Tommy Johnson
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Jungleland
Mojo
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Re: Tommy Johnson
Tommy Johnson
Un des plus importants musiciens de Delta blues de l'époque avant Robert Johnson, Tommy Johnson est connu pour sa voix puissante et pour un jeu de guitare typique du Delta blues. Bien qu'il n'ait enregistré que pendant deux ans, ses performances "live" ont entretenu sa légende aussi bien que ses déboires sentimentaux et son alcoolisme, légende qu'il a soignée en contant lui aussi sa propre rencontre avec le diable à Crossroads.
Certaines de ses compositions ont inspiré des bluesmen comme Howlin' Wolf ou Otis Spann et son titre le plus connu, Canned Heat Blues, donnera nom au célèbre groupe.
Il est né en 1896 dans le Massachussetts puis sa famille déménage à Crystal Springs en 1910. Plus ou moins indépendant il apprend la guitare et joue régulièrement pour faire la manche. A la fin des années 20 il fréquente Charley Patton et enregistre son premier disque en 1928 puis son second en 1930 pour la Paramount grâce à Patton. Mais son alcoolisme chronique le perd et il n'apparait plus qu'épisodiquement et meurt le 1er novembre 1956 à Crystal Springs.
Sur ce que j'ai écouté de lui ce musicien est fascinant dans son chant et son accompagnement à la guitare dans le style delta accoustique pré-guerre font de lui un plaisir à entendre pour les afficionados du blues accoustique de cette époque. Amateurs de riffs s'abstenir.
Disques conseillés : Bien entendu sa discographie est fort mince. On m'a fait écouté une compilation datant de 2000 qui me parait excellente et qu'on peut trouver chez amazon.
Complete Recorded Works 1928-1929 (2000)
un extrait de Canned Heat Blues : http://www.cr.nps.gov/delta/blues/music/Canned%20Heat%20Blues.wav
Un des plus importants musiciens de Delta blues de l'époque avant Robert Johnson, Tommy Johnson est connu pour sa voix puissante et pour un jeu de guitare typique du Delta blues. Bien qu'il n'ait enregistré que pendant deux ans, ses performances "live" ont entretenu sa légende aussi bien que ses déboires sentimentaux et son alcoolisme, légende qu'il a soignée en contant lui aussi sa propre rencontre avec le diable à Crossroads.
Certaines de ses compositions ont inspiré des bluesmen comme Howlin' Wolf ou Otis Spann et son titre le plus connu, Canned Heat Blues, donnera nom au célèbre groupe.
Il est né en 1896 dans le Massachussetts puis sa famille déménage à Crystal Springs en 1910. Plus ou moins indépendant il apprend la guitare et joue régulièrement pour faire la manche. A la fin des années 20 il fréquente Charley Patton et enregistre son premier disque en 1928 puis son second en 1930 pour la Paramount grâce à Patton. Mais son alcoolisme chronique le perd et il n'apparait plus qu'épisodiquement et meurt le 1er novembre 1956 à Crystal Springs.
Sur ce que j'ai écouté de lui ce musicien est fascinant dans son chant et son accompagnement à la guitare dans le style delta accoustique pré-guerre font de lui un plaisir à entendre pour les afficionados du blues accoustique de cette époque. Amateurs de riffs s'abstenir.
Disques conseillés : Bien entendu sa discographie est fort mince. On m'a fait écouté une compilation datant de 2000 qui me parait excellente et qu'on peut trouver chez amazon.
Complete Recorded Works 1928-1929 (2000)
un extrait de Canned Heat Blues : http://www.cr.nps.gov/delta/blues/music/Canned%20Heat%20Blues.wav
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Re: Tommy Johnson
Superbes chroniques
Cela nous donne une idée de la variété que recouvre la notion de blues.
En lisant tes biographie sur ces "vieux bluesman", je réalise à quel point c'était des fortes personalités, profondément originale dans leur approche du blues.
un survol un peu rapide de ce monde particulier, peut laisser penser que ces "troubadours" du nouveau monde sont des marginaux, alors qu'ils étaient en phase avec la désepérance de leur communauté.
