vitre trouble le silence nouveau en grinçant légèrement en descendant, quand pour mélodie ""el commandante" déroule une litanie en sol mineur de laquelle ressort une histoire de lois fédérales qui s'excuseraient pour le dérangement occasionné. Au fond, El commandante est un mélomane dans son genre. Il arbore la casquette du chef d'orchestre et l'on sent bien que son seul œil valide derrière la grande cicatrice en travers de la moustache, sait lire bien des partitions.Tin Pan Alley s'est tut, et dans le silence gêné de la jungle environnante, l'on peut compter les silhouettes et les M16 pointés. Le français sourit et se dit tout haut qu'une photo avec El Commandante, mais El compadre Guillermo l'en dissuade d'un œil furieux. Puis deux regards timides plus tard en direction du hayon emplis de valises, El Commandante s'excuse encore et salue nonchalamment.
Il fait si chaud, si lourd, qu'on croirait le ciel sous la terre.Le suburban s'ébranle guidé par le canon usé d'un fusil fabriqué du côté de la route 66, là où une radio débitait Tin Pan Alley, il y a déjà quelques années maintenant...
novisad- Texas Howler
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Re: Les blues poignants
Magnifique interprétation de Buddy Moss
PS:
Le Mississippi est un état rural. La population est noire à 70 %. C'est l'état le plus pauvre des Etats Unis. Une proportion importante de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Des maladies comme la tuberculose et la syphilis font encore des ravages, nombreux sont les enfants qui naissent aveugles. La mortalité infantile y est très élevée, au niveau de certains pays du tiers-monde. Les médecins sont peu nombreux. Il n'est pas rare dès que l'on sort des grands axes comme les highway 61 et 49 de devoir rouler sur des chemins de terre complètements défoncés, beaucoup de voies de chemin de fer sont abandonnées, la plupart des villages ont des faux air de Jamaïque, avec leur cabanes en bois délabrées, parfois sans eau courante et sans sanitaires.
La culture du coton fut à la fois la richesse et la principale source d'emplois de l'état. Aujourd'hui, la mécanisation et la concurrence ne lui permettent plus de faire vivre correctement la population
PS:
Le Mississippi est un état rural. La population est noire à 70 %. C'est l'état le plus pauvre des Etats Unis. Une proportion importante de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Des maladies comme la tuberculose et la syphilis font encore des ravages, nombreux sont les enfants qui naissent aveugles. La mortalité infantile y est très élevée, au niveau de certains pays du tiers-monde. Les médecins sont peu nombreux. Il n'est pas rare dès que l'on sort des grands axes comme les highway 61 et 49 de devoir rouler sur des chemins de terre complètements défoncés, beaucoup de voies de chemin de fer sont abandonnées, la plupart des villages ont des faux air de Jamaïque, avec leur cabanes en bois délabrées, parfois sans eau courante et sans sanitaires.
La culture du coton fut à la fois la richesse et la principale source d'emplois de l'état. Aujourd'hui, la mécanisation et la concurrence ne lui permettent plus de faire vivre correctement la population
blues53- Chicago Hero
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Re: Les blues poignants
Superbe & merci novisad !novisad a écrit:Chti clin d'œil à Phillipp et à son Tin Pan Alley qui m'a inspiré un bout de texte sur un bouquin en cours...
https://www.youtube.com/watch?v=Aon6JfHxnTo&feature=related...
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Tin Pan Alley dans les 800 watts des douze baffles de la sono Bose ; un chuintement de climatisation pour tout murmure ; un ruban désolé nommé Mérida Cancun sous un ciel livide de chaleur ; la Suburban tangue sous les doigts du chauffeur français ; un 160 de moyenne qu'il s'est fait un point d'honneur à réaliser. Putain de lunettes pas assez noire ; la route ondule ; l'arrière de la Lincoln danse à chaque courbe. Le corps du français se voute à chaque ornière évitée, se plisse à chaque diagonale réussie, et toujours, il fixe goguenard l'aiguille translucide. Cent soixante, qu'on se le dise.Tin Pan Alley, et seul Stevie sait que pas un véhicule ne les a encore doublé, même pas un Kenworth fou avec ses doubles remorques. Personne ne les doublera, pas un mexicain, peut étre même pas un "federales" s'il arrive derrière.
Tin Pan Alley, la route 66 est si loin d'ici, et le texas blues résonne tandis que l'horizon ondule. Le soleil de plomb disparait sous des tonnes de vert sombre, d'un bitume fait virage d'où les pneus semblent s'agripper, et la vue se brouille tandis que les mains hésitent sur le volant moite.
Tin Pan Alley : crachent les 800 watts. Mais l'horizon a basculé au gris sombre de l'acier. Barrage militaire ; Hummer et 12,7 en batterie. Et partout comme des fantômes, des cagoules noires surmontées de canons sombres ; le ciel s'est définitivement couvert.Trois tonnes contre trois cent mètres à peine avant que les premières rafales ne couvrent la guitare tranquille ; la distance entre la vie et la mort. Mais le chant des disques de freins tentant d'échapper à la batterie des plaquettes, ne couvre qu'à peine la puissance du Bose. L'horizon n'en finit plus désormais de basculer dans la fumée des pneumatiques en déroute.
Tin Pan Alley s'est échoué presque au pied d'un commandant à figure d'Emiliano Zapata, et seule une vitre trouble le silence nouveau en grinçant légèrement en descendant, quand pour mélodie ""el commandante" déroule une litanie en sol mineur de laquelle ressort une histoire de lois fédérales qui s'excuseraient pour le dérangement occasionné. Au fond, El commandante est un mélomane dans son genre. Il arbore la casquette du chef d'orchestre et l'on sent bien que son seul œil valide derrière la grande cicatrice en travers de la moustache, sait lire bien des partitions.Tin Pan Alley s'est tut, et dans le silence gêné de la jungle environnante, l'on peut compter les silhouettes et les M16 pointés. Le français sourit et se dit tout haut qu'une photo avec El Commandante, mais El compadre Guillermo l'en dissuade d'un œil furieux. Puis deux regards timides plus tard en direction du hayon emplis de valises, El Commandante s'excuse encore et salue nonchalamment.
Il fait si chaud, si lourd, qu'on croirait le ciel sous la terre.Le suburban s'ébranle guidé par le canon usé d'un fusil fabriqué du côté de la route 66, là où une radio débitait Tin Pan Alley, il y a déjà quelques années maintenant...
Invité- Invité
Re: Les blues poignants
parmi, il est vrai plein de vieux tradis roots, plus chargés d'émotion les uns que les autres,
plus récent, mais à sa première écoute = chair de poule ... et encore aujourd'hui !!!
et puis peut être aussi "une vie au goutte à goutte" qui me rappelle quelque chose
plus récent, mais à sa première écoute = chair de poule ... et encore aujourd'hui !!!
et puis peut être aussi "une vie au goutte à goutte" qui me rappelle quelque chose
Re: Les blues poignants
Coucou Merdrinou
... Et Son House, juste a capella
Magnifique!
... Et Son House, juste a capella
Magnifique!
Flovia- The voice of Bluesland
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