Les liens entre le jazz et le blues
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Les liens entre le jazz et le blues
Le blues et le jazz tirent tous les deux des racines similaires dans la musique populaire et la culture afro-américaine. Si les deux genres ont divergé depuis le début des années 1900, jusqu'en 1950 il n'en ont pas moins donné lieu à des échanges assez fréquent. Même à l'heure actuelle de nombreux festivals sont ouverts à la fois au blues et au jazz comme le New Orleans Jazz & Blues Festival.
Les différences étaient moins nettes au début des années 1900 lorsque les deux styles puisèrent des références dans le ragtime et le piano barrelhouse par exemple. W.C. Handy conduisit un orchestre relativement similaire à ceux du jazz et les premières chanteuses de blues évoluaient souvent accompagnées d'orchestres à la Louis Armstrong.
La période la plus prolifique pour ce mélange furent les années 1930 à 1940 où les big bands et les orchestres de swing étaient à leur apogée et où le blues se dirigea petit à petit vers les métropoles : Les jazz bands avaient souvent besoin de chanteurs et les chanteurs de blues s'accompagnaient le plus souvent de groupes avec l'electrification du genre. C'est l'époque de la collaboration de Jimmy Rushing avec Count Basie ainsi que de nombreuses expériences de gens comme Big Joe Turner, Jimmy Witherspoon et Walter Brown. Ces deux derniers travaillèrent souvent avec Jay McShann, pianiste avec lequel Charlie Parker fit ses premiers enregistrements. Eddie Vinson, saxophoniste, jouait auusi bien le blues que le jazz et plus tard le bop (il travaillat avec John Coltrane vers la fin des années 1940)
Un autre apport du blues au jazz furent les pianistes boogie-woogie au début des années 1940, les plus connus étant Albert Ammons, Pete Johnson et Meade Lux Lewis. Un concert au Carnegie Hall avec ces trois pianistes et Big Joe Turner eut lieu, concert pour lequel était pressenti Robert Johnson avant que ne survienne son décès.
Louis Jordan, Roy Milton furent aussi un peu à l'origine du jump blues qui consista grosso modo à rajouter des éléments solistes et vocaux plus pop ou blues à une rythmique très jazz et l'apport notamment de la guitare électrique. L'une des figures du jump blues, T-Bone Walker, a été ainsi influencé par l'un des premiers jazzman à se mettre à la guitare électrique : Charlie Christian.
Par la suite l'évolution du jazz vers le be-bop et celle du blues vers le rythm'n'blues (il faut rappeler que c'est de cette époque que date la désaffection du public noir pour le blues pur) marquent une séparation plus nette entre les deux genres. Finalement ce n'est que vers les années 1960 avec le blues revival que de nouveaux point communs se dessinèrent, en particulier sous l'influence de claviéristes comme Jack McDuff, Jimmy McGriff, Jimmy Smith et John Patton et leur "soul-jazz".
A partir de ce moment de nombreux artistes modernes apprécièrent de faire des incursions dans un style ou l'autre : on peut citer entres autres Jeff Beck, John Mayall ou bien encore Robben Ford.
Article traduit et librement adapté par votre serviteur depuis le site http://www.allmusic.com
NB : Ceci est tiré d'un article et adapté par mes soins donc en aucune façon exhaustif. C'est bien volontiers que je vous invite à rajouter ce que vous savez du sujet
Les différences étaient moins nettes au début des années 1900 lorsque les deux styles puisèrent des références dans le ragtime et le piano barrelhouse par exemple. W.C. Handy conduisit un orchestre relativement similaire à ceux du jazz et les premières chanteuses de blues évoluaient souvent accompagnées d'orchestres à la Louis Armstrong.
La période la plus prolifique pour ce mélange furent les années 1930 à 1940 où les big bands et les orchestres de swing étaient à leur apogée et où le blues se dirigea petit à petit vers les métropoles : Les jazz bands avaient souvent besoin de chanteurs et les chanteurs de blues s'accompagnaient le plus souvent de groupes avec l'electrification du genre. C'est l'époque de la collaboration de Jimmy Rushing avec Count Basie ainsi que de nombreuses expériences de gens comme Big Joe Turner, Jimmy Witherspoon et Walter Brown. Ces deux derniers travaillèrent souvent avec Jay McShann, pianiste avec lequel Charlie Parker fit ses premiers enregistrements. Eddie Vinson, saxophoniste, jouait auusi bien le blues que le jazz et plus tard le bop (il travaillat avec John Coltrane vers la fin des années 1940)
Un autre apport du blues au jazz furent les pianistes boogie-woogie au début des années 1940, les plus connus étant Albert Ammons, Pete Johnson et Meade Lux Lewis. Un concert au Carnegie Hall avec ces trois pianistes et Big Joe Turner eut lieu, concert pour lequel était pressenti Robert Johnson avant que ne survienne son décès.