A ce propos, on parle rarement du contexte de ségrégation qui sévissait aux US; as tu des exemples de personalités ou de blues représentatifs de ce drame qu'ils vivaient au quotidien.
Cela nous donne une idée de la variété que recouvre la notion de blues.
En lisant tes biographie sur ces "vieux bluesman", je réalise à quel point c'était des fortes personalités, profondément originale dans leur approche du blues.
un survol un peu rapide de ce monde particulier, peut laisser penser que ces "troubadours" du nouveau monde sont des marginaux, alors qu'ils étaient en phase avec la désepérance de leur communauté.
A ce propos, on parle rarement du contexte de ségrégation qui sévissait aux US; as tu des exemples de personalités ou de blues représentatifs de ce drame qu'ils vivaient au quotidien.
Mojo- Delta King
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Re: Tommy Johnson
chouette quelqu'un qui s'intéresse à mes vieux potes
tu peux le dire. Mais je crois que d'une façon générale pour laisser une trace dans l'histoire artistique il faut certainement avoir de la personnalité. Il y a eu problablement à cette époque des gens aussi doués qu'eux dont on n'a nul souvenir : pas de chance ? manque de volonté ?
justement dans le livre "Fonctions sociales du blues" on aborde ce thème des bluesmen chargés de guider la communauté par les conseils distillés dans leurs chansons. Sans oublier la première vocation du "blues" qui était de véhiculer des informations d'une communauté à l'autre.
marginaux certainement mais comme tu le dis parfaitement en phase avec leur peuple.
De mémoire non. en fait je crois qu'il faut distinguer, pour ce sujet, le blues rural du blues des grandes villes
- pour le blues rural je pense que leur statut d'artiste les a un peu préservé du sort de leurs frères en leur accordant une certaine notoriété. La ségrégation paraissait certainement plus insidieuse : non pas matérielle mais plutôt "le bon nègre vient distraire les blancs"
pas mal de propriétaires blancs étaient fasciné par cette musique et les invitaient à jouer dans leur reception, allant même pour certains à jouer avec eux. mais ils n'avaient pas la même attitude que si l'orchestre était composé de blancs.
- dans les grandes villes ils ont subi la même ghettoïsation que les autres, le blues n'étant qu'un divertissement uniquement (ou pratiquement) réservé aux noirs.
Je n'ai pas en tête de noms de bluesmen qui aient chanté la ségrégation. Et rares sont les chansons qui parlent des blancs; lorsque c'est le cas c'est souvent, ainsi que je le disais plus haut, dans le but de guider leur communauté : "fais bien ton travail et ne cherche pas d'ennui à ton patron blanc si tu veux que ta vie se passe bien"
En lisant tes biographie sur ces "vieux bluesman", je réalise à quel point c'était des fortes personalités, profondément originale dans leur approche du blues.
tu peux le dire. Mais je crois que d'une façon générale pour laisser une trace dans l'histoire artistique il faut certainement avoir de la personnalité. Il y a eu problablement à cette époque des gens aussi doués qu'eux dont on n'a nul souvenir : pas de chance ? manque de volonté ?
un survol un peu rapide de ce monde particulier, peut laisser penser que ces "troubadours" du nouveau monde sont des marginaux, alors qu'ils étaient en phase avec la désepérance de leur communauté.
justement dans le livre "Fonctions sociales du blues" on aborde ce thème des bluesmen chargés de guider la communauté par les conseils distillés dans leurs chansons. Sans oublier la première vocation du "blues" qui était de véhiculer des informations d'une communauté à l'autre.
marginaux certainement mais comme tu le dis parfaitement en phase avec leur peuple.
A ce propos, on parle rarement du contexte de ségrégation qui sévissait aux US; as tu des exemples de personalités ou de blues représentatifs de ce drame qu'ils vivaient au quotidien.
