John Lee Hooker : The Healer (1989)
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John Lee Hooker : The Healer (1989)
John Lee Hooker : The Healer (1989)
Face 1
1. The Healer - avec Carlos Santana & The Santana Band
2. I'm In The Mood - avec Bonnie Raitt
3. Baby Lee - avec Robert Cray
4. Cuttin' Out - avec Canned Heat
5. Think Twice Before You Go - avec Los Lobos
Face 2
1. Sally Mae - avec George Thorogood
2. That's Alright - avec Charlie Musselwhite
3. Rockin' Chair
4. My Dream
5. No Substitute
En 1989, John Lee Hooker réussit avec "The Healer" un come back étonnant. Non seulement il revient au premier plan de la scène musicale à plus de 70 ans, connaissant une fin de carrière où les hits s’enchaineront album après album, mais il rencontre alors un succès mondial sans précédent. Son album s'arrachera aussi bien aux Etats-Unis qu'au Canada, en Nouvelle Zélande, en Australie, aux Pays-Bas, en Angleterre, en Suisse, en Belgique, en Allemagne... et même en France !
Le métier saluera le disque en lui attribuant un Grammy Award dans la catégorie du Best Traditional Blues Recording.
Exploitée jusqu'à l'indigestion par la suite, la formule consistant à s'entourer d'invités prestigieux a permis à "The Healer" de se trouver un public dépassant largement le cercle des seuls amateurs de blues, produisant même deux hits matraqués sur les télévisions du monde entier.
"The Healer", le titre, est la première rencontre discographique de John Lee Hooker avec Carlos Santana : la réussite est telle qu'on comprend pourquoi les deux hommes y reviendront. C'est une rencontre qui fait sens car les deux hommes se connaissent depuis plusieurs années et se sont régulièrement produits ensemble en concert. A l'origine, "The Healer" était un instrumental de Santana - il en existe des versions enregistrées en concert antérieures à la sortie de l'album. C'est donc John Lee Hooker qui s'impose dans l'univers de Santana, pourtant relativement éloigné du sien, se montrant à la hauteur d'un défi qui n'était pas gagné d'avance. Musicalement, la réussite est totale, même si les sons de claviers utilisés par Chester Thompson ne sont pas toujours du meilleur goût. Il n'empêche : la voix de John Lee Hooker fait ici merveille, d'autant que Carlos Santana retrouve ici une inspiration inespérée au regard de sa production récente.
L'autre grand succès du disque est une relecture de "I'm In The Mood" où Bonnie Raitt donne la réplique aux propositions langoureuses de John Lee Hooker. Ce dernier est ici égal à lui-même et évolue dans son univers si particulier - les 12 mesures du blues se plient au feeling du vieux bluesman qui joue avec les grilles d'accords au gré de son humeur.
Le reste de la première face est plus inégal (le titre avec Canned Heat est assez moyen), les changements permanents d'accompagnateurs nuisant quelque peu à l'unité stylistique de la face.
Ce n'est pas le cas de la face deux, plus minimaliste, où les invités se font nettement plus discrets. Immaculée, la personnalité musicale unique de John Lee Hooker s'exprime plus pleinement : c'est une face qui lui ressemble, tout en présentant des climats différents d'un titre l'autre (son utilisation d'une National et d'une 12 cordes n'y est peut-être pas étrangère).
"The Healer" n'est peut-être pas le disque le plus fort de la série qu'il initie - même si c'est déjà du solide. Mais c'est le disque le plus important de la carrière de l'immense bluesman : une nouvelle vie musicale s'ouvre à lui.