Louis Jordan, Roy Milton furent aussi un peu à l'origine du jump blues qui consista grosso modo à rajouter des éléments solistes et vocaux plus pop ou blues à une rythmique très jazz et l'apport notamment de la guitare électrique. L'une des figures du jump blues, T-Bone Walker, a été ainsi influencé par l'un des premiers jazzman à se mettre à la guitare électrique : Charlie Christian.
Par la suite l'évolution du jazz vers le be-bop et celle du blues vers le rythm'n'blues (il faut rappeler que c'est de cette époque que date la désaffection du public noir pour le blues pur) marquent une séparation plus nette entre les deux genres. Finalement ce n'est que vers les années 1960 avec le blues revival que de nouveaux point communs se dessinèrent, en particulier sous l'influence de claviéristes comme Jack McDuff, Jimmy McGriff, Jimmy Smith et John Patton et leur "soul-jazz".
A partir de ce moment de nombreux artistes modernes apprécièrent de faire des incursions dans un style ou l'autre : on peut citer entres autres Jeff Beck, John Mayall ou bien encore Robben Ford.
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NB : Ceci est tiré d'un article et adapté par mes soins donc en aucune façon exhaustif. C'est bien volontiers que je vous invite à rajouter ce que vous savez du sujet
Re: Les liens entre le jazz et le blues
Beau sujet
J'ai un peu de mal à adhérer à la vision que tu nous a traduite; elle reflète un point de vue qui consiste à dire qu'il y aurait une scission entre Jazz et Blues, et qu'elle se situerai approximativement dans les années 40.
Raisonner en ces termes exclusivement historiques, me gène d'autant plus que les exemples sont multiples (et à toutes les époques) quant aux emprunts de genres musicaux, qui ne sont la propriété de personne, mais qui représentent plutôt des styles que des artistes sont libres d'adopter à leur guise; Ce qui n'empèche pas de revendiquer une style privilégié (Jazz, Blues, Rock pop, soul, hard Rock, World, etc..).
Mojo- Delta King
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Re: Les liens entre le jazz et le blues
En fait mes connaissances ne sont pas assez grandes pour que j'émette un avis personnel sur ce sujet. C'est un peu pour lancer le débat afin que chacun puisse donner son avis ou rapporter des faits ou anecdotes
Mais c'est vrai que le sujet m'intéresse assez puisque je profite de ce forum pour faire partager ma passion du blues mais aussi pour apprendre des choses sur le jazz où je suis assez ignorant (mes premières expériences lorsque j'étais étudiant avaient été quelques peu déroutantes car le jazz parisien était à l'époque peuplé de snobs qui cassaient tout ce qui n'était pas jazz "pur" à leurs yeux - c'est à dire souvent incompréhensible aux yeux des autres) - d'ailleurs pour faire un aparté je viens de recevoir ce soir le Giant Step de Coltrane sur lequel je compte bien me pencher demain
bref j'ai choisi de traduire en le simplifiant un texte de allmusic.com pour donner une opinion, celle de ce site, et pour susciter vos réactions
Mais c'est vrai que le sujet m'intéresse assez puisque je profite de ce forum pour faire partager ma passion du blues mais aussi pour apprendre des choses sur le jazz où je suis assez ignorant (mes premières expériences lorsque j'étais étudiant avaient été quelques peu déroutantes car le jazz parisien était à l'époque peuplé de snobs qui cassaient tout ce qui n'était pas jazz "pur" à leurs yeux - c'est à dire souvent incompréhensible aux yeux des autres) - d'ailleurs pour faire un aparté je viens de recevoir ce soir le Giant Step de Coltrane sur lequel je compte bien me pencher demain
bref j'ai choisi de traduire en le simplifiant un texte de allmusic.com pour donner une opinion, celle de ce site, et pour susciter vos réactions
Re: Les liens entre le jazz et le blues
Jungleland a écrit:Par la suite l'évolution du jazz vers le be-bop et celle du blues vers le rythm'n'blues (il faut rappeler que c'est de cette époque que date la désaffection du public noir pour le blues pur) marquent une séparation plus nette entre les deux genres. Finalement ce n'est que vers les années 1960 avec le blues revival que de nouveaux point communs se dessinèrent, en particulier sous l'influence de claviéristes comme Jack McDuff, Jimmy McGriff, Jimmy Smith et John Patton et leur "soul-jazz".
A partir de ce moment de nombreux artistes modernes apprécièrent de faire des incursions dans un style ou l'autre : on peut citer entres autres Jeff Beck, John Mayall ou bien encore Robben Ford.
