Dark was the night : Blind Willie Johnson

C'est un hymne religieux écrit au 18 ème siècle par Thomas Haweis que Blind Willie Johnson a adapté


Dark was the night, cold was the ground, on which my Lord was laid.
Mine was the debt, mine was the crime for which my Saviour paid.
How could He die? How could He die to save a soul like mine?
To save a soul like mine?

Cold was the night, black was the tomb. They sealed it with a stone.
Still was the air, stilled was His breath, and there He lay alone.
Body and blood, broken and shed; the price of love divine.
The price of love divine.

Dark is my mind, cold is my heart, and black my sin stained soul.
Can it be true, can it be real, that God would make me whole?
Deep is the pain, deep is the fear, so deep the sin in me.
So deep the sin in me.

Earthquake and light, wonder and fear, the stone was rolled away!
Mighty He rose up from the grave. Oh great and joyful day!
Saviour and Lord! Saviour and Lord! His love has set me free!
His love has set me free.


La nuit était sombre, le sol était froid, ce sol sur lequel Dieu était enterré
Cette dette était mienne, ce crime était mien pour lequel mon Sauveur avait payé
Comment avait-il pu mourir ? Comment avait-il pu mourir pour sauver une âme comme la mienne ?
Pour sauver une âme comme la mienne ?

La nuit était froide, la tombe était noire. Ils l'avaient scellée avec une pierre.
Il y avait toujours un souffle, son souffle qui s'apaisait, et il était étendu seul.
Un corps et du sang, cassé et dépouillé, le prix d'un amour divin
Le prix d'un amour divin

Mes pensées sont sombres, mon coeur est froid, et noire est mon âme souillée de péché
Cela peut il être vrai, cela peut il être réel, que Dieu me veuille sain et sauf ?
Profonde est la souffrance, profonde est la peur, et profond est le péché en moi.
Si profond est le péché en moi.

Tremblement de terre et lumière, espoir et peur, la pierre a été mise de côté
Puissant il s'est levé de sa tombe, quel grand et heureux jour !
Le sauveur et Dieu ! le sauveur et Dieu ! son amour m'a rendu libre
Son amour m'a rendu libre

Hé Jungle, Dieu enterré, pas évident hein ! (remarque, si tu parviens à tuer Dieu, c'est pas mal de conflit armés en moins...)

"Lord", c'est plutôt le Seigneur, le représentant de Dieu en cette basse terre (et pas qu'en Guadeloupe).

Well, c'est très religieux tout ça, quand même. Et assez catho, même.
Donc à la place de "Comment avait-il pu mourir" je dirais carrément "Comment avait-il trouvé la force de mourir"
(en tout cas, c'est à mon avis le sens du "could")

Pfff... c'est quand même un peu vieillot tout ça.

ouaip c'est vrai le Seigneur ça le fait mieux que Dieu

catho je pense pas : Blind Willie Johnson était plutôt baptiste comme la plupart des bluesmen assez religieux. De tête il me semble me souvenir qu'il a été un temps pasteur (?)


En fait c'est pas toujours évident de trouver des titres : j'essaie de trouver le titre écoutable pour en faire le titre de la semaine et aussi que je puisse le traduire sans trop de problème
et pas trop récent pour ne pas trop tricher avec les droits d'auteur pour le texte original

Tu as raison, je pensais "catho" eu égard à ma propre éducation, et dans ce contexte c'est tout à fait transposable aux protestants.

Sinon, le titre est très beau, c'est juste les paroles que je trouve moins contemporaines, vois-tu, enfin en ce qui me concerne, ça me parait tellement naïf maintenant...
Les paroles sont carrément évangéliques, hein, voir le missel du coin !
De quelle année ça date au fait tout ça ?

le texte original date du 18ème siècle et la version de Blind Willie Johnson que j'ai sur son Complete (très beau double cd d'ailleurs) est de 1927

bon c'est sûr que les paroles ça fait très catéchisme mais des titres comme Jesus made my lying bed sont encore plus naïfs

C'est vrai que pour le niveau des paroles, ce n'est pas le "double meaning" qu'on a l'habitude de rencontrer dans le Blues "moderne", hein
(mais de jolies paraboles tout de même )

L'adaptation de Blind Willie Johnson est vraiment une des plus belles chansons de blues, pour moi, sur le versant croyant, prédicateur du Blues.

Ce n'est qu'un instrumental, mais c'est une vraie prière (et personnellement, la prière c'est pas mon truc, je suis plus "bouffeur de curé" que dévot..), l'écouter me file la chair de poule à chaque fois.

L'histoire personnelle de BWJ explique aussi cette foi un peu naïve à nos yeux aujourd'hui. Je pense que vous la connaissez tous. Mais bon, orphelin à 3-4 ans, aveuglé par sa marâtre à 7 ans, un père violent, la misère...Heureusement pour sa santé mentale qu'il avait Dieu à ses côtés. Et puis sa foi l'a joliment inspiré, non ?

au final il nous a épargné les paroles dudit cantique pour un chant au bottleneck au combien intemporel et touchant. Et celui-là, on peut le comprendre dans toutes les langues..

Euh..Excusez-moi, je suis tout nouveau sur le forum et je viens de jeter un oeil sur les avatars des contributeurs de ce post: Jungleland, PG :

Qu'Il vous pardonne