HOMMAGE A JEAN FERRAT

Son chef-d'oeuvre en 1963 - Ombres & lumières en même temps.
Quel texte fort & exigeant !



PS : il avait commencé sa carrière comme guitariste de jazz à 20 ans.

En ce moment sur France 3

Alors que se déroulent ses obsèques, je voulais rendre un dernier hommage à l'ami Ferrat.



Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France

Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France

Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France

Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France


Ta voix s'est tue cher Jean,
Quelque chose de nous s'en va avec toi,
Ta fidélité à tes engagements ,
Ton indéfectible soutien au peuple qui souffre,
Ton immense talent,
Ta modestie ,
La lueur d'espérance allumée par tes mots, comme autant d'étoiles dans nos yeux,
nous ne t'oublierons jamais, camarade !.