Article traduit et librement adapté par votre serviteur depuis le site http://www.allmusic.com
NB : Ceci est tiré d'un article et adapté par mes soins donc en aucune façon exhaustif. C'est bien volontiers que je vous invite à rajouter ce que vous savez du sujet
Pour citer d'autres exemples d'emprunts du style bluesy dans la lignée des pionniers qui habitent ce forum, je vous soumet quelques exemples intéressants de "croisements" entre le monde du jazz et celui du blues:
Cet album impulse de John Lee Hooker est le fruit d'une collaboration avec le producteur de John Coltrane: Bo Thiele; cela explique sans doute l'ambiance jazzy de cette oeuvre, ou le swing est omniprésent.
quand bien même ce n'est pas son registre privilégié, il y a dans ce cd un blues d'anthologie "lown down & dirty, qui nous montre que George Benson est un sacré bluesman.
En écoutant sa version de "Chili con carne" (Kenny Burell), on se prend à rever d'un SRV faisant évoluer sa musique vers le jazz, car il sait y faire le gaillard.
Comment ne pas citer Miles Davis qui, quelque soient les diférents styles qu'il a défriché, a toujours imprimé une touche bluesy à sa musique. J'en veux pour preuve ce cd, où "its get better" et Star people" sont mes morceaux préférés et comme par hazard ce sont des blues.
Notre webmaster ne me démentiera sûrement pas; Ronnie Earl à fait, dans cet excellent cd, le choix délibéré d'adopter un style jazzy.
Mojo- Delta King
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Re: Les liens entre le jazz et le blues
Mojo a écrit:
Notre webmaster ne me démentiera sûrement pas; Ronnie Earl à fait, dans cet excellent cd, le choix délibéré d'adopter un style jazzy.
c'est un superbe cd bien à l'image du monsieur et ton commentaire est tout à fait exact : c'est un bien bel essai de ronnie Earl
Re: Les liens entre le jazz et le blues
Bonjour, puis-je me permettre de relever plusieurs points?
- Le blues et le jazz sont sans doute nés ensemble (pour autant qu'il y ait eu naissance!)
- LA grande différence entre les 2 genres a toujours été "sociale"sur fond historique: le blues proche des origines africaines, le jazz attiré par l'Europe , se séparant:
Pour le blues: dans les campagnes et les faubourgs déshérités des grandes villes (N. Orleans par ex.)
Pour le jazz: dans les centres urbains plus "cultivés", proches du monde blanc...
Rappelons qu'il existait à la Nouvelle-Orléans une bourgeoisie créole (à la fin 19ème) qui avait intégré la musique des fanfares militaires d'origine napoléonienne (et leurs instruments) très en vogue alors, ainsi que les quadrilles, polkas...
Après la "fête" de la fin de l'esclavage, le retour de bâton a été très rude: les "lois de la honte" (lois Jim Crow) instaurant un apartheid extrêmement dur ont poussé cette bourgeoisie créole vers les faubourgs miséreux, les séparant du monde blanc. C'est d'après beaucoup de spécialistes un fait très important dans la création du jazz: la fusion de cette musique élégante des créoles avec le blues rugueux des faubourgs.
- La fin de l'esclavage dans les campagnes n'avait en rien "arrangé" la misère des noirs et les chants de travail en commun, les cris (hollers) restaient la matière première du blues.
Lorsque le Nord s'industrialisa, l'exode des campagnes du Sud commença, principalement vers Chicago, fuyant la misère.
Le flot continu (plusieurs 10aines d'années) alimenta un blues devenant citadin, n'ayant pas eu ces influences occidentales comme à la N. Orleans et beaucoup plus proche du monde black-black.
- Avec le temps, une "bourgeoisie noire" a émérgé et avec elle, un refus de cette culture exclusivement noire (voulant en même temps gommer toute référence à la "honte" de l'esclavage, de la misère).
Cette bourgeoisie émergeante a toujours été le moteur de:
1/ la condamnation du blues et des "musiques hurlantes" honteuses
2/ la volonté de "devenir blanc" ou en tout cas de s'assimiler socialement et culturellement. Le rôle des églises est primordial ici, c'était pendant très longtemps le seul "endroit de rencontre" des communautés noires.
3/ Donc la musique noire a toujours évolué positivement dans un premier temps par cette volonté d'assimilation, puis se coupant du monde noir de base en "oubliant" le feu sacré de départ.
- Pendant tout le XXème siècle, cette musique a suivi un mouvement de balancier d'après le schéma:
1/ période de développement, proche des racines, avec un dynamisme énorme.
2/ intégration d'éléments nouveaux, du fait de créateurs "cultivés" inventant un "nouveau style" avec un succès énorme. C'est l'âge d'or du style.
3/ accaparation de ce style par la bourgeoisie noire, par le monde blanc, puis développement commercial extrême et enfin affadissement général.
