To be on the Highway 61...

Bonjour à tous !
Peut-être certains d'entre vous ont vu "The Soul of a Man" de Martin Scorcese, avec Keith B. Brown dans le rôle de Skip James...
Bref, je voulais partager avec vous un moment de ce film où un homme noir (je ne connais pas son nom...) explique pourquoi tant d'hommes, de femmes et d'enfants se retrouvent sur la Route 61. Par manque de terre à labourer et donc de travail (ça rappelle un peu ce qui se passe en France actuellement). Un témoignage que j'ai trouvé très fort et faisant partie intégrante de cette condition sociale, humaine et politique, dans laquelle le Blues est né.

“I want to tell that this question has been asked to us : what is the cause of we being on the Highway 61? I want to answer this question to you. That is on the part of the acreage cut that it has been reduced so low that the farmers say, he’s not able to give us. The proper amount of land, to work that we can secure our living for our women and children. And therefore, we have been asked out of the premises and we have made our way to 61, for our efforts. And I want to say : women and children here, on this highway are suffering in the cold. One hundred and twenty nine women and children here starving and suffering but we, who have the bite, are dividing with them. One hundred and forty two families on this highway, homeless people and the only thing they want is shelter, and food and a decent place to live.”

Anonyme –The Soul of a Man (of Martin SCORCESE)


Traduction :
On nous a posé la question : pourquoi sommes-nous sur la Highway 61 ? Je veux vous répondre. Ca tient à la réduction des terres en fermage. Elles ont tellement diminué que le fermier ne peut plus nous donner assez de terre à travailler pour nourrir femmes et enfants. Aussi, on nous a priés de quitter les lieux et nous voilà sur la 61, pour notre peine. Et je veux dire que femmes et enfants, sur cette route, souffrent du froid. 129 femmes et enfants ont faim et souffrent mais nous, qui avons de quoi, partageons avec eux. 142 familles sur cette route, des sans-abri, et tout ce qu’ils veulent, c’est un gîte, de quoi manger et un logement décent.