De mémoire non. en fait je crois qu'il faut distinguer, pour ce sujet, le blues rural du blues des grandes villes
- pour le blues rural je pense que leur statut d'artiste les a un peu préservé du sort de leurs frères en leur accordant une certaine notoriété. La ségrégation paraissait certainement plus insidieuse : non pas matérielle mais plutôt "le bon nègre vient distraire les blancs"
pas mal de propriétaires blancs étaient fasciné par cette musique et les invitaient à jouer dans leur reception, allant même pour certains à jouer avec eux. mais ils n'avaient pas la même attitude que si l'orchestre était composé de blancs.
- dans les grandes villes ils ont subi la même ghettoïsation que les autres, le blues n'étant qu'un divertissement uniquement (ou pratiquement) réservé aux noirs.
Je n'ai pas en tête de noms de bluesmen qui aient chanté la ségrégation. Et rares sont les chansons qui parlent des blancs; lorsque c'est le cas c'est souvent, ainsi que je le disais plus haut, dans le but de guider leur communauté : "fais bien ton travail et ne cherche pas d'ennui à ton patron blanc si tu veux que ta vie se passe bien"
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Re: Tommy Johnson
Jungleland a écrit:A ce propos, on parle rarement du contexte de ségrégation qui sévissait aux US; as tu des exemples de personalités ou de blues représentatifs de ce drame qu'ils vivaient au quotidien.
De mémoire non. en fait je crois qu'il faut distinguer, pour ce sujet, le blues rural du blues des grandes villes
- pour le blues rural je pense que leur statut d'artiste les a un peu préservé du sort de leurs frères en leur accordant une certaine notoriété. La ségrégation paraissait certainement plus insidieuse : non pas matérielle mais plutôt "le bon nègre vient distraire les blancs"
pas mal de propriétaires blancs étaient fasciné par cette musique et les invitaient à jouer dans leur reception, allant même pour certains à jouer avec eux. mais ils n'avaient pas la même attitude que si l'orchestre était composé de blancs.
- dans les grandes villes ils ont subi la même ghettoïsation que les autres, le blues n'étant qu'un divertissement uniquement (ou pratiquement) réservé aux noirs.
Je n'ai pas en tête de noms de bluesmen qui aient chanté la ségrégation. Et rares sont les chansons qui parlent des blancs; lorsque c'est le cas c'est souvent, ainsi que je le disais plus haut, dans le but de guider leur communauté : "fais bien ton travail et ne cherche pas d'ennui à ton patron blanc si tu veux que ta vie se passe bien"
Alors là, tu m'en bouche un coin. J'étais loin d'imaginer cette sorte de résignation des bluesmen face à la ségrégation. Mais c'est peut être erreur de les idéaliser en faisant des sortes de militant sociaux; des "Martin luther King" avant l'heure. Je persiste malgré tout à penser qu'il avaient une certaine liberté de parole, mais elle s'exprimait comme tu l'indique sur d'autres aspects le leur vies.
Sur un autre plan, Lightnin Hopkins et JB Lenoir parlent de l'enrôlement pour des guerres qui n'étaient pas les leurs (Corée, Vietnam).
Mojo- Delta King
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Re: Tommy Johnson
Mojo a écrit:Sur un autre plan, Lightnin Hopkins et JB Lenoir parlent de l'enrôlement pour des guerres qui n'étaient pas les leurs (Corée, Vietnam).
ce n'est plus exactement la même période : A vrai dire pour la guerre de Corée je n'ai pas énormément d'informations mais au sujet de la guerre du Vietnam on est grosso-modo pendant la période du blues revival et à ce moment là les bluesmen ont souvent joué dans des festivals regroupant blues et folk avec des musiciens folk très engagés politiquement.
J'ai un peu l'impression que ce mouvement contestataire s'est inscrit dans la contestation générale du milieu musical influent de l'époque. Ceci dit JB Lenoir a fait quelques brulôts dont on avait pas l'habitude dans le blues (fascinant ce gars là il faudra en parler dans un topic)
Pendant la deuxième guerre mondiale les chansons étaient plus à la gloire des boys qui défendaient la liberté : c'était souvent la première fois que d'humbles noirs quittaient les Etats Unis, en plus pour faire la guerre, et une nouvelle fois les bluesmen se sont positionnés comme source d'informations (enjolivées bien sûr) Il faut dire aussi que cette guerre était plus "défendable" que ne l'ont été les suivantes.