4/ A ce stade apparait un nouveau style de nouveau proche des racines.
Pour illustrer ceci: le style Dixieland mourant sous la médiocrité, le swing devenant une musique d'"arrangeurs", insipide et lisse (je rappelle qu'en 1930, il n'y avait pas un seul musicien de swing professionnel noir aux USA), un comble! Heureusement, Lester Young et Count Basie préparent la révolution BeBop.
Le bebop devenant une musique de supermarché,
Le cool...l'avènement de la Soul, du rap...le même cheminement: c'est toujours l'émergence d'un style "rugueux" extrêmement dynamique qui remplace le précédent devenu totalement commercial et stérile!
- Pour revenir au sujet de départ, il est évident que le blues - étant la musique noire la plus proche des racines et qui a gardé les éléments dynamiques de ces racines - a chaque fois eu un grand rôle chaque fois que le jazz a voulu retrouver ses racines: c'était le fond commun!
Tiens, et on en est où pour l'instant?
Bon, c'est très simplifié, bien sur, il y a beaucoup d'autres facteurs, évidemment, comme le fait que les noirs engagés dans les guerres mondiales en Europe et ailleurs ont remarqué qu'il existait des domestiques blancs, qu'ils pouvaient étre séduisants auprès de femmes blanches... il est curieux de voir que de grandes révoltes noires ont eu lieu au retour des 2 guerres...
Je serais heureux d'avoir vos avis et vos précisions
- Le blues et le jazz sont sans doute nés ensemble (pour autant qu'il y ait eu naissance!)
- LA grande différence entre les 2 genres a toujours été "sociale"sur fond historique: le blues proche des origines africaines, le jazz attiré par l'Europe , se séparant:
Pour le blues: dans les campagnes et les faubourgs déshérités des grandes villes (N. Orleans par ex.)
Pour le jazz: dans les centres urbains plus "cultivés", proches du monde blanc...
Rappelons qu'il existait à la Nouvelle-Orléans une bourgeoisie créole (à la fin 19ème) qui avait intégré la musique des fanfares militaires d'origine napoléonienne (et leurs instruments) très en vogue alors, ainsi que les quadrilles, polkas...
Après la "fête" de la fin de l'esclavage, le retour de bâton a été très rude: les "lois de la honte" (lois Jim Crow) instaurant un apartheid extrêmement dur ont poussé cette bourgeoisie créole vers les faubourgs miséreux, les séparant du monde blanc. C'est d'après beaucoup de spécialistes un fait très important dans la création du jazz: la fusion de cette musique élégante des créoles avec le blues rugueux des faubourgs.
- La fin de l'esclavage dans les campagnes n'avait en rien "arrangé" la misère des noirs et les chants de travail en commun, les cris (hollers) restaient la matière première du blues.
Lorsque le Nord s'industrialisa, l'exode des campagnes du Sud commença, principalement vers Chicago, fuyant la misère.
Le flot continu (plusieurs 10aines d'années) alimenta un blues devenant citadin, n'ayant pas eu ces influences occidentales comme à la N. Orleans et beaucoup plus proche du monde black-black.
- Avec le temps, une "bourgeoisie noire" a émérgé et avec elle, un refus de cette culture exclusivement noire (voulant en même temps gommer toute référence à la "honte" de l'esclavage, de la misère).
Cette bourgeoisie émergeante a toujours été le moteur de:
1/ la condamnation du blues et des "musiques hurlantes" honteuses
2/ la volonté de "devenir blanc" ou en tout cas de s'assimiler socialement et culturellement. Le rôle des églises est primordial ici, c'était pendant très longtemps le seul "endroit de rencontre" des communautés noires.
3/ Donc la musique noire a toujours évolué positivement dans un premier temps par cette volonté d'assimilation, puis se coupant du monde noir de base en "oubliant" le feu sacré de départ.
- Pendant tout le XXème siècle, cette musique a suivi un mouvement de balancier d'après le schéma:
1/ période de développement, proche des racines, avec un dynamisme énorme.
2/ intégration d'éléments nouveaux, du fait de créateurs "cultivés" inventant un "nouveau style" avec un succès énorme. C'est l'âge d'or du style.
3/ accaparation de ce style par la bourgeoisie noire, par le monde blanc, puis développement commercial extrême et enfin affadissement général.
4/ A ce stade apparait un nouveau style de nouveau proche des racines.
Pour illustrer ceci: le style Dixieland mourant sous la médiocrité, le swing devenant une musique d'"arrangeurs", insipide et lisse (je rappelle qu'en 1930, il n'y avait pas un seul musicien de swing professionnel noir aux USA), un comble! Heureusement, Lester Young et Count Basie préparent la révolution BeBop.
