Bessie Smith
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sergio88
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Bessie Smith
Celle qu’on devait surnommer “l’Impératrice du Blues” voit le jour le 15 avril 1894 à Chattanooga dans le Tennessee.
Très tôt orpheline de père et de mère, elle sera élevée dans une extrême pauvreté par sa soeur Viola puis par son frère Clarence. Bessie Smith appris très vite à chanter et à danser, parcourant les rues avec son frère Andrews pour gagner de quoi améliorer l’ordinaire. En 1912 celui-ci la présenta à la Moses Stokes Compagny où elle devint danseuse et choriste. C’est là qu’elle fit la connaissance de William et Gertrude Rainey, connus sous le nom de “Ma and Pa”, dont elle rejoignit le spectacle ambulant.
En 1921 Bessie part pour Philadelphie. Alors âgée de 26 ans, elle est déjà célèbre au sein de la communauté noire. Elle va attendre 2 ans avant de parvenir à enregistrer pour Columbia. C’est donc en 1923, (après avoir été refusée par le label Okeh Records parce que sa voix était jugée trop rude) qu’elle enregistra son premier disque avec le pianiste Clarence Williams. Le succès fut immédiat, “Downhearted Blues” couplé avec "Gulf Coast Blues" se vendit à 750.000 exemplaires.
Par la suite, de 1923 à 1933, ce ne sont pas moins de 160 titres que Bessie Smith enregistra pour Columbia. Dans ses chansons elle parle des problèmes des noirs des années 1920. Sa voix plaintive en faisant la chanteuse idéale pour ces lamentations. Elle va s’attaquer aussi à quelques classiques du blues comme le fameux “Saint Louis Blues”. En 1933 elle enregistre pour le producteur John Hammond, et plus particulièrement “Gimmie a Pigfoot” avec Benny Goodman à la clarinette. Ce dernier n'est pas le seul musicien de valeur à avoir eut le privilège de l'accompagner ; le grand Louis Armstrong, Coleman Hawkins, Clarence Williams, Fletcher Henderson, Benny Goodman, ou encore Charlie Johnson seront ses partenaires.
Dans les années 30 sa carrière va subir un ralentissement. Les causes en sont multiples ; perte de popularité du blues, concurrence plus forte du jazz, changement des goûts du public et surtout commencement de la Grande Dépression. Tout ceci explique son abandon par Columbia en 1931, et ce malgré un hit en 1929, "Nobody Knows You When You're Down and Out".
Elle semble pourtant sur le point de réussir son comeback, portée par de grands concerts et évoluant vers un style plus swing., Elle ignore qu’un destin tragique l’attend. Dans la soirée du 26 septembre 1937, Smith trouve la mort dans un accident d'automobile en traversant Clarksdale dans le Mississippi avec son ami Richard Morgan (oncle du musicien de jazz Lionel Hampton).
La légende veut qu'on l'ait laissée agoniser devant les portes d'un hôpital réservé aux Blancs, mais les enquêtes ont prouvé que c'était une rumeur non fondée. En 1937, un patient noir dans le Sud des États-Unis aurait été admis directement à un hôpital pours afro-américains.
Ce qui n’est pas une légende par contre c’est qu’elle appliqua avant l’heure le slogan "Sex, Drugs, and Rock'n Roll". Boîtes louches, nuits blanches, bagarres, gin et joints furent son pain quotidien et l'inspiration d'une partie de ses chansons. A l’ère de la Prohibition, Bessie chantait "Any bootlegger is a pal of mine" - "N'importe quel fabricant d'alcool clandestin est mon copain", "Faites gaffe à vos rasoirs et à vos flingues, On va se faire arrêter quand le panier à salade va arriver" ou "Voilà trente jours que je suis en tôle, le dos au mur, geôlier, mets une autre fille dans ma cellule".
Si une certaine douceur se dégageait de sa voix, elle aussi capable d'agressivité et dotée d’un caractère qui était loin d’être des plus faciles. En 1926 elle surprit son homme du moment dans les bras d'une choriste. La femme fut battue et l'homme poursuivit sur la voie ferrée, Bessie Smith lui tirant dessus au revolver. La rumeur publique lui attribua aussi une liaison avec une de ses choristes concourant à tisser les fils de sa légende.