The Healer : https://www.youtube.com/watch?v=K_8kkuekS5A
Face 1
1. The Healer - avec Carlos Santana & The Santana Band
2. I'm In The Mood - avec Bonnie Raitt
3. Baby Lee - avec Robert Cray
4. Cuttin' Out - avec Canned Heat
5. Think Twice Before You Go - avec Los Lobos
Face 2
1. Sally Mae - avec George Thorogood
2. That's Alright - avec Charlie Musselwhite
3. Rockin' Chair
4. My Dream
5. No Substitute
En 1989, John Lee Hooker réussit avec "The Healer" un come back étonnant. Non seulement il revient au premier plan de la scène musicale à plus de 70 ans, connaissant une fin de carrière où les hits s’enchaineront album après album, mais il rencontre alors un succès mondial sans précédent. Son album s'arrachera aussi bien aux Etats-Unis qu'au Canada, en Nouvelle Zélande, en Australie, aux Pays-Bas, en Angleterre, en Suisse, en Belgique, en Allemagne... et même en France !
Le métier saluera le disque en lui attribuant un Grammy Award dans la catégorie du Best Traditional Blues Recording.
Exploitée jusqu'à l'indigestion par la suite, la formule consistant à s'entourer d'invités prestigieux a permis à "The Healer" de se trouver un public dépassant largement le cercle des seuls amateurs de blues, produisant même deux hits matraqués sur les télévisions du monde entier.
"The Healer", le titre, est la première rencontre discographique de John Lee Hooker avec Carlos Santana : la réussite est telle qu'on comprend pourquoi les deux hommes y reviendront. C'est une rencontre qui fait sens car les deux hommes se connaissent depuis plusieurs années et se sont régulièrement produits ensemble en concert. A l'origine, "The Healer" était un instrumental de Santana - il en existe des versions enregistrées en concert antérieures à la sortie de l'album. C'est donc John Lee Hooker qui s'impose dans l'univers de Santana, pourtant relativement éloigné du sien, se montrant à la hauteur d'un défi qui n'était pas gagné d'avance. Musicalement, la réussite est totale, même si les sons de claviers utilisés par Chester Thompson ne sont pas toujours du meilleur goût. Il n'empêche : la voix de John Lee Hooker fait ici merveille, d'autant que Carlos Santana retrouve ici une inspiration inespérée au regard de sa production récente.
L'autre grand succès du disque est une relecture de "I'm In The Mood" où Bonnie Raitt donne la réplique aux propositions langoureuses de John Lee Hooker. Ce dernier est ici égal à lui-même et évolue dans son univers si particulier - les 12 mesures du blues se plient au feeling du vieux bluesman qui joue avec les grilles d'accords au gré de son humeur.
Le reste de la première face est plus inégal (le titre avec Canned Heat est assez moyen), les changements permanents d'accompagnateurs nuisant quelque peu à l'unité stylistique de la face.
Ce n'est pas le cas de la face deux, plus minimaliste, où les invités se font nettement plus discrets. Immaculée, la personnalité musicale unique de John Lee Hooker s'exprime plus pleinement : c'est une face qui lui ressemble, tout en présentant des climats différents d'un titre l'autre (son utilisation d'une National et d'une 12 cordes n'y est peut-être pas étrangère).
"The Healer" n'est peut-être pas le disque le plus fort de la série qu'il initie - même si c'est déjà du solide. Mais c'est le disque le plus important de la carrière de l'immense bluesman : une nouvelle vie musicale s'ouvre à lui.
The Healer : https://www.youtube.com/watch?v=K_8kkuekS5A
Re: John Lee Hooker : The Healer (1989)
Salut à tous !
Superbe disque également que je possède et qui fait parti des grands disques de JLH à posséder.
Dans la lignée de ce que fait généralement l'artiste avec ses titres voir tubes planétaire les plus connus.
Fred
Superbe disque également que je possède et qui fait parti des grands disques de JLH à posséder.
Dans la lignée de ce que fait généralement l'artiste avec ses titres voir tubes planétaire les plus connus.
Fred
Fredo83- Chicago Hero
- Nombre de messages : 1854
Age : 52
Localisation : Au bord de mer.... Var.
Date d'inscription : 05/05/2007
Re: John Lee Hooker : The Healer (1989)
Belle chronique pour un bien bel album en effet.
Devil's Slide- Calembour ... bon
- Nombre de messages : 5284
Age : 65
Localisation : In the Deep South
Date d'inscription : 06/11/2007
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