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Tommy Johnson
Tommy Johnson est sans doute le plus exemplaires de tous les grands bluesman du Delta en ce qu'il réunit toutes les qualités de ce style de blues : intensité dramatique du chant qui utilise le falsetto, compositions pleines de superbes allégories, jeu de guitare aux basses syncopées, vie personnelle débridée que termine une fin misérable. Son style de guitare (librement inspiré de celui de Charlie Patton) et sa manière de chanter ont influencé des dizaines d'artistes d'Howlin' Wolf à Muddy Waters. Avec Charlie Patton, Tommy Johnson peut être considéré comme le principal fondateur du Delta blues. Il n'a que très peu enregistré : quatorze titres seulement, mais ce sont presque autant de chefs-d'œuvre.
Tommy Johson est né en 1896 (la date exacte nous demeure inconnue), près de Terry, Mississippi. Aux alentours de 1910 sa famille s’établit à Crystal Springs où il passera la majeure partie de sa vie. Il se met à apprendre la guitare, si bien que vers 1914 il complétait ses revenus en jouant dans les parties locales avec ses frères Mager et LeDell. L’année 1916 voit son mariage et son départ pour la plantation de Web Jennings, près de Drew, Mississippi, près de la plantation de Dockery. Là il va faire la connaissance d’autres musiciens dont Charlie Patton et Willie Brown.
En 1920 Johnson était devenu un musicien itinérant... et alcoolique. Il reste basé à Crystal Springs, mais voyage dans tout le Sud, parfois accompagné par Papa Charlie McCoy. En 1928 il fait ses premiers enregistrements, avec McCoy, pour Victor Reccords. Les enregistrements comprennent "Canned Heat Blues", dans lequel il chante boire du méthanol tiré du carburant à cuire Sterno. La chanson comporte le refrain "canned heat, mama, sure, Lord, killing me." Pour l’anecdote le groupe Canned Heat tirera son nom de cette chanson. "Big Road Blues" de Johnson inspirera la chanson de Canned Heat "On the Road Again". Une version sensiblement différente de la chanson apparaît en tant que "Canned Heat" sur l’album “Big Road Blues” par K.C. Douglas.
Il enregistre encore deux session, en août 1928, et pour le label Paramount en décembre 1929. Ces enregistrements le placent comme le meilleur chanteur de Delta blues du moment, avec une voix puissante qui pouvait aller d'un grondement à un fausset. Il est également un guitariste accompli. dont le style influencera plus tard Robert Nighthawk et Howlin 'Wolf, dont la chanson "I Asked for Water (She Brought Me Gasoline)" a été basée sur "Cool Water Blues" de Johnson. Il est aussi un compositeur fort doué, mélangeant des fragments de la poésie folklorique et du lyrique personnalisé dans des accompagnements de guitare comme dans "Maggie Campbell".
Pour augmenter sa renommée Tommy Johnson a cultive une personnalité sinistre. Selon son frère LeDell, il a prétendu avoir vendu son âme au diable en échange de sa maîtrise de la guitare. En effet, Tommy Johnson a été le premier à raconter cette célèbre légende : Tommy prétend donc qu’il a appris à chanter et jouer le blues en se rendant à un carrefour désert peu avant minuit. Avec sa guitare, bien sûr… Sur les douze coups de l’heure fatidique, un géant noir est apparu, qui lui a pris son instrument, l’a accordé, a sans doute joué lui-même quelques morceaux, avant de lui rendre son instrument. Et miracle, dès ce moment Tommy savait jouer et chanter comme pas un !. Cette même histoire sera reprise ensuite par Robert Johnson, et bien plus tard, évoquée dans le film “O'Brother”. Il adopte aussi un style de jeu peu orthodoxe : jouant de la guitare entre ses jambes et derrière sa tête, et la jetant même vers le ciel à l’occasion.
Johnson reste un interprète populaire dans la région de Jackson durant les années 30 et 40, se produisant parfois avec Ishman Bracey. Prématurément usé par ses excès de boisson, il va décéder d’un crise cardiaque à Crystal Springs, Mississippi, après un concert le 1er novembre 1956.