La plupart des chansons que Bessie Smith a enregistré, figurent aujourd'hui au panthéon de la musique noire américaine : "Saint Louis Blues", "Jailhouse Blues", "Careless Love", "Weeping Willow Blues", "Back Water Blues", "Nobody Knows you When you're Down and Out", "Gimme a Pigfoot", "Take Me for a Buggy Ride" ou "I'm Down in the Dumps" l’ont rendue immortelle.
Elle a eu une influence majeure sur des chanteuses comme Billie Holiday, Sarah Vaughan, Mahalia Jackson, Dinah Washington, Nina Simone, Janis Joplin et Norah Jones
Discographie sélective :
- Chattanooga Gal
- Black Water blues : The Essence of Bessie Smith
- Empress of the Blues : The best of Bessie Smith
- The Empress of the Blues : 1923 - 1933 (si vous devez n'en avoir qu'un...)
- The Essential Bessie Smith
Très tôt orpheline de père et de mère, elle sera élevée dans une extrême pauvreté par sa soeur Viola puis par son frère Clarence. Bessie Smith appris très vite à chanter et à danser, parcourant les rues avec son frère Andrews pour gagner de quoi améliorer l’ordinaire. En 1912 celui-ci la présenta à la Moses Stokes Compagny où elle devint danseuse et choriste. C’est là qu’elle fit la connaissance de William et Gertrude Rainey, connus sous le nom de “Ma and Pa”, dont elle rejoignit le spectacle ambulant.
En 1921 Bessie part pour Philadelphie. Alors âgée de 26 ans, elle est déjà célèbre au sein de la communauté noire. Elle va attendre 2 ans avant de parvenir à enregistrer pour Columbia. C’est donc en 1923, (après avoir été refusée par le label Okeh Records parce que sa voix était jugée trop rude) qu’elle enregistra son premier disque avec le pianiste Clarence Williams. Le succès fut immédiat, “Downhearted Blues” couplé avec "Gulf Coast Blues" se vendit à 750.000 exemplaires.
Par la suite, de 1923 à 1933, ce ne sont pas moins de 160 titres que Bessie Smith enregistra pour Columbia. Dans ses chansons elle parle des problèmes des noirs des années 1920. Sa voix plaintive en faisant la chanteuse idéale pour ces lamentations. Elle va s’attaquer aussi à quelques classiques du blues comme le fameux “Saint Louis Blues”. En 1933 elle enregistre pour le producteur John Hammond, et plus particulièrement “Gimmie a Pigfoot” avec Benny Goodman à la clarinette. Ce dernier n'est pas le seul musicien de valeur à avoir eut le privilège de l'accompagner ; le grand Louis Armstrong, Coleman Hawkins, Clarence Williams, Fletcher Henderson, Benny Goodman, ou encore Charlie Johnson seront ses partenaires.
Dans les années 30 sa carrière va subir un ralentissement. Les causes en sont multiples ; perte de popularité du blues, concurrence plus forte du jazz, changement des goûts du public et surtout commencement de la Grande Dépression. Tout ceci explique son abandon par Columbia en 1931, et ce malgré un hit en 1929, "Nobody Knows You When You're Down and Out".
Elle semble pourtant sur le point de réussir son comeback, portée par de grands concerts et évoluant vers un style plus swing., Elle ignore qu’un destin tragique l’attend. Dans la soirée du 26 septembre 1937, Smith trouve la mort dans un accident d'automobile en traversant Clarksdale dans le Mississippi avec son ami Richard Morgan (oncle du musicien de jazz Lionel Hampton).
La légende veut qu'on l'ait laissée agoniser devant les portes d'un hôpital réservé aux Blancs, mais les enquêtes ont prouvé que c'était une rumeur non fondée. En 1937, un patient noir dans le Sud des États-Unis aurait été admis directement à un hôpital pours afro-américains.