Le bebop devenant une musique de supermarché,
Le cool...l'avènement de la Soul, du rap...le même cheminement: c'est toujours l'émergence d'un style "rugueux" extrêmement dynamique qui remplace le précédent devenu totalement commercial et stérile!
- Pour revenir au sujet de départ, il est évident que le blues - étant la musique noire la plus proche des racines et qui a gardé les éléments dynamiques de ces racines - a chaque fois eu un grand rôle chaque fois que le jazz a voulu retrouver ses racines: c'était le fond commun!
Tiens, et on en est où pour l'instant?
Bon, c'est très simplifié, bien sur, il y a beaucoup d'autres facteurs, évidemment, comme le fait que les noirs engagés dans les guerres mondiales en Europe et ailleurs ont remarqué qu'il existait des domestiques blancs, qu'ils pouvaient étre séduisants auprès de femmes blanches... il est curieux de voir que de grandes révoltes noires ont eu lieu au retour des 2 guerres...
Je serais heureux d'avoir vos avis et vos précisions
gorax- Delta King
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Re: Les liens entre le jazz et le blues
gorax a écrit:
Pour illustrer ceci: le style Dixieland mourant sous la médiocrité, le swing devenant une musique d'"arrangeurs", insipide et lisse (je rappelle qu'en 1930, il n'y avait pas un seul musicien de swing professionnel noir aux USA), un comble! Heureusement, Lester Young et Count Basie préparent la révolution BeBop.
Le bebop devenant une musique de supermarché,
Le cool...l'avènement de la Soul, du rap...le même cheminement: c'est toujours l'émergence d'un style "rugueux" extrêmement dynamique qui remplace le précédent devenu totalement commercial et stérile!
- Pour revenir au sujet de départ, il est évident que le blues - étant la musique noire la plus proche des racines et qui a gardé les éléments dynamiques de ces racines - a chaque fois eu un grand rôle chaque fois que le jazz a voulu retrouver ses racines: c'était le fond commun!
Tiens, et on en est où pour l'instant?
Ton analyse est assez pertinente; notamment sur le dévoiement de styles prometteurs qui se retrouvent récupéré par une "intelligenstia" et vidé de leur substance.
Dans les années 60 Le blues est devenu un genre mineur, ce qui a brisé des carrrières prometteuses. Et ce blues a été pillé par la soul et le rythmn & blues; styles qui ont été laminés par la suite avec la catastrophique vague du disco. Dieu merci le "british blues boom" à contribué à sauver des pionniers du chicago blues.
Concernant le jazz, ce même phénomène à base de récupération commerciale, que tu décris fort bien s'est produit (disparition du new orleans, du dixieland, du swing). Cette problématique est sans doute plus complexe si l'on tient compte de l'aspiration du peuple noir à ne pas se laisser enfermer dans sa condition quitte à rejeter un style récupéré par les blancs (l'apartheid était de rigueur jusqu'aux années 60).
Par contre, s'agissant du bebop qui selon toi aurait viré en "musique de supermarché" pour le coup c'est une contre-vérité; bien au contraire, la réussite du bebop est exemplaire, et ce succès a perduré au point de devenir un sujet de fierté pour tous les jazzmen contemporain, qui lui octroient une place comparable au blues dans les fondamentaux du jazz.
Ou en est on pour l'instant?
Mon avis est que l'on est définitivement sorti du déterminisme social et historique; d'ou ma réaction face au texte présenté par Jungleland. Je pense que c'est une autre grille de lecture qu'il faut adopter. J'en ai donné quelques pistes dans d'autres échanges, mais j'y reviendrai.
Mojo- Delta King
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Date d'inscription : 26/11/2005
Re: Les liens entre le jazz et le blues
bien d'accord avec vos analyses sur l'évolution du blues. Pour le jazz, étant nettement moins connaisseur, j'ai appris des choses notamment sur l'historique de cette bourgeoisie créole de La Nouvelle Orléans.
J'aurais juste une remarque concernant la désaffection des noirs vis à vis du blues : elle a pour origine effectivement cette honte par rapport à un passé d'esclaves et de misère mais je pense qu'elle puise aussi des raisons dans le caractère explicite de beaucoup de textes. En effet les noirs des Etats Unis ont toujours été assez religieux ( cf les gospels ) et les allusions sexuelles que l'on retrouve très souvent dans le blues ont du être vues d'un très mauvais oeil par les communautés religieuses noires, sans parler des vies pour le moins agitées voire même "pêcheresses" des bluesmen.
J'aurais juste une remarque concernant la désaffection des noirs vis à vis du blues : elle a pour origine effectivement cette honte par rapport à un passé d'esclaves et de misère mais je pense qu'elle puise aussi des raisons dans le caractère explicite de beaucoup de textes. En effet les noirs des Etats Unis ont toujours été assez religieux ( cf les gospels ) et les allusions sexuelles que l'on retrouve très souvent dans le blues ont du être vues d'un très mauvais oeil par les communautés religieuses noires, sans parler des vies pour le moins agitées voire même "pêcheresses" des bluesmen.