En sa mémoire un” Tommy Johnson Blues Festival” se tient à présent chaque année à Crystal Springs le troisième week-end d’octobre.
Discographie sélective :
- “Complete recorded works (1928-1929)”
- “Tommy Johnson & Associates”
- “Tommy Johnson - Canned Heat (1928-1929)
Devil's Slide- Calembour ... bon
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Re: Tommy Johnson
je plussoie ton choix du “Complete recorded works (1928-1929)” qui est très bon. Il existe également une autre compilation qui s'appelle je crois "complete works in alphabetical order" et qui vaut le coup, bien qu'elle soit évidemment redondante.
Pour le reste tu as parfaitement décrit la personnalité de ce bluesman dont je trouve personnellement la voix absolument magnifique
Pour le reste tu as parfaitement décrit la personnalité de ce bluesman dont je trouve personnellement la voix absolument magnifique
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Re: Tommy Johnson
C'est malin ça Devil's, maintenant va falloir parler un peu de Charlie McCoy, ça fait deux fois que son nom est cité en quelques jours, et là je te souhaite du plaisir, je crois savoir que sa discographie est imposante.
Sinon, je me souviens très bien de Tommy Johnson dans le film “O'Brother”, je crois que c'est lui qui va enregistrer dans une vielle épicerie, toute une époque.
Sinon, je me souviens très bien de Tommy Johnson dans le film “O'Brother”, je crois que c'est lui qui va enregistrer dans une vielle épicerie, toute une époque.
Re: Tommy Johnson
Ne me tente pas Old Débris, je serais bien capable d'essayer de relever la gageure
Devil's Slide- Calembour ... bon
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Re: Tommy Johnson
Ok, j'y serai
Devil's Slide- Calembour ... bon
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Re: Tommy Johnson
Je me permet de mettre ça sur Tommy Johnson(trouvé sur wikipédia),car il parait que en fait ça serait lui et non Robert Johnson qui aurait rencontré le diable dans un crossroad.Robert aurait repris l'histoire de Tommy à son compte
Tommy Johnson
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, rechercher
Pour les articles homonymes, voir Johnson.
Tommy Johnson, était un chanteur, guitariste de blues américain, né à Terry, Mississippi, vers 1896, décédé à Springs, Mississippi, le 1er novembre 1956.
Avec sa puissante voix falsetto, il fut l'un des bluesmen les plus importants et des plus influents de l'état du Mississippi.
//
Biographie [modifier]
Tommy Johnson est né en 1896 à Terry dans l'état du Mississippi et a migré vers 1910, dans la ville de Crystal Springs où il passera la majeure partie de sa vie. Il apprend la guitare et à partir de 1914, il arrondit ses fins de mois en jouant avec ses frères Mager et LeDell dans des fêtes locales. Il se marie en 1916 et déménage vers Drew où il rencontrera d'autres musiciens comme Charlie Patton et Willie Brown.
Musicien itinérant, alcoolique, il se produit dans tout le Sud des Etats-Unis pendant les années 20, parfois accompagné de Papa Charlie McCoy. En 1928, il enregistre ses premiers morceaux au studio Victor. Parmi eux, Canned Heat Blues qui va inspirer bien plus tard le groupe Canned Heat dans le choix de leur nom de scène. Il est à noter que le Canned heat est le nom donné au méthanol (vendu à l'époque dans des boîtes "can"), alcool pur et hautement toxique, dont Tommy s'abreuvait parfois. Big Road Blues, enregistré lors de cette session, va inspirer la chanson On The Road Again à Canned Heat.
Il enregistrera à deux autres reprises en août 1928 et en décembre 1929. Beaucoup de ses titres l'établiront comme le premier chanteur du Delta blues et inspireront des bluesmen comme Robert Nighthawk ou Howlin' Wolf. Compositeur et parolier de talent, empruntant des fragments de la poésie folk, Tommy Johnson aura une très grande popularité dans les années 30 et 40, influençant beaucoup de ses contemporains.