Ce qui n’est pas une légende par contre c’est qu’elle appliqua avant l’heure le slogan "Sex, Drugs, and Rock'n Roll". Boîtes louches, nuits blanches, bagarres, gin et joints furent son pain quotidien et l'inspiration d'une partie de ses chansons. A l’ère de la Prohibition, Bessie chantait "Any bootlegger is a pal of mine" - "N'importe quel fabricant d'alcool clandestin est mon copain", "Faites gaffe à vos rasoirs et à vos flingues, On va se faire arrêter quand le panier à salade va arriver" ou "Voilà trente jours que je suis en tôle, le dos au mur, geôlier, mets une autre fille dans ma cellule".
Si une certaine douceur se dégageait de sa voix, elle aussi capable d'agressivité et dotée d’un caractère qui était loin d’être des plus faciles. En 1926 elle surprit son homme du moment dans les bras d'une choriste. La femme fut battue et l'homme poursuivit sur la voie ferrée, Bessie Smith lui tirant dessus au revolver. La rumeur publique lui attribua aussi une liaison avec une de ses choristes concourant à tisser les fils de sa légende.
La plupart des chansons que Bessie Smith a enregistré, figurent aujourd'hui au panthéon de la musique noire américaine : "Saint Louis Blues", "Jailhouse Blues", "Careless Love", "Weeping Willow Blues", "Back Water Blues", "Nobody Knows you When you're Down and Out", "Gimme a Pigfoot", "Take Me for a Buggy Ride" ou "I'm Down in the Dumps" l’ont rendue immortelle.
Elle a eu une influence majeure sur des chanteuses comme Billie Holiday, Sarah Vaughan, Mahalia Jackson, Dinah Washington, Nina Simone, Janis Joplin et Norah Jones
Discographie sélective :
- Chattanooga Gal
- Black Water blues : The Essence of Bessie Smith
- Empress of the Blues : The best of Bessie Smith
- The Empress of the Blues : 1923 - 1933 (si vous devez n'en avoir qu'un...)
- The Essential Bessie Smith
Devil's Slide- Calembour ... bon
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Localisation : In the Deep South
Date d'inscription : 06/11/2007
Re: Bessie Smith
Old_Debris a écrit:Mince tu bosse Devil's
Ben oui, toi tu hibernes alors il prend la relève
@+
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Play fast. Life is short
https://so-photos.book.fr/
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Le véritable mélomane est l'homme qui, entendant une femme chanter dans sa salle de bain, s'approche du trou de la serrure et y colle... l'oreille. Francis Blanche
sergio88- Admin
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Localisation : Epinal, enfin tout près.
Date d'inscription : 16/05/2006
Re: Bessie Smith
Comme je l'ai déjà dit à Jungle j'avais un peu de temps libre cette semaine alors j'en ai profité.
Devil's Slide- Calembour ... bon
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Date d'inscription : 06/11/2007
Re: Bessie Smith
ta bio m'a donné envie de me réécouter du Bessie Smith ce que je n'avais pas fait depuis un bout de temps et c'est ça :
After You've Gone
p**** de voix et quelle classe dans le chant
After You've Gone
p**** de voix et quelle classe dans le chant
_________________
The blues are the roots
The rest are the fruits
http://aupaysdublues.free.fr/index.php
Re: Bessie Smith
Cool ! Si ça a pu donner envie à d'autres personnes de la réécouter ou même de la découvrir j'en serais super content.
Devil's Slide- Calembour ... bon
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Localisation : In the Deep South
Date d'inscription : 06/11/2007
Re: Bessie Smith
J'ai réécouté la compilation publiée par Columbia en 1989 cette semaine :
http://rateyourmusic.com/release/comp/bessie_smith/the_collection/
Ces enregistrements sont vraiment impressionnants. D'une part parce que malgré leur âge, et une qualité audio forcément médiocre, ils restent très musicaux : les imperfections n'empêchent pas la voix de Bessie Smith de continuer à nous parler. Mais c'est bien sûr surtout pour l'intensité dramatique du chant qu'ils valent le détour. Les compositions sont vraiment habitées. Il est d'ailleurs fascinant de se rendre compte que celles-ci étaient plus variées que les formes plus stéréotypées qui se sont imposées par la suite dans le blues (3 accords, 12 mesures). Les frontières entre blues et jazz étaient alors manifestement nettement plus poreuses que dans les années 50.