Re: Les liens entre le jazz et le blues
Jungleland a écrit:bien d'accord avec vos analyses sur l'évolution du blues. Pour le jazz, étant nettement moins connaisseur, j'ai appris des choses notamment sur l'historique de cette bourgeoisie créole de La Nouvelle Orléans.
J'aurais juste une remarque concernant la désaffection des noirs vis à vis du blues : elle a pour origine effectivement cette honte par rapport à un passé d'esclaves et de misère mais je pense qu'elle puise aussi des raisons dans le caractère explicite de beaucoup de textes. En effet les noirs des Etats Unis ont toujours été assez religieux ( cf les gospels ) et les allusions sexuelles que l'on retrouve très souvent dans le blues ont du être vues d'un très mauvais oeil par les communautés religieuses noires, sans parler des vies pour le moins agitées voire même "pêcheresses" des bluesmen.
Hé Bé!!!!
Qu'est-ce qu'ils penseraient en voyant les clips des rappeurs noirs actuels...?
Bien Intéressant tout ça...
Invité- Invité
Re: Les liens entre le jazz et le blues
Très intéressant ces petits échanges
Concernant le langage "cru" du blues, je pense que c'est moins cela que le côté "brut" de la musique qui ait rebuté les congrégations religieuses. Je dirais même que le blues - tel qu'on le connait - est postérieur aux gospels et spitituals et en découle en partie aussi.
En fait tout se tient: la structure de ces musiques est très pratique en fait: phrase chantée (ou criée, ou hurlée) et répétée, puis respons (en fait le monde reprend en choeur) laissant ainsi le temps au "soliste" le temps d'inventer la phrase suivante. Ca, c'est la base qui vient du chant de travail, destiné à (s')encourager, à donner un certain rythme aux instruments de labour, par ex. Très pratique aussi dans les églises, puisque cette technique est la plus pratique pour unifier une communauté, sans parler de l"état de transe" souvent conséquent et fréquent dans les cultures africaines traditionnelles (par ex. dans le vaudou ou la Macumba actuels).
Les paroles dans le blues ne sont explicites en fait qu'au 2ème voire 3éme degré. Et ceci a aussi une histoire, puisqu'on a relevé dans des chants pré-blues du 19ème des réelles indications de filières d'évasion du sud vers le Canada (en passant par Chicago, tiens, tiens) un peu à la manière de "Pompompompom- les haricots sont cuits" de la radio anglaise de la IIème guerre mondiale
Concernant le langage "cru" du blues, je pense que c'est moins cela que le côté "brut" de la musique qui ait rebuté les congrégations religieuses. Je dirais même que le blues - tel qu'on le connait - est postérieur aux gospels et spitituals et en découle en partie aussi.
En fait tout se tient: la structure de ces musiques est très pratique en fait: phrase chantée (ou criée, ou hurlée) et répétée, puis respons (en fait le monde reprend en choeur) laissant ainsi le temps au "soliste" le temps d'inventer la phrase suivante. Ca, c'est la base qui vient du chant de travail, destiné à (s')encourager, à donner un certain rythme aux instruments de labour, par ex. Très pratique aussi dans les églises, puisque cette technique est la plus pratique pour unifier une communauté, sans parler de l"état de transe" souvent conséquent et fréquent dans les cultures africaines traditionnelles (par ex. dans le vaudou ou la Macumba actuels).
Les paroles dans le blues ne sont explicites en fait qu'au 2ème voire 3éme degré. Et ceci a aussi une histoire, puisqu'on a relevé dans des chants pré-blues du 19ème des réelles indications de filières d'évasion du sud vers le Canada (en passant par Chicago, tiens, tiens) un peu à la manière de "Pompompompom- les haricots sont cuits" de la radio anglaise de la IIème guerre mondiale
gorax- Delta King
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Date d'inscription : 21/10/2005
Re: Les liens entre le jazz et le blues
c'est vrai que du temps de l'esclavage les prémices des bluesmen étaient avant tout des sources d'informations sur ce qui se passaient dans les plantations et que leur style de conteurs pouvaient s'apparenter à la tradition orale des griots africains.
sur le caractère explicite effectivement en général c'était au deuxième voire troisième degré mais certains chenapans comme Robert Johnson ne se gênaient pas trop :
Travelling riverside blues - Robert Johnson
If your man get personal, want to have your fun,
If your man get personal, want to have your fun,
Just come on back to Friars Point, mama, barrelhouse all night long.
I got womens in Vicksburg, clean on into Tennesse,
I got womens in Vicksburg, clean on into Tennesse,
But my Friars Point rider, now, hops all over me.