Cultivant un côté sombre et sinistre pour façonner sa popularité, il racontera avoir vendu son âme au diable en échange de la maîtrise de la guitare. Un soir, alors qu'il s'était perdu à un carrefour (crossroad en anglais), il y aurait rencontré le diable. C'est ce dernier qui lui aurait appris à chanter et jouer le blues. Cette même histoire sera reprise et popularisée ensuite par Robert Johnson, devenant une sorte de "légende" du blues.
Il mourra d'une crise cardiaque en 1956, après un concert.
Influences [modifier]
Bien que moins populaire que Robert Johnson avec qui parfois il est confondu, Tommy Johnson a particulièrement influencé le blues de son époque. Guitariste virtuose et "bête" de scène (il jouait parfois avec la guitare derrière la tête, entre les jambes), il a légué des chansons qui ont influencé des titres comme I Asked For Water (And She Brought Me Gasoline) de Howlin' Wolf (issu de Cool Water Blues) ou On The Road Again de Canned Heat.
Tommy Johnson apparaît dans le film O'Brother de Joel Coen et Ethan Coen sous les traits de l'acteur Chris Thomas King. La légende selon laquelle il aurait vendu son âme au diable, y est mentionnée, et le bluesman devient le guitariste des Soggy Bottom Boys.
Discographie [modifier]
1928, Memphis
1929, Grafton
Tommy Johnson
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Tommy Johnson, était un chanteur, guitariste de blues américain, né à Terry, Mississippi, vers 1896, décédé à Springs, Mississippi, le 1er novembre 1956.
Avec sa puissante voix falsetto, il fut l'un des bluesmen les plus importants et des plus influents de l'état du Mississippi.
Sommaire [masquer]
<LI class=toclevel-1>1 Biographie <LI class=toclevel-1>2 Influences <LI class=toclevel-1>3 Discographie |
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Biographie [modifier]
Tommy Johnson est né en 1896 à Terry dans l'état du Mississippi et a migré vers 1910, dans la ville de Crystal Springs où il passera la majeure partie de sa vie. Il apprend la guitare et à partir de 1914, il arrondit ses fins de mois en jouant avec ses frères Mager et LeDell dans des fêtes locales. Il se marie en 1916 et déménage vers Drew où il rencontrera d'autres musiciens comme Charlie Patton et Willie Brown.
Musicien itinérant, alcoolique, il se produit dans tout le Sud des Etats-Unis pendant les années 20, parfois accompagné de Papa Charlie McCoy. En 1928, il enregistre ses premiers morceaux au studio Victor. Parmi eux, Canned Heat Blues qui va inspirer bien plus tard le groupe Canned Heat dans le choix de leur nom de scène. Il est à noter que le Canned heat est le nom donné au méthanol (vendu à l'époque dans des boîtes "can"), alcool pur et hautement toxique, dont Tommy s'abreuvait parfois. Big Road Blues, enregistré lors de cette session, va inspirer la chanson On The Road Again à Canned Heat.
Il enregistrera à deux autres reprises en août 1928 et en décembre 1929. Beaucoup de ses titres l'établiront comme le premier chanteur du Delta blues et inspireront des bluesmen comme Robert Nighthawk ou Howlin' Wolf. Compositeur et parolier de talent, empruntant des fragments de la poésie folk, Tommy Johnson aura une très grande popularité dans les années 30 et 40, influençant beaucoup de ses contemporains.
Cultivant un côté sombre et sinistre pour façonner sa popularité, il racontera avoir vendu son âme au diable en échange de la maîtrise de la guitare. Un soir, alors qu'il s'était perdu à un carrefour (crossroad en anglais), il y aurait rencontré le diable. C'est ce dernier qui lui aurait appris à chanter et jouer le blues. Cette même histoire sera reprise et popularisée ensuite par Robert Johnson, devenant une sorte de "légende" du blues.
Il mourra d'une crise cardiaque en 1956, après un concert.