"Nobody Knows You When You're Down And Out", qu'on retrouve sur cette compilation, connaitra une carrière prodigieuse, comme vous pouvez le constater :
http://en.wikipedia.org/wiki/Nobody_Knows_You_When_You're_Down_And_Out
La liste des interprètres est à tomber par terre !
Certaines de ces reprises sont superbes, mais retrouve-t'on sur un seule d'entre elle la force émotionnelle de la version originale ? Il ne me semble pas, même Nina Simone est un cran en dessous. C'est dire...
http://rateyourmusic.com/release/comp/bessie_smith/the_collection/
Ces enregistrements sont vraiment impressionnants. D'une part parce que malgré leur âge, et une qualité audio forcément médiocre, ils restent très musicaux : les imperfections n'empêchent pas la voix de Bessie Smith de continuer à nous parler. Mais c'est bien sûr surtout pour l'intensité dramatique du chant qu'ils valent le détour. Les compositions sont vraiment habitées. Il est d'ailleurs fascinant de se rendre compte que celles-ci étaient plus variées que les formes plus stéréotypées qui se sont imposées par la suite dans le blues (3 accords, 12 mesures). Les frontières entre blues et jazz étaient alors manifestement nettement plus poreuses que dans les années 50.
"Nobody Knows You When You're Down And Out", qu'on retrouve sur cette compilation, connaitra une carrière prodigieuse, comme vous pouvez le constater :
http://en.wikipedia.org/wiki/Nobody_Knows_You_When_You're_Down_And_Out
La liste des interprètres est à tomber par terre !
Certaines de ces reprises sont superbes, mais retrouve-t'on sur un seule d'entre elle la force émotionnelle de la version originale ? Il ne me semble pas, même Nina Simone est un cran en dessous. C'est dire...
Re: Bessie Smith
Cette chanson est terrible, c'est vrai et la version de Bessie Smith si déchirante qu'elle restera sans doute inégalée dans son intensité émotionnelle, c'est clair !
Le sujet était sans doute criant de vérité lorsqu'elle l'a enregistré, hein...
Le sujet était sans doute criant de vérité lorsqu'elle l'a enregistré, hein...
Invité- Invité
Re: Bessie Smith
J'ai entendu cette chanson des dizaines de fois dans ma jeunesse et j'en ai gardé un souvenir nostalgique , ainsi que St James Infirmary de Louis Armtrong
Invité- Invité
Re: Bessie Smith
I went down to St-James infirmary
And I saw my Baby there
She was lying on a cold marble table
So cold, so neat , so fair.
Je n'ai pas la musique la, et même si les paroles peuvent changer légèrement d'une version a l'autre, la les poils se dressent sur le dos, quelle tristesse qui sort de cette musique. La on parle d'émotion.
And I saw my Baby there
She was lying on a cold marble table
So cold, so neat , so fair.
Je n'ai pas la musique la, et même si les paroles peuvent changer légèrement d'une version a l'autre, la les poils se dressent sur le dos, quelle tristesse qui sort de cette musique. La on parle d'émotion.
Willies Fan- Mannish Boy
- Nombre de messages : 27
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Bessie Smith
Bessie Smith, avec sa façon de balancer ses phrases de manière très "droite" et profonde, sans fioritures, m'a toujours semblé être l'archétype de la chanteuse de Blues et Billie Hollyday, avec ses acrobaties vocales, celui de la chanteuse de Jazz. Ceci bien sûr sans porter de jugement de valeur ou dénier l'immense talent de l'une ou l'autre de ces deux immenses dames de la musique noire américaine.
Dans un ordre d'idée, mais là c'est encore plus personnel, je ne peux pas entendre Edith Piaf sans songer immédiatemment à Bessie Smith et ce en dépit du style de musique très différent. Bon là certains vont peut être penser que je pars du ciboulot...