I ain't gonna state no color but her front teeth 's crowned with gold.
Ain't gonna state no color but her front teeth 's crowned with gold.
She got a mortgage on my body 'n' a lien on my soul.
Lord, I'm goin' to Rosedale, gon' take my rider by my side,
Lord, I'm goin' to Rosedale, gon' take my rider by my side,
We can still barrelhouse, baby, 'cause it's on the riverside.
Now, you can squeeze my lemon 'til the juice runs down my,
(parlé : ''Til the juice run down my leg, baby,
you know what I'm talkin' about.')
You can squeeze my lemon 'til the juice run down my leg,
(parlé : 'That's what I'm talkin' 'bout now.')
But I'm goin' back to Friars Point, if I'll be rockin' to my head
je crois même pouvoir dire sans me tromper que certains de ses albums à commencer par le Complete Recordings ont eu droit un moment au sticker "explicit lyrics"
sur le caractère explicite effectivement en général c'était au deuxième voire troisième degré mais certains chenapans comme Robert Johnson ne se gênaient pas trop :
Travelling riverside blues - Robert Johnson
If your man get personal, want to have your fun,
If your man get personal, want to have your fun,
Just come on back to Friars Point, mama, barrelhouse all night long.
I got womens in Vicksburg, clean on into Tennesse,
I got womens in Vicksburg, clean on into Tennesse,
But my Friars Point rider, now, hops all over me.
I ain't gonna state no color but her front teeth 's crowned with gold.
Ain't gonna state no color but her front teeth 's crowned with gold.
She got a mortgage on my body 'n' a lien on my soul.
Lord, I'm goin' to Rosedale, gon' take my rider by my side,
Lord, I'm goin' to Rosedale, gon' take my rider by my side,
We can still barrelhouse, baby, 'cause it's on the riverside.
Now, you can squeeze my lemon 'til the juice runs down my,
(parlé : ''Til the juice run down my leg, baby,
you know what I'm talkin' about.')
You can squeeze my lemon 'til the juice run down my leg,
(parlé : 'That's what I'm talkin' 'bout now.')
But I'm goin' back to Friars Point, if I'll be rockin' to my head
je crois même pouvoir dire sans me tromper que certains de ses albums à commencer par le Complete Recordings ont eu droit un moment au sticker "explicit lyrics"
A de demain serant....le contraire de celle-ci
Et bien oui, mon cher, mais Robert Johnson, c'est tout récent 1936, si je me souviens bien, ses 1ers enregistrements...
Le pauvre avait une vie qui ne poussait pas à raconter les mêmes choses que Barbelivien ou Obispo...
Non, c'est clair que les paroles du blues sont "à forte connotation sexuelle et autres"...
Ce qui est marrant, c'est que c'est l'amérique du copain George qui fasse inscrire cette mention... inconnue auparavant! comme quoi, quand je parlais de mouvement de balancier, espérons que les USA de demain seront le contraire de ceci
Le pauvre avait une vie qui ne poussait pas à raconter les mêmes choses que Barbelivien ou Obispo...
Non, c'est clair que les paroles du blues sont "à forte connotation sexuelle et autres"...
Ce qui est marrant, c'est que c'est l'amérique du copain George qui fasse inscrire cette mention... inconnue auparavant! comme quoi, quand je parlais de mouvement de balancier, espérons que les USA de demain seront le contraire de ceci
gorax- Delta King
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Date d'inscription : 21/10/2005
Re: Les liens entre le jazz et le blues
"Pillé" ? C'est pas un peu fort comme terme ?Mojo a écrit:(...)Et ce blues a été pillé par la soul et le rythmn & blues
Les musiques ne se créent pas spontanément, elle repose en général sur des choses existantes - le blues et le gospel en ce qui concerne la soul. La filiation entre le blues et la soul (et avant elle le rythm & blues) est donc évidente mais, parler de pillage est un peu excessif.
Mieux vaudrait parler d'emprunts ou d'influences, des traits communs à tous les types de musique, les artistes quelqu'ils soient sont consciemment ou non des éponges qui se gorgent des influences des autres..
Euh, sinon, je suis d'accord avec toi sur le disco.
Freaks- Delta King
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Date d'inscription : 22/03/2006
Re: Les liens entre le jazz et le blues
Tu as raison j'y suis allé un peut fort, et les termes que tu suggère sont plus pertinents.
Mon propos était de dire que les bluesmen n'ont pas eu la reconnaissance qu'ils méritaient dans les années 60 et 70. Reconnais cependant que l'exploitation commerciale à laquelle étaient soumis la production soul, R&B, puis disco, a pas mal de déchets et que les producteurs faisaient souquer des "stars jetables"; la starac avant l'heure.