Influences [modifier]
Bien que moins populaire que Robert Johnson avec qui parfois il est confondu, Tommy Johnson a particulièrement influencé le blues de son époque. Guitariste virtuose et "bête" de scène (il jouait parfois avec la guitare derrière la tête, entre les jambes), il a légué des chansons qui ont influencé des titres comme I Asked For Water (And She Brought Me Gasoline) de Howlin' Wolf (issu de Cool Water Blues) ou On The Road Again de Canned Heat.
Tommy Johnson apparaît dans le film O'Brother de Joel Coen et Ethan Coen sous les traits de l'acteur Chris Thomas King. La légende selon laquelle il aurait vendu son âme au diable, y est mentionnée, et le bluesman devient le guitariste des Soggy Bottom Boys.
Discographie [modifier]
1928, Memphis
- "Cool Drink Of Water Blues"
- "Big Road Blues"
- "Bye-Bye Blues"
- "Maggie Campbell Blues"
- "Canned Heat Blues"
- "Big Fat Mama Blues"
- "Lonesome Home Blues"
- "Button Up Shoes"
1929, Grafton
- "I Want Someone To Love Me"
- "I Wonder To Myself"
- "Slidin' Delta"
- "Black Mare Blues"
- "Morning Prayer Blues"
- "Boogaloosa Woman"
- "Alcohol And Jake Blues"
- "Ridin' Horse"
moon-the-loon- Texas Howler
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Re: Tommy Johnson
arf,sorry,j'avais pas vu que cela avait déjà été dit
moon-the-loon- Texas Howler
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Re: Tommy Johnson
Ben avec la vie infernale qu'ils menaient, et la plupart des noirs de l'époque aussi, ça ne m'étonnerait pas qu'ils aient finalement rencontré le diable tous les deux, et plein d'autres aussi sans doute... Moi même je le croise sans doute fréquemment (sans toujours le reconnaître d'ailleurs ), pas besoin d'aller à minuit à un carrefour ! Et de toutes façons ce n'est pas pour ça que je joue mieux de la guitare...moon-the-loon a écrit:Je me permet de mettre ça sur Tommy Johnson(trouvé sur wikipédia),car il parait que en fait ça serait lui et non Robert Johnson qui aurait rencontré le diable dans un crossroad.Robert aurait repris l'histoire de Tommy à son compte
Sérieusement, ces légendes sont rigolotes et font sans doute partie de l'histoire du blues, mais avec un h minuscule...
Phil cotton color- Chicago Hero
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Re: Tommy Johnson
Tommy Johnson a écrit:If you want to learn how to make songs yourself, you take your guitar and you go where the road crosses that way. Where a crossroads is. Get there be sure to get there just a little fore 12 that night so you know you'll be there. You have your guitar and be playing a piece there by yourself a big black man will walk up there and take your guitar and he'll tune it. And than he'll play a piece and hand it back to you. That's the way I learned to play anything I want
vous voyez que c'est pas compliqué d'apprendre la guitare !
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A propos de Tommy Johnson
Je suis sûr que vous reverrez avec plaisir la scène de "O'Brother" (des freres Cohen) ou les évadés ramassent Tommy au carrefour juste après sa fameuse rencontre...
youtu.be/fgcWfVvT_UM (juste ajouter hache thé thé pé deux points slash slash)
Tommy (Chris Thomas King*) leur dit que le diable est blanc...
Autre scène d'interêt bluesistique, celle où Chris Thomas King interprète "hard time killing floor"de Skip James youtu.be/SyqxV7jc7O0 mais tout le film est à voir et à revoir...
(*) Chris Thomas King interprète aussi "Blind Willie Johnson" dans le film de Wenders "the soul of a man" un film incontournable quand on s'intéresse au blues...
youtu.be/fgcWfVvT_UM (juste ajouter hache thé thé pé deux points slash slash)
Tommy (Chris Thomas King*) leur dit que le diable est blanc...
Autre scène d'interêt bluesistique, celle où Chris Thomas King interprète "hard time killing floor"de Skip James youtu.be/SyqxV7jc7O0 mais tout le film est à voir et à revoir...
(*) Chris Thomas King interprète aussi "Blind Willie Johnson" dans le film de Wenders "the soul of a man" un film incontournable quand on s'intéresse au blues...
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