Walk the Line THE MOVIE

Pas évident de faire un film sur la vie de Johnny Cash, un des monstres de la musique américaine, surtout quand Hollywood s’y colle.
La vie de Johnny Cash est un lourd roman une american story typique, avec la misère, la gloire, l’auto-destruction aux amphétamines et la rédemption amoureuse et spirituelle sous la forme de June Carter.
Le film de James Mangold résiste pourtant à tous les écueils, et plus de deux heures durant tient remarquablement la route.
L’histoire ne couvre pas la totalité de la vie de Cash mais s’arrête en 1968 après le fameux concert donné à Folsom Prison.
La BO est bien sur capitale dans ce genre d’opération et elle est magistralement signée par T. Bone Burnette qui officiait sur le fabuleux O’Brother des frères Coen.
Joaquim Phoenix et Reese Whitersepoon chantent réellement et cela se sent.
Quand ils chantent Jackson en duo, ils se livrent à un numéro amoureux suggéré très sensuel et Reese possède la voix et la malice nécessaires pour le personnage de June.
Phoenix campe un Johnny Cash crédible même si bien sur sa voix est moins grave.
Très bien rendu aussi l’audition pour Sun à Memphis et les tournées avec Elvis et Jerry Lee.
Certes certains passages ne sont que suggérés, comme la foi religieuse de June et son influence dans la volonté de Cash de décrocher de son addiction aux amphés, mais c’est déjà miraculeux de faire entrer une bio dans un film.
Bien rendu aussi, le côté rebelle de Cash et les scènes dans Folsom Prison sont superbes.

Enfin il faut absolument voir ce film en VO, d’ailleurs certaines chansons sont traduites ce qui ne gâte rien.
Très bon film