LEO SEEGER : Come What May - (Avril 2009)

Come What May - Avril 2009




Musicians

Leo Seeger : acoustic & electric guitar, lead vocals & percussion
James Wood : acoustic, electric & bass guitar, backing vocals, percussion & keyboards
Christophe Rossini : drums
Nathalie Chataigner : mandolin on "Sunhine Around" & "Coming On"
Sylvie De Clermont : cello on "Sunshine Around" & "Open Mind"
Benoît Poupeau : backing vocals on "Change It for Better"
Fréderique Galerneau : voice on " Eager Beaver"

Recorded & mixed at Woodland (studio de James Wood) - Nantes, France

Setlist

You're Glad
March Ballad
Never Get Better
Sunshine Around
Come What May
Eager Beaver
Coming On
Woke Up
Woke Up
Open Mind
Sign o Writing
Oil
Change It For Better
Hard to Say
Carnegie Hall

All songs written, composed and arranged by Leo Seeger & James Wood

D’emblée, le premier morceau, You're Glad nous emmène avec sa ritournelle entêtante (dans le bon sens du terme), dans un tempo rock sur le bien-être universel d'aimer & d'être aimé.
March Ballad durcit le ton tout en restant dans la même veine musicale ! On avance au rythme de l'espoir d'un monde meilleur en chantant la fierté de la classe ouvrière. Never Get Better, chanson folk, revient à l'individu avec son refrain doux amer affirmant que « tu es quelqu'un, mais tu n'en deviendras pas meilleur…» Le tout étant déjà d'être quelqu'un, de faire valoir sa propre identité. Puis le swing/jazzy festif de Sunshine Around & la mandoline nous rappellent que le soleil brille pour tout le monde. Come What May - titre éponyme de l'album - est une ballade aux accents fatalistes. C'est une chanson à l'apparence sobre mais pourtant pleine d'espoir, qui engage à tenter sa chance & à aller de l'avant car il y aura toujours quelque chose au bout, à l'image des étapes de la réalisation de cet opus. Le titre Eager Beaver, raconte le celui qui en veut, qui se tuera à la tâche pour réussir, probablement sur le dos & avec la peau des autres. Dérive qui s’appelle le capitalisme ! Le leitmotiv Downsize For All (des réductions pour tous/sur tout) est inspiré par un livre de Mickael Moore - cinéaste américain dérangeant bien connu. Avec Comin' On, l'auditeur reprend le chemin de la ballade pop avec un timbre de voix à la Morrissey. On change de face avec Woke up, chanson pop très 60’s car c'est l'heure de se réveiller et rien ne semble en place ce jour-là, ni dans la tête, ni alentours… Au passage, un petit clin d'oeil à un gars cloué sur la croix de sa foi et qui n'est malgré tout qu'un homme… La transition est donc toute trouvée pour Open Mind, qui en ces temps de retour à l'ordre moral appelle à l'ouverture d'esprit, avec un couplet un brin provocateur et ironique, clamant que, dans le fond, « c'est pas grave si ta copine est partie avec un autre, de toute façon c'était écrit, et qui donc peut se targuer de ne pas avoir de jardin secret ? Sign O'Writing est une chanson rock construite autour d'un poème beat. Les couplets sont un jeu de construction poétique autour d'un refrain à l'accent tribal qui invite chacun à chanter son amour ce soir, car c'est comme ça que ça se passe dans les temps modernes...
Oil qui a des accents plus politiques, décrit une femme qui fait le plein de sa voiture pour amener son enfant à l'école tandis que le père a été envoyé se faire tuer à la guerre pour le seul bénéfice des rois du pétrole.
Change It For Better engage à changer les choses en mieux au son d'une ballade folk dans la plus pure tradition des Crosby, Stills, Nash & Young, sur le thème (indémodable), de l'amitié.
Dans Hard To Say, il pleut toujours sur la tête d'un « Calimero » alors que le soleil brille juste à côté de lui. Cette chanson, avec un gimmick joué à la guitare 12 cordes, est un clin d'oeil pop aux moments « vraiment trop injustes » des plus pleurnichards d'entre nous...
Chanson pop/rock progressive, Carnegie Hall clôture le disque, mettant en scène un chanteur qu'on imagine vieux cheval sur le retour.
Celui-ci s'efforce de prouver à son auditoire qu'il vaut encore quelque chose et qu'un jour, si on lui fait confiance, on le verra « On Stage » à Carnegie Hall, mythique salle de spectacle à New-York, comme un point d'orgue de la reconnaissance de l'artiste par son public.

En résumé, ceux qui apprécient vraiment la musique soignée & des textes pertinents, ainsi que les harmonies vocales à la Beatles ou à la Paul Simon devraient sans conteste être séduit par ce premier disque vraiment très réussi (mélodies "accrocheuses") qui en appelle un 2ème... Je crois savoir que c'est plus que probable.



PS : album disponible sur www.leoseeger.com & lors de ses concerts.

Super chronique bravo

p'tain y des studios à Nantes moi qui croyais que c'était la cambrousse

Devil's Slide a écrit:Super chronique bravo

p'tain y des studios à Nantes moi qui croyais que c'était la cambrousse

Thanks Devil's
Y a aussi un studio en train de se construire dans ma commune. Le studio de James Wood (à côté d'un parc d'ailleurs), est visiblement bien équipé car cet opus a vraiment un super son.

Je lui tansmettrais ton ressenti (qui lui fera plaisir) ; je le verrai peut-être ce soir au concert des Hell's Kitchen car il est aussi amateur de blues ?

fort jolie chronique effectivement.

J'ai écouté quelques sons et c'est vrai que c'est bien fait. C'est pas trop ma tasse de thé musicalement mais il faut reconnaitre la qualité du travail fait

Jungleland a écrit:fort jolie chronique effectivement.

J'ai écouté quelques sons et c'est vrai que c'est bien fait. C'est pas trop ma tasse de thé musicalement mais il faut reconnaitre la qualité du travail fait

Merci pour lui. Il est amateur en matière de blues de Son Of Dave & de Leadbelly, notamment...

Jungleland a écrit:fort jolie chronique effectivement.

J'ai écouté quelques sons et c'est vrai que c'est bien fait. C'est pas trop ma tasse de thé musicalement mais il faut reconnaitre la qualité du travail fait

Merci pour lui

Il a des textes aussi intéressants (à mon sens), qu'un certain Bruce Springsteen (thématiquement parlant), sur les "oubliés" d'un pays notammment ...

Vidéo réactivée où Leo & James parlent de leur influences respectives (bob dylan & neil young) avec à la clé 2 titres acoustique en fin d'interview. le band doit refaire le printemps de bourges en avril prochain...

printemps de Bourges ? oh mais ça commence à être un peu connu quand on va dans ce genre de festival