Pendant ce temps les bluesmen ne trouvaient pas d'engagements, et ils n'étaient sûrement pas dupes des arguments qu'ils devaient entendre de la part des producteurs, quand ils se voyaient rejetés au profit de musiques plus "tendances" (ex: l'histoire de JB Lenoir)
Ca ne retire en rien l'immense talent de Marvin Gaye, Stevie Wonder, James Brown, Otis Redding, Aretha Franklin, Wilson Pickett, et de quelques autres.
Les Seules exceptions sont Luther Allison chez Motown et Albert King chez Stax, qui introduisaient une couleur quasi "exotique" chez ces pretigieuses écuries du R&B.
Maintenant ce triste épisode est derriere nous, et les Bluesmen bénéficient d'un grand respect, qui à mon avis leur est définitivement acquis.
Mojo- Delta King
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Date d'inscription : 26/11/2005
Re: Les liens entre le jazz et le blues
J'avais bien pris ton post dans ce sens.Mojo a écrit:Mon propos était de dire que les bluesmen n'ont pas eu la reconnaissance qu'ils méritaient dans les années 60 et 70.
Le fait que le blues, comme d'autres genres musicaux aujourd'hui un peu oubliés, ne soit pas sur le devant de la scène n'implique pas qu'il ait disparu et c'est ça l'essentiel.
C'est vrai que les choses se sont intensifiées avec le temps, surtout avec la Motown qui méritait bien son surnom "d'usine à tubes", on y travaillait à la chaîne, méthode reprise par le disco et consorts jusqu'à maintenant au nom de la rentabilité.Mojo a écrit:Reconnais cependant que l'exploitation commerciale à laquelle étaient soumis la production soul, R&B, puis disco, a pas mal de déchets...
Le blues n'est pas en reste, dès les succès des premiers cylindres et disques, pas mal de monde voulait enregistrer son joueur de blues, souvent à vil prix et même si le système de diffusion était dérisoire comparé à maintenant, les galettes se sont multipliées avec du bon et du moins bon.
Ce qui a fait dire à certains en parlant du blues "que les blancs avaient trouvé un moyen plus rentable d'utiliser les noirs que le ramassage du coton"
Freaks- Delta King
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Localisation : In The Silent Way
Date d'inscription : 22/03/2006
Re: Les liens entre le jazz et le blues
Le Blues et le Jazz entremêlés dans un même élan.... encore que le Jazz semble avoir prit le pas sur Blues, mais ne boudons pas notre plaisir.
Re: Les liens entre le jazz et le blues
Blues ou jazz.
Jazz: Un orchestre joue derrière un corbillard à St Louis. Les femmes sont en blanc et marchent en rythme. Les musiciens improvisent sur des airs qu'ils ont appris comme ils pouvaient, sans solfège avec des instruments souvent récupérés, cabossés. Au fur et à mesure le rythme s'accélère. Le soir ils joueront dans une boite ou les "Blancs" viennent s'encanailler. Les mêmes chansons sur un autre rythme.
Blues: l'homme est fatigué, il fait chaud, il boit pour oublier dans un bar louche. Il joue sur sa guitare son désespoir. la journée ne lui laisse pas grand chose, même pas de quoi passer qqs instants avec une fille .
C'est au même endroit, joué par les mêmes hommes.
Voilà pour moi la différence entre les deux.
Jazz: Un orchestre joue derrière un corbillard à St Louis. Les femmes sont en blanc et marchent en rythme. Les musiciens improvisent sur des airs qu'ils ont appris comme ils pouvaient, sans solfège avec des instruments souvent récupérés, cabossés. Au fur et à mesure le rythme s'accélère. Le soir ils joueront dans une boite ou les "Blancs" viennent s'encanailler. Les mêmes chansons sur un autre rythme.
Blues: l'homme est fatigué, il fait chaud, il boit pour oublier dans un bar louche. Il joue sur sa guitare son désespoir. la journée ne lui laisse pas grand chose, même pas de quoi passer qqs instants avec une fille .
C'est au même endroit, joué par les mêmes hommes.
Voilà pour moi la différence entre les deux.
William Kate- At The Crossroad
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Localisation : Pays basque
Date d'inscription : 08/08/2013
Re: Les liens entre le jazz et le blues
T Bone Walker aussi faisait souvent un mélange jazz/blues, surtout le pianiste sur ce morceau :
Re: Les liens entre le jazz et le blues
Ou encore Herb Ellis jazzman émérite bluesait réguliérement ''son'' jazz.
Re: Les liens entre le jazz et le blues
Quand à Joe Pass il mène le jazz au blues ou inversement, mais là c'est moins évident.
Re: Les liens entre le jazz et le blues
Le blues est bien présent aussi dans le Jazz fusion, comme ici Miles Davis avec John Scofield
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