Dans un ordre d'idée, mais là c'est encore plus personnel, je ne peux pas entendre Edith Piaf sans songer immédiatemment à Bessie Smith et ce en dépit du style de musique très différent. Bon là certains vont peut être penser que je pars du ciboulot...
Phil cotton color- Chicago Hero
- Nombre de messages : 5303
Age : 69
Localisation : Paris
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Bessie Smith
lut
cher OD , une tite bio de bessie tucker !!!!
cher OD , une tite bio de bessie tucker !!!!
PeJam- Texas Howler
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Age : 40
Date d'inscription : 12/02/2009
Re: Bessie Smith
Je suis troublé. Je me dis : je vais présenter Kitchen Man (1929).
Mais j'ai beaucoup réfléchi, hein ! Y a un truc qui ne va pas.
Ça, je dis que ce n'est plus du Blues, même si c'est elle qui chante. C'est à la frontière de..., c'est tout ce qu'on veut, mais je crois qu'on est plus dedans. Le morceau s'écoute toutefois bien, n'ayez pas de craintes pour cela !
Peut-être qu'un connaisseur saura me dire à quel genre il appartient, si je me trompe et qu'il est encore à ranger dans le Blues ?
Mais j'ai beaucoup réfléchi, hein ! Y a un truc qui ne va pas.
Ça, je dis que ce n'est plus du Blues, même si c'est elle qui chante. C'est à la frontière de..., c'est tout ce qu'on veut, mais je crois qu'on est plus dedans. Le morceau s'écoute toutefois bien, n'ayez pas de craintes pour cela !
Peut-être qu'un connaisseur saura me dire à quel genre il appartient, si je me trompe et qu'il est encore à ranger dans le Blues ?
Caniveau Royal- Mannish Boy
- Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 10/01/2013
Re: Bessie Smith
KITCHEN MAN
Madam Buff's was quite deluxe
Servants by the score
Footmen at each door
Butlers and maids galore
But one day Sam, her kitchen man
Gave in his notice, he's through
She cried, "Oh Sam, don't go
It'll grieve me if you do"
I love his cabbage gravy, his hash
Crazy 'bout his succotash
I can't do without my kitchen man
Wild about his turnip top
Like the way he warms my chop
I can't do without my kitchen man
Anybody else can leave
And I would only laugh
But he means too much to me
And you ain't heard the half
Oh, his jelly roll is so nice and hot
Never fails to touch the spot
I can't do without my kitchen man
His frankfurters are oh so sweet
How I like his sausage meat
I can't do without my kitchen man
Oh, how that boy can open clam
No one else is can touch my ham
I can't do without my kitchen man
When I eat his doughnuts
All I leave is the hole
Any time he wants to
Why, he can use my sugar bowl
Oh, his baloney's really worth a try
Never fails to satisfy
I can't do without my kitchen man
Madam Buff's was quite deluxe
Servants by the score
Footmen at each door
Butlers and maids galore
But one day Sam, her kitchen man
Gave in his notice, he's through
She cried, "Oh Sam, don't go
It'll grieve me if you do"
I love his cabbage gravy, his hash
Crazy 'bout his succotash
I can't do without my kitchen man
Wild about his turnip top
Like the way he warms my chop
I can't do without my kitchen man
Anybody else can leave
And I would only laugh
But he means too much to me
And you ain't heard the half
Oh, his jelly roll is so nice and hot
Never fails to touch the spot
I can't do without my kitchen man
His frankfurters are oh so sweet
How I like his sausage meat
I can't do without my kitchen man
Oh, how that boy can open clam
No one else is can touch my ham
I can't do without my kitchen man
When I eat his doughnuts
All I leave is the hole
Any time he wants to
Why, he can use my sugar bowl
Oh, his baloney's really worth a try
Never fails to satisfy
I can't do without my kitchen man
Gut bucket- Chicago Hero
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Localisation : Le Havre
Date d'inscription : 07/05/2013
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